Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

L’espérance, ancre sûre et solide pour l’âme

L’espérance, ancre sûre et solide pour l’âme

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En route vers le Jubilé, revenons à l’Écriture Sainte et écoutons ces paroles qui nous sont adressées : « Cela nous encourage fortement, nous qui avons cherché refuge dans l’espérance qui nous était proposée et que nous avons saisie.

Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire où Jésus est entré pour nous en précurseur » (He 6, 18-20). C’est une invitation forte à ne jamais perdre l’espérance qui nous a été donnée, à nous y agripper en trouvant refuge en Dieu.

L’image de l’ancre évoque bien la stabilité et la sécurité que nous possédons au milieu des eaux agitées de la vie si nous nous en remettons au Seigneur Jésus. Les tempêtes ne pourront jamais l’emporter parce que nous sommes ancrés dans l’espérance de la grâce qui est capable de nous faire vivre dans le Christ en triomphant du péché, de la peur et de la mort.

Cette espérance, bien plus grande que les satisfactions quotidiennes et l’amélioration des conditions de vie, nous porte au-delà des épreuves et nous pousse à marcher sans perdre de vue la grandeur du but auquel nous sommes appelés, le Ciel.

Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François

La confiance totale en Dieu de Marie

Nous espérons en Dieu, nous aussi, mais notre espérance n’est pas absolue comme celle de Marie. C’est la raison pour laquelle nous ne parvenons pas à être totalement sûrs du secours divin, et sentons toujours le besoin de recourir à de petits expédients personnels pour nous procurer quelque sécurité, quelque appui humain.

Mais, comme tout ce qui est humain est instable et incertain, il est normal qu’en y basant nos espérances, nous demeurions toujours agités et inquiets. La Vierge, dans son espérance silencieuse, nous montre l’unique voie de la véritable sécurité, de la sérénité et de la paix intérieure, même au milieu des situations les plus difficiles : celle de la confiance totale en Dieu. « J’ai espéré en Toi, Seigneur, et je ne serai jamais confondu » (Te Deum).

Non, Dieu ne trompera jamais notre espérance, et de même qu’Il envoya un Ange pour révéler à Joseph le mystère de la maternité de Marie, ainsi trouvera-t-Il toujours moyen d’aider et de sou­tenir une âme qui s’est totalement confiée en Lui.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Consolation et joie trouvées dans l’espérance

L’Espérance chrétienne fait trouver de la consolation et de la joie dans toute sorte d’événements.

*I. Nous savons que toutes choses contribuent au bien de ceux qui aiment Dieu (Rom. 8. 28). Dieu par sa puissance, par sa sagesse et sa bonté infinie, fait tourner au bien de ses élus toute sorte d’événements. Cette vérité fait toute la joie et la consolation des âmes qui aiment Dieu, qui se soumettent humblement à toutes les dispositions de sa providence, et qui ne mettent leur espérance que dans sa miséricorde.

Jetez donc dans le sein de Dieu toutes vos inquiétudes, parce qu’il a soin de vous (1 Pierre 5, 7). Sa bonté ne méprise personne, rien n’échappe à sa lumière, sa providence s’étend à tout. Il met son plaisir en ceux qui espèrent en sa miséricorde (Ps. 146, 42). N’est-ce pas assez pour nous faire trouver notre repos et notre consolation dans tous les différend événements de la vie ?

*II. Saint Paul après avoir parcouru l’Orient, après avoir porté l’Évangile de Jésus-Christ dans cette grande étendue de pays qui est depuis Jérusalem jusqu’à l’Illyrie ; résolu de parcourir l’Occident et de répandre la connaissance et l’amour de Jésus-Christ jusques dans les régions les plus reculées ; sur le point d’exécuter ce grand dessein, est arrêté à Jérusalem, lié de chaînes, retenu durant plusieurs années en prison, et enfin envoyé prisonnier à Rome (Rom. 15, 19. 23, etc. Act. 19, 11 ; Act. 21. 26 et 27).

Il faudrait être dévoré du même zèle que cet apôtre, pour comprendre quel tourment lui a causé une si longue captivité, qui le mettant hors d’état d’exécuter ces grands desseins, ne diminuait rien de l’ardeur du zèle qui le brûlait.Mais il se console par l’espérance que Jésus-Christ sera glorifié par ses liens, ou même par sa mort ; et que cette longue captivité avec toutes ses suites servira à son salut.

Il apprend durant sa prison à Rome, que quelques-uns prêchaient l’Évangile par un esprit de pique, d’envie et de jalousie contre lui, croyant lui causer une nouvelle affliction dans ses chaines.

Mais qu’importe, dit cet Apôtre, pourvu que Jésus-Christ soit annoncé en quelque manière que ce soit, je m’en réjouis et je m’en réjouirai à l’avenir ; car je sais que l’événement m’en sera salutaire pur vos prières et par l’infusion de l’esprit de Jésus -Christ, selon la ferme espérance où je suis que je ne recevrai point de confusion d’être trompé en rien de ce que j’attends (Philippiens 4, 15).

*III. David a passé par toute sorte d’événements. Il a été dès sa jeunesse l’objet de l’envie, de la haine, de la calomnie ; persécuté par un roi à qui il avait rendu des services essentiels ; durant une si longue persécution toujours errant dans les forêts, sur les rochers, dans les cavernes.

Après en avoir été délivré et placé sur le trône par la main de Dieu, et en avoir été comblé de miséricordes, de faveur et de gloire, il a eu le malheur de tomber dans de très -grands crimes, qui lui ont fait verser des larmes auxquelles la mort seule à mis une fin. Il a vu, en punition de ses péchés, le désordre dans sa famille, un fils qu’il aimait tendrement se révolter contre lui, le chasser de son royaume, lui faire les outrages les plus horribles.

Dans cette diversité d’événements tous plus fâcheux les uns que les autres , il n’y a eu que l’espérance ferme et inébranlable en la miséricorde de Dieu qui l’ait soutenu, qui l’ait consolé, et qui lui ait donné de la joie. Ayez pitié de moi, Seigneur parce que je suis très affligé. (Ps. 30. 10. 11) Ma vie se consume par la douleur et mes années par de continuels gémissements : vous avez regardé mon état si humilié (Ibid. 7. 8).

Je n’ai espéré que dans le Seigneur. Je me réjouirai et je serai ravi de joie dans votre miséricorde. J’ai mis mon espérance dans votre miséricorde, mon cœur sera ravi de joie à cause du salut que vous me procurerez ( Ps. 2, 5. 6. ) Le Seigneur est mon aide et mon protecteur ; mon cœur a mis en lui son espérance, et j’ai été secouru, et ma chair a comme refleuri : c’est pourquoi je l’en louerai de tout mon cœur ( Ps. 27, 9. 10).

Toute ma force s’est affaiblie par la pauvreté où je suis réduit, et j’en sens le trouble jusques dans mes os… (Ps. 30, 8). Mais j’ai espéré en vous, Seigneur, j’ai dit : Vous êtes mon Dieu ; mon sort et tous les les événements de ma vie sont entre vos mains ; sauvez-moi selon votre miséricorde. Seigneur, je ne serai point confondu parce que je vous ai invoqué ( v. 11. et 18. 20 ).

Combien est grande l’abondance de votre douceur ineffable, que vous avez cachée et réservée pour ceux qui vous craignent ! Vous l’avez rendue pleine et parfaite pour ceux qui espèrent en vous. Vous les cachez dans le secret de votre face afin qu’ils soient à couvert de tout trouble du côté des hommes (v. 23. 24. 25).

Pour moi j’avais dit dans le transport de mon esprit : J’ai été rejeté de devant vos yeux ; c’est pour cela que vous avez exaucé la voix de ma prière, lorsque je criais vers vous ( v. 28. 29. 32.). Vous me laverez, et je deviendrai plus blanc que la neige, vous ferez entendre à mon cœur ce qui le consolera et le remplira de joie, et mes os, qui sont brisés et humiliés de douleur, toussailleront d’allégresse (Ps. 50, 8.9).

Enfin ce saint roi ne se lasse pas de déclarer dans ses psaumes que l’espérance en la miséricorde de Dieu lui inspirait une joie que ni la grandeur de ses maux, ni la vue même de ses crimes n’étaient capables de lui ravir.

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

Soyons dans la joie, exultons, et rendons gloire à Dieu!
Il règne, le Seigneur notre Dieu, le Souverain de l’univers, alléluia. (Apocalypse 19, 7.6)

Dieu tout-puissant, nous t’en prions, +
fais-nous proclamer la puissance
déployée dans la résurrection du Seigneur; *
nous avons reçu les prémices de sa grâce: /
rends-nous capables d’en saisir la plénitude.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

Donne-nous, Seigneur, nous t’en prions,
de toujours te rendre grâce
par ces mystères de Pâques; *
qu’ils continuent l’œuvre de notre relèvement /
et deviennent pour nous
une source intarissable de joie.
Par le Christ, notre Seigneur.

