Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

l’éducation, vocation naturelle des familles

Lors de l’audience, Place St Pierre, le pape a continué son cycle de catéchèse sur la famille, et a choisi de revenir ce mercredi 20 mai 2015 sur une de ses « caractéristique essentielle », qui est aussi « sa vocation naturelle », celle d’éduquer les enfants, avec sagesse et équilibre, ainsi que l’exhorte St Paul dans son épître aux Colossiens : « Vous les enfants, en toutes choses écoutez vos parents ; dans le Seigneur, c’est cela qui est beau. Et vous les parents, n’exaspérez pas vos enfants ; vous risqueriez de les décourager ».

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 20 mai 2015


Frères et sœurs, les familles ont vocation naturelle à éduquer leurs enfants. Mais souvent elles sont accusées par des intellectuels « critiques » d’autoritarisme, de favoritisme, de répression affective… L’alliance éducative entre société et famille est entrée en crise, car la méfiance s’est introduite entre elles. Beaucoup de soi-disant « experts » prétendent prendre la place des parents, y compris dans les aspects les plus intimes de l’éducation. Ces derniers se sentent alors souvent exclus de la vie et de la croissance de leurs enfants. Il ne doit pas en être ainsi, car les parents jouent un rôle indispensable. Ils sont les plus à même d’entrer dans un dialogue profond et authentique avec eux, cherchant où ils en sont vraiment dans leur cheminement, quelles sont leurs attentes. La communauté chrétienne offre un soutien incomparable aux parents dans leur tâche éducative. La grâce de l’amour du Christ porte à son accomplissement ce qui est inscrit dans la nature, et sait remplir les parents de sagesse humaine.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les groupes venus de Côte d’Ivoire et de France. Que le Saint-Esprit demeure sur vous et dans vos familles, et qu’il donne en particulier aux parents la foi, le courage et la liberté pour assumer leur mission éducative auprès de leurs enfants.

Que Dieu vous bénisse !

 


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Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 20 MAI

signification de l’Adieu pour un chrétien

Confions-nous au Père au moment de notre départ de ce monde : c’est le conseil donné par le Pape François lors de la messe matinale à la Maison Sainte Marthe, dont l’homélie était centrée sur la grande prière de Jésus avant sa Passion, et le départ de Paul, de Milet pour Jérusalem. Le Saint-Père a également évoqué toutes celles et ceux qui, en raison des persécutions dont ils sont victimes, sont contraints à la fuite, comme les Rohingyas de Birmanie, ou les Chrétiens et les Yézidis en Irak.

Jésus part pour aller vers le Père et nous envoyer l’Esprit ; St Paul prend congé avant de partir pour Jérusalem, et pleure avec les Anciens venus d’Éphèse pour le saluer. Le Pape a donc pris appui sur les lectures du jour pour consacrer son homélie à la signification véritable de « l’adieu » pour un chrétien.

Pensons à tous ceux contraints de fuir à cause des persécutions

« Jésus s’en va, Paul s’en va, et cela peut nous aider à réfléchir à nos propres départs ». Dans notre vie, « il y a tant de séparations », petites et grandes, et « il y a tant de souffrances, tant de larmes qui imprègnent plusieurs d’entre elles. »

« Pensons aujourd’hui à ces pauvres Rohingyas de Birmanie. Lorsqu’ils ont quitté leur terre pour fuir les persécutions, ils ne savaient pas ce qui allait leur arriver. Cela fait maintenant des mois qu’ils sont sur un bateau… Ils arrivent dans une ville, on leur donne à boire, à manger, et on leur dit « allez-vous-en ». Pensez également au départ des Chrétiens et des Yézidis, qui pensent ne plus pouvoir retourner sur leur terre, parce qu’il ont été chassés de leurs maisons. Et cela se passe aujourd’hui. »

Il y a des grandes et des petites séparations dans la vie qui a pris exemple de la mère, embrassant une dernière fois son fils qui part à la guerre ; tous les jours elle se lève avec la crainte qu’on vienne lui dire ‘la patrie est reconnaissante pour le sacrifice de ton fils’. « Il y a également le dernier départ, que nous affronterons tous, lorsque le Seigneur nous appellera sur l’autre rive. »

Confions-nous au Père au moment de l’Adieu

Ces grandes séparations de la vie ne sont pas des séparations où l’on dit « à bientôt », « à plus tard », « au revoir », qui sont les formules de ceux qui savent qu’ils vont revenir, tout de suite, ou dans une semaine. Ce sont des séparations, « où je ne sais pas quand, ni comment je reviendrai. » Ce thème du départ et de la séparation est également présent dans l’art, dans les chansons.

« Il me vient à l’esprit cette chanson des Alpins, quand le capitaine prend congé de ses soldats : c’est ‘le testament du capitaine’. Est-ce que je pense, moi aussi, au grand départ, à mon grand départ, pas celui où je dirais ‘à plus tard’ ou ‘au revoir’, mais ‘Adieu’ ? Paul confie les siens à Dieu, et Jésus confie au Père ses disciples, qui restent dans le monde. Confier au Père, confier à Dieu : voilà l’origine de la parole ‘Adieu’. Nous disons ‘Adieu’ seulement pour les grands départs de la vie… pour le dernier aussi. »

Penser à notre départ de ce monde

 « Je crois qu’avec ces deux images, celle de Paul, en pleurs, à genoux sur la plage, entouré des Anciens, et celle de Jésus, triste, car marchant vers sa Passion, avec ses disciples pleurant sur son cœur, nous pouvons penser à notre propre départ. Cela nous fera du bien. Qui sera la personne qui fermera mes yeux ? »

« Qu’est-ce que je laisse ? Jésus et Paul, dans ces passages, font une sorte d’examen de conscience : ‘j’ai fait ceci, ou cela…’ Et moi qu’ai-je fait ? Imaginons un instant ce moment, celui où nous ne dirons pas ‘à plus tard’, ‘à demain’, ou ‘au revoir’, mais ‘Adieu’. Suis-je préparé à confier les miens à Dieu ? A me confier moi-même à Dieu ? Suis-je préparé à dire cette parole qui est celle de l’abandon du fils au Père ? »

Le Pape François a conclu son homélie en conseillant à tous de méditer les lectures du jour sur le départ de Jésus et celui de Paul, et de penser que nous aussi, un jour, serons amenés à dire cette parole, ‘Adieu’ : « A Dieu, je confie mon âme ; à Dieu je confie mon histoire ; à Dieu je confie les miens ; à Dieu, je confie tout. Que le Christ mort et ressuscité nous envoie l’Esprit Saint, afin que nous apprenions cette parole, que nous apprenions à la dire, de toute nos forces : la dernière parole, Adieu. »

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Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 19 MAI

Demeurer dans le Christ…

… est le secret des saints

-17-052015 source : Radio Vatican

Lors de son homélie pour la canonisation de quatre religieuses ce dimanche matin place Saint-Pierre, le Pape a invité à suivre « l’exemple lumineux » des quatre nouvelles saintes, et à devenir « des témoins de la résurrection de Jésus », « demeurer en Dieu et en son amour, pour annoncer avec les paroles et avec la vie la résurrection de Jésus, en témoignant l’unité entre nous et l’amour envers tous ». Comme les apôtres, il faut « comprendre que la mission d’annoncer le Christ ressuscité n’est pas une tâche individuelle : elle est à vivre de manière communautaire, avec le collège apostolique et la communauté ». Ainsi, tout chrétien se situe dans la lignée des douze apôtres, « témoins oculaires de la résurrection », en liant notre foi à leur témoignage « comme à une chaîne ininterrompue déployée au cours des siècles, non seulement par les successeurs des Apôtres, mais par des générations et générations de chrétiens ».

MESSE ET CANONISATION DES BIENHEUREUSES :

– JEANNE ÉMILIE DE VILLENEUVE
– MARIA CRISTINA DELL’IMMACOLATA CONCEZIONE BRANDO
– MARIE-ALPHONSINE DANIL GHATTAS
– MARIE DE JÉSUS CRUCIFIÉ, MARIAM BAOUARDY

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Place Saint-Pierre
VIIe Dimanche de Pâques, 17 mai 2015

Les Actes des Apôtres nous ont présenté l’Église naissante au moment où elle élit celui que Dieu a appelé à prendre la place de Juda dans le Collège des Apôtres. Il ne s’agit pas d’assumer une charge mais un service. En effet Matthias, sur qui le choix est tombé, reçoit une mission que Pierre définit ainsi : « Il faut que quelqu’un […] devienne, avec nous, témoin de sa résurrection » – de la résurrection du Christ (Ac 1, 21-22). Il résume par ces mots ce que signifie faire partie des Douze : cela signifie être témoin de la résurrection de Jésus. Le fait qu’il dise « avec nous » fait comprendre que la mission d’annoncer le Christ ressuscité n’est pas une tâche individuelle : elle est à vivre de manière communautaire, avec le collège apostolique et avec la communauté. Les Apôtres ont fait l’expérience directe et merveilleuse de la résurrection ; ils sont les témoins oculaires de cet événement. Grâce à leur témoignage autorisé beaucoup ont cru; et, de la foi au Christ ressuscité sont nées et naissent continuellement les communautés chrétiennes. Nous aussi, aujourd’hui, nous fondons notre foi au Seigneur ressuscité sur le témoignage des Apôtres parvenu jusqu’à nous par la mission de l’Église. Notre foi est liée solidement à leur témoignage comme à une chaine ininterrompue déployée au cours des siècles, non seulement par les successeurs des Apôtres, mais par des générations et générations de chrétiens. A l’imitation des Apôtres, en effet, tout disciple du Christ est appelé à devenir témoin de sa résurrection, surtout dans les milieux humains où l’oubli de Dieu est plus fort ainsi que le désarroi de l’homme.

Pour que cela se réalise, il faut demeurer dans le Christ ressuscité et dans son amour, comme nous l’a rappelé la Première Lettre de Jean : « Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1Jn 4, 16). Jésus l’avait répété avec insistance à ses disciples : « Demeurez en moi… Demeurez dans mon amour » (Jn 15, 4.9). C’est le secret des saints : demeurer dans le Christ, unis à lui comme les sarments à la vigne, pour porter beaucoup de fruit (cf. Jn 15, 1-8). Et ce fruit n’est autre que l’amour. Cet amour resplendit dans le témoignage de sœur Jeanne Émilie de Villeneuve, qui a consacré sa vie à Dieu et aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, aux exploités, devenant pour eux et pour tous signe concret de l’amour miséricordieux du Seigneur.

La relation avec Jésus ressuscité est, pour ainsi dire, l’ « atmosphère » dans laquelle vit le chrétien et dans laquelle il trouve la force de rester fidèle à l’Évangile, même au milieu des obstacles et des incompréhensions. « Demeurer dans l’amour » : sœur Maria Cristina Brando l’a fait également. Elle a été complètement conquise par l’amour brûlant pour le Seigneur ; et, de la prière, de la rencontre cœur à cœur avec Jésus ressuscité, présent dans l’Eucharistie, elle recevait la force de supporter les souffrances et de se donner comme pain rompu à beaucoup de personnes loin de Dieu et affamées d’amour authentique.

Un aspect essentiel du témoignage à rendre au Seigneur ressuscité est l’unité entre nous, ses disciples, à l’image de celle qui subsiste entre Lui et le Père. Et la prière de Jésus à la veille de sa passion résonne encore aujourd’hui dans l’Évangile : « Qu’ils soient un comme nous-mêmes » (Jn 17, 11). De cet amour éternel entre le Père et le Fils, qui se répand sur nous par l’Esprit Saint (cf. Rm 5, 5), notre mission et notre communion fraternelle prennent de la force ; de là jaillit toujours nouvelle la joie de suivre le Seigneur sur la voie de sa pauvreté, de sa virginité et de son obéissance ; et ce même amour appelle à cultiver la prière contemplative. Sœur Marie Baouardy l’a expérimentée de manière très élevée, qui humble et illettrée, a su donner des conseils et des explications théologiques avec une grande clarté, fruit du dialogue continuel avec le Saint Esprit. La docilité à l’Esprit Saint l’a rendue aussi instrument de rencontre et de communion avec le monde musulman. De même aussi sœur Marie Alphonsine Danil Ghattas a bien compris ce que signifie irradier l’amour de Dieu dans l’apostolat, en devenant témoin de douceur et d’unité. Elle nous offre un exemple clair de l’importance de nous rendre responsables les uns des autres, de vivre l’un au service de l’autre.

Demeurer en Dieu et en son amour, pour annoncer avec les paroles et avec la vie la résurrection de Jésus, en témoignant l’unité entre nous et l’amour envers tous. C’est ce qu’ont fait les quatre saintes proclamées aujourd’hui. Leur exemple lumineux interpelle aussi notre vie chrétienne : comment suis-je témoin du Christ ressuscité ? C’est une question que nous devons nous poser. Comment est-ce que je demeure en lui, comment est-ce que je demeure en son amour ? Suis-je capable de « semer » en famille, dans le milieu de travail, dans ma communauté, la semence de cette unité qu’il nous a donnée, nous y faisant participer par la vie trinitaire.

Retournant aujourd’hui à la maison, portons avec nous la joie de cette rencontre avec le Seigneur ressuscité ; cultivons dans le cœur l’engagement à demeurer dans l’amour de Dieu, restant unis à lui et entre nous, et suivant les traces de ces quatre femmes, modèles de sainteté, que l’Église nous invite à imiter.

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A la fin de la messe, le Pape a récité la prière du Regina Cœli sur le parvis de la place Saint-Pierre, devant la statue de la Vierge installée pour l’occasion : « Avec amour filial tournons-nous maintenant vers la Vierge Marie, Mère de l’Église, Reine des Saints et le modèle de tous les chrétiens.« 

Il en a profité pour saluer les délégations venues de Palestine, de France, d’Italie, d’Israël et de Jordanie pour assister à ces canonisations. « Par leur intercession, que le Seigneur concède un nouvel élan missionnaire à leur pays d’origine respectif, en s’inspirant de leur exemple de miséricorde, de charité et de réconciliation, que les chrétiens de cette terre regardent le futur avec espérance, en continuant sur le chemin de la solidarité et de la cohabitation fraternelle ».

Il a également invité à prier pour « le cher peuple du Burundi, qui est en train de vivre un moment délicat », en référence au coup d’État manqué de cette semaine à Bujumbura. « Que le Seigneur les aide tous à fuir la violence et à agir de façon responsable pour le bien du pays. »

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Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 17 MAI