Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Le travail contribue au bien commun

Le Pape a poursuivi son cycle de catéchèses consacré à la famille. Après avoir parlé la semaine dernière de la fête dans la vie de famille, il est revenu ce mercredi matin sur un « élément complémentaire », le « travail », fête et travail faisant partie du « dessein créateur de Dieu »

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 19 août 2015
condensé


 

Frères et sœurs, le travail est nécessaire aux familles, afin qu’elles puissent assurer à chacun de leurs membres une vie digne ; et c’est en famille que l’on éduque les enfants au travail par l’exemple des parents. Dans la tradition chrétienne, la prière et le travail vont ensemble. Le manque de travail nuit à la vie spirituelle et réciproquement. Le travail exprime la dignité de la personne humaine créée à l’image de Dieu. Il fait partie du dessein de Dieu créateur, c’est pourquoi il ne doit pas devenir l’otage de la logique du seul profit. Autrement ce sont les pauvres et les familles qui en souffrent le plus. Il est alors certain que la société travaille contre elle-même. Car ce sont les familles qui gardent ces précieux fondements de la création que sont le lien entre l’homme et la femme, la génération des enfants, et le travail qui rend le monde habitable ; fondements dont la perte est dommageable à la maison commune.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, particulièrement les prêtres en cette fête de saint Jean Eudes.

En ce moment difficile de notre histoire, demandons au Seigneur de soutenir les familles dans leur vie quotidienne et dans leur mission. Qu’il leur accorde de garder fidèlement et courageusement les valeurs fondamentales de la création.

 


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L’eucharistie n’est pas une prière privée

16-08-2015 source : Radio Vatican

Retable de l'Eucharistie musée Rolin Autun 1515 | DRLe Pain de la vie, Jésus lui-même, et le sacrement de l’eucharistie : le Pape François est revenu ce dimanche midi, lors de l’angélus place Saint-Pierre, sur l’Évangile de saint Jean qui reprend le discours de Jésus sur le Pain de la vie.

Il a rappelé aux pèlerins que « l’eucharistie n’est pas une prière privée ou une belle expérience spirituelle », qu’elle « n’est pas simplement une commémoration de ce que Jésus a fait lors de la Dernière Cène : l’eucharistie est “mémorielle”, c’est-à-dire qu’elle est un geste qui actualise et rend présent l’événement de la mort et de la résurrection de Jésus : le pain est réellement son Corps donné, le vin est réellement son Sang versé. » Le Pape a donc souligné à quel point il était nécessaire de se rendre à la messe pour communier.

Pour bien comprendre ce que signifiait cette démarche, il est revenu sur la signification de « manger la chair et boire le sang ». Il faut bien comprendre ce qui se passe dans le cœur de Jésus quand il rompt le pain pour la foule affamée. Il « s’identifie avec ce pain rompu et partagé ». « Ce processus atteint son point culminant lors de la Dernière Cène où le pain et le vin deviennent réellement son corps et son sang. » Pour cela, il faut aussi que nous disions « oui », et que nous adhérions à la foi.

Si nous communions vraiment avec foi, notre vie se trouve transformée « en un don à Dieu et aux frères. » « Cela signifie entrer dans un dynamisme d’amour oblatif et devenir des personnes de paix, de pardon, de réconciliation, de partage social. » « Vivre en communion concrète, réelle avec Jésus sur cette terre nous fait déjà passer de la mort à la vie. »

« Jésus conclut son discours par ces mots: « Celui qui mange ce pain vivra à jamais » (Jn 6:58). Oui, vivre en communion réelle avec Jésus sur cette terre il y a déjà passage de la mort à la vie. Ciel commence, dans cette communion avec Jésus. »

« Et dans le ciel nous attend déjà Marie notre Mère nous avons célébré hier, ce mystère. Qu’elle nous obtienne la grâce de toujours nous nourrir avec la foi en Jésus, le pain de vie. »

la fête de l’Assomption

Assomption de la Vierge Marie

SOLENNITÉ DE L’ASSOMPTION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE

PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint Pierre
Samedi, 15 août 2015

Aujourd’hui, l’Église célèbre l’une des plus importantes fêtes dédiées à la Vierge Marie, la fête de son Assomption. A la fin de sa vie terrestre, la mère du Christ fut ressuscité en corps et âme au ciel, elle est, dans la gloire de la vie éternelle, en pleine communion avec Dieu.

L’Évangile d’aujourd’hui (Lc 1,39-56) nous présente Marie qui, immédiatement après la conception de Jésus par la puissance du Saint-Esprit, est allé voir sa cousine Elizabeth, aussi miraculeusement en attente d’un fils. Lors de cette rencontre pleine de l’Esprit Saint, Marie exprime sa joie avec le cantique du Magnificat, parce qu’il réalise pleinement l’importance des grandes choses qui se déroulent dans sa vie: à travers elle ont été accomplies toutes les attentes de son peuple.

Mais l’Évangile nous montre aussi quelle est la vraie raison de la grandeur de Marie et de son bonheur: c’est la foi. En effet Elizabeth l’accueille avec ces mots: «Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce que lui a dit le Seigneur » (Lc 1,45). La foi est le cœur de toute l’histoire de Marie; elle est un croyante, la grande croyante; vous savez – et je le dis – que, dans l’histoire pèse la violence des puissants, l’orgueil des riches, l’arrogance des orgueilleux. Cependant, Marie croit et proclame que Dieu ne laisse pas seuls ses enfants, humbles et pauvres, mais les secoure avec miséricorde, avec bonté, renversant les puissants de leurs trônes, dispersant les orgueilleux dans la trame de leurs cœurs. Telle est la foi de notre Mère, telle est la foi de Marie!

Le Cantique de la Vierge nous laisse aussi imaginer la pleine signification de l’histoire de Marie: si la miséricorde du Seigneur est le moteur de l’histoire, alors ne pouvait «connaître la corruption de la tombe celle qui portait le Seigneur de la vie» (Préface). Tout cela ne regarde pas seulement Marie. Les «grandes choses» effectuées par le Tout-Puissant nous touchent profondément, nous parlent de notre voyage à travers la vie, nous rappellent le but qui nous attend: la maison du Père. Notre vie, vue à la lumière de Marie élevée au ciel, n’est pas une errance sans direction, mais un pèlerinage qui, avec toutes ses incertitudes et ses souffrances, a une destination sûre: la maison de notre Père, qui nous attend. Il est agréable de penser à ceci: que nous avons un Père qui nous attend avec amour, et que notre Mère Marie est là et nous attend avec amour.

En attendant, comme elle vit sa vie, Dieu resplendit « pour son peuple, pèlerin sur la terre, signe de consolation et d’espérance certaine» (ibid.). Ce signe a un visage, ce signe a un nom: le visage radieux de la Mère du Seigneur, le nom béni de Marie, pleine de grâce, parce qu’elle a cru en la parole du Seigneur: la grande croyante! En tant que membres de l’Église, nous sommes destinés à partager la gloire de notre Mère, parce que, Dieu merci, nous croyons aussi au sacrifice du Christ sur la croix et, par le baptême, que nous sommes incorporés dans ce mystère de salut.

Aujourd’hui, tous ensemble prions-la, parce qu’elle nous montre notre chemin sur cette terre, elle tourne vers nous ses yeux miséricordieux, ouvrant la route, nous montrant le but, et nous montrant après cet exil Jésus, le fruit béni de son sein. Disons-lui ensemble: Ô clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie!

 


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