Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Jésus veut nous éduquer à la liberté

Avant la prière de l’angélus récitée place Saint-Pierre, le Pape a appelé à ne pas penser ni juger les relations humaines selon des catégories, mais à reconnaître le vaste horizon de l’action du Saint-Esprit, dimanche 30 septembre 2018.

 

 rituel de l'exorcisme pretre-exorciste
rituel de l’exorcisme pretre-exorciste

Il a médité sur un épisode de l’évangile selon Saint-Marc. Lorsqu’un homme qui n’appartenait pas au groupe des disciples de Jésus se mit à chasser des démons en son nom, les disciples, et particulièrement Jean, voulaient l’interdire et en référèrent à Jésus qui répondit:  «Ne l’en empêchez pas car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. Qui n’est pas contre nous est pour nous» (Mc, 39-40).

Éduquer à la liberté intérieure

Ainsi le Pape François souhaite tirer une leçon contemporaine de cet épisode. Si Jean et les autres disciples manifestent une attitude de fermeture face à cette personne «externe», Jésus, lui, semble très libre, pleinement ouvert à la liberté de l’Esprit de Dieu, qui dans son action n’est limité par aucune frontière ni par aucune clôture : «Avec cette attitude, Jésus veut éduquer ses disciples, même aujourd’hui, à cette liberté intérieure». 

S’ouvrir sans céder au zèle

Cette situation se reproduit dans les communautés chrétiennes de tout temps, et aussi en nous-mêmes.  «En toute bonne foi, en effet, avec zèle, on voudrait protéger l’authenticité d’une certaine expérience, en particulier charismatique, en protégeant le fondateur ou le dirigeant des faux imitateurs. Et en même temps, il y a la crainte de la « concurrence », vous ne pouvez pas apprécier le bien que font les autres parce que « ce n’est pas le nôtre »».

Le Pape a dénoncé cette forme d’ «auto-référentialité», «à la racine du prosélytisme». Or, comme le rappelait Benoît XVI, l’Église ne croit pas par prosélytisme, mais par attraction.

Être plus attentif au bien, au beau et au vrai

La grande liberté de Dieu est de nous donner un défi et une exhortation à changer nos attitudes et nos relations. C’est l’invitation que Jésus nous adresse aujourd’hui. Ainsi, Jésus nous appelle à ne pas penser «selon les catégories « ami / ennemi », « nous / eux », « celui qui est dedans / qui est dehors »», mais à aller plus loin, à ouvrir le cœur de pouvoir reconnaître sa présence et l’action de Dieu.

Même dans des zones inhabituelles et imprévisibles et chez des personnes qui ne font pas partie de notre cercle, étant plus attentifs à «l’authenticité du bien, du beau et du vrai qui est accompli, qu’au nom et à la provenance de ceux qui le font. Et, comme le suggère le reste de l’évangile d’aujourd’hui, au lieu de juger les autres, nous devons nous examiner nous-mêmes et «couper» sans compromis tout ce qui peut scandaliser les plus faibles de la foi..»

« Au lieu de juger autrui, nous devons nous examiner nous-mêmes et apprendre à aimer notre communauté sans jalousie ni fermeture, toujours ouverte sur le vaste horizon de l’action du Saint-Esprit.»

«Vierge Marie, modèle de réception docile des surprises de Dieu,  aidez-nous à reconnaître les signes de la présence du Seigneur parmi nous, à le découvrir partout où il se manifeste, même dans les situations les plus impensables et les plus inhabituelles. Apprenez-nous à aimer notre communauté sans jalousie et sans fermetures, toujours ouverte sur le vaste horizon de l’action du Saint-Esprit.»

Après l’angélus

Enfin après l’angélus, le Pape a exprimé toute sa proximité avec les populations de l’île de Célèbes, en Indonésie, touchée par un fort tsunami. «Je prie pour les morts, pour les blessés et pour ceux qui ont perdu leur maison et leur travail. Que le Seigneur les console et soutienne les efforts de ceux qui essaient d’apporter un soulagement.»

Il a ajouté quelques mots pour l’abbé marseillais Jean-Baptiste Fouque, aujourd’hui béatifié à Marseille : «L’exemple et l’intercession de cet apôtre de la charité nous soutient dans l’engagement d’accueillir et de partager avec les plus faibles et les plus défavorisés».

Bilan sur le voyage apostolique dans les pays baltes

Lors de son audience générale du mercredi, ce 26 septembre, le Pape François est revenu sur son voyage apostolique dans les pays baltes.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 26 septembre 2018


Frères et sœurs, je viens d’accomplir un voyage dans les pays baltes à l’occasion du centième anniversaire de leur indépendance. Cette période a été marquée par de dures années d’occupation durant lesquelles ces peuples ont beaucoup souffert.

J’ai voulu leur annoncer de nouveau la joie de l’Évangile qui est force et courage au temps de l’épreuve ; lumière pour le quotidien de la vie, au temps de la liberté.

Ce voyage avait une forte dimension œcuménique qui s’est exprimée surtout au moment de la prière dans la cathédrale de Riga et dans la rencontre avec les jeunes à Tallin, des jeunes dont le Christ est l’espérance.

M’adressant aux Autorités de ces trois pays j’ai souligné la contribution de ces derniers aux valeurs humaines et sociales de l’Europe.

Rappelant que les personnes les plus âgées sont les racines du peuple en vue de nouveaux fruits pour l’avenir, j’ai aussi exhorté chacun, notamment les prêtres et les consacrés, à garder le souvenir des martyrs et à suivre leur exemple, car la persévérance dans l’amour de Dieu est essentielle à l’espérance.

