Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Les femmes, protectrices contre la colonisation idéologique

briser les chaînes des captifs
briser les chaînes des captifs

Enlever la liberté, effacer la mémoire, endoctriner les jeunes sont les trois indicateurs de la colonisation culturelle et idéologique de tous les temps. Le Pape François, dans l’homélie de la messe de ce 23 novembre à la Maison Sainte-Marthe, revient sur ce sujet inspiré des Lectures de la semaine en cours, qui racontent la persécution du roi Antiochus, surnommé Épiphane, contre les Maccabées fidèles à la loi des Pères.

Ce qui est arrivé au peuple de Dieu «arrive chaque fois qu’une nouvelle dictature culturelle ou idéologique émerge sur Terre, qui est une colonisation». «Pensez à ce qu’ont fait les dictatures du siècle dernier en Europe» et aux «écoles d’endoctrinement» qui ont vu le jour qui détruisent «les différences, l’histoire» et «ceux qui ne pensent pas ainsi sont mis de côté et même persécutés».

 En Europe, où «ceux qui s’opposaient aux dictatures génocidaires» étaient menacés, privés de liberté «autres formes de torture». Et avec la liberté, la colonisation idéologique et culturelle enlève aussi la mémoire, la réduisant à une «légende», un vieux «mensonge».

Ainsi, comme la mère des Maccabées exhorte ses fils à faire front au martyr, la femme a un rôle de protectrice de la mémoire «du salut, du peuple de Dieu» et des racines historiques. «La mémoire est celle qui nous aide à vaincre tout système éducatif pervers.»

La femme est aussi celle qui a la mémoire de la langue, celle des Pères et du dialecte, une langue invincible à la colonisation culturelle qu’elle protège. La figure de la mère, «tendresse féminine et courage viril» à la fois, fait ainsi penser, que «seule la force de la femme est capable de résister à la colonisation culturelle, défendre l’histoire d’un peuple et transmettre la foi» à leurs fils.

la Messe, mémorial du Mystère pascal du Christ

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 22 novembre 2017


Eucharistie |DR
Eucharistie |DR

Frères et sœurs, la Messe est le mémorial du Mystère pascal du Christ. Elle nous rend participants de sa victoire sur le péché et sur la mort, et donne pleine signification à notre vie. Se faisant pain rompu pour nous, le Seigneur Jésus répand sur nous sa miséricorde et son amour, comme il l’a fait sur la croix, au point de renouveler notre cœur, notre existence et notre relation avec lui et avec les frères.

Chaque célébration est un rayon de ce soleil sans déclin qu’est Jésus Christ ressuscité. Participer à la messe signifie entrer dans la victoire du Ressuscité, être illuminés de sa lumière, réchauffés de sa chaleur. L’Esprit nous rend participants de la vie divine qui est capable de transfigurer tout notre être mortel. Dans la Messe nous nous unissons au Christ.

Son sang nous libère de la domination de la mort physique et de la mort spirituelle qu’est le mal, le péché. Il est la plénitude de la vie, qui a anéanti la mort pour toujours. Sa Pâque est la victoire définitive sur la mort, car il a transformé la sienne en un acte suprême d’amour. Je pense qu’il est plus clair maintenant que la Pâque est présente et active chaque fois que nous célébrons la messe, c’est-à-dire le sens du mémorial.

Dans l’Eucharistie, il nous communique cet amour victorieux. En le recevant avec foi, nous pouvons vraiment aimer Dieu et le prochain, aimer comme lui nous a aimés, en donnant sa vie. La participation à l’Eucharistie nous fait entrer dans le mystère pascal, elle nous fait passer avec le Christ de la mort à la vie, c’est-à-dire sur le calvaire. La messe est reconstruire le calvaire, ce n’est pas un spectacle.

Chers amis, je vous invite à donner une place importante dans votre vie à la participation à la messe, en particulier le Dimanche. Le Seigneur vient à votre rencontre pour vous donner son amour, afin que vous aussi vous le partagiez avec vos frères et vos sœurs. Que Dieu vous bénisse !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

la parabole des talents

PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint Pierre
Dimanche 19 novembre 2017


Chers frères et sœurs, bonjour!

En cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique, l’Évangile présente la parabole des talents (Mt 25, 14-30). Un homme, avant de partir pour un voyage, a confié à ses serviteurs ses talents, qui à l’époque étaient des pièces de grande valeur: à un serviteur cinq talents, à un autre deux, et un à un autre, en fonction des capacités de chacun.

Le serviteur qui a reçu cinq talents est entreprenant et les fait fructifier en en gagnant cinq autres. De même se comporte le serviteur qui en a reçu deux, et en obtient deux autres. Au lieu de cela, le serviteur qui en a reçu un, creuse un trou dans le sol et cache la pièce de son maître.

C’est ce même serviteur qui dit à son maître, à son retour, la raison de son action, en disant: « Seigneur, je sais que tu es un homme dur, moissonnant où tu n’as pas semé et ramassant là où tu n’as pas répandu le grain. J’avais peur et je suis allé cacher ton talent sous terre »(vv 24-25). Ce serviteur n’a aucune relation de confiance avec son maître, mais il a peur de lui, et cela l’arrête.

La peur immobilise toujours et fait souvent de mauvais choix. La peur vous décourage de prendre des initiatives, vous encourage à vous réfugier dans des solutions sûres et garanties, et vous finissez par ne rien faire de bien. Pour avancer et grandir sur le chemin de la vie, vous n’avez pas à avoir peur, vous devez avoir confiance.

Cette parabole nous fait comprendre combien il est important d’avoir une vraie idée de Dieu, nous n’avons pas à penser qu’Il est un maître mauvais, dur et sévère qui veut nous punir.

S’il y a une mauvaise image de Dieu en nous, alors notre vie ne peut être féconde, parce que nous vivrons dans la peur et cela ne nous mènera à rien de constructif, alors que la peur nous paralyse, nous détruit. Nous sommes appelés à réfléchir pour savoir ce qui est vraiment notre idée de Dieu.

Dans l’Ancien Testament, Dieu lui-même a révélé que « Dieu est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et plein d’amour et de fidélité » (Ex 34,6). Et Jésus nous a toujours montré que Dieu n’est pas un maître sévère et intolérant, mais un père plein d’amour, de tendresse, un père plein de bonté. Par conséquent, nous pouvons et devons avoir une immense confiance en Lui.

Jésus nous montre la générosité et la prévenance du Père à bien des égards: par ses paroles, par ses gestes, son acceptation de tous, en particulier les pécheurs, les pauvres et les petits – comme nous le rappelle aujourd’hui la 1ère Journée mondiale de Pauvre -; mais aussi avec ses avertissements qui révèlent son intérêt pour que nous ne gaspillons pas nos vies inutilement.

C’est le signe que Dieu a une grande estime pour nous: cette conscience nous aide à être responsables dans chacune de nos actions. Par conséquent, la parabole des talents nous appelle à une responsabilité personnelle et à une loyauté qui devient même capacité de se remettre constamment en chemin des compétences sur des routes neuves sans «enterrer le talent», à savoir les dons que Dieu nous a confiés, et dont il nous demande compte.

Que la Sainte Vierge intercède pour nous, afin que nous puissions être fidèles à la volonté de Dieu en favorisant les talents qu’il nous a donnés. Nous serons donc utiles aux autres et, le dernier jour, nous serons accueillis par le Seigneur, qui nous invite à prendre part à sa joie.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana