Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

La miséricorde de Dieu est éternelle

Divina Misericordia (E. Kazimirowski 1934)«L’Évangile de la miséricorde demeure un livre ouvert», c’est ce qu’a dit le Pape François en célébrant la messe du dimanche de la Divine Miséricorde, place Saint-Pierre. Il a invité chacun de nous à «devenir écrivains vivants de l’Évangile, porteurs de la Bonne Nouvelle», à témoigner de «gestes concrets d’amour, qui sont le meilleur témoignage de la miséricorde». 

En ce dimanche de la Divine miséricorde, le Saint Père, dans son homélie, a exhorté à poursuivre «ce que Jésus a accompli le jour de Pâques, quand il a répandu dans les cœurs des disciples effrayés la miséricorde du Père, l’Esprit Saint qui pardonne les péchés et donne la joie». Cela implique d’avoir un «cœur patient et ouvert», d’être des «serviteurs généreux et joyeux, qui aiment gratuitement sans rien exiger en échange», et parfois de faire face à cette «lutte intérieure entre la fermeture du cœur et l’appel de l’amour à ouvrir les portes».

Dieu va à la rencontre de toutes les pauvretés

«Le Christ, qui par amour est passé à travers les portes closes du péché, de la mort et des enfers (…) nous indique une route qui est à sens unique, elle avance dans une seule direction : sortir de nous-mêmes, pour témoigner de la force de guérison de l’amour qui nous a conquis». Face à «une humanité souvent blessée et craintive, qui porte les cicatrices de la douleur et de l’incertitude», le Saint-Père a indiqué que «chaque infirmité peut trouver dans la miséricorde de Dieu un secours efficace». Dieu «désire venir à la rencontre de toutes les pauvretés et libérer des nombreuses formes d’esclavage qui affligent notre monde». Il «veut rejoindre les blessures de chacun, pour les soigner».

«Être apôtres de miséricorde signifie toucher et caresser ses plaies, présentes aussi aujourd’hui dans le corps et dans l’âme de tant de ses frères et sœurs». «Tant de personnes demandent d’être écoutées et comprises» aspirent à être dans la paix du Christ. Il ne s’agit pas «d’une paix négociée, ce n’est pas l’arrêt de quelque chose qui ne va pas : c’est sa paix, la paix qui vient du cœur du Ressuscité. C’est la paix qui ne divise pas, mais unit ; c’est la paix qui ne laisse pas seuls, mais nous fait sentir accueillis et aimés». «La miséricorde de Dieu est éternelle ; elle ne finit pas, elle ne s’épuise pas, elle ne se rend pas face aux fermetures, et elle ne se fatigue jamais». «Dieu ne nous abandonne pas : il demeure avec nous pour toujours».

filets remplis à se rompre de poissons

La pêche miraculeuse, Mosaïque de Monreale XIIDe la liturgie d’aujourd’hui, nous pouvons interpréter la pêche nocturne en Jean 21 comme la description symbolique du travail d’évangélisation – le confirme d’ailleurs le nombre de poissons capturés en jetant le filet de la Parole sur l’ordre de Jésus : le chiffre «cent cinquante-trois» correspond au total des nations connues à l’époque de la rédaction du quatrième évangile. Ainsi donc derrière le langage symbolique de la pêche, il nous faut entendre l’annonce de la Parole. Cependant, contre toute attente, les efforts des disciples demeurent mystérieusement stériles. Pourtant, ils connaissent leur « métier » : n’ont-ils pas été à l’école du Seigneur lui-même ? On imagine sans peine le désarroi de ces hommes devant la fin de non-recevoir qu’opposent leurs interlocuteurs à leurs efforts d’évangélisation. Le Seigneur les aurait-il abandonnés ? L’Esprit se serait-il retiré ?

Un indice se trouve sans doute dans le fait qu’il n’est question de Jésus que dans la seconde partie du récit ; avant son apparition sur la rive au petit jour, les disciples ne font aucune référence ni au Seigneur, ni à l’Esprit Saint. C’est Simon-Pierre qui prend l’initiative de la mission, un peu comme il le faisait alors qu’il était encore marin-pêcheur. Il semble vouloir aborder la campagne d’évangélisation à la manière dont il menait ses affaires professionnelles, c’est-à-dire ne comptant que sur son savoir-faire. La conséquence ne se fait pas attendre : l’équipe est dans la «nuit» et ses efforts sont stériles.

Tout va changer dès lors que les disciples se laissent interpeller par la présence du mystérieux personnage qui les sollicite depuis le rivage. En fait « Jésus était là » ; entendons : il avait toujours été là, mais les disciples ne pouvaient le percevoir, car leur attention n’était plus focalisée sur lui. On s’imagine sans peine que devant l’échec de leurs efforts, ils ont fini par se mettre en cause et se sont tournés vers le ciel. Du coup ils ont retrouvé la lumière, et «au lever du jour», ils ont aperçu le Maître, sans toutefois le reconnaître immédiatement. Disons qu’ils ont retrouvé la paix du cœur, la lumière de l’Esprit Saint ; mais là où est l’Esprit, là est le Seigneur. La jeune Église fait l’apprentissage de l’écoute intérieure de l’Esprit de son Seigneur ; elle ne « sait pas immédiatement que c’est Jésus » qui leur parle à travers le Paraclet, mais elle découvre que lorsqu’elle est docile à cette voix, ses efforts sont couronnés d’un succès tellement disproportionné, qu’il est évident que Dieu est à l’œuvre avec elle et en elle. Lire la suite →

pardon divin et pécheur pardonné

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 30 mars 2016
condensé


 

Frères et sœurs, nous terminons les catéchèses sur la miséricorde dans l’Ancien Testament en méditant le Psaume 50. Il s’agit d’une belle prière pénitentielle attribuée au roi David, après que celui-ci ait commis un très grave péché, trahissant la mission que Dieu lui avait confiée de guider le peuple dans l’obéissance. Celui qui prie avec ce Psaume est invité à connaître les mêmes sentiments de repentir et de confiance en Dieu que le roi David ; il s’est humilié, a confessé sa faute et sa misère, convaincu de la certitude de la miséricorde du Seigneur. L’unique chose dont nous avons vraiment besoin dans notre vie c’est d’être pardonnés, libérés du péché et de ses conséquences. Dieu est plus grand que le péché, et seul il peut en libérer. Le pardon divin ne cache pas le péché, mais il le détruit. Le pécheur pardonné devient vraiment une créature nouvelle, avec un cœur nouveau, un esprit nouveau, rempli de paix et de joie.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les groupes venus de Suisse, du Luxembourg, de Belgique, du Canada et de France.

Dans la lumière de la résurrection rendons grâce au Seigneur de sa miséricorde envers nous. Il nous pardonne nos péchés et fait de nous des créatures nouvelles. Je vous invite à être témoins de cette bonne nouvelle tout autour de vous.

Bonnes fêtes de Pâques !

 


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extraits de la catéchèse du Pape Lire la suite →