Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Lumière de la vie

Lumière de la vie

Accueillir la Parole de Dieu signifie mettre sa foi en elle, c’est-à-dire croire en Celui qui nous l’a révélée en plénitude et croire qu’à travers lui c’est le Père lui-même qui nous parle : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit voit celui qui m’a envoyé. »

Dans ces mots de Jésus, nous retrouvons le couple « voir/croire », si cher à saint Jean. « Voir » Jésus signifie pénétrer le mystère de son Incarnation. Autrement dit, il s’agit de « voir » la véritable identité de Jésus au-delà de sa nature humaine qu’il a assumée pour se rendre visible à nos yeux.

« Voir » Jésus, c’est donc reconnaître en lui le Fils que le Père a envoyé pour nous sauver. Mais cela n’est possible que pour le regard de la foi. Voilà pourquoi Jésus avait commencé par ces paroles : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé »

Celui qui a mis ainsi sa foi en Jésus se voit comme illuminé : « Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. »

Dans son Prologue, saint Jean nous avait déjà présenté Jésus comme le Verbe de lumière fait chair, venu dans le monde pour éclairer tout homme. Jésus-Christ, la Parole du Père faite chair, est la lumière qui vient éclairer ceux qui sont dans les ténèbres pour les en libérer.

En tant que lumière, la Parole ne demande qu’à se diffuser dans tous les lieux d’obscurité dans lesquels, par notre péché, nous nous maintenons loin de Dieu, loin du Père. A travers Jésus, dans la mesure où nous l’accueillons pour ce qu’il est, le Fils, l’envoyé du Père, la Parole de ce dernier nous rejoint comme un rayon de lumière et restaure avec lui la relation que notre péché était venu altérer.

L’évangile de ce jour nous remet devant la radicalité du choix auquel nous invite la Parole de Dieu. En tant qu’elle est lumière, nous ne pouvons demeurer face à elle dans une sorte de « neutralité ». Soit nous l’accueillons et nous sommes transfigurés, soit nous la refusons et nous restons enfermés dans nos ténèbres. C’est précisément ici qu’elle prononce sur nous son jugement.

Si nous l’accueillons en adhérant dans la foi à celui qui nous l’a révélée en plénitude, le Fils envoyé par le Père, et si nous nous laissons transformer par elle, alors les portes du salut s’ouvrent devant nous.

Par contre, si nous la refusons, nous nous condamnons nous-mêmes à demeurer loin du Père, source de lumière et de vie. Jésus n’est pas venu pour condamner mais pour sauver. Il est venu porter à nouveau la lumière du Père à ceux qui s’étaient éloignés de lui. Mais il ne saurait forcer celui qui ne veut pas l’accueillir.

Peut-être, pouvons-nous nous interroger sur notre désir de nous laisser illuminer par la Parole de Jésus. Sommes-nous prêts à lui exposer nos recoins les plus sombres ? L’évangile d’aujourd’hui nous redit que nous n’avons pas à craindre la lumière de cette Parole. Le Père qui a envoyé son Fils pour la prononcer sur nous l’a fait pour nous donner la « vie éternelle ».

Saint Georges, martyr

Saint Georges, martyr

Saint Georges, martyr © Musée du Vatican
Saint Georges, martyr © Musée du Vatican

C’est le saint patron du Pape François dont le nom de naissance est Jorge Mario Bergoglio, que nous célébrons aujourd’hui, en lui souhaitant une bonne fête.

Innombrables et fantastiques sont les récits fleuris autour de Saint Georges, jusqu’à l’épisode du Dragon qui remonte du temps des croisades. La légende dorée rapporte qu’en Libye dans la ville de Silène se trouvait un marécage dans lequel vivait un terrible dragon.

Pour l’apaiser, les habitants lui offrirent deux moutons par jour et plus tard un mouton et un jeune homme tiré au sort. Le sort venait juste de s’abattre sur la fille du roi, quand arrivant à cheval sur les lieux, Georges attaqua le dragon et le perça de sa lance. Un geste symbole de la victoire du bien sur le mal par la foi.

Mais qui est Saint Georges?

Georges, dont le nom d’origine grecque signifie «agriculteur»,- Geos, terre, et orge, cultiver donc cultivant la terre-, est né en Cappadoce vers 280 d’une famille chrétienne. Il se déplaça en Palestine et s’enrôla dans l’armée de Dioclétien. Quand, en 303, l’empereur sors l’édit de la persécution contre les chrétiens, Georges donne tous ses biens aux pauvres et, devant le même Dioclétien, déchire le document et professe sa foi en Christ.

Pour cela, il subit de terribles tortures avant d’être finalement décapité. Sur le site de la sépulture à Lydda, qui fut un temps la capitale de la Palestine – aujourd’hui Lod, ville israélienne près de Tel-Aviv – fut érigé peu après une basilique dont les vestiges sont encore visibles. Jusqu’à présent, la Passio Georgii, classée parmi les œuvres hagiographiques par le décret Gelasianum de 496 est définie pour cela passio légendaire.

Parmi les plus anciens documents attestant de l’existence de Saint Georges, un épigraphe grec de 368 a été trouvé dans Eraclea de Béthanie où l’on parle de la « maison ou église des Saints et martyrs triomphants Georges et compagnons ».

Du martyr au saint guerrier légendaire

Les croisés contribuèrent à transformer la figure de saint Georges de martyr en saint guerrier, voulant symboliser le meurtre du Dragon comme la défaite de l’Islam; Richard Cœur de Lion l’invoqua comme protecteur de tous les combattants. Avec les Normands son culte s’enracine fortement en Angleterre où, en 1348, le roi Édouard III établit l’ordre des Chevaliers de Saint Georges.

De l’Orient à l’Occident, depuis le Moyen-Âge, saint Georges devint l’objet de contes légendaires, d’une profusion de sculptures et d’œuvres iconographiques.

Dévotion à Saint-Georges

St. Georges est considéré comme le Saint patron des chevaliers, des soldats, des scouts, des escrimeurs, des archers; on l’invoque également contre la peste et la lèpre, et contre les serpents venimeux. Saint Georges est également honoré par les musulmans qui lui ont donné le titre de «Prophète».

En l’absence d’informations sûres sur sa vie, en 1969 l’Église déclassa la fête liturgique de Saint Georges en mémoire facultative, sans affecter le culte à lui consacré. Les reliques du Saint se trouvent dans différents endroits du monde. La mémoire du saint est célébrée de l’orient à l’occident.

A Istanbul, le 23 avril des milliers de personnes commémorent la vie et la Passion de Saint Georges, Aya Yorgi en turc, en faisant un pèlerinage au monastère orthodoxe des îles aux Princes. Comme dans le cas d’autres saints enveloppés dans la légende, pour Saint-Georges on pourrait conclure que sa fonction historique est ce rappel au monde d’une idée unique mais fondamentale : le bien à long terme gagne toujours sur le mal.

La lutte contre le mal est une dimension toujours présente dans l’histoire humaine, mais cette bataille n’est pas gagnée seule: St. Georges tue le Dragon parce que c’est Dieu qui agit en lui. Avec le Christ le mal n’aura plus jamais le dernier mot.


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Jésus le Bon Pasteur nous attend à bras ouverts

Jésus le Bon Pasteur nous attend à bras ouverts

En ce dimanche consacré à Jésus Bon Pasteur, au Regina Coeli, le Pape François s’est concentrée sur le sens de «donner sa vie» pour ses brebis. Il a insisté sur le fait que, pour le Christ, chacun est irremplaçable et qu’il ne s’agit pas d’une simple figure de style. il nous invite à nous mettre en présence de Jésus et à nous laisser accueillir par Lui.  Journée mondiale de prière pour les vocations, qui a pour thème « Appelés à semer l’espérance et à construire la paix ».

LE PAPE FRANÇOIS

REGINA COELI

Place Saint-Pierre
Quatrième dimanche de Pâques, 21 avril 2024

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Ce dimanche est dédié à Jésus le Bon Pasteur. Dans l’Évangile d’aujourd’hui (voir Jean 10, 11-18) Jésus dit : « Le bon berger donne sa vie pour ses brebis » (v. 11) et insiste sur cet aspect, au point qu’il le répète trois fois (voir versets 11.15.17). Mais dans quel sens, je me demande, le berger donne-t-il sa vie pour ses brebis?