Il fallait que le Christ connaisse la souffrance
et ressuscite d’entre les morts
pour entrer dans sa gloire, alléluia. (Lc 24,46.26)

Écoute nos prières, Seigneur: *
que cet échange très saint où l’homme est racheté
nous soutienne durant la vie présente /
et nous procure les joies éternelles.
Par le Christ, notre Seigneur.

Les dix apparitions du Christ ressuscité

Les dix apparitions du Christ ressuscité

Londres - le Christ Jésus ressuscité sur le vitrail dans l’église St. Lawrence Jewry par Christopher Webb
Londres – le Christ Jésus ressuscité sur le vitrail dans l’église St. Lawrence Jewry par Christopher Webb

Après sa Résurrection, le Seigneur est apparu à ses disciples dix fois.

La première fois, à Marie Madeleine. La grâce du Seigneur apparaît à l’âme pénitente avant toutes les autres.

La deuxième fois, il apparut aux femmes revenant du tombeau. Le Seigneur apparaît à ceux qui reviennent du tombeau, c’est-à-dire de la réflexion sur leur naissance et sur leur mort.

La troisième fois, il apparaît à Pierre qui pleurait amèrement ! Le Seigneur, dit Luc, se retournant, fixa son regard sur Pierre. Il le regarda parce qu’il aimait. Le Seigneur ne veut pas se venger des pécheurs, mais accorde son pardon à ceux qui se repentent.

La quatrième fois, il apparut aux deux disciples allant vers Emmaüs. Ces deux disciples désignent l’amour de Dieu et du prochain. Le Seigneur apparaît à celui qui possède l’amour et désire imiter la pauvreté de Jésus Christ.

La cinquième fois, il apparut aux dix disciples réunis, toutes portes closes. Lorsque les disciples, les sentiments de l’homme, sont unis dans le bien, c’est alors qu’apparaît à l’esprit la grâce de l’Esprit Saint.

La sixième fois, il apparut huit jours après, aux disciples réunis avec Thomas. Le jour de la résurrection générale, Dieu emportera de notre cœur tout ombre de doute et toute tache d’infirmité.

La septième fois, il apparut au bord du lac aux disciples en train de pêcher. La pêche représente la prédication, et le Seigneur apparaît à ceux qui y travaillent avec assiduité.

La huitième fois, il apparut aux onze disciples sur une montagne de Galilée, nom qui signifie transmigration. Par la conversion, l’homme transmigre de la rive du péché mortel à la rive de la satisfaction, en passant par le pont de la confession.

De même, il apparut le jour même de l’Ascension. Au cours d’un repas qu’il partageait avec eux, dit Luc, il leur enjoignit de ne pas s’éloigner de Jérusalem (Ac 1,4). Le Seigneur apparaît à ceux qui sont à table, c’est-à-dire se reposent du souci des choses temporelles et se nourrissent du pain des larmes.

Enfin il leur apparut lorsqu’il les amena jusque vers Béthanie, au mont des Oliviers, où levant les mains, il les bénit, sous leurs regards s’éleva au ciel et une nuée le déroba à leurs yeux. Le mont des Oliviers signifie miséricorde. Le Seigneur apparaît à l’homme miséricordieux qui éprouve de la compassion pour le pauvre, le blessé, le tourmenté, l’affamé, le nu, le souffrant. Blessé par leur pauvreté, il s’embrase de compassion et leur use miséricorde.

Que daigne nous accorder cette compassion celui qui est ressuscité des morts et à qui revient l’honneur et la gloire, la domination et le pouvoir, au ciel et sur la terre. Et que toute âme fidèle dise, en cette joie pascale: Amen, Alléluia !

Saint Antoine de Padoue

La Mère de Dieu plus grand témoin de l’espérance

La Mère de Dieu plus grand témoin de l’espérance

logo du Jubilé
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L’espérance trouve dans la Mère de Dieu son plus grand témoin. En elle, nous voyons que l’espérance n’est pas un optimisme vain, mais un don de la grâce dans le réalisme de la vie.

Comme toute maman, chaque fois qu’elle regardait son Fils, elle pensait à son avenir, et certainement dans son cœur restaient gravées les paroles que Siméon lui avait adressées dans le temple : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » (Lc 2, 34-35).