Passent les années, passent les régimes, Marie continue de veiller sur son peuple, un peuple qui, réveillant la grâce de son Baptême, renouvelle son « Oui » au Christ notre espérance.

L’accord provisoire entre la Chine et le Vatican signé samedi 22 septembre est le fruit d’un parcours de dialogue long et réfléchi, destiné à favoriser une collaboration plus positive entre le Saint-Siège et les autorités chinoises pour le bien de la communauté catholique en Chine et pour l’harmonie de la société tout entière.

Une nouvelle phase peut être ouverte; qui aide à panser les plaies du passé, à restaurer et à maintenir la pleine communion de tous les catholiques chinois et à entamer la proclamation de l’Évangile avec un engagement renouvelé.

Pour chacun de nous, le Christ est notre espérance. A l’exemple de nos frères en pays baltes, faisons preuve de persévérance dans la foi et faisons mémoire de ceux qui nous ont précédés, pour que Dieu parle à notre cœur et que germe autour de nous une vie nouvelle. Que Dieu vous bénisse.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

visite des personnes aidées et messe de clôture du Pape à Tallinn en Estonie

le Pape visite des personnes aidées par les œuvres de charité

la petite cathédrale catholique de Tallinn
la petite cathédrale catholique de Tallinn

Le Pape a rencontré des personnes aidées par les œuvres caritatives de l’église en la cathédrale des Saints Pierre et Paul de Tallinn, mardi 25 septembre.

Après avoir déjeuné dans un couvent de sœurs brigittines, le Pape s’est rendu en la cathédrale des Saints Pierre et Paul, cathédrale catholique de la ville, pour un moment avec les personnes aidées par les organismes de charité de l’Église de Tallinn.

Répondant aux témoignages d’une famille, le Saint-Père a insisté sur la chaleur important du foyer et de l’amour. «Un amour qui brise les chaînes qui nous isolent et qui nous séparent en jetant des ponts ; un amour qui nous permet de construire une grande famille où nous pouvons tous nous sentir chez nous, comme dans cette maison. Un amour qui a saveur de compassion et de dignité.»

«Les liens sont importants, sentir que nous appartenons les uns aux autres, que toute vie a de la valeur, et que nous sommes prêts à la dépenser pour cela», a poursuivi le Pape François avant de rejoindre la place de la Liberté de la capitale estonienne pour célébrer la messe.

«Assainissons les confins et périphéries de notre société»

Sur la place de la Liberté de Tallinn en Estonie, le Pape a célébré ce 25 septembre une messe devant des milliers de fidèles dans ce pays marqué par l’athéisme après l’oppression communiste.

S’inspirant de la première lecture de la messe sur une place de la Liberté de Tallinn remplie dans ce pays où moins d’1% de la population se dit catholique, le Pape François est revenu sur les luttes pour la liberté des peuples baltes. «Vous pouvez vous identifier au peuple hébreu.»

Le choix libre de la foi

Ce peuple hébreu qui arrive au Sinaï, relève le Souverain pontife, est un peuple qui décide de conclure un pacte d’amour avec Dieu, sans y être contraint; un choix libre. «Quand nous disons que nous sommes chrétiens, quand nous embrassons un style de vie, nous le faisons sans pressions, sans que cela soit un échange dans lequel nous faisons quelque chose si Dieu fait quelque chose.»

Ce pacte avec Dieu ne nous enlève rien, bien au contraire: «Il renforce toutes les aspirations de l’homme».

Ceux qui se considèrent libres sans pour autant croire en Dieu sont, eux, semblables à des orphelins qui errent sans maison où revenir.

Fuir l’esclavage du consumérisme et la soif du pouvoir

Ainsi, comme peuple de Dieu, plusieurs devoirs nous incombent. «Il faut écouter et chercher».

Et chercher cette volonté de Dieu n’est pas de s’imposer par la force puisque «Dieu connait nos besoins». Ainsi, nous ne devons pas finir esclaves du consumérisme, de l’individualisme ni de la soif du pouvoir ou de la domination, plaies particulièrement contemporaines.

Un peuple catholique «en sortie»

Filant sa métaphore avec le peuple d’Israël, le Successeur de Pierre a rappelé l’épisode du veau d’or. Mais «peuple élu» ne signifie pas être les seuls, ou sectaires. Cela signifie d’être plutôt «en sortie». «Nous devons vaincre la peur et abandonner les espaces sécurisés, parce que, aujourd’hui, le plus grand nombre des Estoniens ne se reconnaissent pas croyants.»

Soyons saints

Plus que jamais, «nous avons besoin de grandir dans un regard de proximité pour contempler, nous émouvoir et nous arrêter devant l’autre, chaque fois que c’est nécessaire». C’est l’ «art de l’accompagnement» qui se réalise au rythme salutaire de la «proximité».

«De même que l’eau dans le désert n’était pas un bien personnel mais communautaire, la sainteté vécue s’étend, coule, féconde tout ce qui lui est proche». «Faisons le choix aujourd’hui d’être des saints, en assainissant les confins et les périphéries de notre société, là où notre frère gît et souffre de son exclusion».

La fierté d’être estonien

Enfin, le Pape François a manifesté son admiration envers la fierté nationale des Estoniens, citant un de leur nombreux chants. «Comme c’est beau de sentir qu’on fait partie d’un peuple, comme c’est beau d’être indépendants et libres.»

À l’issue de la messe, le Pape a comme de coutume a remercié les autorités et l’Église d’Estonie, notamment l’administrateur apostolique, Mgr Philippe Jourdan.