Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

L’Esprit Saint, don du Père…

… que la prière n’ose espérer »

09-10-2014 Radio Vatican

Dans l’Évangile de ce jour, Saint Luc rapporte les paroles de Jésus qui demande à ses disciples de prier avec confiance. Le Pape a donc centré son homélie sur la miséricorde du Seigneur, puis a insisté sur le caractère trinitaire de la présence divine.

« C’est vraiment le propre de la miséricorde de Dieu non seulement de pardonner, a commencé le Pape, cela tout le monde sait, mais aussi d’être généreux et de donner encore et encore…Nous avons demandé [lors de la prière d’entrée] : ‘Et ajoute ce que la prière n’ose pas espérer’. Peut-être que dans la prière nous demandons plein de choses et Lui nous en donne toujours plus ! Oui, toujours plus ».

Le Pape a ensuite relevé les « trois mots clés » de l’Évangile (Lc 11, 5-13) : « l’ami, le Père et le don ». Jésus « montre aux disciples ce qu’est la prière. C’est comme un homme qui se rend à minuit chez un ami pour lui demander quelque chose. Dans la vie, il y a des ‘amis en or’ qui donnent vraiment tout. Il y en a d’autres plus ou moins bons, mais la Bible nous dit ‘un, deux ou trois…pas davantage !’. Puis, il y a les autres amis, mais qui ne sont pas comme ceux-là ». Et même si nous sommes importuns ou envahissants, « le lien d’amitié fait que ce que nous demandons nous est donné ».

« Jésus fait un pas en avant et parle du Père. » «  ‘Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent !’ Ainsi, ce n’est pas seulement l’ami qui nous accompagne sur le chemin de la vie qui nous aide et qui nous donne ce que l’on demande : c’est aussi notre Père céleste, qui nous aime tant et à propos duquel Jésus a dit qu’il s’occupe de donner à manger aux petits oiseaux des champs. Jésus veut réveiller la confiance dans la prière, il dit : ‘Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvre’. C’est cela, la prière : demander, chercher, et frapper au cœur de Dieu. »

« Dieu en spray  n’existe pas ! »

 « C’est cela le don, c’est la chose en plus de Dieu. Dieu ne te fait jamais un cadeau, ne te donne jamais une chose que tu lui demandes, sans bien l’emballer, sans quelque chose en plus qui le rend plus beau. Et ce que le Seigneur, le Père nous donne en plus, c’est l’Esprit : le vrai don du Père est celui que la prière n’ose pas espérer. ‘Je demande cette grâce, je demande cela, je frappe à la porte et je prie tant…J’espère seulement qu’il me donne cela’. Et lui qui est Père, il me donne cela, et davantage : le don, l’Esprit Saint. »

« La prière se fait avec l’ami, qui le compagnon de route dans la vie, elle se fait avec le père et elle se fait avec l’Esprit. L’ami, c’est Jésus. C’est lui qui nous accompagne et qui nous apprend à prier. Et notre prière doit être trinitaire. Tant de fois on entend : ‘Mais il croit, lui ?’, ‘Oui, bien sûr !’, ‘Et en quoi ?‘ ‘En Dieu !’, ‘Mais c’est quoi Dieu, pour lui ?’, ‘Dieu, c’est Dieu !’ Mais Dieu n’existe pas : ne vous scandalisez pas ! Dieu comme ça n’existe pas ! Ce qui existe, c’est le Père, le Fils, et l’Esprit-Saint : ce sont des personnes, ce n’est pas une idée présente dans l’air… Ce Dieu en spray n’existe pas ! Ce sont des personnes qui existent ! Jésus est le compagnon de route qui nous donne ce que nous demandons ; le Père prend soin de nous et nous aime ; et l’Esprit-Saint qui est le don, c’est le ‘plus’ que donne le Père, ce que notre conscience n’ose pas espérer. »

vivre dans la communion

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 8 octobre 2014

condensé

Frères et sœurs, nous ne devons pas oublier qu’il y a beaucoup de frères qui partagent notre foi dans le Christ, mais qui appartiennent à d’autres confessions religieuses. Sommes-nous résignés devant cette situation ou bien croyons-nous qu’il est possible de marcher vers un retour à la pleine communion ? Les divisions entre chrétiens blessent l’Église, et Jésus lui-même qui en est la tête. Car il a voulu que ses disciples soient un dans l’amour, et il nous a fait comprendre que notre témoignage sera d’autant plus crédible que nous serons capables de vivre dans la communion. Il est difficile de trouver des solutions aux divisions anciennes qui se sont transmises jusqu’à nous ; mais nous ne devons pas cesser de prier, et, restant ouverts au dialogue et à la rencontre, prêter davantage attention à ce qui nous unit qu’à ce qui nous divise, mieux connaître et aimer Jésus pour partager la richesse de son amour.

