Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Près de la crèche, souhaitons-nous une Bonne Année

vitrail de la Nativité - cathédrale de Tours
vitrail de la Nativité – cathédrale de Tours

1. Devant la crèche, prions et méditons sur les valeurs fondamentales de la vie chrétienne et sur notre engagement en tant que membres de l’association ou porteurs de la Médaille Miraculeuse !

Les objectifs typiques de l’association nous concernent tous : en effet, avec le pouvoir de la foi en la Parole de Dieu faite homme de la sorte dans le corps de la très sainte Vierge Marie, pour apporter aux hommes la plénitude de vie, de grâce et de vérité, nous avons l’intention non seulement de professer avec la Parole, mais de vivre avec le comportement quotidien, les exigences de l’Évangile, le choix de « suivre le Christ » , qui dévoile et satisfait les attentes les plus profondes de l’homme.

2. A côté de la modeste mangeoire de Bethléem, contemplant l’enfant Jésus, le Fils de Dieu, fragile et tendre, ayant humainement besoin de tout, l’homme contemporain ne peut que ressentir l’appel du silence, du recueillement, de la paix intérieure, de la disponibilité à la Parole de Dieu, de la solidarité, du respect et de l’amour de tous les hommes, de l’attitude des « pauvres en esprit » et des « purs de cœur » des béatitudes évangéliques, de l’attitude des bergers de Bethléem et des Mages, venus pour adorer Jésus.

C’est l’attitude qui doit animer spirituellement et constamment notre action en tant que membres de l’association ou porteurs de la Médaille Miraculeuse, c’est-à-dire de chrétiens conscients et heureux qui souhaitent rendre un témoignage particulier de vie chrétienne en toute simplicité.

Nous voulons vivre, dans l’Église et dans le monde, notre vocation de chrétiens. En vertu des sacrements du baptême et de la confirmation, nous avons la responsabilité d’édifier l’Église et de sanctifier le monde en l’animant avec fidélité à l’Évangile du Christ, nous inspirant du message  de la Médaille Miraculeuse.

3. L’association nous aide, d’une part, dans notre « apostolat chrétien » et nous donne, de l’autre, l’occasion de répondre consciemment aux précieux indices de l’Évangile sous le regard de Marie.

Une fois encore, notre vie associative nous permet de connaître et d’approfondir les motivations qui sont à la base et qui doivent animer tous nos choix spirituels et autres initiatives : celles de la vie liturgique, qui réunit et implique de nombreux membres parmi nous ; et celles qui s’ouvrent à de nouvelles perspectives de disponibilité généreuse au service des frères dans le besoin ou souffrants.

Souhaitons-nous de réaliser avec sérieux et joie les engagements spécifiques contractés au moment de l’admission à l’association, et renouvelons notre profonde gratitude envers ceux qui ont l’intention d’approfondir le message de Jésus et de le réaliser dans toute sa plénitude, notamment en témoignant d’une adhésion particulière et localement bien enracinée. Continuons avec générosité et enthousiasme!

En nous adressant encore nos vœux sincères pour une nouvelle année paisible, confions toutes nos résolutions et nos idéaux de bien au cœur maternel de Marie, « Vierge Fidèle », à la protection de nos protecteurs célestes ; demandons leur bénédiction sur nous-mêmes, sur nos familles et sur nos proches.

le concret est le critère du christianisme

Ce lundi en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican,  le Pape François a dit dans son homélie que le caractère concret des commandements de Dieu se traduit par l’amour de tous nos frères en humanité.

Aimer en actes et en vérité
Aimer en actes et en vérité

 

La première lecture, issue de la Première lettre de saint Jean, insiste sur le respect des commandements de Dieu, qui implique d’aimer «par des actes et en vérité». Ainsi, ce ne sont pas les «belles paroles» qui importent, mais le caractère concret de l’amour chrétien. En cela, les saints, «les fous du réalisme» nous aident «à marcher» sur cette voie.

Aimer concrètement

Chacun peut demander à Dieu ce qu’il veut, à deux conditions : croire «dans le nom de son Fils Jésus Christ», comme l’écrit l’apôtre, et nous aimer «les uns les autres». Mettre sa foi en Jésus-Christ signifie croire en «un Dieu concret», tel que le dépeignent les Évangiles. «Ce n’est pas Dieu déguisé en homme», «Dieu s’est fait homme» : c’est-là le caractère concret du premier commandement.

Le deuxième commandement est tout autant réaliste, il ne s’agit pas d’un «amour de fantaisie. Le critère du christianisme est le réalisme.»

Lutter contre les faux prophètes

Saint Jean, ce «passionné de l’Incarnation de Dieu», invite ensuite à mettre à l’épreuve «les esprits». Une «vigilance spirituelle» salutaire pour combattre les «idées ou faux prophètes qui proposent un Christ ‘soft’, sans beaucoup de chair et dont l’amour envers le prochain est un peu relatif».

«Beaucoup de faux prophètes se sont répandus dans le monde», écrit l’apôtre. Et le diable cherche toujours «à nous éloigner de Jésus.» «À la fin de la journée on doit prendre deux, trois, cinq minutes» pour se demander ce qui s’est passé dans son propre cœur, quelle inspiration ou peut-être quelle «folie du Seigneur» : «L’Esprit parfois nous pousse à des folies, mais aux grandes folies de Dieu». Ainsi cet homme qui«depuis plus de quarante a quitté l’Italie pour être missionnaire auprès des lépreux» au Brésil.

Être aidé dans le discernement

«Le peuple de Dieu, l’Église, l’unanimité de l’Église, le frère, la sœur qui ont le charisme de nous aider à y voir clair» sont une aide précieuse pour discerner. Pour le chrétien «l’entretien spirituel avec une personne d’autorité spirituelle» est donc important. «Il n’est pas nécessaire d’aller chez le Pape ou chez l’évêque pour voir si ce que je ressens est bon», «mais il y a tant de personnes, prêtres, religieuses, laïcs, qui ont cette capacité de nous aider à voir ce qui se passe dans notre esprit pour ne pas se tromper».

Jésus nous ouvre la voie, il ne faut donc pas «avoir peur»;  il a du «faire cela au début de sa vie quand le diable lui a rendu visite dans le désert et qu’il lui a proposé trois choses qui n’étaient pas de l’Esprit de Dieu». Jésus «a repoussé le diable, avec la Parole de Dieu».

Se laisser conduire par l’Église

Au temps de Jésus il y avait aussi «des gens de bonne volonté», convaincus cependant que la voie de Dieu était autre : les pharisiens, les sadducéens, les esséniens, les zélotes par exemple. «Tous avaient la loi en main», mais tous n’ont pas emprunté la meilleure route. Le Pape a donc rappelé la «douceur de l’obéissance».

Le peuple de Dieu doit toujours aller plus loin dans le réalisme, celui de la charité et de la foi. C’est «le sens de la discipline de l’Église» : lorsqu’elle se fait concrète, «elle aide à grandir», évitant ainsi «les philosophies de pharisiens ou des sadducéens». Dieu s’est incarné en naissant d’une «femme concrète, il a vécu une vie concrète, il est mort d’une mort concrète, et il nous demande d’aimer des frères et sœurs concrets», même si «certains ne sont pas faciles à aimer».

L’Épiphanie nous ouvre à la nouveauté de Jésus

Depuis la fenêtre du Palais apostolique, Place Saint Pierre du Vatican, le Pape nous rappelle le sens de l’Épiphanie. (L’homélie de la messe de l’Épiphanie se trouve à la fin)

SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Dimanche 6 janvier 2019

Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, la solennité de l’épiphanie du Seigneur est la fête de la manifestation de Jésus, symbolisée par la lumière. Dans les textes prophétiques, cette lumière est promise: la lumière est promise.

En fait, Isaïe se tourne vers Jérusalem avec ces mots: « Lève-toi, couvre-toi de lumière, car ta lumière vient, la gloire de l’Éternel luit sur toi » (60: 1). L’invitation du prophète – de se lever parce que la lumière vient – semble surprenante, car elle est placée à la suite du dur exil et des nombreux harcèlements que le peuple a subis.

La lumière de Bethléem

Cette invitation, aujourd’hui, a également une résonance pour nous qui avons fêté le Noël de Jésus et nous encourage à nous laisser atteindre par la lumière de Bethléem. Nous aussi, nous sommes invités à ne pas nous arrêter aux signes extérieurs de l’événement, mais à repartir à zéro et à entreprendre notre voyage d’hommes et de croyants en une nouvelle vie.

La lumière annoncée par le prophète Isaïe dans l’évangile est présente et rencontrée. Et Jésus, né à Bethléem, la cité de David, vint apporter le salut à ses voisins et à ses lointains, à tous. L’évangéliste Matthieu montre différentes manières de rencontrer le Christ et de réagir à sa présence.

Par exemple, Hérode et les scribes de Jérusalem ont un cœur dur qui persiste et refuse la visite de cet enfant. C’est une possibilité: se fermer à la lumière. Ils représentent ceux qui, même de nos jours, ont peur de la venue de Jésus et ferment leurs cœurs aux frères et sœurs qui ont besoin d’aide.

Peur ou ouverture ?

Hérode a peur de perdre le pouvoir et ne pense pas au véritable bien du peuple, mais à son intérêt personnel. Les scribes et les dirigeants du peuple ont peur, car ils ne peuvent pas regarder au-delà de leurs propres certitudes et ne parviennent donc pas à saisir la nouveauté qui est en Jésus.

En revanche, l’expérience des mages est très différente (voir Mt 2: 1-12). Venant de l’Est, ils représentent tous les peuples loin de la foi juive traditionnelle. Pourtant, ils se laissent guider par l’étoile et font face à un voyage long et risqué pour arriver à destination et connaître la vérité sur le Messie.

Les mages étaient ouverts à la « nouveauté » et révélaient la plus grande et la plus surprenante nouveauté de l’histoire: Dieu a créé l’homme. Les mages se prosternent devant Jésus et lui offrent des cadeaux symboliques: or, encens et myrrhe; parce que la recherche du Seigneur implique non seulement la persévérance sur le chemin, mais aussi la générosité du cœur.

Persévérance et générosité

Et finalement, ils sont rentrés « dans leur pays » (v. 12); et l’Évangile dit qu’ils sont revenus « par une autre chemin ». Frères et sœurs, chaque fois qu’un homme ou une femme rencontre Jésus, il change de mode, revient à la vie différemment, il est renouvelé « par un autre chemin ».

Ils rentrèrent « dans leur pays », portant en eux le mystère de cet humble et pauvre roi; nous pouvons imaginer qu’ils ont raconté à chacun l’expérience vécue: le salut offert par Dieu en Christ est pour tous les hommes, proches et lointains. Il n’est pas possible de « prendre possession » de cet enfant: il est un cadeau pour tous.

Nous aussi, faisons un peu de silence dans notre cœur et laissons-nous être illuminés par la lumière de Jésus qui vient de Bethléem. Nous ne permettons pas à nos peurs de fermer nos cœurs, mais ayons le courage de nous ouvrir à cette lumière douce et discrète. Ensuite, comme les mages, nous connaîtrons « une très grande joie » (verset 10) que nous ne pourrons pas garder pour nous-mêmes.

Que la Vierge Marie nous soutienne dans ce voyage, l’étoile qui nous mène à Jésus et à sa Mère qui montre Jésus aux Mages et à tous ceux qui l’approchent.

Après l’angélus

Chers frères et sœurs,

Pendant plusieurs jours, quarante-neuf personnes secourues en mer Méditerranée ont été à bord de deux navires d’ONG, à la recherche d’un asile sûr pour atterrir. J’adresse un appel sincère aux dirigeants européens pour qu’ils manifestent leur solidarité avec ces gens.

Certaines Églises orientales, catholiques et orthodoxes, qui suivent le calendrier julien, célèbreront demain le jour de Noël. Je leur adresse mes salutations cordiales et fraternelles en signe de communion entre nous tous, chrétiens, qui reconnaissons Jésus en tant que Seigneur et Sauveur. À tous, joyeux Noël!

L’Épiphanie est également la Journée de la mission des jeunes, qui invite cette année les très jeunes missionnaires à devenir des « athlètes de Jésus », à témoigner de l’Évangile dans la famille, à l’école et dans des lieux de loisirs.

Je vous souhaite une bonne fête à tous. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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MESSE EN LA SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR