Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

l’Esprit Saint réalise l’Unité de l’Eglise

29-11-2014 source : Radio Vatican

« L’unité entre croyants ne veut pas dire uniformité ou approbation. C’est ce qui arrive si nous voulons réaliser l’unité selon nos propres desseins humains »,  a dit le Pape François dans l’homélie de la messe célébrée en la cathédrale catholique d’Istanbul, la cathédrale du Saint Esprit, en présence du Patriarche œcuménique Bartholomée 1er et des représentants de toutes les autres Églises présentes en Turquie. « Seul l’Esprit Saint peut susciter la diversité, la multiplicité, et dans le même temps, réaliser l’unité ».

« Si nous voulons nous la diversité, et que nous nous enfermons dans nos particularismes, alors nous portons la division, et si nous voulons seuls réaliser l’unité, nous n’arrivons qu’à l’uniformité ». « Si par contre nous nous laissons guider par l’Esprit, la richesse, la variété, la diversité ne se transforment pas en conflit, parce qu’Il nous pousse à vivre la variété dans la communion de l’Église ». « C’est l’Esprit Saint qui fait l’unité de l’Église, dans la Foi, dans la Charité », a ajouté le Pape François qui exhortait l’Église et les Églises « à se laisser guider par l’Esprit Saint, dans une attitude de docilité et d’obéissance. »

Texte intégral de l’homélie du Pape François –>Lire la suite →

L’Église ne peut briller de sa propre lumière

24-11-2014 Radio Vatican

Quand l’Église est humble et pauvre, alors elle est «fidèle » au Christ, sinon elle a la tentation de briller « par sa propre lumière » plutôt que d’offrir au monde la lumière de Dieu. Voilà ce qu’a affirmé le Pape François durant l’homélie de la Messe de ce lundi matin, célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

Donner beaucoup et publiquement, parce qu’il existe une richesse qui se nourrit d’ostentation et jouit de la vanité. Et donner le peu que l’on a, sans attirer l’attention sinon de Dieu, parce que c’est Lui le tout en qui se confier. Dans le récit évangélique de la veuve qui sous les yeux de Jésus met ses seuls petites économies dans le trésor du temps, alors que les riches y avaient jeté de manière ostentatoire de grosses sommes mais pour eux superflues, le Pape retient deux tendances toujours présentes dans l’histoire de l’Église. L’Église tentée par la vanité et l’Église pauvre, qui « ne doit avoir d’autres richesses que son Époux », comme l’humble femme du temple.

«J’aime voir dans cette figure l’Église qui est d’une certaine manière est un peu veuve, parce qu’elle attend son Époux qui reviendra.  Mais elle a son Époux dans l’Eucharistie, dans la Parole de Dieu, dans les pauvres, oui : mais elle attend qu’il revienne, non ? Cette attitude de l’Église…Cette veuve n’était pas importante, le nom de cette veuve n’apparaissait pas dans les journaux. Personne ne la connaissait. Elle n’avait pas de diplômes…rien. Elle ne brillait pas de sa propre lumière. Et je vois en cette femme ce que doit être l’Église. La grande vertu de l’Église est de ne pas briller de sa propre lumière, mais de briller de la lumière qui vient de son Époux. Qui vient de son Époux. Et durant les siècles, quand l’Église a voulu briller de sa propre lumière, elle s’est trompée ».

« C’est vrai que parfois le Seigneur peut demander à son Église de briller un peu de sa propre lumière », mais cela veut dire que si la mission de l’Église est d’illuminer l’humanité, la lumière qui est offerte doit être uniquement celle que l’on reçoit du Christ dans une attitude d’humilité.

Il faut briller de la lumière de Dieu

«Tous les services que nous rendons dans l’Église, c’est pour nous aider à cela, recevoir cette lumière. Et un service sans cette lumière cela ne va pas : cela fait que l’Église devient riche, ou puissante, ou qu’elle cherche le pouvoir, ou qu’elle se trompe de chemin, comme c’est arrivé tant de fois dans l’histoire et comme cela arrive dans nos vies, quand nous voulons briller d’une lumière qui n’est pas celle du Seigneur : sa propre lumière. »

Quand l’Église «est fidèle à l’espérance et à son Époux, elle est heureuse de recevoir la lumière de Lui, d’être en ce sens ‘veuve’, dans l’attente, comme la lune, du « soleil qui viendra. »

«Quand l’Église est humble, quand l’Église est pauvre, même quand l’Église confesse ses misères – et nous en avons tous – l’Église est fidèle. L’Église dit : ‘Mais, moi je suis sombre, mais la lumière me vient de là’ et  cela nous fait tellement de bien. Mais prions cette veuve qui est au Ciel, prions cette veuve qui nous enseigne que cela nous fait tellement de bien. Mais prions cette veuve qui est au Ciel, prions cette veuve qui nous enseigne à être Église de cette manière, en abandonnant tout ce que nous avons : rien pour nous. Tout pour le Seigneur et pour le prochain. Humbles. Sans nous vanter d’avoir notre propre lumière, mais en cherchant la lumière qui vient du Seigneur. »

Ce qui scandalise le peuple

21-11-2014 source : L’Osservatore Romano

Les curés et les laïcs qui ont des responsabilités pastorales doivent « garder le temple propre » et « accueillir toute personne comme si c’était Marie », attentifs à ne pas « être sujet de scandale pour le peuple de Dieu » et évitant de transformer l’église en une affaire d’argent, « parce que le salut est gratuit ». Telle est la recommandation faite par le Pape vendredi matin, 21 novembre, fête de la présentation de la bienheureuse Vierge Marie au temple, au cours de la Messe célébrée dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe.

« Le geste de Jésus au temple » – qui comme l’écrit Luc dans son Évangile (19, 45-48) «se mit à chasser ceux qui vendaient est véritablement une cérémonie de purification du temple ». Ainsi « Jésus à ce moment-là, fait une cérémonie de purification ». « Je pensais aujourd’hui à toute la différence entre ce Jésus zélée de la gloire de Dieu, fouet à la main, et ce Jésus de douze ans, qui parlait avec les docteurs : que de temps est passé et comme les choses ont changé ! ». Les gens « allaient au temple pour Dieu ». Et « là il y avait la corruption qui scandalisait le peuple ».

Pensons à « combien de gens regardaient Jésus qui faisait le nettoyage avec le fouet ». Précisément à la lumière du geste de Jésus, « je pense au scandale que nous pouvons provoquer chez les gens par notre attitude, par nos habitudes non sacerdotales dans le temple : le scandale du commerce, le scandale des mondanités ». En effet « combien de fois nous voyons qu’en entrant dans une Église, encore aujourd’hui, il y a la liste des prix : baptême, tant ; bénédiction, tant ; messe d’intention, tant… ». et « le peule se scandalise ».

Le Pape a raconté aussi un épisode qui l’a touché de près : « Un jour, tout juste prêtre, j’étais avec un groupe d’étudiants et un couple de fiancés qui voulaient se marier. Ils étaient allés dans une paroisse, ils voulaient se marier avec une Messe. Et là, le secrétaire paroissial a dit : Non, non : pas possible. Mais pourquoi n’est-ce pas possible avec une Messe ? Si le Concile recommandait de toujours le faire avec une Messe ? – Non, pas possible, parce que plus de vingt minutes ce n’est pas possible – Mais pourquoi ? – Parce qu’il y a les autres tours – Mais nous nous voulons une Messe ! – Alors, payez deux tours ! ». Ainsi « pour se marier avec une Messe ils ont dû payer deux tours ». Cela « est un péché de scandale ». Et « nous savons ce que dit Jésus à ceux qui sont cause de scandale : mieux vaut être jetés à la mer ».

C’est un fait : « Quand ceux qui sont dans le temple – qu’ils soient prêtres, laïcs, secrétaires qui doivent gérer dans le temps la pastorale du temple – deviennent des affairistes, le peuple se scandalise ». Et « nous sommes responsables de cela, les laïcs aussi : tout le monde ». Car « si je vois que dans ma paroisse on fait cela, je dois avoir le courage de le dire en face au curé », autrement « les gens souffrent de ce scandale ». Et « c’est curieux », mais « le peuple de Dieu sait pardonner ses prêtres, quand ils ont une faiblesse, ils glissent sur un péché ». Mais « il y a deux choses que le peuple de Dieu ne peut pas pardonner : un prêtre attaché à l’argent et un prêtre qui maltraite les gens. Il n’arrive pas à pardonner » le scandale de la « maison de Dieu » qui devient une « maison d’affaires ». Tout comme ce fut le cas pour « ce mariage : on louait l’église » pour « un tour, deux tours à la location… ».

Par conséquent « on ne peut pas servir deux maîtres : Dieu est absolu ». Mais il y a aussi une autre question : « pourquoi Jésus en a-t-il après l’argent ? ». Car « la rédemption est gratuite : la gratuité de Dieu ». Jésus en effet, « vient nous apporter la gratuité totale de l’amour de Dieu ». C’est pourquoi « quand l’Église ou les églises deviennent affairistes, on dit que le salut n’est plus si gratuit ». Et c’est justement « pour cette raison que Jésus prend le fouet en main pour faire ce rite de purification du temple ».