Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Le Précieux Sang du Christ

Le Précieux Sang du Christ

Sang de Jésus
Sang de Jésus

Le mois de juillet, nous sommes invités à faire mémoire du Précieux Sang de Jésus-Christ, une tradition qui existe depuis les débuts de l’Église.

C’est par Jésus, « en répandant, non pas le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais son propre sang » que nous avons été rachetés. Par son propre sang, le Christ « est entré une fois pour toute dans le saint des Saints », obtenant sa « rédemption définitive », déclare la lettre aux Hébreux (Hébreux 9, 12).

« Vous le savez, dit saint Pierre, ce n’est pas par des biens corruptibles que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ » (1 Pierre 1, 19).

Inspirée par ce texte de saint Pierre, enracinée dans la réflexion de l’Épître aux Hébreux sur le sang des sacrifices (ch. 9), l’Église a contemplé dès l’origine ce sang de Jésus répandu pour le salut du monde. Le Christ, « Lui qui nous aime et nous a lavés de nos péchés par son sang » (Apocalypse 1, 5), a tout réconcilié et a fait la paix par le sang de sa croix (cf. Colossiens 1, 20).

Cette dévotion, désormais réunie de nos jours à  celle du Corps du Seigneur, a franchi les siècles, portée par plusieurs saints comme Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), sainte Marie-Madeleine de Pazzi (1566-1607) et saint Gaspard del Bufalo (1786-1837) qui lui a voué toute sa vie.

Bien des cathédrales ont été bâties à travers le monde pour exposer les reliques de ce Précieux Sang à la vénération des fidèles. Mais ce culte a pris un vrai tournant avec le pape Pie IX, qui l’a instituée officiellement comme fête en 1850, et Pie XI, en 1934, qui l’a élevé parmi les fêtes les plus importantes de l’Église – à l’occasion des commémorations du dix-neuvième centenaire de la mort du Sauveur.

Pie IX accorda à ceux qui feraient le mois du Précieux Sang en particulier, l’indulgence plénière. C’est dire l’importance qu’il voulait donner à cette célébration qui aurait lieu le premier dimanche du mois de juillet, mais devait se prolonger tout le mois pour entretenir le principe du sacrifice, élément chrétien de la sainteté.

Le 24 février 1960, saint Jean XXIII promulguait les Litanies du Précieux Sang. Le Saint-Père voyait dans la dévotion au sang du Christ un moyen particulièrement efficace de conjurer les dangers qui menacent l’Église et les nations. Le 30 juin 1960, il publiait une lettre apostolique sur la dévotion au Précieux Sang, afin d’« honorer dignement ce sang divin qui est le sommet du sacrifice rédempteur » durant le mois de juillet.

Cette fête est comme une suite liturgique de la Fête-Dieu (elle-même suite du Jeudi saint), pour rappeler, selon l’expression de Pascal, que le Christ est « en agonie jusqu’à la fin du monde » et qu’il « ne faut pas dormir pendant ce temps-là », comme l’a rappelé Benoît XVI dans la cathédrale du Très Précieux Sang à Westminster, en septembre 2010, en invitant les fidèles à ne pas oublier que  « le sang du Christ répandu est la source de la vie de l’Église dans épreuves et vicissitudes ».

La fête du Précieux Sang, le 1er juillet, a été supprimée du calendrier liturgique en 1970 mais les fidèles sont invités à entretenir la tradition du mois de juillet pour louer la dignité de ce saint sang.

« Juillet est un mois au cours duquel nous vénérons traditionnellement le précieux sang du Christ. Le sang humain innocent est versé en permanence dans le monde. Dans le cœur des hommes, au lieu de l’amour évangélique, la haine habite souvent au lieu de prendre soin de l’homme, du mépris et de l’oppression. Je demande votre prière pour que l’humanité contemporaine puisse expérimenter la force du sang du Christ versé sur la Croix pour notre salut. Loué soit Jésus Christ !»,  ainsi parlait Benoît XVI aux pèlerins polonais lors de l’audience générale du 5 juillet 2006.

Une congrégation a obtenu du Saint-Siège la faveur de conserver la fête du 1er juillet : les Sœurs adoratrices du Précieux-Sang, dont la maison mère se trouve à Saint-Hyacinthe, au Québec. Vêtues d’un scapulaire rouge vif, ces contemplatives adorent ce jour-là, avec grande ferveur,ce qui est devenu sang du Christ à l’autel.

De notre côté, nous pouvons au moins durant la première semaine honorer les sept temps essentiels où le sang du Seigneur a coulé, en nous inspirant du « cérémonial des Sœurs adoratrices du Précieux-Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ ».

PETIT MOIS DU SACRÉ-CŒUR – TRENTIÈME JOUR

PETIT MOIS DU SACRÉ-CŒUR – TRENTIÈME JOUR

Prions, afin que nous soyons reconnaissants des grâces que Dieu nous a faites.

Les consolateurs du Cœur de Jésus, c’est nous qui sommes venus pendant ce mois méditer ses tendresses et étudier ses désirs.

Coeur-Sacré de Jésus Vatican
Coeur-Sacré de Jésus Vatican

Jésus a été consolé, chaque matin, en nous voyant penser à lui, il veut encore quelque chose de nous. Le mois consacré à son Cœur finit aujourd’hui; que d’âmes pieuses mettront de côté leurs pratiques, leurs prières accoutumées et oublieront ce qu’elles ont éprouvé de consolation…!

Jésus demande que nous n’oublions pas son Cœur sacré, et veut que ce matin nous le lui promettions.
Oui, Jésus, je vous promets de réciter tous les jours une prière à votre Cœur sacré ; je vous promets de vénérer les pieuses images qui le représenteront à ma piété ; je vous promets de faire connaître cette dévotion et de la propager…

Soyez ma force, soyez ma joie, soyez mon bonheur!

