06-10-2016 source : Radio Vatican
«La vraie doctrine n’est pas une adhésion rigide à la loi, mais c’est la révélation de Dieu qui se laisse trouver davantage chaque jour à ceux qui sont ouverts à l’Esprit Saint» a dit le Pape François ce jeudi 6 octobre au matin, lors de la messe à la Maison Sainte-Marthe.
L’Esprit Saint est «le grand don du Père» : sans lui, il y a de la «fermeture, de la peur». Nous pouvons avoir trois attitudes avec l’Esprit Saint.
La première est celle que Saint-Paul reprocha aux Galates : la croyance justifiée par la Loi et non par Jésus, «qui donne sens à la Loi. Il est vrai qu’il y a des Commandements et nous devons les suivre ; mais toujours par la grâce de ce don que nous a donné le Père, le don de l’Esprit Saint.»
La seconde attitude est d’attrister l’Esprit Saint, «lorsque nous ne laissons pas celui qui inspire nous faire avancer dans la vie chrétienne», lorsque «nous ne laissons pas celui qui dit, pas avec la théologie de la Loi, mais avec la liberté de l’Esprit, ce que nous devons faire. Nous devenons tièdes», nous tombons dans la «médiocrité chrétienne» parce que l’Esprit Saint ne «peut pas opérer en nous.»
La troisième attitude est, au contraire, de s’ouvrir à l’Esprit Saint, et le laisser nous porter en avant. «C’est ce qu’ont fait les Apôtres : le courage le jour de la Pentecôte. Ils ont perdu la peur et ils se sont ouverts à l’Esprit Saint. Nous pouvons nous demander aujourd’hui, est-ce que j’ignore l’Esprit Saint ?»
L’Évangile d’aujourd’hui — nous sommes au chapitre 10 de Luc — est la célèbre parabole du bon samaritain. Qui était cet homme ? C’était un homme quelconque, qui descendait de Jérusalem vers Jéricho sur la route qui traverse le désert de la Judée. Sur cette route, un homme venait d’être attaqué par des brigands, volé, frappé et abandonné à moitié mort. Avant le samaritain, un prêtre et un lévite passent, c’est-à-dire deux personnes attachées au culte dans le Temple du Seigneur. Ils voient ce pauvre homme, mais ils passent outre sans s’arrêter. Le samaritain, au contraire, quand il vit cet homme, « fut saisi de pitié » (Lc 10, 33) dit l’Évangile. Il s’approcha, pansa ses plaies en y versant un peu d’huile et de vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et paya le logement pour lui… En somme, il prit soin de lui : c’est l’exemple de l’amour pour le prochain.