Archives de catégorie : prière

Prière au pied de la Croix

Prière au pied de la Croix

O mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour
Et la blessure est encore vibrante,
O mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour !…

Voici mon sang que je n’ai pas versé,
Voici ma chair indigne de souffrance,
Voici mon sang que je n’ai pas versé.

Voici mon front qui n’a pu que rougir
Pour l’escabeau de vos pieds adorables,
Voici mon front qui n’a pu que rougir.

Voici mes mains qui n’ont pas travaillé
Pour les charbons ardents et l’encens rare,
Voici mes mains qui n’ont pas travaillé.

Voici mon cœur qui n’a battu qu’en vain,
Pour palpiter aux ronces du Calvaire,
Voici mon cœur qui n’a battu qu’en vain.

Voici mes pieds, frivoles voyageurs,
Pour accourir au cri de votre grâce,
Voici mes pieds, frivoles voyageurs.

Voici ma voix, bruit maussade et menteur,
Pour les reproches de la Pénitence,
Voici ma voix, bruit maussade et menteur.

Voici mes yeux, luminaires d’erreur,
Pour être éteints aux pleurs de la prière,
Voici mes yeux, luminaires d’erreur.

Hélas, Vous, Dieu d’offrande et de pardon,
Quel est le puits de mon ingratitude,
Hélas ! Vous, Dieu d’offrande et de pardon !

Dieu de terreur et Dieu de sainteté,
Hélas ! le noir abîme de mon crime,
Dieu de terreur et Dieu de sainteté,

Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur,
Toutes mes peurs, toutes mes ignorances,
Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur.

Vous connaissez tout cela, tout cela,
Et que je suis plus pauvre que personne,
Vous connaissez tout cela, tout cela.

Mais ce que j’ai, mon Dieu, je vous le donne.

Paul VERLAINE

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Allons des Rameaux à la lumière de Pâques

Allons des Rameaux à la lumière de Pâques

PASSANT des Palmes et des Rameaux, cette fête divine,
à une autre fête divine, courons, fidèles,
à la vénérable et salutaire solennité des souffrances du Christ ;
voyons-le se soumettre pour nous à sa Passion volontaire
et donner sa vie comme rançon de tout l’univers.
Dans notre gratitude,
adressons-lui un hymne mélodieux en nous écriant :
Source de la miséricorde et porte du salut, Seigneur, Gloire à Toi.

Liturgie byzantine – Deuxième Vêpres du dimanche des Palmes (Rameaux).

***

À cause du bois, Adam fut exilé du Paradis ;
Grâce au bois de la croix, le Larron habite le Paradis.
Car l’un goûtant de son fruit méprisa l’ordre du Créateur
Tandis que l’autre, crucifié avec lui, confessa le Dieu caché en s’écriant :
Souviens-toi de moi dans ton Royaume…

Ton côté vivifiant, comme la source de l’Éden, arrose Ton Église,
Ô Christ, ce paradis spirituel ;
En sortant, elle se divise, comme au commencement,
En quatre Évangiles qui dirigent le monde,
Réjouissent la Création et enseignent aux Nations
À adorer avec foi Ton Royaume.

Toi qui as été crucifié pour moi afin de faire sourdre un pardon,
Ton côté fut transpercé pour qu’en jaillissent sur moi
Les flots de vie.

Tu fus attaché avec des clous pour que,
Vu la Profondeur de Tes souffrances,
J’aie confiance en la grandeur de Ta puissance
Et que je Te crie :
Christ vivifiant et mon Sauveur,
GLOIRE A TA PASSION.

Liturgie byzantine Matines du Grand Vendredi

SOIXANTE-ONZIÈME LECTURE : De la paresse

SOIXANTE-ONZIÈME LECTURE : De la paresse.

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Qui sectatur otium, replebitur egestate… multam malitiam docuit otiositas.

Celui qui aime l’oisiveté, sera dans une extrême indigence. Proverbes 28 ; l’oisiveté enseigne beaucoup de mal. Eccl. 33.

Vous avez condamné l’homme au travail, ô mon Dieu ! et il s’écarte de l’ordre que vous avez établi, quand il se livre à la paresse, quand il passe son temps dans l’inaction ou dans de vains amusements.

Ce temps, vous ne le lui accordez qu’afin qu’il l’emploie utilement, et vous lui demanderez compte un jour de l’emploi qu’il en aura fait. Le serviteur inutile sera jeté dans les ténèbres extérieures, ou il n’y aura que des pleurs et des grincements de dents.

Ne permettez pas, Seigneur, que je tombe dans ce malheur affreux : faites -moi la grâce de bien employer les premières années de ma vie. Je vous offre mon travail ; c’est pour vous plaire que je m’y appliquerai ; préservez-moi de la langueur, du dégoût, de la légèreté.

Dès que je m’apercevrai que mon esprit se dissipe et s’écarte de l’objet qui doit l’occuper, je renouvellerai mon intention. Aidez-moi, mon Dieu, pour y réussir ; facilitez-moi cette application, en m’y faisant trouver du goût et de l’attrait. C’est vous qui donnez l’intelligence aux petits, et la sagesse aux enfants.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

Nous reprendrons la troisième et dernière partie des lectures le mardi de Pâques, 6 avril.