Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

LE DÉSIR DE LA SAINTE VIERGE

29 MAI

LE DÉSIR DE LA SAINTE VIERGE

Sœur Catherine étant sur le point de mourir exprima un doux reproche qui ne doit pas nous laisser indifférents. « La Sainte Vierge et peinée, dit-elle, parce qu’on ne fait pas assez de cas du trésor qu’elle a donné dans la dévotion à l’Immaculée Conception. On ne sait pas en profiter. »

Le M que surmonte la croix
Le M que surmonte la croix

Maintenant que nous connaissons mieux ce trésor, après l’avoir médité pendant tout ce mois, ne méritons pas ce reproche de la Sainte Vierge. Apprécions à sa juste valeur cette petite Médaille qu’elle nous a laissée comme un gage si touchant de son amour maternel.

Quand un enfant est séparé de sa mère, il aime regarder sa photographie, il s’entoure de souvenirs qui lui rappellent la chère absente.  En attendant de nous accueillir un jour au ciel, la Sainte Vierge a voulu nous laisser d’elle plus qu’une photographie : sa Médaille.

C’est le symbole de sa présence qui nous suit partout, protégeant notre âme et notre corps, nous rappelant continuellement les grands mystères de notre foi et la route qu’il faut suivre pour arriver au ciel. Son cœur et celui de Jésus nous rappellent que nous ne sommes pas orphelins ici-bas, mais que leur amour nous enveloppe continuellement.

Le M que surmonte la croix est comme un grand signe d’espérance qui éclaire la route ardue de notre vie. Les étoiles nous parlent de ce ciel, notre Patrie, où Jésus et Marie nous attendent. Que de raisons d’aimer notre Médaille, de la méditer, de la propager !

PRIÈRE

Ô Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, nous voulons désormais entourer de vénération la précieuse Médaille que vous nous avez apportée du ciel. Si nous n’en avons pas fait assez de cas jusqu’ici, nous vous en demandons pardon et nous voulons désormais vous prouver notre reconnaissance en la portant sur nous avec plus d’amour.

Que la vue de la croix augmente notre Foi ! Que votre monogramme béni soit pour nous une vision d’espérance ! Que les deux Cœurs augmentent notre Charité ! C’est la grâce que nous vous demandons, ô bonne Mère, les uns pour les autres, à la fin de ce mois qui nous a réunis à vos pieds pour méditer votre Médaille Miraculeuse. Ainsi soit-il !

Ô MARIE, CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS !

+P. BAETEMAN

Nous sommes d’abord appelés à être humains

Nous sommes d’abord appelés à être humains

En méditant sur la parabole du bon Samaritain, le Pape Léon XIV a détaché la compassion de la question religieuse: «la compassion est une question d’humanité». Pour sa deuxième audience générale place Saint-Pierre, il a encouragé les fidèles à imiter le Samaritain, qui «s’arrête simplement parce qu’il est un homme devant un autre homme qui a besoin d’aide».

Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Frères et sœurs, nous poursuivons notre méditation sur quelques paraboles de l’Évangile qui sont une occasion pour changer de perspective et nous ouvrir à l’espérance. Il est question aujourd’hui d’un docteur de la Loi qui est concentré sur lui-même et ne remarque pas les autres. Il veut connaître la signification du terme “prochain”.

La parabole du bon Samaritain est un cheminement qui nous fait passer de la question qui m’aime ? à celle de qui a aimé ? La vie est faite de rencontres où nous sommes face à l’autre, face à sa fragilité et à sa faiblesse que je peux soigner ou faire comme si de rien n’était. La compassion est une question d’humanité.

Avant d’être croyants, nous sommes appelés à être humains. Le Samaritain s’arrête car il est un homme devant un autre homme qui a besoin d’aide. La compassion s’exprime par des gestes concrets. Cet homme blessé sur la route représente chacun de nous. Le souvenir de toutes les fois où Jésus s’est arrêté pour prendre soin de nous, nous rendra plus capables de compassion.