Et au pied de la croix, alors qu’elle voit Jésus innocent souffrir et mourir, bien que traversée d’une immense souffrance elle répète son “oui”, sans perdre ni l’espérance ni la confiance dans le Seigneur. Elle collaborait de cette façon, pour nous, à l’accomplissement de ce que son Fils avait dit, en annonçant « qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite » (Mc 8, 31).

Et dans le tourment de cette douleur offerte par amour, elle devenait notre Mère, la Mère de l’espérance. Ce n’est pas un hasard si la piété populaire continue à invoquer la Sainte Vierge comme Stella Maris, un titre qui exprime l’espérance sûre que, dans les vicissitudes orageuses de la vie, la Mère de Dieu vient à notre aide, nous soutient et nous invite à avoir confiance et à continuer d’espérer.

À ce propos, j’aime à rappeler que le Sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico, s’apprête à célébrer, en 2031, le 500 ème anniversaire de la première apparition de la Vierge. Par l’intermédiaire du jeune Juan Diego, la Mère de Dieu faisait parvenir un message d’espérance révolutionnaire qu’elle répète encore aujourd’hui à tous les pèlerins et aux fidèles : « Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta mère ? » [Nican Mopohua, n. 119.]

Un message similaire est imprimé dans les cœurs de nombre de sanctuaires mariaux à travers le monde, destinations d’innombrables pèlerins qui confient à la Mère de Dieu leurs inquiétudes, leurs peines et leurs espérances. En cette Année Jubilaire, les sanctuaires doivent être des lieux saints pour l’accueil, et des espaces privilégiés pour susciter l’espérance.

J’invite les pèlerins qui viennent à Rome à s’arrêter pour prier dans les Sanctuaires mariaux de la ville, pour vénérer la Vierge Marie et invoquer sa protection. Je suis sûr que tous, en particulier ceux qui souffrent et sont affligés, pourront faire l’expérience de la proximité de la plus affectueuse des mamans qui n’abandonne jamais ses enfants, elle qui est pour le saint Peuple de Dieu « un signe d’espérance assurée et de consolation ». [Conc. Oecum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 68]

Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs

Sainte Mère de Dieu! Ces mots sont surtout entrés dans le cœur du saint peuple de Dieu, dans la prière la plus familière et la plus intime qui accompagne le rythme des journées, les moments les plus fatigants et les espérances les plus audacieuses: le Je vous salue Marie.

Après quelques phrases tirées de la Parole de Dieu, la deuxième partie de la prière s’ouvre ainsi: «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs». Cette invocation rythme souvent nos journées et permet à Dieu de s’approcher, à travers Marie, de nos vies et de notre histoire.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs : à cette invocation récitée dans les langues les plus diverses, sur les grains du chapelet et dans les moments de nécessité, devant une image sacrée ou dans la rue, la Mère de Dieu répond toujours, elle écoute nos demandes, nous bénit avec son Fils dans les bras, nous apporte la tendresse de Dieu fait chair.

En un mot, elle nous donne de l’espérance. Et nous, en ce début d’année, nous avons besoin d’espérance comme la terre a besoin de pluie. L’année qui s’ouvre sous le signe de la Mère de Dieu, qui est la nôtre, nous dit que la clé de l’espérance c’est Marie, et l’antienne de l’espérance c’est l’invocation Sainte Mère de Dieu.

Prions la Mère de façon particulière pour les enfants qui souffrent et qui n’ont plus la force de prier, pour tant de frères et sœurs touchés par la guerre dans de nombreuses parties du monde, et qui vivent ces jours de fête dans l’obscurité et le froid, dans la misère et la peur, plongés dans la violence et l’indifférence! Pour ceux qui n’ont pas la paix, acclamons Marie, la femme qui a mis au monde le Prince de la Paix (cf. Isaïe 9, 5; Galates 4, 4).

En elle, Reine de la Paix, se réalisera la bénédiction : «Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix!» (Nombres 6, 26). Par les mains d’une Mère, la paix de Dieu veut entrer dans nos maisons, dans nos cœurs, dans notre monde. Comment faire pour l’accueillir?

Et maintenant frères et sœurs, je vous invite tous à regarder la Vierge. Acclamons-la trois fois: Sainte Mère de Dieu, comme le faisait le peuple d’Éphèse. Sainte Mère de Dieu! Sainte Mère de Dieu! Sainte Mère de Dieu!