Être berger, surtout au temps du Christ, n’était pas seulement un métier, c’était toute une vie : il ne s’agissait pas d’avoir un travail temporaire, mais de partager des journées entières, et même des nuits, avec les brebis, vivre – je voudrais dire – en symbiose avec eux. En fait, Jésus explique qu’il n’est pas un mercenaire, qui ne se soucie pas des brebis (voir verset 13), mais celui qui les connaît (voir verset 14) :

Il connaît les brebis. C’est ainsi que Lui, le Seigneur, notre berger à tous, nous connaît, chacun de nous, nous appelle par notre nom et, lorsque nous nous perdons, nous cherche jusqu’à ce qu’il nous trouve (voir Luc 15, 4-5). En savoir plus : Jésus n’est pas seulement un bon berger qui partage la vie du troupeau ; Jésus est le Bon Pasteur qui a sacrifié sa vie pour nous et, ressuscité, nous a donné son Esprit.

C’est ce que le Seigneur veut nous dire avec l’image du Bon Pasteur : non seulement qu’il est le guide, le chef du troupeau, mais surtout qu’il pense à chacun de nous, et nous considère comme l’amour de sa vie.

Pensons-y : je suis important pour le Christ, Il pense à moi, je suis irremplaçable, je vaux le prix infini de sa vie. Et ce n’est pas une façon de dire : il a vraiment donné sa vie pour moi, il est mort et ressuscité pour moi. Pourquoi? Parce qu’il m’aime et trouve en moi une beauté que je ne vois souvent pas.

Frères et sœurs, combien de personnes aujourd’hui se considèrent comme inadéquates ou même dans l’erreur ! Combien de fois pensons-nous que notre valeur dépend des objectifs que nous parvenons à atteindre, de notre réussite aux yeux du monde, du jugement des autres ! Et combien de fois finissons-nous par nous jeter pour de petites choses !

Aujourd’hui, Jésus nous dit que nous valons toujours beaucoup pour lui. Alors, pour nous redécouvrir, la première chose à faire est de nous mettre en sa présence, de nous laisser accueillir et soulever par les bras aimants de notre Bon Pasteur.

Frères et sœurs, demandons-nous : est-ce que je sais trouver chaque jour un moment pour embrasser la certitude qui donne de la valeur à ma vie ? Est-ce que je sais trouver un moment de prière, d’adoration, de louange, pour être en présence du Christ et me laisser caresser par Lui ?

Frère, sœur, le Bon Pasteur nous dit que si vous le faites, vous redécouvrirez le secret de la vie : vous vous souviendrez qu’il a donné sa vie pour vous, pour moi, pour nous tous. Et que nous sommes tous importants pour Lui, chacun de nous et tout le monde.

Que Notre-Dame nous aide à trouver en Jésus ce qui est essentiel à la vie.

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Après le Regina Caeli

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, nous célébrons la Journée mondiale de prière pour les vocations, qui a pour thème « Appelés à semer l’espérance et à construire la paix ». C’est une belle opportunité de redécouvrir l’Église comme communauté caractérisée par une polyphonie de charismes et de vocations au service de l’Évangile.

Dans ce contexte, j’adresse cordialement mon salut aux nouveaux prêtres du diocèse de Rome, ordonnés hier après-midi dans la Basilique Saint-Pierre. Prions pour eux !

Je continue de suivre avec inquiétude, voire douleur, la situation au Moyen-Orient. Je renouvelle l’appel à ne pas céder à la logique des revendications et de la guerre ; il faut plutôt laisser prévaloir les voies du dialogue et de la diplomatie, ce qui peut faire beaucoup.

Je prie chaque jour pour la paix en Palestine et en Israël et j’espère que ces deux peuples pourront bientôt cesser de souffrir. Et n’oublions pas l’Ukraine tourmentée, cette Ukraine tourmentée qui souffre tant de la guerre.

C’est avec douleur que j’ai appris la nouvelle du décès, accidentel, du Père Matteo Pettinari, un jeune missionnaire de Consolata en Côte d’Ivoire, surnommé le « missionnaire infatigable », qui a laissé un grand témoignage de service généreux. Nous prions pour son âme.

Je vous souhaite une cordiale bienvenue à vous tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays.
Je vous souhaite à tous un bon dimanche. Et je salue les garçons de l’Immaculée Conception, bravo ! S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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