Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

chercher l’unité, hors conflits et divisions

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre à Rome
Mercredi 19 juin 2013
condensé

Chers frères et sœurs, l’Église est le Corps du Christ. Cette image nous dit combien nous, les chrétiens, sommes unis au Christ lui-même, et combien nous devons le devenir de plus en plus.

Le Corps de l’Église est une réalité vivante qui reçoit toute son existence de sa tête, Jésus-Christ, de laquelle elle ne peut absolument pas être séparée sans mourir.

A travers ce Corps, la vie divine nous est communiquée par l’écoute de la Parole de Dieu, la réception des Sacrements, la prière quotidienne ; de la sorte, Jésus agit en nous, et nous permet d’aimer vraiment notre prochain.

De même que tous les membres d’un corps sont différents mais demeurent reliés ensemble, de même il y a dans l’Église diversité de fonctions et de dons ; mais ceux-ci concourent cependant à l’édification d’un unique Corps vivant, profondément uni au Christ.

L’unité est supérieure aux conflits, toujours. Les conflits, s’ils ne sont pas correctement résolus, nous séparent de nous, nous séparent de Dieu. Le conflit peut nous aider à grandir, mais il peut aussi nous diviser. N’allons donc pas sur ce chemin des divisions, des luttes entre nous. Non. Mais soyons plutôt tous unis, avec nos différences, mais unis, toujours unis, c’est cela le chemin de Jésus !

Libérons-nous des tentations de la division, des luttes entres nous, des égoïsmes.

L’unité est une grâce que nous devons demander au Seigneur pour qu’il nous libère des tentations de la division, des luttes entre nous, des égoïsmes, des ragots ! Comme les ragots font du mal, il ne faut jamais mal parler des autres ! Et quels dommages provoquent à l’Église les divisions entre les chrétiens, les clans, les intérêts mesquins ! Les divisions entre nous, mais aussi les divisions entre communautés : chrétiens évangéliques, chrétiens orthodoxes, chrétiens catholiques…mais pourquoi ces divisions ? Nous devons tenter de porter l’unité.

Mais nous aussi nous devons prier, entre nous, catholiques, tout d’abord et ensuite avec les chrétiens, prier pour que le Seigneur nous donne l’unité : l’unité entre nous !

Cherchez l’unité, parce que c’est l’unité qui fait l’Église et l’unité vient de Jésus-Christ. C’est lui qui nous envoie l’Esprit Saint pour faire l’unité.

Cette communion se réalise par l’union au Pape et aux Évêques qui en sont les instruments. La communion est une grâce qui nous permet de nous comprendre et de dépasser les divisions, dans la richesse et la variété que chacun apporte.

Chers frères et sœurs, devenons chaque jour plus unis à Jésus. Demandons cette grâce au Seigneur de ne plus faire souffrir le Corps de son Église par nos égoïsmes et nos divisions. Que l’Esprit de communion soit toujours le plus fort !

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Audience générale du mercredi 19 juin 2013 texte complet

Peuple de Dieu

PAPE FRANÇOIS

 AUDIENCE GÉNÉRALE

 

 Place Saint-Pierre
Mercredi 12 juin 2013
condensé

Chers frères et sœurs, Dieu n’appartient à aucun peuple mais c’est lui qui appelle tous les hommes sans distinction à faire partie de son peuple ; même celui qui se sent loin, craintif ou indifférent. Mais que peut on dire de ce peuple de Dieu ? On en devient membre, non par la naissance charnelle, mais par une naissance nouvelle, spirituelle, qui est un don très précieux de Dieu et que procure la foi et le Baptême. Ce peuple est régi par la loi de l’amour : amour de Dieu reconnu comme unique Seigneur de la Vie, et amour du prochain qui accueille l’autre comme un frère et dépasse les divisions.

Ce peuple à reçu pour mission de porter, telle une lumière, l’espérance et le salut de Dieu au monde entier ; la vie des chrétiens doit être vraiment le signe de l’amour de Dieu qui appelle chacun à l’amitié avec lui. Car, si nous annonçons l’Evangile, surtout par le témoignage de notre vie, Dieu peut changer la réalité du monde, souvent marquée par le mal. Ce peuple, enfin, a pour but le Royaume, commencé par Dieu sur la terre, la communion avec le Seigneur pour vivre la joie d’un amour sans mesure.

Salutations du pape aux francophones

« Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement le Comité International de la Société de Saint Vincent de Paul qui fête le 200ème anniversaire de la naissance de Frédéric Ozanam. Chers frères et sœurs, Dieu est plus fort que le mal ! Dans un monde parfois difficile, soyez porteurs de l’espérance et de l’amour de Dieu. Que, dans l’Eglise, chacun se sente accueilli, aimé et encouragé à vivre selon la bonne nouvelle de l’Evangile. »

APPEL

Aujourd’hui est célébrée dans le monde entier la Journée mondiale contre le travail des mineurs, avec une référence particulière à l’exploitation des enfants dans le travail domestique: un phénomène déplorable, en augmentation constante, en particulier dans les pays pauvres. Des millions de mineurs, en majorité des petites filles, sont victimes de cette forme cachée d’exploitation qui comporte souvent également des abus, des mauvais traitements et des discriminations. Cela est un véritable esclavage !