Je ferai un acte de consécration au Cœur de Jésus.

Adrien Sylvain

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS TRENTIÈME JOUR

 

Angélus – Dieu fait de la pierre rejetée une pierre angulaire

Angélus – Dieu fait de la pierre rejetée une pierre angulaire

Dans son exhortation précédant la prière de l’Angélus, dimanche 29 juin en la solennité des saints Pierre et Paul, le Pape Léon XIV a rappelé le témoignage de leur martyre qui a fécondé l’Église universelle et particulièrement celle de Rome. Aussi, le Pape a fait comprendre que de la pierre rejetée par les hommes, Dieu a fait une pierre angulaire.

SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL

PAPE LÉON XIV

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 29 juin 2025

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui est une grande fête pour l’Église de Rome, née du témoignage des apôtres Pierre et Paul et fécondée par leur sang et celui de nombreux autres martyrs. De nos jours encore, partout dans le monde, il y a des chrétiens que l’Évangile rend généreux et audacieux, même au prix de leur vie.

Il existe ainsi un œcuménisme du sang, une unité invisible et profonde entre les Églises chrétiennes qui ne vivent pas encore entre elles la pleine communion visible. Je tiens donc à confirmer en cette solennelle fête que mon service épiscopal est un service à l’unité et que l’Église de Rome est engagée par le sang des saints Pierre et Paul à servir la communion entre toutes les Églises.

La pierre, dont Pierre tire son nom, c’est le Christ. Une pierre rejetée par les hommes et que Dieu a faite pierre angulaire. Cette place et les basiliques papales Saint-Pierre et Saint-Paul nous racontent comment ce renversement se poursuit sans cesse. Elles se trouvent à la périphérie de la ville d’autrefois, « hors les murs », comme on dit encore aujourd’hui.

Ce qui nous semble grand et glorieux a d’abord été rejeté et expulsé, parce que contraire à la mentalité mondaine. Ceux qui suivent Jésus se trouvent sur le chemin des Béatitudes, où la pauvreté d’esprit, la douceur, la miséricorde, la faim et la soif de justice, l’œuvre pour la paix rencontrent l’opposition et même la persécution. Et pourtant, la gloire de Dieu brille dans ses amis et, tout au long du chemin, elle les façonne, de conversion en conversion.

Chers frères et sœurs, sur les tombes des Apôtres, destination millénaire des pèlerins, nous découvrons nous aussi que nous pouvons vivre de conversion en conversion. Le Nouveau Testament ne cache pas les erreurs, les contradictions, les péchés de ceux que nous vénérons comme les plus grands Apôtres.

Leur grandeur, en effet, a été façonnée par le pardon. Le Ressuscité est allé les chercher, plus d’une fois, pour les remettre sur son chemin. Jésus n’appelle jamais une seule fois. C’est pourquoi nous pouvons toujours espérer, comme nous le rappelle aussi le Jubilé.

L’unité dans l’Église et entre les Églises, frères et sœurs, se nourrit du pardon et de la confiance réciproque. À commencer par nos familles et nos communautés. En effet, si Jésus a confiance en nous, nous pouvons aussi nous faire confiance les uns aux autres, en son nom. Que les apôtres Pierre et Paul, avec la Vierge Marie, intercèdent pour nous, afin que dans ce monde déchiré, l’Église soit une maison et une école de communion.

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À l’issue de l’Angélus

Chers frères et sœurs,

je vous assure de ma prière pour la communauté du lycée  Barthélémy Boganda de Bangui, en République centrafricaine, en deuil après le tragique accident qui a fait de nombreux morts et blessés parmi les élèves. Que le Seigneur réconforte les familles et toute la Communauté !

Je salue chacun d’entre vous, aujourd’hui tout particulièrement les fidèles de Rome, en cette fête des saints Patrons ! Je voudrais adresser une pensée pleine d’affection, avec reconnaissance et encouragement pour leur service, aux curés et à tous les prêtres qui travaillent dans les paroisses romaines.

En cette fête, nous célébrons également la Journée du Denier de Saint-Pierre, signe de communion avec le Pape et de participation à son ministère apostolique. Je remercie de tout cœur tous ceux qui, par leur don, soutiennent mes premiers pas de Successeur de Pierre.

Je bénis tous ceux qui participent à l’événement intitulé Quo Vadis, à travers les lieux romains mémoires des saints Pierre et Paul. Je remercie tous ceux qui ont organisé avec dévouement cette initiative qui aide à connaître et à honorer les saints Patrons de Rome. Je salue les fidèles de divers pays venus accompagner leurs archevêques métropolites qui ont reçu aujourd’hui le pallium.

Je salue les pèlerins venus d’Ukraine – je prie toujours pour votre peuple –, du Mexique, de Croatie, de Pologne, des États-Unis d’Amérique, du Venezuela, du Brésil, le chœur Saints Pierre et Paul d’Indonésie, ainsi que de nombreux fidèles Érythréens vivant en Europe ; les groupes de Martina Franca, Pontedera, San Vendemiano et Corbetta ; les servants de Santa Giustina in Colle et les jeunes de Sommariva del Bosco.

Je remercie la Pro Loco de Rome Capitale et les artistes qui ont réalisé la décoration florale, Via della Conciliazione et Piazza Pio XII. Merci ! Je salue les coopérateurs Guanelliens du centre-sud de l’Italie, l’Association des bénévoles de Chiari, les cyclistes de Fermo et ceux de Varese, le groupe sportif Aniene 80 et les pèlerins de « Connessione Spirituale ».

Sœurs et frères, continuons à prier pour que partout les armes se taisent et que l’on travaille pour la paix à travers le dialogue. Bon dimanche à tous !


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