Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

vivre un Noël authentique

bougies du 3e dimanche d'Avent
bougies du 3e dimanche d’Avent

En ce troisième dimanche de l’Avent ou «dimanche de la joie», le Pape François avant la prière de l’angélus a exhorté les fidèles, rassemblés Place Saint-Pierre, à «préparer la venue du Seigneur» en saisissant «l’esprit de Noël». Saint Paul nous invite à «vivre Noël de façon authentique» en assumant trois attitudes: la joie constante, la prière persévérante et l’action de grâce continue.

Le Pape François, lors des précédents dimanches, a observé ce que signifie être dans une attitude de «vigilance» et ce qu’implique concrètement «préparer la voie du Seigneur». En cette dernière étape du temps de l’Avent, il met l’accent sur la joie qui doit guider nos pas vers Noël.

Cette «joie constante» qui vient du Christ et qui nous permet de dépasser «les angoisses, les difficultés et les souffrances qui traversent la vie de chacun.» «Tant de fois la réalité qui nous entoure semble être inhospitalière et aride, semblable au désert». Mais comme nous le rappelle l’Évangile du jour, ce désert est habité par Jésus, c’est en cette certitude que repose notre joie comme nous le rappelle les paroles de Jean-Baptiste.

Jésus, envoyé par le Père vient, comme l’a souligné Isaïe, pour «apporter la bonne nouvelle aux plus pauvres, panser les plaies des cœurs brisés, proclamer la liberté des esclaves et promulguer l’année de grâce du Seigneur (61,1-2). Jésus est venu sur terre pour redonner aux hommes la dignité et la liberté des fils de Dieu, que Lui seul peut communiquer.»

«Cette joie qui caractérise l’attente du Messie est basée sur la prière persévérante», c’est la deuxième attitude proposée par Saint Paul qui nous dit «prier sans interruption». «C’est à travers la prière que nous pouvons établir une relation stable avec Dieu qui est la source de la vraie joie.»«La joie du chrétien vient de la foi et de la rencontre avec Jésus-Christ, qui est la raison de notre bonheur.»

Et «plus nous sommes enracinés dans le Christ, plus nous trouvons la sérénité intérieure, même au milieu des contradictions quotidiennes.» «C’est pour cette raison, que le chrétien, qui a rencontré Jésus, ne peut être un prophète du malheur, mais un témoin et un héraut de joie. Une joie à partager avec les autres; une joie contagieuse qui rend moins fatiguant le chemin de la vie.»

 La troisième attitude indiquée par Saint Paul est «l’action de grâce continue», c’est-à-dire «l’amour reconnaissant vis-à-vis de Dieu», qui est «très généreux avec nous, et nous sommes invités à reconnaître toujours ses bienfaits, son amour miséricordieux, sa patience et sa bonté en vivant dans une action de grâce continue.» «La joie, la prière et la gratitude sont donc les trois attitudes qui nous préparent à vivre Noël de façon authentique». 

«Joie, prière et gratitude sont trois attitudes qui nous préparent à vivre Noël de façon authentique. Joie, prière, gratitude. Disons-le tous ensemble : joie, prière et gratitude. Dans cette dernière étape du temps de l’Avent, nous nous confions à l’intercession maternelle de la Vierge Marie. Elle est ‘cause de notre joie‘, non seulement parce qu’elle a fait naître Jésus, mais parce qu’elle nous renvoie constamment à Lui.»

Après l’Angélus

Après la prière mariale, le pape a béni les santons des Enfants Jésus de la crèche, tenus à bout de bras par les enfants de Rome. Cette bénédiction est une tradition pour le troisième dimanche de l’Avent. La foule a chanté un «Joyeux Anniversaire»  au pape, qui fête ses 81 ans.

«Quand vous prierez chez vous, devant la crèche avec vos proches, laissez-vous attirer par la tendresse de Jésus enfant, né pauvre et fragile au milieu de nous, pour nous donner son amour. C’est le vrai Noël. Si nous enlevons Jésus, que reste-t-il de Noël ? Une fête vide. N’enlevez pas Jésus de Noël ! Jésus est le centre de Noël, Jésus est le vrai Noël ! C’est pourquoi je souhaite à tous un bon dimanche et un bon chemin vers la Naissance de Jésus.»

Dieu nous aime comme un père

Ce jeudi 14 décembre, lors de l’homélie durant la messe à la Maison Sainte-Marthe, le Pape François est revenu sur le thème de la “tendresse de Dieu”, évoqué dans la première Lecture, tirée du Livre du prophète Isaïe : «Sa tendresse s’étend sur toutes ses créatures».

L’image présentée par Isaïe est celle d’un Dieu qui nous parle comme un père avec son enfant, en abaissant la voix pour la rendre le plus possible similaire à la sienne. Et, avant tout, il le rassure en le caressant : «N’aie pas peur, moi, je te viens en aide.»

Girolamo dai Libri (1474-1555), Dieu le Père bénissant le monde. Washington Gallery of Art, Washington DC. ©D. R.
Girolamo dai Libri (1474-1555), Dieu le Père bénissant le monde. Washington Gallery of Art, Washington DC. ©D. R.

Dieu à la fois un père et une mère. «Il nous porte dans ses propres viscères. C’est le Dieu qui avec ce dialogue se fait petit pour se faire comprendre par nous, pour que nous ayons confiance en Lui, et que nous puissions lui dire, avec le courage de Paul : ‘Papa, Abba…’ C’est la tendresse de Dieu.»

«C’est le Dieu grand qui se fait petit, et dans sa petitesse il ne cesse jamais d’être grand. Il est à la fois grand et petit dans cette dialectique : c’est la tendresse de Dieu. Le grand qui se fait petit, et le petit qui est grand. Noël nous aide à comprendre cela : dans cette mangeoire, le Dieu petit…»

«Il me vient à l’esprit une phrase de saint Thomas d’Aquin, dans la première partie de la Somme théologique. En voulant expliquer cela : ‘Qu’est-ce qui est divin ? Quelle est la chose la plus divine ?’, il dit:  ‘Non coerceri a maximo  contineri tamen a minimo divinum est’, c’est-à-dire, ne pas s’effrayer des grandes choses, mais tenir compte des petites choses. Ceci est divin : les deux ensemble.»

Dieu non seulement nous aide, il nous fait aussi des promesses de joie, pour nous aider. Dieu est vraiment un «papa», invitant chacun à s’interroger sur sa relation à Dieu:

« »Je suis capable de parler comme ça avec le Seigneur, ou j’ai peur ? Chacun répond. Mais on peut se demander : ‘Mais alors quel est le lieu théologique de la tendresse de Dieu ? Où est-ce que je peux bien trouver la tendresse de Dieu ? Quel est l’endroit où se manifeste le mieux la tendresse de Dieu ?’» «Les plaies». C’est à travers nos plaies que Dieu nous guérit.

Le Pape est revenu sur la parabole du Bon Samaritain. Quelqu’un s’est incliné sur l’homme agressé par des brigands, et il l’a secouru en nettoyant ses plaies, et en payant pour sa guérison. Voici «le lieu théologique de la tendresse de Dieu : nos plaies. Et le Pape a conclu en exhortant à penser durant la journée à l’invitation du Seigneur : ‘Allez, viens me faire voir tes plaies. Je veux les guérir.’»

les vertus du repos dominical

Pourquoi aller à la messe ? Le Pape François a répondu en détail à cette question lors de l’audience générale du 13 décembre, poursuivant sa série de catéchèses sur la messe, et s’arrêtant sur l’importance de s’y rendre chaque dimanche.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 13 décembre 2017


Frères et sœurs, la célébration dominicale de l’Eucharistie est le centre de la vie de l’Église. Dès l’origine, les premiers disciples se sont réunis le premier jour de la semaine, jour où Jésus est ressuscité des morts, pour vivre en communion avec lui. C’est pourquoi le dimanche est pour nous un jour sanctifié par la célébration eucharistique, présence vivante du Seigneur parmi nous qui vient à notre rencontre.

C’est la Messe qui fait le dimanche ! Que représenterait pour un chrétien un dimanche privé de cette rencontre avec le Seigneur ? Sans le Christ, nous sommes dominés par la fatigue du quotidien, par la peur du lendemain. La rencontre dominicale nous donne la force de vivre l’aujourd’hui avec confiance et courage, et de marcher dans l’espérance vers le dimanche sans couchant de la vie éternelle, lorsque nous vivrons pleinement et pour toujours avec le Seigneur.

La Messe nous parle aussi de ce repos bienheureux à venir. Il est vrai que la qualité de notre vie chrétienne se mesure d’abord à notre capacité d’aimer. Mais comment pourrons-nous pratiquer l’Évangile sans aller puiser, dimanche après dimanche, à la source de l’Eucharistie ?

Alors qu’en ce temps de l’Avent nous préparons nos cœurs à la venue du Seigneur, rappelons-nous qu’il vient à notre rencontre tous les dimanches dans la célébration de l’eucharistie, et que nous avons besoin d’y participer pour recevoir sa grâce et aller à sa suite. Que Dieu vous bénisse !


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