Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

deux pécheurs transformés par la grâce

banners_santos-pedro-pablo-FR_129-06-2014 source : Radio Vatican

Le Pape a récité la prière de l’Angélus, juste après avoir célébré la Messe en la basilique Saint Pierre. En cette solennité de Saint Pierre et Saint Paul, patrons de l’Église de Rome, le Pape est revenu sur la figure de ces deux « colonnes de l’Église ».

Deux hommes « très différents sur le plan humain », mais qui ont tous deux répondu à l’appel du Christ, lui offrant toute leur vie. Pierre, celui qui a renié le Christ, et Paul, celui qui a persécuté les chrétiens. En eux, la grâce de Dieu « a accompli de grandes choses, elle les a transformés ». Pierre et Paul ont tous deux « accueilli l’amour de Dieu et se sont laissés transformer par sa miséricorde », devenant ainsi ses témoins, ses « amis ». C’est pour cela que l’Église célèbre leur mémoire, car ils « nous indiquent aujourd’hui encore le chemin vers le salut. »

Les Actes des Apôtres nous racontent plusieurs épisodes symboliques de la vie de ces deux saints. Voici deux exemples précis : la guérison de l’infirme de la Belle-Porte par l’intercession de Pierre et Jean (actes 3), et la conversion de Paul sur la route de Damas, racontée à trois reprises (dans les Actes des apôtres et les épîtres de Paul). Quelle conclusion peut-on en tirer ? « la rencontre avec la parole du Christ peut transformer notre vie. Il n’est pas possible d’écouter cette parole et de rester prisonniers de nos habitudes. Elle nous pousse à vaincre l’égoïsme que nous avons dans le cœur, pour suivre le Seigneur qui a donné sa vie pour ses amis ».

Cette fête de Saint Pierre et Saint Paul nous réjouit, car elle nous montre l’œuvre de la Miséricorde de Dieu dans le cœur de deux hommes, « deux pécheurs ».

Après avoir salué les nombreuses personnes présentes venues du monde entier, le pape a demandé aux fidèles de prier pour lui : « S’il vous plait, n’oubliez pas de prier pour moi ! »

Commentaire  entier du Pape  sur l’Évangile du jour, lors de l’Angélus : Lire la suite →

l’homme doit se faire petit

27-06-2014 source : Radio Vatican

Pour communiquer à l’homme son tendre amour de Père, Dieu a besoin que l’homme se fasse petit. C’est le fil conducteur de l’homélie prononcée par le Pape François lors de la messe de ce vendredi matin, jour du Sacré Cœur de Jésus, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.

S’il y a bien quelque chose qui caractérise la manière dont Dieu conçoit l’amour envers ses créatures, c’est l’action. Il n’attend pas mais il donne, il ne parle pas mais agit. Dieu « nous donne la grâce, la joie de célébrer dans le cœur de son Fils les grandes œuvres de son amour. On peut dire qu’aujourd’hui, c’est la fête de l’amour de Dieu en Jésus Christ, de l’amour de Dieu pour nous, de l’amour de Dieu en nous ».

Relation père enfant

A l’immensité qui caractérise également l’amour de Dieu envers les hommes, doit correspondre la petitesse du cœur de l’homme. Moïse rappelle et explique au peuple hébreux que Dieu l’a choisi parce qu’il est « le plus petit de tous les peuples ». Jésus loue le Père « parce qu’il a caché les choses divines aux doctes et les a révélées aux petits ».

Ce que Dieu recherche avec l’homme, c’est « un rapport de père à enfant ». « Si nous nous sentons forts, nous n’aurons jamais l’expérience de la caresse du Seigneur, les caresses si belles du Seigneur ». « Même Jésus, Lui, le Fils de Dieu, s’abaisse pour recevoir l’amour du Père ».

