Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

le temps des vacances

Dans le monde où nous vivons, cela devient presque une nécessité de pouvoir se régénérer dans le corps et dans l’esprit, en particulier pour ceux qui habitent en ville, où les conditions de vie, souvent frénétiques, laissent peu de place au silence, à la réflexion et au contact reposant avec la nature. Les vacances sont, en outre, des jours pendant lesquels on peut se consacrer plus longuement à la prière, à la lecture et à la méditation sur les significations profondes de la vie, dans le cadre serein de sa famille et de ses proches. Le temps des vacances offre des opportunités uniques de s’arrêter devant les spectacles suggestifs de la nature, merveilleux « livre » à la portée de tous, grands et petits. Au contact de la nature, la personne retrouve sa juste dimension, elle redécouvre qu’elle est une créature, petite mais dans le même temps unique, en mesure « d’accueillir Dieu » car intérieurement ouverte à l’infini. Poussée par la demande de sens, qui est pressante dans son cœur, celle-ci perçoit dans le monde environnant l’empreinte de la bonté, de la beauté et de la providence divine et elle s’ouvre presque naturellement à la louange et à la prière.

En récitant ensemble l’Angélus depuis cette riante localité alpine (Les Combes -Val d’Aoste), demandons à la Vierge Marie de nous enseigner  le  secret  du silence qui devient louange, du recueillement qui dispose à la méditation, de l’amour pour la nature qui fleurit en action de grâce à Dieu. Nous pourrons ainsi plus facilement accueillir dans le cœur la lumière de la Vérité et la pratiquer dans la liberté et dans l’amour.

BENOÎT XVI ANGÉLUS Les Combes (Val d’Aoste) Dimanche 17 juillet 2005

Qui est notre prochain ?

Rembrandt le bon Samaritain«Qui est notre prochain ? Qui devons-nous aimer comme nous-mêmes ?» Le Pape François, lors de l’angélus place Saint-Pierre, ce dimanche 10 juillet 2016, a commenté l’Évangile du Bon Samaritain, «un récit simple et stimulant», qui «indique un style de vie». Ce qui est au centre de la réflexion proposée par Jésus c’est notre prochain. C’est lui qui nous interpelle et quand il ne le fait pas, alors c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas bien, c’est que le cœur n’est pas chrétien.

La question du docteur de la loi est simple : «qui est mon prochain ?». La réponse, à première vue, pourrait ne pas l’être. Pourtant, Jésus donne une explication très claire avec la parabole du Bon Samaritain. «Je ne dois pas cataloguer les autres pour décider qui est mon prochain et qui ne l’est pas. Cela dépend de moi d’être ou de ne pas être le prochain de la personne que je rencontre et qui a besoin d’aide, même si elle est étrangère ou peut-être hostile.»

Il s’agit de vérifier si «notre foi germe et porte ses fruits» au travers de ces bonnes actions que nous accomplissons «avec amour et avec joie envers notre prochain». Les paroles sont une chose, mais elles s’envolent dans le vent, tandis que les actes demeurent. Le Pape François nous interpelle donc, et nous demande comment nous nous comportons envers les autres. «Suis-je de ceux qui sélectionnent les gens selon mon propre plaisir ?».

Ces questions, mieux vaut se les poser souvent car «nous serons jugés sur nos œuvres de miséricorde.» Dieu nous demandera en effet si l’on se souvient de cet homme à moitié mort sur la route de Jérusalem à Jéricho. Si l’on se souvient «de cet enfant affamé», «de ce migrant que de nombreuses personnes voulaient chasser», «de ces grands-parents abandonnés dans des maisons de retraite», «de ce malade isolé à l’hôpital que personne ne vient voir». Dans tous les cas, Dieu nous répondra : «c’était moi».

Après la prière de l’angélus, le Pape François a salué les personnes qui œuvrent au sein de la pastorale des gens de la mer à l’occasion du «dimanche de la mer». «J’encourage les marins, les pécheurs dans leur travail, souvent dur et risqué, ainsi que les aumôniers et les bénévoles dans leur précieux service».

Chercher et suivre les voies de la liberté…

… vécue dans l’esprit évangélique

La liberté est une parole magique. Elle doit être étudiée avec une diligence sérieuse et sereine si on ne veut pas éteindre sa lumière et en faire une expression confuse, équivoque et dangereuse. Personne d’entre nous ne désire la confondre avec l’indifférence idéologique et religieuse, encore moins avec l’individualisme érigé en système, avec l’irresponsabilité, le caprice ou l’anarchie. Ce serait un cours bien long sur les distinctions et les réserves à faire à propos d’une parole à la mode, qui semble être très proche de la liberté: la révolution, avec certains de ses dérivés, aujourd’hui très répandus.

Mais considérée dans son concept humain et rationnel, comme autodétermination, comme libre arbitre, nous serons parmi les premiers à exalter la liberté, à en reconnaître l’existence, à en revendiquer la tradition dans la pensée catholique, qui a toujours reconnu cette prérogative essentielle de l’homme… L’homme est libre, parce que doué de raison, et comme tel, juge et maître de ses propres actions.

Contre les théories déterministes et fatalistes, aussi bien de caractère intérieur, psychologique, que de caractère externe, sociologique, l’Église a toujours soutenu que l’homme normal est libre, et donc responsable de ses propres actions. Elle tient cette vérité, non seulement des enseignements de la sagesse humaine, mais aussi et surtout de ceux de la révélation; elle a reconnu dans la liberté un des signes les plus fondamentaux de la ressemblance de l’homme à Dieu, se souvenant parmi tant d’autres de cette parole de la sainte Écriture: « Dieu au commencement a fait l’homme et il l’a laissé à son conseil » (Eccl 15, 14; Dt 30, 19).

On voit comment de cette prémisse dérive la notion de responsabilité, de mérite et de péché, et comment se relie à cette condition de l’homme le drame de sa chute et de sa rédemption réparatrice. Bien plus, l’Église a soutenu que l’abus que le premier homme fit de sa liberté, le péché originel, ne compromet pas de manière totale chez ses héritiers malheureux, la capacité de l’homme d’agir librement comme l’avait dit un moment la réforme protestante (cf. S. Augustin, De libero Arbitrio II).

De même l’Église a toujours défendu la thèse que « personne ne pouvait être obligé par force d’embrasser la foi » (Déclaration Dignitatis humanae, 12), et elle a aussi affirmé, durant sa longue histoire, au prix d’oppressions et de persécutions, la liberté pour chacun de professer sa propre religion; personne ne peut être empêché, ne peut être contraint, en ce qui concerne sa propre conscience religieuse (ib., 2).

[…] Liberté et loi de Dieu
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