Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Dieu ne voit pas des étiquettes et des condamnations, mais des enfants

centre de protection pour enfants de Pacora
centre de protection pour mineurs de Pacora

Des prières, des réflexions, des chants, des émotions intenses et les paroles du Pape François ont accompagné l’un des événements les plus émouvants du voyage apostolique au Panama: la rencontre avec de jeunes prisonniers dans la prison pour mineurs Las Garzas de Pacora. Après l’homélie, le Pape a confessé cinq jeunes.

Pour la première fois, la liturgie traditionnelle pénitentielle des JMJ a été célébrée dans une prison. La rencontre des jeunes prisonniers avec le Pape, dans le pénitencier pour mineurs de Pacora, s’est ouverte par un croisement de regards.

Croisement de regards

Le regard paternel et affectueux de François s’est croisé avec ceux émus de jeunes privés de liberté mais pas d’espoir. Au gris sombre de la prison et aux ombres qui s’étendent au passé, une nouvelle lumière s’est superposée, celle de la réconciliation. Les regards des jeunes prisonniers, renouvelés par la joie du pardon, sont une icône emblématique des JMJ, le témoignage de l’étreinte miséricordieuse de Dieu.

Regards lointains

La nature de la réunion dans la prison de Pacora est également comprise à travers d’autres regards. Ce sont eux qui ponctuent l’Évangile de Saint Luc, dans lequel les pharisiens et les scribes sont scandalisés par le comportement de Jésus.

Commentant ce passage de l’Évangile, le Pape François a rappelé dans son homélie que « ceux-là ne se limite qu’au murmure »,  « ceux-ci sont des pécheurs et il mange avec eux « . Ce sont deux perspectives différentes qui s’opposent: « un regard stérile – celui du murmure et des commérages – et un autre appelant à la transformation et à la conversion: celui du Seigneur ».

Murs et Étiquettes

Le choix de Jésus consiste à « rester proche et à offrir de nouvelles opportunités ». Il semble plus facile « de donner des titres et des labels qui gèlent et stigmatisent non seulement le passé, mais également le présent et l’avenir des personnes ».

« Des étiquettes qui ne produisent finalement que des divisions: ici le bien, au-delà du mal; ici les justes, au-delà des pécheurs « . Mais chacun de nous « est bien plus que ses étiquettes ». « Cette attitude pollue tout parce qu’elle élève un mur invisible qui suggère que la marginalisation, la séparation et l’isolement résoudront tous les problèmes de façon magique ». « Cela nous fascine d’adjectiver les gens ». Mais cette culture de l’adjectif discrédite la personne.

Regard de conversion

D’autre part, tout l’Évangile est marqué par un autre regard, lequel est « né du cœur de Dieu ». Dieu n’abandonne jamais et l’amour du Seigneur est un amour qui « prend en charge la complexité de la vie et de chaque situation ». Un amour « capable d’offrir des chemins et des opportunités d’intégration et de transformation, de guérison et de pardon, des chemins de salut ».

Jésus brise également « le murmure intérieur qui émerge chez ceux qui, après avoir pleuré leur propre péché et conscients de leur erreur, ne croient pas qu’ils peuvent changer ». « Ouvrez la fenêtre du cœur et regardez ».

Sociétés malades et sociétés fécondes

Enfin le murmure et la condamnation doivent être mis en contraste avec les voies de l’inclusion et de l’intégration: « Une société tombe malade quand elle ne peut pas célébrer la transformation de ses enfants; une communauté tombe malade quand le murmure écrase et condamne, sans sensibilité.

Une société est féconde lorsqu’elle sait créer une dynamique capable d’inclure et d’intégrer, de prendre en charge et de lutter pour créer des opportunités et des alternatives offrant de nouvelles possibilités à ses enfants, lorsqu’elle est déterminée à créer un avenir fondé sur la communauté, l’éducation et le travail « .