Autre particularité de l’amour de Dieu : il nous précède en toute chose. « Quand nous arrivons, Il est là. Quand nous Le cherchons, Lui nous a cherché avant. Il est toujours devant nous, Il nous attend pour nous recevoir dans son cœur, dans son amour. Et ces deux choses peuvent nous aider à comprendre ce mystère de l’amour de Dieu avec nous. »

ceux qui parlent sans autorité

26-06-2014 source : L’Osservatore Romano

Le bon PasteurLes gens ont besoin du «bon pasteur» qui sait comprendre et toucher le cœur. Précisément comme Jésus. C’est lui que nous devons suivre de près, sans nous laisser influencer par ceux qui «parlent de choses abstraites ou de casuistiques morales», par ceux «qui n’ont pas la foi et qui négocient tout avec les pouvoirs politiques et économiques», par les «révolutionnaires» qui veulent entreprendre «des guerres dites de libération» politique ou par les «contemplatifs éloignés du peuple».

C’est contre ces quatre attitudes que le Pape François a mis en garde au cours de la Messe célébrée jeudi 26 juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, se référant au passage évangélique de Matthieu proposé par la liturgie (7, 21-29).

Le Pape François a voulu s’arrêter sur «ces scribes, qui a cette époque parlaient au peuple», mais «leur message ne touchait pas le cœur du peuple et le peuple les écoutait et s’en allait». Et il en a indiqué quatre catégories.

Assurément «le groupe le plus connu était celui des pharisiens», cependant «il y avait aussi de bons pharisiens». Mais «Jésus, quand il se réfère aux pharisiens, parle des mauvais pharisiens, pas des bons». C’était des personnes qui «faisaient du culte de Dieu , de la religion, une collection de commandements».

Un autre groupe «était celui des sadducéens: ces derniers n’avaient pas la foi, ils avaient perdu la foi». Et ainsi, «ils faisaient leur métier religieux en suivant la route des accords avec les pouvoirs: les pouvoirs politiques, les pouvoirs économiques». En quelques mots, «c’était des hommes de pouvoir et ils négociaient avec tous». Mais «le peuple ne les suivait pas» eux non plus.

«Un troisième groupe était celui des révolutionnaires» qui à cette époque s’appelaient souvent zélotes. C’était «ceux qui voulaient faire la révolution pour libérer le peuple d’Israël de l’occupation romaine». Ainsi, «là, il y avait aussi les guerriers», mais «le peuple a du bon sens et sait distinguer quand les fruits sont mûrs et quand ils ne le sont pas». C’est pourquoi «il ne les suivait pas».

Enfin «le quatrième groupe» était composé de braves gens: les esséniens. «C’était des moines, des personnes bonnes qui consacraient leur vie à Dieu: ils pratiquaient la contemplation et la prière dans les monastères». Mais «ils étaient éloignés du peuple et le peuple ne pouvait pas les suivre».

Donc «telles étaient les voix qui parvenaient au peuple». Pourtant, «aucune de ces voix n’avait la force de réchauffer le cœur du peuple». Jésus, en revanche, y réussissait. C’est pourquoi «les foules étaient émerveillées: elle écoutaient Jésus et leur cœur était réchauffé», car son message «arrivait au cœur» et il «enseignait comme quelqu’un qui a autorité». Enfin «Jésus s’approchait du peuple; Jésus guérissait le cœur du peuple; Jésus comprenait les difficultés du peuple; Jésus n’avait pas honte de parler avec les pécheurs, il allait les voir; Jésus ressentait de la joie, cela lui faisait plaisir d’aller avec son peuple».

C’est exactement «pour cela que le peuple suivait Jésus: parce qu’il était le bon pasteur».

Précisément «en contemplant Jésus bon pasteur» il est opportun de faire un examen de conscience: «Qui est-ce que j’aime suivre? Qui m’influence?». Une question qui doit nous pousser à demander «à Dieu, le Père, qu’il nous conduise près de Jésus, pour suivre Jésus, pour nous émerveiller de ce que dit Jésus».