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PAPE LÉON XIV

AUDIENCE GÉNÉRALE 

Mercredi 28 mai 2025

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Cycle de catéchèse – Jubilé 2025. Jésus-Christ notre espérance. II. La vie de Jésus. Les paraboles 7. Le samaritain. Arrivant près de lui, il le vit et fut saisi de compassion. (Lc 10,33b)

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous continuons à méditer quelques paraboles de l’Évangile qui sont une occasion de changer de perspective et de nous ouvrir à l’espérance. Le manque d’espérance est parfois dû au fait que nous nous fixons sur une certaine manière rigide et close de voir les choses, et les paraboles nous aident à les regarder d’un autre point de vue.

Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’une personne expérimentée, savante, docteur de la Loi, qui a cependant besoin de changer de perspective, parce qu’elle est centrée sur elle-même et ne perçoit pas les autres (cf. Lc 10, 25-37).

En effet, il interroge Jésus sur la manière dont on “hérite” de la vie éternelle, en utilisant une expression qui la comprend comme un droit sans équivoque. Mais derrière cette question se cache peut-être précisément un besoin d’attention : le seul mot sur lequel il interroge Jésus est le terme “prochain”, qui signifie littéralement celui qui est proche.

C’est pourquoi Jésus raconte une parabole qui est un chemin pour transformer cette question, pour passer de la question qui m’aime ? à celle de qui a aimé ? La première question est une question immature, la seconde est la question de l’adulte qui a compris le sens de sa vie. La première question est celle que nous posons lorsque nous attendons dans un coin, la seconde est celle qui nous pousse à l’engagement.

La parabole que Jésus raconte a en effet pour cadre une route, et c’est une route difficile et malaisée, comme la vie. Il s’agit de la route parcourue par un homme qui descend de Jérusalem, la ville sur la montagne, à Jéricho, la ville au-dessous du niveau de la mer.

C’est une image qui préfigure déjà ce qui pourrait arriver : il arrive en effet que cet homme soit attaqué, battu, volé et laissé à moitié mort. C’est l’expérience qui se produit lorsque les situations, les personnes, parfois même celles en qui nous avions confiance, nous prennent tout et nous laissent au plein milieu de la route.

Mais la vie est faite de rencontres, et dans ces rencontres, nous nous révélons tels que nous sommes. Nous nous trouvons face à l’autre, face à sa fragilité et à sa faiblesse, et nous pouvons décider de ce que nous allons faire : nous occuper de lui ou faire comme si de rien n’était. Un prêtre et un lévite suivent le même chemin.

Ce sont des personnes qui servent dans le Temple de Jérusalem, qui habitent dans l’espace sacré. Pourtant, la pratique du culte ne conduit pas automatiquement à la compassion. En effet, avant d’être une question religieuse, la compassion est une question d’humanité ! Avant d’être croyants, nous sommes appelés à être humains.

Nous pouvons imaginer qu’après un long séjour à Jérusalem, ce prêtre et ce lévite sont pressés de rentrer chez eux. C’est justement cette hâte, si présente dans nos vies, qui nous empêche souvent d’éprouver de la compassion. Celui qui pense que son propre voyage est prioritaire n’est pas prêts à s’arrêter pour un autre.

Mais voici quelqu’un qui est capable de s’arrêter : c’est un Samaritain, qui appartient donc à un peuple méprisé (cf. 2 Rois 17). Dans son cas, le texte ne précise pas la direction, mais dit seulement qu’il était en voyage. La religiosité n’a rien à voir ici. Ce Samaritain s’arrête simplement parce qu’il est un homme devant un autre homme qui a besoin d’aide.

La compassion s’exprime par des gestes concrets. L’évangéliste Luc s’attarde sur les actions du Samaritain, que nous appelons “bon”, mais qui, dans le texte, est simplement une personne : le Samaritain se fait proche, parce que si l’on veut aider quelqu’un, on ne peut pas penser à se tenir à distance, il faut s’impliquer, se salir, peut-être se contaminer ;

il panse ses blessures après les avoir nettoyées avec de l’huile et du vin ; il le charge sur sa monture, c’est-à-dire qu’il le prend en charge, parce qu’on aide vraiment si l’on est prêt à sentir le poids de la douleur de l’autre ; il l’emmène à l’hôtel où il dépense de l’argent, “deux deniers”, plus ou moins deux jours de travail ; et il s’engage à revenir et éventuellement à payer à nouveau, parce que l’autre n’est pas un colis à livrer, mais quelqu’un dont il faut prendre soin.

Chers frères et sœurs, quand serons-nous capables, nous aussi, d’interrompre notre voyage et d’avoir de la compassion ? Quand nous comprendrons que cet homme blessé sur la route représente chacun d’entre nous. Et alors, le souvenir de toutes les fois où Jésus s’est arrêté pour prendre soin de nous nous rendra d’autant plus capables de compassion.

Prions donc afin de pouvoir grandir en humanité, de telle sorte que nos relations soient plus vraies et plus riches de compassion. Demandons au Cœur du Christ la grâce de partager toujours plus ses propres sentiments.

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Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les Patrons des Arts des Musées du Vatican de Belgique, ainsi que les pèlerins venus de France, de Suisse, du Togo et du Canada.

Frères et sœurs, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, demandons la grâce de cultiver des relations vraies et riches de compassion.

Que Dieu vous bénisse !

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APPEL

Ces jours-ci, je pense souvent au peuple ukrainien frappé par de nouvelles attaques graves contre les civils et les infrastructures. J’assure ma proximité et mes prières toutes les victimes, en particulier les enfants et les familles.

Je renouvelle avec force mon appel à arrêter la guerre et à soutenir toute initiative en faveur du dialogue et de la paix. Je demande à tous de s’unir dans la prière pour la paix en Ukraine et partout où l’on souffre de la guerre.

De la bande de Gaza, s’élèvent toujours plus intenses vers le ciel les cris des mères, des pères qui serrent les corps sans vie de leurs enfants et qui sont continuellement obligés de se déplacer à la recherche d’un peu de nourriture et d’un abri plus sûr contre les bombardements.

Aux responsables, je renouvelle mon appel : cessez le feu ; libérez tous les otages et respectez intégralement le droit humanitaire. Marie Reine de la Paix, priez pour nous.

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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Saint Germain, évêque de Paris

Saint Germain, évêque de Paris

 

Saint Germain de Paris
Saint Germain de Paris Illustration: Saint Germain de Paris – miniature bréviaire © Institut de recherche et d’histoire des textes – CNRS

Né à Autun à la fin du V siècle, Germain fait les vœux et on lui confie le monastère de Saint Symphorien, qui se relevait de son déclin. Conseiller du roi à Paris, il devient l’évêque de la ville. Son monastère est réputé être le modèle de toute la France, et à sa mort il lui est dédié.

Nous connaissons la vie de saint Germain par son ami saint Venance Fortunat, poète latin. Germain voit le jour près d’Autun. On raconte que sa mère ne le désirait pas et voulut se faire avorter.

Elle n’y parvint pas et l’enfant vécut. Après des études à Avallon, il est, durant quinze ans, moine dans une petite communauté locale. C’est là que l’évêque d’Autun, Agrippin, vient le chercher pour en faire un prêtre: il y a tant à faire dans ce pays des Francs si peu évangélisés.

On le voit un temps abbé de Saint-Symphorien d’Autun, mais les moines ne sont pas enchantés de cet abbé qui donne leur pain aux pauvres. Le roi de Paris, Childebert, fils de Clovis et de sainte Clotilde, le découvre et se prend d’amitié pour lui.

Voilà saint Germain évêque de Paris. Il s’y illustre par une série de guérisons miraculeuses ou non, par la libération systématique des prisonniers et des esclaves. Il fonde aussi l’abbaye de Sainte-Croix-Saint-Vincent qui deviendra Saint-Germain des Prés. Son action en faveur des parisiens ne s’arrêta pas avec sa mort.

« …il contribue au développement du culte des saints gaulois, canalisant la dévotion du peuple vers des saints protecteurs, son prédécesseur Marcel en particulier… » Source: Saint Germain – diocèse de Paris.

À Paris, en 576, saint Germain, évêque. D’abord abbé de Saint-Symphorien d’Autun, puis appelé au siège épiscopal de Paris, il conserva son mode de vie monastique en exerçant avec fruit sa tâche de pasteur, charitable envers les pauvres et veillant à la fondation du monastère de la Sainte-Croix, où il fut enterré et qui prit son nom.


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