Témoignage d’un jeune reclus

Les paroles du Pape François ont été précédées par le témoignage d’un jeune prisonnier arrêté en avril 2016: « Une nuit, alors que je méditais, je me suis dit que tout n’était pas fini parce que mon but était bien. mon père, Dieu, était à côté de moi « .

« Je suis reconnaissant à Christ, parce qu’il a mis ces personnes sur mon chemin pour m’aider à terminer le secondaire et obtenir ce changement dans ma vie. » « Il n’y a pas de mots pour décrire la liberté que je ressens en ce moment ».

Salutations du directeur de la prison de Pacora

Le directeur de la prison pour mineurs a remercié le Pape et a rappelé que lors de l’annonce de la visite du Pape François dans la prison, les jeunes « étaient remplis d’émotion, de désirs et d’espoir et se sentaient bénis ». « Merci – a-t-il conclu – pour leur avoir confirmé que Dieu les aime et qu’un avenir sans violence ni transgression est possible. Merci de nous faire savoir que nous sommes tous pareils « .

UNITÉ 2019 : 8 LE SEIGNEUR EST MA LUMIÈRE ET MON SALUT

25 JANVIER

LE SEIGNEUR EST MA LUMIÈRE ET MON SALUT

Lectures bibliques

Psaume 27,1-4 : Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? Si des méchants s’avancent contre moi pour me déchirer, ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires, qui perdent pied et succombent. Qu’une armée se déploie devant moi, mon cœur est sans crainte ; que la bataille s’engage contre moi, je garde confiance. J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie,  pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple.

Jean 8,12-20 : Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

Réflexion

Tout au long des huit jours de cette Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens, les réflexions quotidiennes ont porté sur un certain nombre de situations difficiles auxquelles le monde est actuellement confronté, telles que la cupidité, la violence, l’exclusion, l’exploitation, la pauvreté, la pollution, la faim et le trafic en tous genres.

Les Églises d’Indonésie prennent aussi ces questions pour des défis auxquels tous les chrétiens sont confrontés. Elles reconnaissent et confessent que certains de ces péchés ont aussi entaché la vie de leurs Églises, ce qui a blessé leur unité et amoindri leur témoignage envers le monde. En même temps, elles conviennent aussi des nombreux exemples prometteurs donnés par les Églises qui se rassemblent pour témoigner de leur unité dans le Christ.

Les chrétiens d’autres parties du monde peuvent citer beaucoup d’autres exemples à partir de leur propre situation. Jour après jour, année après année, et particulièrement en cette Semaine de Prière pour l’Unité, des chrétiens se réunissent pour prier ensemble, en professant leur foi baptismale commune, en écoutant la voix de Dieu dans les Écritures, et en priant les uns avec les autres pour l’unité du corps du Christ.

Ce faisant, ils reconnaissent que la Sainte Trinité est la source de toute unité, et que Jésus est la lumière du monde qui promet la lumière de la vie à ceux qui le suivent. Ils sont souvent attristés ou contrariés par les nombreuses injustices du monde. Mais ils ne perdent pas l’espérance, ils se mettent à agir. Puisque le Seigneur est leur lumière, leur salut et la citadelle de leur vie, ils n’ont pas de crainte

Prière

Dieu notre Soutien, nous te louons pour ton amour bienveillant, pour ton appui dans les moments d’épreuve, pour la lumière que tu nous manifestes aux moments de ténèbres. Aide-nous à vivre l’unité dans la diversité pour témoigner de notre communion avec toi, Toi qui es Père, Fils et Saint-Esprit, un seul Dieu maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

JMJ Panama : garder vivant le rêve de l’amour de Dieu

Premier rendez-vous du Pape François avec les jeunes, la cérémonie d’ouverture des JMJ s’est tenue ce jeudi soir à Panama City. «La chose la plus attendue de ces Journées ne sera pas un document final, (…) mais vos visages et une prière.»
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Après un temps de chants, de danses, de lecture de l’Évangile, le Pape s’est adressé aux jeunes.  «Pierre est avec vous.» Il a renouvelé son appel à «ne pas avoir peur», «à aller de l’avant non pas pour créer une église parallèle un peu plus ‘divertissante’  ou ‘cool’ avec tel ou tel élément décoratif  (…)» :penser ainsi ne serait pas respecter ce que l’Esprit nous dit à travers vous.»

Le Pape s’est dit conscient des sacrifices et des efforts accomplis pour pouvoir participer à cet événement, préparé en amont par des rencontres de réflexion et de prière. «Vous n’avez pas eu peur de risquer et de marcher.»

Les différences n’empêchent pas la culture de la rencontre

Les différences de langues, de cultures, de régions et d’histoires n’empêchent pas de se retrouver dans la joie, de confesser ensemble sa foi, unis par une personne: le Christ. En se rencontrant ici au Panama, les jeunes deviennent «de véritables maitres et artisans de la culture de la rencontre».

«Par vos gestes et vos attitudes, par vos regards, vos désirs et surtout par votre sensibilité vous refusez et désavouez tous ces discours qui se focalisent et s’efforcent de semer la division», l’exclusion et le rejet de ceux «qui ne sont pas comme nous».  Ici, le Pape a cité son prédécesseur, Benoît XVI : «l’amour véritable n’efface pas les différences légitimes, mais les harmonise en une unité supérieure.»

«Le christianisme, c’est le Christ»

Mais qu’est-ce que la culture de la rencontre ? Elle consiste plutôt à  «garder vivant un rêve commun» , celui pour lequel Jésus a donné sa vie sur la croix, «un rêve qui circule dans nos veines, qui fait frissonner le cœur et le fait danser chaque fois que nous l’écoutons : ‘Aimez-vous les uns les autres’». «Le christianisme, c’est le Christ», disait saint Oscar Romero, l’un des saints patrons de ces JMJ.

S’ouvrir à l’amour de Dieu

C’est l’amour du Christ qui est le ciment de l’unité et de la  rencontre, un amour qui ne marginalise pas , ni n’écrase, un amour qui guérit, relève, réconcilie, c’est «l’amour silencieux de la main tendue dans le service et le don de soi qui ne se vante pas.»

«Cet amour en vaut-il la peine ?» «Ce fut la même demande que reçut Marie» lors de l’Annonciation. La jeune fille de Nazareth «n’était pas une ingénue, elle savait très bien ce qu’était l’amour». Et par son «oui» elle a donné chair et vie au rêve de Dieu.

«Veux-tu que ce rêve prenne vie ? Veux-tu lui donner chair avec tes mains, avec tes pieds, avec ton regard, avec ton cœur ? Veux-tu que l’amour du Père t’ouvre de nouveaux horizons et te conduise sur des chemins jamais pensés ni imaginés, rêvés ni espérés, qui réjouissent et fassent chanter et danser le cœur ?», a demandé le Pape, demandant aux jeunes de fermer les yeux, de faire silence et répondre dans leur cœur à ces questions.

Ce qui sortira de ces JMJ

Quelle sera la chose la plus attendue de ces journées ? Ni un «document final», ni une «lettre convenue», mais bien «vos visages et une prière». Chacun retournera chez lui, plein d’une «force nouvelle», «rempli de l’Esprit- Saint pour garder vivant ce rêve qui nous unit».

«Là où nous nous rencontrons, faisant ce que nous sommes en train de faire, nous pouvons toujours lever les yeux et dire : Seigneur, apprends-moi à aimer comme toi tu nous a aimés». Cette prière a été répétée plusieurs fois par les jeunes, à la demande du Saint-Père.

Pour finir, il a remercié tous ceux qui ont préparé ces JMJ et qui aident à ce que «le Panama soit aujourd’hui non seulement un canal qui unit les mers, mais aussi un canal où le rêve de Dieu continue de trouver des voies pour grandir, se multiplier et se répandre dans tous les recoins de la terre.»