Je vous invite à porter dans votre prière les travaux du Synode sur la famille qui s’est ouvert dimanche. C’est un moment important de la vie de l’Église, ainsi que pour le soutien de nos familles souvent blessées et éprouvées de multiples manières.

Que Dieu vous bénisse, et qu’il bénisse vos familles !

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Catéchèse complète –> Lire la suite →

Prier sans oublier son histoire, ses péchés

07-10-2014 source : Radio Vatican

Les messes matinales continuent à chapelle de la maison Sainte-Marthe pendant le Synode. Ce mardi matin, le Pape François a rappelé la présence du Seigneur à nos côtés, tout au long de notre vie. Il a aussi incité à ne prendre garde à ne pas oublier la prière dans le tourbillon de notre vie quotidienne.

Le Seigneur  « a choisi son peuple et l’a accompagné pendant sa route dans le désert, durant toute sa vie ». C’est ce qu’a affirmé ce matin le Pape François, en s’appuyant plus spécialement sur la première lecture (Ga 1, 13-24), dans laquelle saint Paul rapporte des épisodes de sa vie, sans cacher ses péchés. Ce que « Dieu a fait avec son peuple, il l’a fait et il le fait encore avec chacun de nous. Nous avons été choisis : pourquoi moi suis-je chrétien et pas celui là-bas qui n’a jamais entendu parler de Jésus-Christ ? » « C’est une grâce, une grâce d’amour. »

Il faut donc faire « mémoire de cette réalité, mais dans son aspect concret, et c’est ce que fait Paul » en confessant avoir persécuté l’Église férocement. Paul ne dit pas « je suis bon, je suis le fils de, j’ai du sang noble… », mais il affirme : « j’ai été un persécuteur, j’ai été méchant ! ». Ainsi Paul « fait mémoire de son parcours […]. Cette habitude de faire mémoire de notre vie n’est pas très répandue parmi nous. Nous oublions les choses, nous vivons l’instant présent puis nous oublions l’histoire. Or chacun de nous a une histoire : une histoire de grâce, une histoire de péché, une histoire de chemin … Et cela fait du bien de prier avec notre histoire. Paul fait cela, en racontant un peu de son histoire, mais il dit en général : ‘ Lui m’a choisi ! Lui m’a appelé ! Lui m’a sauvé ! C’est Lui qui a été compagnon de route ’. »

« Faire mémoire de sa propre vie, c’est rendre gloire à Dieu. Faire mémoire de nos péchés, à partir desquels Dieu nous a sauvés, c’est rendre gloire à Dieu ». C’est pour cela que « Paul dit qu’il ne se vante que de deux choses : de ses propres péchés et de la grâce de Dieu crucifié, de sa grâce. […] Et c’est cette mémoire que Jésus lui-même nous invite à faire. Lorsque Jésus dit à Marthe : ‘ Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part ’. C’est-à-dire ? Écouter le Seigneur et faire mémoire. On ne peut pas prier chaque jour comme si l’on n’avait pas d’histoire. Chacun de nous a la sienne. Et c’est avec cette histoire dans le cœur que nous allons prier, comme Marie. Mais tant de voix nous sommes distraits, comme Marthe, par notre travail, par notre journée, par les choses que nous devons faire, et nous oublions cette histoire. »

Notre relation avec Dieu « ne commence pas le jour de notre Baptême », mais « quand Dieu, depuis l’éternité, nous a regardé et nous a choisi. Dans le cœur de Dieu, c’est là que tout commence. Faire mémoire de notre choix, celui que Dieu a fait sur nous. Faire mémoire de notre chemin d’alliance. Cette alliance a-t-elle été respectée ou non ? Non : nous sommes pécheurs et nous faisons mémoire, et faire mémoire de la promesse que fait Dieu, qui ne déçoit jamais, c’est cela notre espérance. C’est cela la vraie prière. »

L’homélie du Pape s’est alors achevée par une invitation à méditer le psaume 138 : « Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées. Tous mes chemins te sont familiers ». Le Saint-Père a conclu par ces mots : « prier, c’est faire mémoire devant Dieu de notre histoire. Parce que notre histoire est l’histoire de son amour envers nous. »