Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

De la confiance en Dieu à l’amour d’autrui

Le prophète Elie et la veuve de Satepta - Sebastian Herrera Barnuevo - 1619-1671
Le prophète Elie et la veuve de Satepta – Sebastian Herrera Barnuevo – 1619-1671

S’adressant à nous de par le monde et aux personnes rassemblées place Saint-Pierre à Rome, ce 11 novembre (jour mémorial de la 1ère Guerre Mondiale), à 12h, pour la prière dominicale de l’angélus qu’il y a présidée, Benoît XVI a invoqué la Vierge Marie qui, avec foi, « a dit à l’ange ‘Me voici’ et a accueilli la volonté de Dieu », afin qu’elle aide chacun, en cette Année de la foi, « à fortifier sa confiance en Dieu et dans sa parole ».

Pour le pape, tout acte de confiance en Dieu « s’exprime dans notre amour pour lui et pour notre prochain », comme on peut le considérer dans les lectures de la messe de ce dimanche sur la veuve de Sarepta (Rois, 17, 10-16) et sur l’obole de la veuve (Mc 12, 41-44),

L’une n’a plus qu’un peu de farine et d’huile pour son fils et pour elle-même, mais elle accueille et nourrit le prophète Élie qui lui promet de ne manquer de rien.

L’autre met deux piécettes dans le trésor du Temple. Jésus la remarque et fait observer à ses disciples qu’elle a donné plus que tous parce qu’elle a mis « tout ce qu’elle avait pour vivre ».

Elles ont « accompli un geste de charité »,  attestant « l’unité indissoluble entre foi et charité », entre « l’amour de Dieu et l’amour du prochain ».

Leur foi « apparaît comme l’attitude intérieure de celui qui fonde sa vie sur Dieu, sur sa parole, et qui se confie entièrement à lui », comme l’a fait par excellence la Vierge Marie.

« Aucun geste de bonté n’est privé de signification devant Dieu, aucune œuvre de miséricorde ne reste sans fruit » (Saint Léon le Grand).

Comme pour Marie et pour ces deux veuves, Dieu attend « notre libre adhésion de foi, qui s’exprime dans l’amour pour lui et pour le prochain ».

« Jésus nous invite à poser comme lui, un regard bon et juste sur les personnes et sur les événements. Souvent, nous nous laissons impressionner et conditionner  par les apparences et les slogans qui dénaturent les choses. Cherchons à voir, au-delà de ce qui paraît, l’étincelle de bonté qui y est déposée, et qui pourra éclairer notre jugement. Alors notre relation avec Dieu et avec les autres sera plus vraie, et nos choix seront plus libres. L’humilité nous apprend que nous ne valons que ce que nous sommes devant Dieu ! Sur ce chemin que la Vierge Marie soit notre modèle ! »

Car, reprenons-le : « la Vierge Marie est l’exemple parfait de celle qui s’offre tout entière en se confiant à Dieu ; c’est avec cette foi qu’elle a dit à l’ange son « Me voici » et qu’elle a accueilli la volonté du Seigneur. Que Marie aide aussi chacun de nous, en cette Année de la foi, à renforcer sa confiance en Dieu et dans sa parole. »

© Libreria Editrice Vaticana, pour les citations du Saint Père.

Présence de la Vierge Marie

MAURICE ZUNDEL
MAURICE ZUNDEL

Pour nous préparer à la fête de l’Immaculée Conception qui aura lieu dans un mois, nous pouvons écouter le témoignage d’un grand spirituel du XXe siècle, le Père Maurice ZUNDEL, un prêtre suisse (+1975), qui nous exprime sa relation avec la Sainte Mère. Associés de la Médaille Miraculeuse, nous nous sentons interpelés par sa profonde méditation :

C’est aux environs de mes quinze ans ou un peu avant qu’a eu lieu un événement capital qui a marqué toute ma vie. Je me trouvais à l’Église lorsque, tout d’un coup, j’ai senti la PRÉSENCE de la VIERGE MARIE.

C’était quelque chose de mystérieux. J’ai reçu de la part de la SAINTE VIERGE, une sorte d’appel, urgent, instantané, bouleversant et irrésistible qui a changé toute ma vie. Il n’y avait pas de vision, rien de visible mais quelque chose d’intérieur qui ne souffrait aucune espèce de résistance. Depuis lors, ma vie a été entre les mains de la SAINTE VIERGE et je n’ai rien fait sans elle, rien de bien, naturellement, et j’ai gardé pour l’IMMACULÉE CONCEPTION une sorte de tendresse profonde.