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

La joie de l’Espérance chrétienne peut rendre l’âme tranquille

Toute autre joie que celle que donne l’Espérance chrétienne, est fausse, et ne peut rendre l’âme tranquille.

*I. Pour trouver une vraie joie, une joie solide, une joie qui puisse donner la paix à l’âme, il faut la chercher dans la vérité, qui est Dieu même. La joie que l’on cherche hors de la vérité, est nécessairement fausse, vaine, pleine d’illusion, accompagnée de trouble, d’inquiétude et d’agitation, et incapable de rendre l’âme tranquille.

La vraie joie vient de la possession du vrai bien de l’âme raisonnable, ou de l’espérance de posséder ce vrai bien. Mais Dieu seul est le vrai bien de l’âme raisonnable, et seul par conséquent capable de lui donner une joie véritable.

*II. Il est impossible que cette âme ne désire la joie pleine et parfaite, et ne cherche à être parfaitement heureuse. Ce désir est imprimé dans le fond de son être ; et ce désir est si ardent, qu’elle n’en peut suspendre les mouvements. Elle cherche partout cette félicité parfaite, dit saint Augustin, et la cherche toujours inutilement, tant qu’elle ne la cherche point en Dieu.

L’âme raisonnable créée à l’image de Dieu est elle-même un si grand bien, dit ce Père, qu’il n’y a que le bien souverain qui la puisse rendre heureuse. Elle a été créée capable de posséder un bien infini, qui est Dieu même ; tous les autres biens étant nécessairement finis et limités, peuvent bien l’amuser, mais ne peuvent remplir cette infinie et immense capacité de l’âme, ni lui donner un vrai repos, ni l’empêcher d’être malheureuse.

Elle a beau, pressée par cette faim et cette soif continuelle de la félicité et du repos parfait, courir d’objets en objets, passer d’un plaisir à un autre, en inventer tous les jours de nouveaux, se tourner et retourner à droite, à gauche, et de tous côtés ; elle sera toujours inquiète, toujours agitée, toujours malheureuse, parce qu’il restera toujours en elle un vide infini, une capacité, et un désir ardent d’un bien infini, d’un bien qu’elle ne peut trouver dans tous les biens créés.

Toute abondance qui n’est pas son Dieu, lui est une affreuse indigence. Il faut nécessairement que l’homme soit pauvre, lorsqu’il se sépare de celui qui seul peut le rendre riche, parce qu’il possède seul la plénitude de tous les biens. Cherchez, continue toujours ce Père, cherchez votre bonheur parmi les créatures ; et si vous pouvez l’y trouver, dites hardiment que Dieu n’est pas votre bien.

Salomon l’y a cherché avant vous, et il est impossible d’aller plus loin que ce roi dans cette recherche : il possédait tout ce que les hommes peuvent trouver sur la terre de richesses, de plaisirs, de grandeurs, de sagesse, de réputation et de gloire ; il ne s’est rien refusé de tout cela. Et qu’a-t-il enfin trouvé ? vanité et affliction d’esprit.

Cherchez encore, s’il est possible, plus de richesses que Salomon, plus de grandeurs, plus de plaisirs, plus de gloire. Que ferez -vous autre chose qu’augmenter votre pauvreté et étendre davantage le vide de votre cœur, en le remplissant davantage du néant et de la vanité des créatures, et en le vidant de plus en plus de Dieu, qui est sa plénitude et son unique bien. (Saint Augustin in Psal. 85).

Demeurez en vous-même sortez hors de vous – même, tournez-vous de tous les côtés, votre âme se trouvera toujours mal, si elle ne se repose point en Dieu ; parce qu’elle sera comme un membre disloqué hors de son lieu et de sa situation naturelle.

*III. Que semblait- il encore manquer à Aman pour être content et heureux en ce monde ? Il étale lui -même la grandeur de ses richesses, le nombre de ses enfants, son élévation pardessus tous les princes ou gouverneurs de cent vingt-sept provinces.

Il disposait à son gré des biens et de la vie de tous ; quand il passait, tous fléchissaient les genoux devant lui ; le seul juif Mardochée lui refuse cette marque d’honneur et de respect ; et Aman est forcé lui -même d’avouer que cela seul le rend malheureux, et qu’il lui semble qu’il ne possède rien en ce monde.

