Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Le temps passé à côté d’un malade est sacré

30-12-2014 source : Radio Vatican

Le Pape François s’est une nouvelle fois prononcé contre l’euthanasie. Dans son message pour la prochaine journée mondiale du malade, il dénonce le mensonge qui se dissimule derrière certaines expressions qui insistent sur la qualité de la vie. Leur but est d’inciter à croire que les vies gravement atteintes par la maladie ne seraient pas dignes d’être vécues.

Dans ce texte rendu public ce mardi, au contraire, le Saint-Père rend un hommage appuyé à ceux qui prennent soin des malades ayant besoin d’une assistance permanente ; il reconnaît que leur tâche, est pénible surtout quand elle se prolonge dans le temps. Et pourtant voilà un grand chemin de sanctification. Le temps passé à côté d’un malade est un temps sacré, une louange à Dieu. La charité a besoin de temps alors que notre monde, harcelé par la hâte, la frénésie de l’action et de la production, oublie la dimension de la gratuité.

Le Pape François insiste sur la sagesse du cœur, qui sait s’ouvrir à la souffrance des frères, spécialement à la souffrance innocente, qui sait être solidaire sans juger. Il fustige au contraire la fausse humilité de ceux qui recherchent l’approbation et se complaisent dans le bien accompli. Le Souverain Pontife rappelle par ailleurs la priorité absolue de la sortie de soi vers le prochain.

Il invite les chrétiens à demander la grâce de comprendre la valeur de l’accompagnement, souvent silencieux. Quant aux personnes elles-mêmes plongées dans le mystère de la souffrance et de la douleur, elles  peuvent également devenir des témoins vivants d’une foi qui permet d’habiter la souffrance elle-même ; alors que l’homme par son intelligence n’est pas capable de la comprendre en profondeur.

« Je confie cette Journée mondiale du Malade à la protection maternelle de Marie, qui a accueilli dans son sein et a donné naissance à la Sagesse incarnée, Jésus-Christ, notre Seigneur. »

« Ô Marie, Siège de la Sagesse, intercède comme notre Mère pour tous les malades et pour ceux qui en prennent soin. Fais que, dans le service du prochain qui souffre et à travers l’expérience même de la souffrance, nous puissions accueillir et faire croître en nous la véritable sagesse du cœur. »

La Journée mondiale du malade a été instaurée par Jean-Paul II. Elle est célébrée chaque année le 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes.

Le message du Pape, dans son intégralité –> Lire la suite →

Le Pape se réjouit pour les familles…

banners_29-dicembre-sacra-famiglia-FR… mais s’en inquiète aussi

2014-12-28 Radio Vatican

Alors que l’on célébrait ce dimanche la Sainte Famille, le Pape lors de l’Angélus Place Saint-Pierre a insisté sur le rôle essentiel des grands-parents dans les familles et la société. Quelques instants auparavant, dans la salle Paul VI, au Vatican, il avait reçu des centaines de familles nombreuses pour le dixième anniversaire de leur association. L’occasion de parler du miracle que sont les enfants, du rôle des parents et des grands-parents.

« Comme la présence des grands-parents est importante », a dit le Pape François lors de l’Angélus. « Et comme le bon rapport entre les jeunes et les personnes âgées est déterminant pour la vie de la communauté civile et ecclésiale ». Et le Pape a invité alors toutes les personnes présentes Place Saint-Pierre à applaudir tous les grands-parents du monde, évoquant comme nous le raconte l’Évangile du jour, Anne et Siméon, connues pour la sagesse de leur grand âge, qui rencontrent la Sainte Famille au Temple.

Mais la catéchèse du Pape s’est aussi faite plus grave lorsqu’il a évoqué toutes les familles qui vivent actuellement des situations plus difficiles, à cause des maladies, le manque de travail, la nécessité d’émigrer. Ou encore des problèmes de désunion. Le Pape a demandé cette fois à la place de prier pour elles en silence.

