Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

On prie pour recevoir l’aide de Dieu

prière de nuit | DR
prière de nuit | DR

Comme méditation aujourd’hui pour nous, associés de la Médaille Miraculeuse, nous pouvons reprendre ce que disait le Pape Paul VI, il y a exactement quarante ans jour pour jour.

Cette période, frères et fils, est une saison de prière. La prière suppose des besoins. On prie pour recevoir l’aide de Dieu. Et c’est ce que nous cherchons de faire dans le plan du salut chrétien.

Le besoin de la prière devient particulièrement urgent, même pour les nécessités de l’économie humaine, c’est-à-dire de la vie du monde.

Nous ne pouvons taire notre préoccupation devant les tensions qui se réveillent entre les hommes et, d’une façon spéciale, pour les symptômes de discordes et de luttes entre les nations, qui peuvent porter dans le monde de nouvelles souffrances non nécessaires…

Le moment est fébrile. Nous conservons notre confiance dans les institutions humaines créées pour la paix, l’équilibre et la concorde dans la vie internationale.

Mais quelque chose d’indomptable réveille de temps à autre des foyers de lutte qui peuvent devenir fatals pour tant de personnes pacifiques et innocentes. Observons les esprits qui aujourd’hui soufflent dans les âmes.

Certains, peu nombreux mais déchaînés, suffisent à provoquer des ruines et à engendrer la peur. D’autres sont envahis par un « esprit de vertige » (Is 19, 14), trébuchent comme grisés parmi les hypothèses contrastantes. Où sont les esprits humbles et forts qui écoutent la voix de Dieu?

Il faut que Dieu nous aide. Il faut mériter au moins par une humble et sincère invocation quelque intervention providentielle de l’impondérable aide de Dieu qui nous sauvera. C’est-à-dire qu’il faut prier. Oremus! redisons l’oraison de la Messe de la Paix!

« O Dieu de la Paix, celui qui sème la discorde ne peut te comprendre, celui qui aime la violence, ne peut t’accueillir: donne à ceux qui construisent la paix de persévérer dans leurs résolutions et à ceux qui y mettent obstacle d’être guéris de la haine qui les tourmente, afin que tous se retrouvent en toi, qui es la véritable paix ».

Et nous ajoutons: Marie, secours des chrétiens, prie pour nous, prie avec nous!

 PAUL VI – ANGELUS DOMINI – dimanche 19 février 1978

 


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

le Carême, temps de lutte contre l’esprit du mal

Jésus, tenté par le diable dans le désert. Miniature de Cristoforo de Predis, 1475
Jésus, tenté par le diable dans le désert. Miniature de Cristoforo de Predis, 1475

En ce premier dimanche de Carême, le Pape a expliqué combien ces quarante jours de «pénitence» avant Pâques représentent l’occasion inespérée de s’engager «aussi joyeusement que sérieusement», pour lutter contre l’esprit du mal, et ainsi renouveler «la grâce de son baptême».

Avant la prière de l’angélus, le Pape François a commenté l’évangile du jour, dimanche 18 février, développant une réflexion autour de la lutte contre la tentation et contre l’esprit du mal, largement diffus dans nos existences.

Surmonter la tentation est une grâce

Citant l’évangile selon Saint Marc (Mc 1, 12-13), «aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan», le Souverain pontife a pointé le caractère «nécessaire» du passage de Jésus par le désert. «En tant qu’homme, Jésus doit passer par cette épreuve pour nous donner la grâce de surmonter la tentation».

L’affrontement de forces spirituelles

Dès lors, le Carême apparait comme «un temps de combat spirituel», d’«un affrontement» spirituel, en l’occurrence, entre le bien et le mal. Pour affronter ce mal instillé dans nos existences et nos environnements, «où la violence, le rejet de l’autre, les fermetures, les guerres, les injustices se produisent», un seul remède : la prière.

«Nous ne sommes jamais suffisamment orientés vers Dieu» 

C’est en effet immédiatement après l’épisode de la tentation dans le désert que Jésus avait commencé à prêcher l’Évangile. L’Évangile exigeant de l’homme à la fois «la conversion et la foi». «Jamais suffisamment orientés vers Dieu, nous devons avoir le courage de rejeter tout ce qui nous induit en erreur, dont ces fausses valeurs qui nous trompent en attirant sournoisement notre égoïsme.»