Quel est donc le bonheur de ceux qui cherchent leur repos et leur joie dans les créatures ? Une seule chose qui leur manque, les rend plus inquiets et plus malheureux, que cent autres qu’ils possèdent, ne les rendent contents et heureux.

Et quel pourrait donc être le bonheur des autres amateurs du monde, à qui non une seule chose, mais une infinité manquent tout à la fois ? Comprenez -donc quel bien c’est Dieu, puisque personne sans lui ne s’est jamais trouvé bien (Saint Augustin).

*IV. Jusques à quand, enfants des hommes, aurez -vous le cœur pesant ? Jusques à quand aimerez – vous la vanité et chercherez-vous le mensonge des biens vains et trompeurs ? Vous cherchez la joie, la paix, le repos. Ce que vous cherchez est un bien excellent ; mais la voie que vous prenez pour y arriver, n’y conduit point. Elle est pleine de trouble, d’agitation et de misère, et conduit encore à une misère plus grande (Saint Augustin in Psal. 118).

Vous cherchez la paix, la joie et le repos dans l’amour et la jouissance des créatures ; c’est chercher la vie bienheureuse dans le sein de la mort, le paradis dans l’enfer. Cherchez ce que vous cherchez, mais ne le cherchez pas où vous le cherchez : ne cherchez pas le plus grand de tous les biens dans le plus horrible de tous les maux.

Vous tous qui avez soif, venez aux eaux ; venez puiser avec joie dans les sources du Sauveur ( Isaïe 55) l’eau celui qui en boira n’aura plus soif, mais qu’elle deviendra en lui une fontaine d’eau qui rejaillira jusques dans la vie éternelle (Ibid. 12. 3) vous promet, ne peut vous désaltérer, ni vous rassasier ; et cependant il vous le fait acheter bien cher.

Pourquoi employez –vous vos biens à ce qui ne peut vous nourrir ; vos soins et vos travaux, à ce qui ne peut vous rassasier. Écoutez-moi avec attention, nourrissez-vous de la bonne nourriture que je vous donne, et votre âme en étant comme engraissée, sera dans la joie.

Venez, achetez sans argent et sans aucun échange le vin et le lait (Isaïe. 55. 1. 2. 3), cette grâce remplie de force et de douceur que je donne sans argent à quiconque la demande en la manière qu’une chose si précieuse mérite d’être demandée.

Cherchez le Seigneur pendant que vous pouvez le trouver, et ne cherchez que lui. Pourquoi voudriez-vous courir après autres biens, puisqu’un seul vous suffit, et que tous les autres sans lui ne servent qu’à vous rendre plus misérables ? Ne parlez donc plus de cette multiplicité de biens différents, ne cherchez ni ce bien particulier, ni cet autre.

Cherchez le bien souverain, le bien universel, qui dans son unité et sa simplicité renferme tous les biens. Cherchez-le uniquement, parce qu’il est votre unique bien ; aimez -le souverainement, parce qu’il est votre souverain bien. Lui seul peut vous donner la joie pleine et parfaite que vous cherche, parce que lui seul est la plénitude de tout bien (Saint Augustin, de Trin. lib. 8, cap. 3).

Il l’a demandée pour vous à son père en allant à la mort. Mon Père, maintenant je viens à vous, et je dis ceci étant encore dans le monde, afin qu’ils aient en eux la plénitude de ma joie (Jean 17, 13). Il vous invite, il vous commande même de la lui demander : Demandez et vous recevrez afin que votre joie soit pleine (Jean 16, 24).

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

Ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus;
sur lui, la mort n’a plus de pouvoir, alléluia. (Romains 6,9)

Nous t’en prions, Dieu tout-puissant: +
renouvelés et guéris par ta Pâques,
nous sommes affranchis de la ressemblance
avec notre premier parent, issu de la terre; *
transforme-nous à l’image du créateur /
qui est aux cieux.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

Accueille, nous t’en prions, Seigneur,
les dons de ton Église en fête; *
toi qui es pour elle à l’origine d’un si grand bonheur, /
qu’il s’épanouisse en joie éternelle.
Par le Christ, notre Seigneur.

Jésus, debout au milieu de ses disciples
leur dit: La paix soit avec vous, alléluia. (Jean 20,19)

Regarde avec bonté, Seigneur, nous t’en prions,
le peuple que tu as rénové par tes sacrements; *
accorde-nous de parvenir à la vie incorruptible /
lorsque notre chair ressuscitera dans la gloire.
Par le Christ, notre Seigneur.