Une demi-heure auparavant, recevant les familles nombreuses, le Pape a avoué qu’il n’y avait qu’à les regarder pour comprendre qu’ils aimaient la famille et la vie. « Vous êtes venus ici avec les fruits les plus beaux de votre amour. Maternité et paternité sont un don de Dieu, mais accueillir ce don, s’étonner de sa beauté et le faire resplendir dans la société, voilà votre mission. Chacun de vos enfants est une créature unique qui ne se répétera jamais plus dans l’histoire de l’humanité. Lorsque l’on comprend cela, c’est-à-dire que chacun d’entre nous a été voulu par Dieu, on reste ébahi de ce grand miracle que représente un enfant ! »

Le Pape s’est adressé alors directement aux enfants pour leur dire que chacun d’entre eux était le fruit unique de l’amour de ses parents. Et aussi aux grands-parents pour leur dire leur rôle unique dans la transmission des valeurs.

S’adressant à ces familles nombreuses, le Pape François les a félicités pour l’exemple qu’elles donnent de l’amour de la vie, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle, malgré toutes les difficultés de la vie et le manque de soutien souvent des institutions publiques. Il s’est réjoui de l’existence des associations familiales, pour leur capacité à être présentes et visibles dans la société et en politique.

Et pour terminer, il a prié pour toutes les familles frappées par la crise économique, les familles éprouvées dans leurs affects les plus chers, et celles tentées de céder à la solitude et à la division.

Le chrétien a avec sa foi à être cohérent

banners_26-dicembre-S-stefano-FR_126-12-2014 source : Radio Vatican

Avant de saluer les fidèles réunis place Saint Pierre, le Pape François leur a lancé une dernière recommandation. Il les a appelé à la cohérence. « Il ne s’agit pas de penser en chrétien, et de vivre en païen. Aujourd’hui demandons à Saint Étienne la grâce de la cohérence chrétienne ».

En la solennité du premier martyr de l’Église qui « honore le Roi des rois en lui offrant le don de sa vie», le Pape François prie de manière particulière pour tous ceux qui sont discriminés en raison du témoignage qu’ils rendent au Christ. « Je voudrais dire à chacun d’eux : si vous portez cette croix avec amour, vous êtes entrés dans le mystère de Noël, vous êtes dans le cœur du Christ et de l’Église. »  « Grâce aux sacrifices de ces martyrs d’aujourd’hui, se renforce de par le monde les efforts pour reconnaître et garantir concrètement la liberté religieuse, qui est un droit inaliénable pour les personnes humaine. »

Suivre Jésus, un chemin exigent

Dans l’Évangile de ce jour, Jésus s’adresse à ses disciples. Il les envoie en mission en les avertissant : « Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé ». Ces paroles du Seigneur ne viennent pas « perturber la célébration de Noël, mais lui enlèvent le revêtement doucereux qui ne lui appartient pas ». Elles font comprendre que, dans les épreuves acceptées en raison de la foi, la violence est vaincue par l’amour, la mort par la vie.

Pour accueillir vraiment Jésus dans notre existence et prolonger la joie de la Nuit Sainte, la route est vraiment celle indiquée dans cet Évangile : témoigner dans l’humilité, dans le service, sans peur d’aller à contre-courant et de payer de sa personne. « Tous ne sont pas appelés, comme Saint Étienne, à verser leur sang, mais il est demandé à chaque chrétien d’être cohérent avec la foi qu’il professe. »

Suivre Jésus est certainement un « chemin exigent », mais ceux qui le suivent avec fidélité et courage, reçoivent le don promis par le Seigneur aux hommes et femme des bonne volonté. « Sur la terre paix aux hommes qu’il aime ». Cette paix donnée par Dieu, dont parle l’Évangile de Luc, est en mesure de tranquilliser les consciences de ceux qui, à travers les épreuves de la vie, savent accueillir la Parole de Dieu et s’engager à la suivre avec persévérance, jusqu’à la fin.