J’ai eu la certitude que ma vie était dans ce sillage, dans cette ligne, que j’étais engagé d’une manière absolue, que ma vie avait commencé avec ce mystère, que tout était engagé avec cette nouveauté de l’IMMACULÉE CONCEPTION, qu’elle était au cœur de la RÉDEMPTION, son accomplissement le plus parfait. je ne devais rien faire sans elle et, en effet, je n’ai rien fait sans elle. Ma santé, ma respiration, mon intelligence, mes actions, mes connaissances et mes nombreuses courses perpétuelles, tout est entre ses mains. Chaque fois que j’ai la moindre difficulté, je célèbre une Messe de l’IMMACULÉE CONCEPTION et je remets tout entre ses mains, certain que, puisque je ne vis que pour elle, je dois lui abandonner absolument tout.

j’ai choisi de finir mes études en langue allemande. Je suis donc allé chez les bénédictins d’Einsiedeln. Il y avait une chapelle dédiée à la VIERGE NOIRE, appelée ainsi parce qu’elle avait échappé au feu. Chaque soir, on y chantait solennellement le SALVE REGINA. La SAINTE VIERGE faisait partie de la vie. Pendant ces années, j’étais extrêmement heureux et j’étais comblé par la présence de la SAINTE VIERGE.

Il faut à chaque instant retrouver ce contact virginal avec nous-mêmes, à chaque instant naître en nous perdant en DIEU, à chaque instant renaître de sa Lumière et dans son Amour, comme est né de son Cœur l’Immaculée Conception.

Le mystère de l’IMMACULÉE CONCEPTION doit devenir nôtre. Ce qui fait toute la grandeur de MARIE, c’est cela : la racine de son être est Dieu, et le seul contact qu’elle a avec elle-même, c’est DIEU, et la seule connaissance qu’elle a d’elle-même, c’est DIEU. Elle est tout entière transparente à DIEU comme un ostensoir de Dieu, elle ne peut que conduire à DIEU parce qu’elle ne respire que DIEU.

Le désir de Dieu

logo de l'année de la foi
logo de l’année de la foi

BENOÎT XVI, lors de son AUDIENCE GÉNÉRALE, Place Saint-Pierre à Rome, ce Mercredi 7 novembre 2012 a poursuivi sa méditation en cette Année de la foi sur le désir de Dieu. En voici un condensé :

Chers frères et sœurs, « le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme a été créé par Dieu et pour Dieu », nous dit Le Catéchisme de l’Église catholique. Ce désir se manifeste de diverses manières. Par leur amour réciproque, l’homme et la femme expérimentent la grandeur et la beauté de la vie. C’est un exode permanent vers un don de soi, vers une découverte de soi-même et de Dieu. Chaque désir du cœur humain fait écho à un désir fondamental qui, jamais pleinement satisfait, cache un mystère. « L’homme passe infiniment l’homme », disait Pascal. L’homme est profondément un être religieux et le sens religieux de la vie montre que la foi n’est pas absurde et irrationnelle, si nous apprenons le goût des joies authentiques et désirons toujours un bien plus profond. Chers amis, le dynamisme du désir est toujours ouvert à la rédemption. L’étincelle, qui lui permet de reconnaître et de goûter le bien véritable, ne s’éteint jamais dans le cœur humain, même dans l’abîme du péché. L’ouverture du désir humain vers Dieu est le signe de la présence de la foi. Nous avons tous besoin de purifier notre désir. Dans notre pèlerinage, sentons-nous frères de tous les hommes et prions pour que Dieu montre son visage à ceux qui le cherchent avec un cœur sincère.

* * *

Je vous invite à découvrir toujours plus les joies et les réalités authentiques de la vie, en vous purifiant de tout ce qui est médiocre. Vous produirez alors des anticorps efficaces contre l’esprit de banalisation aujourd’hui diffus et vous laisserez émerger le désir profond de Dieu !

© Copyright 2012 – Libreria Editrice Vaticana

texte intégral : Année de la foi – Le désir de Dieu