Je souhaite vivement que la Communauté internationale puisse prendre des mesures encore plus efficaces pour lutter contre ce véritable fléau. Tous les enfants doivent pouvoir jouer, étudier, prier et grandir, dans leurs propres familles, et cela dans un cadre d’harmonie, d’amour et de sérénité. C’est leur droit et notre devoir. Beaucoup de personnes au contraire, au lieu de les faire jouer, les rendent esclaves : cela est un fléau. Une enfance sereine permet aux enfants de regarder avec confiance vers la vie et l’avenir. Malheur à ceux qui étouffent en eux l’élan joyeux de l’espérance !

Homélie du mercredi 12 juin 2012 : un progressisme adolescent

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Confiance ! Jésus nous pardonne toujours

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre à Rome
Dimanche 9 juin 2013

Chers frères et sœurs, bonjour!

Le mois de Juin est traditionnellement dédié au Sacré-Cœur de Jésus, l’expression humaine la plus élevée de l’amour divin. Vendredi dernier, en effet, nous avons célébré la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, et cette fête donne le ton pour l’ensemble du mois. La piété populaire valorise beaucoup les symboles, et le Coeur de Jésus est le symbole par excellence de la miséricorde de Dieu, mais ce n’est pas un symbole imaginaire, c’est un véritable symbole, qui représente le centre, la source d’où jaillit le salut de l’humanité entière.

Dans les Évangiles, nous trouvons plusieurs références au Cœur de Jésus, par exemple, dans le passage où le Christ dit: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons: je suis doux et humble de cœur. »(Mt 11:28-29).

Le récit de la mort du Christ selon saint Jean est fondamental. Cet évangéliste témoigne en effet de ce qu’il a vu sur le Calvaire,  à savoir que, quand Jésus était déjà mort, un soldat lui perça le côté avec une lance, et que de la plaie sortit du sang et de l’eau (cf. Jn 19,33 à 34). Jean a reconnu dans ce signe, apparemment imprévu, l’accomplissement des prophéties : du cœur de Jésus, l’Agneau immolé sur la croix, surgissent pour tous les hommes le pardon et la vie.

Mais la miséricorde de Jésus n’est pas seulement un sentiment, bien plus, c’est une force qui donne la vie, qui ressuscite l’homme! C’est ce que nous raconte aussi l’Évangile d’aujourd’hui, dans l’épisode de la veuve de Naïm (Luc 7:11-17). Jésus avec ses disciples, arrive à Naim, un village de Galilée, juste au moment où se fait un enterrement : on conduit à sa sépulture un jeune, le fils unique d’une veuve. Le regard de Jésus se fixe immédiatement sur la mère en larmes. L’évangéliste Luc dit: «En la voyant, le Seigneur fut pris d’une grande compassion pour elle» (v. 13). Cette «compassion», c’ est l’amour de Dieu pour l’homme, c’est la miséricorde, l’attitude de Dieu en contact avec la misère humaine, avec notre pauvreté, notre souffrance, nos angoisses. Le terme biblique de «compassion» rappelle les entailles de la mère : la mère, en effet, ressent une réaction spécifique à la douleur de ses enfants. C’est ainsi que Dieu nous aime, dit l’Écriture.

Et quel est le fruit de cet amour, de cette pitié? C’est la vie! Jésus dit à la veuve de Naïm: «Ne pleure pas !», puis il appelle le jeune mort et celui-ci se réveilla comme d’un sommeil (cf. vv 13-15.). Nous pensons que c’est beau : la miséricorde de Dieu qui donne la vie à l’homme, qui ressuscite des morts. Le Seigneur nous regarde toujours avec miséricorde, ne l’’oublions pas ; il nous regarde toujours avec miséricorde, il nous attend avec miséricorde. N’ayons pas peur de l’approcher! Il a un cœur miséricordieux! Si nous montrons nos blessures intérieures, nos péchés, Il nous pardonne toujours. Il est pure miséricorde! Venez à Jésus!

Tournons-nous vers la Vierge Marie : son cœur immaculé, son cœur de mère, a partagé en très grande partie la « compassion » de Dieu, surtout à l’heure de la passion et de la mort de Jésus. Que Marie nous aide à être doux, humble et miséricordieux avec nos frères.

Aujourd’hui, n’oublions pas l’amour de Dieu, l’amour de Jésus: C’est Lui qui nous regarde, qui nous aime et qui nous attend. Il est tout cœur et toute miséricorde. Allons avec confiance à Jésus, c’est Lui qui nous pardonne toujours.

A tous, je souhaite un bon dimanche!

Et bon déjeuner!

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