Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

avec l’amour de Jésus, notre vie se fait don

Lors de la prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, le Pape est revenu sur la fête célébrée ce dimanche dans de nombreux pays du monde : la Fête Dieu. « La communauté ecclésiale se rassemble autour de l’eucharistie pour adorer le trésor le plus précieux que Jésus lui a laissé. »

Revenant sur l’évangile de ce dimanche, François a rappelé que Jésus « n’est pas venu en ce monde pour donner quelque chose mais pour se donner lui-même, pour donner sa vie comme aliment pour ceux qui ont foi en Lui. Cette communion avec le Seigneur nous porte, nous, ses disciples, à l’imiter, faisant de notre existence et de notre comportement un pain rompu pour les autres comme le Maître a rompu le pain qui est sa chair. Pour nous, ce sont les comportements généreux envers le prochain qui démontrent le fait de rompre la vie pour les autres. »

Ouvrir notre cœur à Dieu

Le Pape revient sur la valeur de l’eucharistie qui « façonne notre cœur, qui nous communique nos comportements intérieurs qui se traduisent par des comportements en accord avec l’Évangile. » Parmi ces comportements, le Pape recense : « la docilité à la Parole de Dieu, la fraternité entre nous, le courage du témoignage chrétien, l’imagination de la charité, la capacité de donner espoir aux personnes découragées, d’accueillir les exclus ».

Autant de comportements qui font murir un « style de vie chrétien » pour qui laisse son cœur ouvert à la charité du Christ. Cette charité « nous change, nous transforme, nous rend capable d’aimer, non selon la mesure humaine, toujours limitée, mais selon la mesure de Dieu qui est sans mesure. Cela nous rend capables d’aimer qui ne nous aime pas, ce qui n’est pas facile, de nous opposer au mal par le bien, de pardonner, de partager et d’accueillir. »

Condamnation de la torture

Cette capacité à aimer, à faire de notre vie « un pain rompu, recevant l’Eucharistie, » pour les autres, nous fait découvrir « la vraie joie. » Et le Pape insiste sur ces deux aspects : « l’amour de Dieu est sans mesure et notre vie, avec l’amour de Jésus, recevant l’eucharistie, se fait don. »

Après la prière de l’angélus, le Pape est revenu sur la célébration le 26 juin prochain de la Journée des Nations Unies pour les victimes de la torture. Il a renouvelé ainsi sa « ferme condamnation de toute forme de torture », invitant « les chrétiens à s’engager afin de collaborer à son abolition et de soutenir les victimes et leurs proches. Torturer les personnes est un péché mortel, un péché très grave. »

La nourriture que nous donne le Seigneur est la seule qui nous rassasie

19-06-2014 source : Radio Vatican

Le Pape a mis en garde, dans son homélie lors de la messe pour la Fête Dieu, sur le parvis de la Basilique Saint Jean de Latran, jeudi en fin de journée, ceux qui se nourrissent « de l’argent, du succès, de la vanité, du pouvoir et de l’orgueil ». Une nourriture synonyme « d’esclavage ».

Il est revenu sur la figure de Moïse qui a guidé durant 40 ans le peuple d’Israël dans le désert vers la terre promise, le faisant sortir d’Égypte et de sa condition d’esclave. Une fois installé, ce dernier encourt néanmoins « le risque d’oublier le passé ». « Les Écritures exhortent à se rappeler, à faire mémoire de tout le chemin dans le désert, un temps de famine et de découragement ».

Car à la faim physique de l’homme s’en ajoutent d’autres, qui ne peuvent être assouvies par la nourriture : « la faim de vie, d’amour et d’éternité. » « Jésus nous donne cette nourriture. C’est Lui-même ce pain vivant qui donne la vie au monde. Son Corps est la vraie nourriture sous l’aspect du pain ; son Sang est la vraie boisson sous l’aspect du vin. » « Le Corps du Christ est capable de donner la vie éternelle, parce qu’il est fait d’amour. »

Mais il y a d’autres nourritures qui ne proviennent pas du Seigneur et qui, « apparemment, nous satisfont plus » : l’argent, le succès, la vanité, le pouvoir et l’orgueil. « Des plats dont on rêve, car la nourriture que nous offre le Seigneur ne nous semble pas aussi savoureuse. Mais c’est celle-ci qui nous nourrit vraiment et nous rassasie. »

Ces autres plats se mangent « sur la table de l’esclavage. » Des rêves que faisait le peuple juif dans le désert et qui « regrettait la viande et les oignons qu’il mangeait en Égypte ». « Mais il oubliait que ces plats, il les mangeait à la table de l’esclavage. Dans ces moments, leur mémoire était malade, sélective, esclave et donc pas libre. »

Tous doivent donc se poser la question : « à quelle table ai-je envie de manger ? La table du Seigneur ou de l’esclavage ? » « Il faut apprendre à reconnaitre le faux pain qui corrompt, car fruit de l’égoïsme, de l’autosuffisance et du pêché. » En conclusion de son homélie, le Pape a demandé à Jésus de nous « défendre de la tentation de la nourriture mondaine qui nous rend esclave ».

La procession de la Fête Dieu

Après la messe, le Pape est parti tout de suite vers la Basilique de Sainte Marie Majeure. Il a attendu l’arrivée de la procession et donné à ce moment-là sa bénédiction du parvis de cette Basilique.

Le Cœur de Jésus refuge assuré

Voici encore  un texte d’un Chartreux ancien, pour le mois du Sacré-Cœur

Seigneur, je cherche refuge en toi: que jamais je ne sois déçu!
Dans ta justice, secours-moi et délivre-moi, tends ton oreille vers moi et sauve-moi!
Sois pour moi un rocher où je trouve un refuge, où je puisse toujours me retirer!
Tu as décidé de me sauver, car tu es mon rocher et ma forteresse. un lieu de refuge. Ps. LXXI, 1-3

La blessure du cœur de Jésus est pour chacun un refuge assuré dans toutes les peines. Dans toutes les adversités et les angoisses, recourez à ce cœur blessé. Si le plaisir vous attire, si la tristesse vous écrase, ne craignez point, vous avez un endroit où vous pouvez être en sureté, c’est le cœur entr’ouvert de Jésus. Allez vous y réfugier, entrez y : le tentateur ne pourra pénétrer jusque là et le mal ne pourra s’approcher cette demeure sacrée ; dans cet asile inviolable vous reposerez en paix. Jetez dans cette blessure tous vos péchés, détruits par la bonté de Jésus-Christ, cachez y toutes vos bonnes œuvres, afin que la sainteté de Jésus les garde et les protège ; apportez dans ce divin Cœur tous les dons que vous avez reçu de Dieu, afin que, sous la protection de Jésus, ils deviennent plus considérables encore.

Apprenez à habiter dans cette blessure du Côté, du Cœur de Jésus. Si votre âme est son amie, son épouse mystique, où trouvera-t-elle une couche plus noble, plus salutaire, plus douce que le Cœur de Jésus ? Si votre âme est une colombe, voici l’endroit où elle doit poser son nid. Si vous avez choisi d’être un passereau solitaire, quelle retraite pour mener une vie solitaire et éloignée de tout, vous conviendra mieux que le Cœur de Jésus ? Si votre âme est une tourterelle, si vous soupirez vers Dieu par vos chastes gémissements, le Cœur entr’ouvert de Jésus, voilà bien le lieu de votre repos. Si vous avez faim, c’est là que vous trouverez la manne pour vous nourrir ; si vous avez soif, c’est là que vous trouverez la fontaine du Sauveur à laquelle vous pourrez boire abondamment ; oui, le cœur de Jésus est cette source qui sortait du milieu du Paradis terrestre, elle se répand dans les cœurs qui lui sont dévoués, elle arrose, elle féconde toute la terre. Le cœur de Jésus est la porte de l’arche par laquelle entrent ceux qui doivent échapper au déluge. Placez vous donc, habitez dans cette blessure et méditez, comme une colombe, la Passion de Jésus-Christ, les bienfaits de Jésus-Christ, l’amour de Jésus-Christ.

Lansperge, chartreux de Cologne
Né en 1489, mort en 1539