Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

La doctrine vraie unit tandis que l’idéologie divise

Prédication de Saint Pierre à Antioche vitrail Église Saint Étienne d’Arcis sur Aube Aube

La doctrine vraie unit tandis que l’idéologie divise: tel est ce que le Pape François a développé ce vendredi 19 mai, lors de son homélie matinale à Sainte-Marthe du Vatican. Il est revenu sur la première lecture, tirée du livre des Actes des Apôtres où est relatée la fondation de la première communauté chrétienne.

Dans cette communauté existaient déjà les jalousies et les luttes de pouvoir, certains voulaient gagner et acheter le pouvoir. Des difficultés ont toujours existé à l’intérieur de l’Église : « Nous sommes des humains, nous sommes des pécheurs », mais le fait d’être pécheur nous porte à l’humilité et à nous approcher du Seigneur, qui nous sauve de nos péchés.

Les païens, « appelés par l’Esprit Saint à devenir chrétiens » étaient choisis pour aller à Antioche, en compagnie de Paul et Barnabé. « Certains disciples voulaient discuter des problèmes et les autres créaient des problèmes, en divisant l’Église, en disant que ce que disaient certains n’étaient pas les paroles de Jésus, que ce n’était pas la vérité.»

Les disciples ont fini par se mettre d’accord, mais cet accord n’est « pas un accord politique », car c’est l’Esprit Saint qui les porte à renoncer à leurs exigences. Les seules règles sont celles de ne pas manger les viandes destinées aux idoles, de s’abstenir du sang, des animaux non saignés et des unions illégitimes.

Se garder des idéologues

Le Pape François a mis en évidence la « liberté de l’Esprit Saint qui ‘met d’accord’, et qui permit aux païens de faire partie de l’Église « sans passer par la circoncision. » Cet épisode est le « premier concile de l’Église », réuni pour « clarifier la doctrine » comme le furent dans l’histoire les conciles d’Éphèse ou de Vatican II. « C’est un devoir de l’Église que de clarifier la doctrineafin que l’on comprenne bien ce que Jésus a dit dans les Évangiles, que l’on comprenne quel est l’esprit des Évangiles. »

Mais « il y a toujours eu des gens sans autorité particulière qui ont perturbé la communauté chrétienne avec des discours sur ce que l’on pouvait dire ou non, ce qui était hérétique etc… » Ces comportements sont ceux des fanatiques, comme l’ont toujours été ceux qui ont semé la zizanie pour diviser la communauté chrétienne. Le Pape a ainsi mis en garde contre la tentation d’avoir de la doctrine une vision idéologique.

« Ces individus n’étaient pas des croyants mais des idéologues, ils véhiculaient une idéologie qui fermait le cœur à l’œuvre de l’Esprit Saint. » L’Église « a son magistère propre, le magistère du Pape, des évêques, des conciles, et nous devons aller sur cette voie qui vient de la prédication de Jésus, de l’enseignement et de l’assistance de l’Esprit Saint, qui est toujours ouvert et libre. »

La doctrine véritable unit, les conciles unissent la communauté chrétienne, alors que l’idéologie divise.

Source : Radio Vatican 19-05-2017

l’amour de Jésus est sans mesure

L’amour de Jésus est sans mesure, à l’inverse des amours mondaines qui recherchent pouvoir et vanité, a dit le Pape François lors de la messe à la Maison Sainte-Marthe ce jeudi 18 mai. La mission chrétienne est de «donner de la joie aux gens» et  que l’amour de Dieu est le «noyau» de la vie d’un chrétien.

« Comme le Père m’a aimé, je vous ai aimé ». Cette affirmation de Jésus souligne comme son amour est infini. Le Seigneur nous demande de rester dans Son amour « parce que c’est l’amour du Père », et nous invite à observer ses Commandements.

Certes, les dix Commandements sont la base, le fondement, mais nous avons besoin de suivre « toutes les choses que Jésus nous a enseignées, ces commandements de la vie quotidienne » qui représentent « un mode de vie chrétien ». Même s’il y a beaucoup de commandements de Jésus, « le noyau est un : l’amour du Père pour lui, et l’amour de Lui pour nous ». Le Pape a mis en garde contre les « amours qui éloignent du véritable amour de Jésus».

L’amour de Dieu est sans mesure. « La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure ». La mission du chrétien, c’est d’obéir à Dieu et donner de la joie aux autres. « L’amour et la joie sont un don »  que nous devons demander à Dieu, pour transmettre cette joie aux gens à travers l’amour de Jésus.

en vivant l’amitié du Christ, l’on devient véritablement libres

Théophane le Crétois (1490–1559) La Cène mi XVIe siècle Monastère de Stavroniketa Mont Athos

Les paroles de Jésus doivent nous guider et nous réconforter sur ce chemin:  « parce que tout ce que j’ai entendu de mon père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15, 15).

Le Seigneur se place entre nos mains, il nous transmet son mystère le plus profond et le plus personnel, il veut que nous participions de son pouvoir de salut. Mais cela exige évidemment que nous soyons à notre tour véritablement des amis du Seigneur, que nos sentiments se conforment à ses sentiments, notre volonté à sa volonté (cf. Ph 2, 5), et c’est là un chemin de chaque jour.

L’horizon de l’amitié à laquelle Jésus nous introduit est d’ailleurs l’humanité tout entière:  en effet, il veut être pour tous le Bon Pasteur qui donne sa propre vie (cf. Jn 10, 11), et il le souligne fortement dans le discours du Bon Pasteur, qui est venu réunir tous les hommes, non seulement le peuple élu, mais tous les fils de Dieu dispersés.

C’est pourquoi notre sollicitude pastorale ne peut être qu’universelle. Bien sûr, nous devons nous préoccuper avant tout de ceux qui, comme nous, croient et vivent avec l’Église, – il est très important que, même dans cette dimension d’universalité, nous soyons attentifs avant tout à ces fidèles qui vivent chaque jour leur « être Église » avec humilité et amour – mais toutefois nous ne devons pas nous lasser de sortir, comme nous le demande le Seigneur, « dans les rues et le long des haies » (Lc 14, 13), pour inviter au banquet que Dieu a préparé également pour ceux qui, jusqu’à présent, ne l’ont pas connu, ou peut-être ont préféré l’ignorer.

Il faudra donc se concentrer avant tout sur le Christ parce qu’en Christ, Dieu est concret, il est présent, il se montre, et donc se concentrer sur la mission prioritaire de l’Église de vivre en sa présence et de rendre, le plus possible, cette même présence visible à tous.

Sur ces bases, vous examinerez à juste titre les diverses dimensions de l’existence quotidienne au sein desquelles le témoignage des croyants doit rendre opérante l’espérance qui vient du Christ ressuscité:  concrètement, la vie affective et la famille, le travail et la fête, la maladie et les diverses formes de pauvreté, l’éducation, la culture et les communications sociales, les responsabilités civiles et politiques. Il n’y a en effet aucune dimension de l’homme qui soit étrangère au Christ…

L’Église est la grande famille dans laquelle, en vivant l’amitié du Christ, l’on devient véritablement libres et amis entre nous, en dépassant les divisions et les barrières qui éteignent l’espérance…

Sur ces valeurs, nous sommes débiteurs d’un témoignage clair à tous nos frères en humanité:  à travers celui-ci, nous ne leur imposons pas des poids inutiles, mais nous les aidons à avancer sur la voie de la vie et de la liberté authentique.

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI AUX PARTICIPANTS À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE ITALIENNE Salle du Synode Jeudi 18 mai 2006

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