Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Angélus de l’Épiphanie

Le Pape invite à transmettre la lumière du Christ

Prenant la parole à midi en ce mercredi 6 janvier 2021, ) à l’Angelus en la fête de l’Épiphanie, depuis la bibliothèque privée du Palais apostolique, le Pape a invité à transmettre à tous les peuples la lumière du Christ, non pas par prosélytisme mais par le témoignage de foi.

icône de l’Épiphanie
icône de l’Épiphanie

L’Épiphanie est «la manifestation du Seigneur à toutes les nations: en effet, le salut accompli par le Christ ne connaît pas de frontières, c’est pour tout le monde.»

«C’est toujours le même événement que la Nativité, vu cependant dans sa dimension de lumière: une lumière qui illumine chaque homme, une lumière à accueillir dans la foi et une lumière à apporter aux autres dans la charité, dans le témoignage, dans l’annonce de l’Évangile.»

Il a remarqué que les mots d’Isaïe dans la Première Lecture du jour («les ténèbres s’étendent sur la terre et l’obscurité sur les peuples») font écho à notre situation actuelle.

Mais «dans cet horizon, le prophète annonce la lumière: la lumière donnée par Dieu à Jérusalem et destinée à éclairer le chemin de toutes les nations».

«Assurément, les ténèbres sont présentes et menaçantes dans la vie de chacun et dans l’histoire de l’humanité, mais la lumière de Dieu est plus puissante.»

Reconnaître la lumière de Dieu en Jésus

«L’évangéliste Matthieu, à son tour, en racontant l’épisode des Rois Mages montre que cette lumière est l’Enfant de Bethléem, c’est Jésus, même si sa royauté n’est pas acceptée par tous. Certains, comme Hérode, la refusent.» Mais le Fils de Dieu est venu pour tous, sans discrimination.

La lumière du Christ ne se diffuse pas «à travers les puissants moyens des empires de ce monde, qui cherchent toujours à s’en accaparer la domination », mais «à travers l’annonce de l’Évangile. Et avec la même “méthode” choisie par Dieu pour venir parmi nous: l’incarnation, c’est-à-dire se faire proche de l’autre, le rencontrer, assumer sa réalité. Ce n’est qu’ainsi que la lumière de Dieu, qui est Amour, peut resplendir chez ceux qui l’accueillent et en attirer d’autres.»

Cette lumière entre dans notre vie non pas par prosélytisme, mais par le témoignage de vie. Les chrétiens doivent donc être des «témoins des trésors de bonté et de miséricorde infinie que le Rédempteur offre gratuitement à tous.»

«La condition est donc d’accueillir cette lumière en soi, de l’accueillir toujours davantage. Malheur si nous pensons la posséder, devoir seulement la “gérer”! Nous aussi, comme les Rois Mages, nous sommes appelés à nous laisser toujours fasciner, attirer, guider, illuminer et convertir par le Christ: c’est le chemin de la foi, à travers la prière et la contemplation des œuvres de Dieu, qui sans cesse nous remplissent d’une joie et d’un émerveillement toujours nouveau.»

Le Pape François a conclu en invoquant la protection de Marie : « Invoquons la protection de Marie sur l’Église universelle, afin que dans le monde entier se diffuse l’Évangile du Christ, lumière de toutes les nations, lumière de tous les peuples. »

ANGELUS DOMINI NUNTIAVIT MARIAE  …

Après l »Angelus

Après avoir donné sa bénédiction aux fidèles,  le Pape François a tourné ses pensées vers la Centrafrique, les églises d’Orient et l’enfance missionnaire.

«Je suis avec attention et préoccupation les événements en République centrafricaine où se sont récemment déroulées des élections lors desquelles le peuple a manifesté le désir de poursuivre sur la voie de la paix. J’invite donc toutes les parties à un dialoguer fraternel et respectueux, à repousser la haine et à éviter toute forme de violence».

« Je m’adresse avec affection à nos frères et sœurs des Églises orientales, catholiques et orthodoxes, qui, selon leur tradition, célèbrent demain le Noël du Seigneur. Je leur présente mes vœux les plus sincères d’un saint Noël, dans la lumière du Christ notre paix et notre espérance. »

« Aujourd’hui, en la fête de l’Épiphanie, on célèbre la journée mondiale de l’enfance missionnaire, à laquelle participent de nombreux enfants et jeunes du monde entier. Je remercie chacun d’eux, et je les encourage à être des témoins joyeux de Jésus, en cherchant toujours à apporter la fraternité parmi leurs camarades. »

Paroles présentées par l’Association de la Médaille Miraculeuse

L’Épiphanie du Seigneur, sa manifestation aux nations

Nous célébrons {à Rome] aujourd’hui l’Épiphanie du Seigneur, c’est-à-dire sa manifestation aux nations, représentées par les Rois mages, mystérieux personnages venus d’Orient, dont parle l’Évangile de saint Matthieu (Mt 2, 1-12).

L'Adoration des Rois Mages de Gentile da Fabriano
L’Adoration des Rois Mages de Gentile da Fabriano

L’adoration de Jésus par les Rois mages fut immédiatement reconnue comme accomplissement des Écritures prophétiques. « Les nations marcheront vers ta lumière – lit-on dans le livre d’Isaïe – et les rois, vers la clarté de ton aurore… apportant l’or et l’encens et proclamant les louanges du Seigneur » (Is 60, 3.6).

La lumière du Christ, qui est comme contenue dans la grotte de Bethléem, rayonne aujourd’hui dans toute sa portée universelle. Ma pensée se tourne en particulier vers les frères et sœurs bien-aimés des Églises d’Orient, qui, selon le Calendrier Julien, célèbrent aujourd’hui Noël. Je leur adresse mes vœux les plus cordiaux de paix et de bien dans le Seigneur.

Je voudrais que dans toute l’Église on respire l’atmosphère d’une « épiphanie », d’un authentique engagement missionnaire suscité par la manifestation du Christ, lumière du monde, envoyé par Dieu le Père pour réconcilier et unifier l’humanité par la force de l’amour.

Dans cet esprit, prions avec ferveur pour la pleine unité de tous les chrétiens, afin que leur témoignage devienne ferment de communion pour le monde entier. Invoquons pour cela l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Mère du Christ et Mère de l’Église.

En ce jour de l’Épiphanie, je vous invite à adorer le Christ comme les Mages, afin de vous laisser transformer par lui et de repartir vers vos frères pour en rendre témoignage, par des chemins nouveaux.

BENOÎT XVI – SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR – ANGÉLUS  – Vendredi 6 janvier 2006


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Avec Jésus chez nous, la vie changera

En ce premier Angélus dominical de l’année 2021, le Saint-Père a commenté, depuis la bibliothèque du Palais apostolique, le prologue de l’Évangile selon saint Jean. Il a parlé sur le sens de l’incarnation du Fils de Dieu, désireux de vivre «une grande intimité» avec chaque être humain, en le rejoignant notamment dans sa fragilité.

Le Verbe veut «communiquer» avec nous

«Au commencement était le Verbe», nous dit d’abord le disciple bien-aimé. «Celui que nous avons contemplé lors de sa Nativité, comme enfant, Jésus, existait avant: avant le commencement des choses, avant l’univers. Il est avant l’espace et le temps.»

Par ailleurs, en appelant Jésus «le Verbe», c’est-à-dire «la Parole», saint Jean veut nous signifier que «dès le début, Dieu veut communiquer avec nous, il veut nous parler». Il veut «nous dire la beauté d’être enfants de Dieu». «Voici le merveilleux message d’aujourd’hui: Jésus est la Parole éternelle de Dieu, qui pense toujours à nous, depuis toujours, et qui désire communiquer avec nous.»

Mais pour communiquer, Jésus «s’est fait chair». Une «chair» pour rejoindre «notre condition humaine dans toute sa faiblesse». «Dieu est devenu fragile pour toucher de près notre fragilité». De cette manière, «rien dans notre vie ne lui est étranger», «nous pouvons tout partager avec Lui». La décision du Seigneur est «audacieuse»: «il entre dans notre honte pour se faire notre frère, pour partager la route de la vie».

Tout partager avec Lui

L’incarnation du Fils de Dieu n’a pas été un évènement temporaire. «Non, il ne s’est plus jamais détaché de notre chair». L’évangéliste utilise le verbe «habiter», «demeurer». Jésus «s’est uni pour toujours à notre humanité; on pourrait dire qu’il l’a «’épousée’».

Par conséquent, le Seigneur a soif d’une «grande intimité» avec chacun. «Il veut que nous partagions avec lui les joies et les peines, les désirs et les craintes, les espoirs et les tristesses, les personnes et les situations». Ouvrons nos cœurs et contemplons la crèche en silence. «Et sans crainte, invitons-le dans notre maison, notre famille, (…) nos fragilités». Marie peut nous aider à L’accueillir. Alors «il viendra, et la vie changera».

S’engager à être solidaire et responsable

Après la prière de l’Angélus, le Saint-Père a renouvelé ses vœux aux fidèles pour cette nouvelle année, en invitant à fuir «une mentalité fataliste ou magique : nous savons que les choses s’amélioreront dans la mesure où, avec l’aide de Dieu, nous travaillerons ensemble pour le bien commun, en mettant les plus faibles et les plus défavorisés au centre».

«Nous ne savons pas ce que 2021 apportera», mais chacun peut «prendre soin» des autres et de la création, et fuir les comportements hédonistes, tels que ceux qui enfreignent les mesures de confinement.

Le Souverain Pontife a ensuite salué spécialement «ceux qui commencent la nouvelle année avec plus de difficultés: les malades, les chômeurs, ceux qui vivent dans des situations d’oppression ou d’exploitation». Il s’est aussi adressé à «toutes les familles, en particulier celles qui ont de jeunes enfants ou qui attendent une naissance. Une naissance est toujours une promesse d’espoir: je suis proche de ces familles».

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse