Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

frères et sœurs

Lors de l’audience générale, mercredi matin place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse sur la famille. Après avoir évoqué le rôle de la mère, du père, puis celui des enfants, il parle aujourd’hui des frères et sœurs. C’est ce que nous voulons vivre à notre manière dans l’Association de la Médaille Miraculeuse sous le regard de notre Sainte Mère qui nous conduit vers Jésus, son Fils et notre Frère.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 18 février 2015

« Frère », « sœur », sont des mots que le christianisme aime beaucoup, et que toutes les cultures et toutes les époques comprennent. Le lien de fraternité, formé en famille, dans un climat d’éducation à l’ouverture aux autres, est une grande école de liberté et de paix. La famille introduit la fraternité dans le monde ! La bénédiction que Dieu, en Jésus-Christ, répand sur ce lien de fraternité le rend capable de dépasser toute différence de nation, de langue, de culture et même de religion. La fraternité en famille resplendit particulièrement quand nous voyons la prévenance, la patience, l’affection dont sont entourés le petit frère ou la petite sœur plus faible, malade, handicapé. Il en va de même de la fraternité chrétienne. Les plus petits, les plus faibles, les plus pauvres, doivent ouvrir notre cœur. La parole et l’exemple du Seigneur nous disent qu’ils sont nos frères et nous devons les aimer et les traiter comme tels. Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de mettre la fraternité au centre de nos sociétés. Alors la liberté et l’égalité prendront leur juste tonalité.

J’adresse un cordial salut aux pèlerins francophones, en particulier à la paroisse chaldéenne de Pontoise et aux nombreux jeunes. Alors que commence le temps du Carême, je vous invite à découvrir à nouveau la beauté de la fraternité, à la vivre et à la répandre autour de vous. Que Dieu vous bénisse !

 


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poussière, tu retourneras en poussière

Le mercredi des cendres signe le début du Carême pour la communauté chrétienne. 40 jours avant Pâques, les fidèles entament leur pénitence. Ils se préparent à la fête de Pâques. Prières et jeûne attendent les fidèles, avant la célébration de la résurrection du Christ. La période fait écho à la pénitence menée par Jésus-Christ pendant 40 jours dans le désert. Le Carême constitue une manière pour les catholiques, de s’unir au Christ, tout en se focalisant sur le chemin qui les mène vers Dieu.  Les fidèles reçoivent la bénédiction – une croix tracée avec de la cendre sur le front – qui marque la présence de Jésus pendant leur période de privation. La période de Carême est par ailleurs rythmée par le vendredi Saint et se termine avec la veillée pascale puis la fête de Pâques, moment de partage dans les foyers et dans les familles chrétiennes du monde entier.

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C’est le « mercredi des cendres », premier jour de Carême. Très austère est la leçon que la Liturgie nous donne aujourd’hui. Une leçon dramatisée par un geste rituel de grande efficacité. L’imposition des cendres a une signification si claire, si franche, que tout commentaire se révèle superflu: elle nous conduit à une réflexion réaliste sur le caractère précaire de notre condition humaine, vouée à l’échec de la mort qui, précisément, réduit en poussière ce corps, alors que sur sa vitalité, sa santé, sa vigueur, son audace nous avons édifié tant de projets! Le rite liturgique nous rappelle, avec une énergique franchise, cette donnée objective: il n’y a rien de stable, rien de définitif, ici-bas; le temps s’enfuit Inexorablement et, comme un fleuve rapide, il nous entraine sans halte vers l’embouchure mystérieuse de la mort.

La tentation de se soustraire à l’évidence de cette constatation est antique. Ne pouvant l’éviter, l’homme a tenté d’oublier ou de minimiser la mort, la dépouillant de cette dimension, de cette résonance qui en font un événement définitif de son existence. La maxime d’Épicure: « Quand nous y sommes, la mort n’y est pas, et quand la mort y est, nous n’y sommes pas » est la formulation classique de cette tendance, reprise et diversifiée de mille manières, depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Mais en réalité, ce n’est là qu’un « artifice qui nous fait plutôt sourire que penser » (M. Blondel). La mort fait, en effet, partie de notre existence, elle conditionne son développement de l’intérieur. Saint Augustin en avait parfaitement l’intuition quand il déclarait: « Si quelqu’un commence à mourir, c’est-à-dire à être dans la mort, du moment que la mort commence à agir en lui, le soustrayant à la vie… alors certainement l’homme commence à être dans la mort dès le moment où celle-ci commence à être dans son corps » (la Cité de Dieu, 13, 10).

En parfaite concordance, donc, avec la réalité, le langage liturgique nous avertit: « Souviens-toi, ô homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière »; ce sont des paroles qui mettent en lumière le problème inéluctable de notre lent enfoncement dans le sable mouvant des temps et posent, de manière dramatiquement pressante, la « question du sens » de notre provisoire affleurement à la vie pour être ensuite, fatalement, happés dans l’ombre profonde de la mort. Vraiment « c’est en face de la mort que l’énigme de la condition humaine atteint son sommet » (Gaudium et Spes, 18).

Paul VI Cendres 1968

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capable du bien comme de la destruction

17-02-2015 source : Radio Vatican

Le Pape a offert sa messe, mardi matin dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, pour les 21 « frères coptes, égorgés pour le seul motif d’être chrétien. » En tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse, nous nous unissons à sa prière.

« Tous sommes capables de faire le bien, mais aussi de détruire ce que Dieu a créé ». Ce sont les parole du Pape lors de cette messe. S’arrêtant sur la première lecture du jour qui raconte le déluge universel, il observe que l’Homme est même capable de détruire la fraternité, de faire naître guerres et divisions. Il condamne donc fermement les « entrepreneurs de morts » qui vendent des armes aux pays en conflit pour que la guerre puisse continuer.

« L’Homme semble être plus puissant que Dieu et capable de détruire les bonnes choses qu’Il a faites ». Et il y a « nombreux exemples dans les premiers chapitres de la Bible, de Sodome et Gomorrhe à la Tour de Babel, dans lesquels l’Homme démontre toute sa méchanceté ».

Un point de vue certes négatif, mais « réaliste », causé par les jalousies, les envies, beaucoup de cupidité, la volonté d’avoir plus de pouvoir. « Mais que se passe-t-il dans le cœur de l’Homme ? », questionne le Pape, et répond : « notre cœur faible est blessé ». Et il faut condamner cette « envie d’autonomie : “je fais ce que je veux. Si je veux faire une guerre, je la fais” ».

De la guerre aux commérages

Les jalousies et les envies mènent aussi aux commérages. Cela aussi « est de la méchanceté, cette capacité de détruire que nous avons tous », qui se tourne alors vers l’Évangile d’aujourd’hui, lorsque Jésus réprimande les disciples qui se disputent car ils ont oublié de prendre le pain. Le Seigneur leur demande de faire « attention », de prendre « garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ».

« Mais ils ne comprenaient, car leur cœur était endurcit par cette passion, par cette méchanceté de discuter entre eux et de chercher le coupable, celui qui avait oublié le pain ». Nous devons prendre « au sérieux » le message du Seigneur, « ce n’est pas une chose étrangère, ce n’est pas le discours d’un Martien, l’Homme est capable de faire de bonnes choses ». Citons l’exemple de mère Teresa, « une femme de notre temps ».

« Nous tous sommes capables de faire beaucoup de bien, mais aussi de détruire. Dans la famille même, détruire les enfants, ne les laissant pas grandir avec liberté, ne les aidant pas à bien grandir ». Pour cela, « sont nécessaires une médiation continue, la prière, la confrontation entre nous, pour ne pas tomber dans la méchanceté qui détruit ».