L’illusion d’un vrai bonheur terrestre

De ce fait, le Carême est bien «un temps de pénitence», mais «non pas triste». «C’est un engagement joyeux et sérieux pour se dépouiller de notre égoïsme, et pour renouveler la grâce de notre baptême».

«Seul Dieu peut donner le vrai bonheur. Il est donc inutile que nous perdions notre temps à le chercher ailleurs, dans les richesses, dans les plaisirs, dans le pouvoir ou dans la carrière …»

«Que la Très Sainte Vierge nous aide à vivre ce Carême avec fidélité à la Parole de Dieu et avec une prière incessante, comme Jésus l’a fait dans le désert. Ce n’est pas impossible! Il s’agit de vivre ces jours avec le désir d’accueillir l’amour qui vient de Dieu et veut transformer nos vies et le monde entier.»

Après l’angélus, les mots du Pape pour le pré-synode et les détenus

Peu après la prière de l’angélus, François a adressé quelques mots aux 300 jeunes du monde entier qui viendront à Rome dans un mois, du 19 au 24 mars, pour le pré-synode des évêques. Souhaitant «fortement» que l’ensemble de la jeunesse prenne part à ce rendez-vous, le Pape a annoncé la création de «groupes de réseaux» numériques, dont la contribution sera prise en compte lors du pré-synode.

Par ailleurs, le Pape a également eu quelques mots pour les personnes détenues. En ce début de Carême, «voyage de conversion et de lutte contre le mal», il le a encouragés à vivre ces quarante jours comme «une opportunité pour la réconciliation et le renouvellement de la vie».

les tentations du Prince de ce monde

La Première Tentation du Christ au désert – Psautier enluminé, vers 1222, Copenhague Det kongelige Bibliote
La Première Tentation du Christ au désert – Psautier enluminé, vers 1222, Copenhague Det kongelige Bibliote

1. Mercredi dernier, nous avons entrepris l’itinéraire pénitentiel du Carême, avec le rite de l’imposition des cendres, rite hautement symbolique, enraciné dans la tradition biblique et très cher à la dévotion populaire.

Les cendres nous rappellent la fragilité de l’existence terrestre et nous conduisent à tourner notre regard vers le Christ, qui, à travers sa mort et sa résurrection, l’a rachetée de l’esclavage du péché et de la mort. C’est dans ces dispositions intérieures que nous nous mettons en chemin vers Pâques, en gardant notre cœur ouvert à l’invitation insistante du Seigneur : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 15).

2. Le premier dimanche du Carême, la liturgie nous repropose l’impressionnante page évangélique des tentations de Jésus : « Alors Jésus fut emmené au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable » (Mt 4, 1). La mission du Rédempteur commence précisément par sa victoire sur le triple piège du prince du mal.

« Retire-toi, Satan ! » (Ibid., 4, 10). Le comportement décidé du Messie constitue pour nous un exemple et une invitation à le suivre avec une détermination courageuse. Le démon, « le Prince de ce monde » (Jn 12, 31), poursuit aujourd’hui encore son action insidieuse.

Chaque homme, est non seulement tenté par sa propre concupiscence et par le mauvais exemple des autres, mais également par le démon et il l’est encore plus lorsqu’il s’en rend le moins compte. Combien de fois cède-t-il avec légèreté aux fausses promesses de la chair et du malin, et connaît-il ensuite d’amères déceptions ! Il faut rester vigilants pour réagir avec promptitude à tous les assauts de la tentation.

3. L’Église, maîtresse et experte en humanité et en sainteté, nous indique des moyens anciens et toujours nouveaux pour le combat quotidien contre les incitations du mal : ce sont la prière, les sacrements, la pénitence, l’écoute attentive de la Parole de Dieu, la vigilance et le jeûne.

Nous entreprenons ainsi avec un engagement plus profond le chemin pénitentiel du Carême pour être prêts à vaincre toute séduction de Satan et arriver à la Pâque dans la joie de l’esprit (cf. Collecte).

Que Marie, Mère de la divine Miséricorde, nous accompagne. C’est à Elle que je voudrais confier, en particulier, les Exercices spirituels que j’inaugurerai ce dimanche soir au Vatican avec mes collaborateurs de la Curie Romaine. À vous tous, très chers frères et sœurs, je demande de nous accompagner par la prière, afin que ces jours soient fructueux non seulement pour tous ceux qui y prennent part, mais pour toute l’Église.

JEAN-PAUL II – ANGÉLUS – dimanche 17 février 2002

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