Archives de catégorie : prière

Neuvaine à Notre Dame du Mont Carmel

Prière à réciter neuf jours devant l’image de la Vierge, Notre-Dame du Mont-Carmel.

Nous vous saluons et nous vous bénissons, Immaculée Vierge Marie, foyer de tendresse et de miséricorde.

Le Seigneur a donné à l’Ordre du Carmel la joie de porter votre nom et de trouver en Vous, une Mère et un modèle.

Par votre prière maternelle, venez donc à notre secours afin que notre Père du Ciel nous prenne tels que nous sommes, et nous aide à devenir comme IL veut que nous soyons.

Apprenez-nous à contempler avec vous votre Fils Jésus en méditant fidèlement son Évangile, pour que nous aimions nos frères et sœurs de l’univers avec son propre Cœur, et que nous les attirions à Dieu en donnant pour eux notre vie.

Que l’Esprit-Saint, sous la protection de notre scapulaire,nous assure le bonheur et la paix et nous conduise, nuit et jour, à la montagne véritable qui est le Christ Notre Seigneur.

LITANIES de Notre-Dame du Mont-Carmel

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Un Moyen-Orient sans chrétiens ne serait pas le Moyen-Orient

À l’invitation du Pape François, la quasi-totalité des patriarches des Églises orientales, orthodoxes comme catholiques, ainsi que des représentants du protestantisme se sont retrouvés ce samedi 7 juillet à Bari pour une journée de prière et de réflexion pour le Moyen-Orient.

Saint Nicolas église de Bar
Saint Nicolas église de Bari

Arrivé à Bari en début de matinée, le Pape François a accueilli, un à un, les patriarches à l’entrée de la basilique Saint-Nicolas. Il est ensuite descendu avec eux dans la crypte pour vénérer les reliques du saint du IVe siècle, un pont entre l’Orient et l’Occident. Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins, aussi bien catholiques qu’orthodoxes, prient sur ses reliques.

Saint Nicolas représente un pont entre Orient et Occident pour une Église qui en a besoin et qui compte sur la prière pour ramener de l’espérance et de la paix dans une région encore déchiré par les armes. Cette journée vise à interpeller les leaders du monde qui ont la capacité de ramener la paix dans la région. Une journée qui veut aussi apporter un témoignage d’unité entre les différentes Églises, montrer que l’œcuménisme passe aussi par ce travail pour la paix.

Le Pape et les patriarches ont ensuite rejoint le bord de mer Méditerranée pour la rencontre de prière brièvement introduite par le Pape François.

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
À BARI

INTRODUCTION DU SAINT-PÈRE
À LA RENCONTRE DE PRIÈRE

Rotonde du bord de mer
Samedi, 7 juillet 2018

Chers frères,

nous sommes venus en pèlerins à Bari, fenêtre grande ouverte sur le Proche-Orient, en portant dans le cœur nos Églises, les peuples et les nombreuses personnes qui vivent des situations de grande souffrance. Nous leur disons : “Nous sommes proches de vous”. Chers Frères, merci de tout cœur d’être venus ici avec générosité et promptitude ! Et je suis très reconnaissant à vous qui nous accueillez dans cette ville, ville de rencontre, ville d’accueil.

Dans notre cheminement commun, nous soutient la Sainte Mère de Dieu, vénérée ici comme Odegitria : celle qui montre le chemin. Ici reposent les reliques de saint Nicolas, évêque d’Orient dont la vénération sillonne les mers et traverse les frontières entre les Églises. Que le Saint thaumaturge intercède pour guérir les blessures que beaucoup portent en eux. Ici nous contemplons l’horizon et la mer, et nous nous sentons poussés à vivre cette journée en ayant l’esprit et le cœur tournés vers le Moyen-Orient, carrefour de civilisations et berceau des grandes religions monothéistes.

C’est là que le Seigneur, « l’astre d’en-haut » (Lc 1, 78) est venu nous visiter. Là, la lumière de la foi s’est répandue dans le monde entier. Là, ont jailli les fraîches sources de la spiritualité et du monachisme. Là, se conservent des rites antiques uniques et des richesses inestimables de l’art sacré et de la théologie, là demeure l’héritage de Pères grands dans la foi. Cette tradition est un trésor à conserver de toutes nos forces, parce qu’au Moyen-Orient, il y a les racines de nos âmes-mêmes.

Mais dans cette région splendide s’est condensée, particulièrement au cours des dernières années, une couche épaisse de ténèbres : guerre, violence et destruction, occupations et formes de fondamentalisme, migrations forcées et abandon, le tout dans le silence de beaucoup et avec la complicité de beaucoup. Le Moyen-Orient est devenu une terre de gens qui quittent leur propre terre. Et il y a le risque que la présence de nos frères et sœurs dans la foi soit effacée, défigurant le visage même de la région, parce qu’un Moyen-Orient sans chrétiens ne serait pas un Moyen-Orient.

Cette journée commence avec la prière, afin que la lumière divine dissipe les ténèbres du monde. Nous avons déjà allumé, devant saint Nicolas, la “lampe à flamme unique”, symbole de l’Église une. Ensemble, nous souhaitons allumer aujourd’hui une flamme d’espérance. Que les lampes que nous déposerons soient signe d’une lumière qui brille encore dans la nuit.

Les chrétiens, en effet, sont lumière du monde (cf. Mt 5, 14) non seulement quand tout est radieux autour de nous, mais aussi quand, dans les moments sombres de l’histoire, ils ne se résignent pas à l’obscurité qui enveloppe tout et qu’ils alimentent la mèche de l’espérance avec l’huile de la prière et de l’amour. Car, lorsqu’on tend les mains vers le ciel dans la prière et qu’on tend la main au frère sans chercher son propre intérêt, brûle et resplendit le feu de l’Esprit, Esprit d’unité, Esprit de paix.

Prions ensemble, afin d’invoquer le Seigneur du ciel pour cette paix que les puissants de la terre n’ont pas encore réussi à trouver. Du cours du Nil à la vallée du Jourdain et au-delà, en passant par l’Oronte jusqu’au Tigre et à l’Euphrate, que résonne le cri du psaume : « Paix sur toi ! » (121, 8). Pour les frères qui souffrent et pour les amis de chaque peuple et croyance, répétons : Paix sur toi ! Avec le psalmiste, implorons-la d’une manière particulière pour Jérusalem, ville sainte bien-aimée de Dieu et blessée par les hommes, sur laquelle le Seigneur pleure encore : Paix sur toi !

La paix : c’est le cri des nombreux Abel d’aujourd’hui qui monte vers le trône de Dieu. Pour eux, nous ne pouvons plus nous permettre, au Moyen-Orient comme partout ailleurs dans le monde, de dire : « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9). L’indifférence tue, et nous voulons être une voix qui lutte contre l’homicide de l’indifférence.

Nous voulons donner voix à qui n’a pas de voix, à qui ne peut qu’avaler des larmes, parce que le Moyen-Orient aujourd’hui pleure, aujourd’hui souffre et se tait, tandis que d’autres le piétinent en quête de pouvoir et de richesses. Pour les petits, les humbles, les blessés, pour eux aux côtés desquels se tient Dieu, nous implorons : la paix ! Que le « Dieu de toute consolation » (2 Co 1, 3), qui guérit les cœurs brisés et soigne les blessures (cf. Ps 147, 3), écoute notre prière !

Parmi les nombreux responsables présents pour cette prière œcuménique figuraient  , le patriarche Bartholomée 1er de Constantinople, le Pape copte Tawadros II, l’administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem.

Discours du Pape François au terme d’une longue réunion à huis-clos avec les Patriarches orientaux dans la basilique de Saint-Nicolas à Bari.  – page 2

les chrétiens sans mémoire perdent le sel de la vie

Dans l’homélie de la messe de ce jeudi 7 juin 2018 à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, Le Pape François, a dit que pour avancer dans la vie chrétienne, nous devons nous rappeler des premières rencontres avec Jésus, qui nous a transmis la foi, et rappeler la loi de l’amour.

 

La mémoire chrétienne est le sel de la vie, il faut parfois faire un pas en arrière pour avancer: nous devons nous souvenir des premiers moments dans lesquels nous avons rencontré Jésus, faire mémoire de celui qui nous a transmis la foi, et rappeler la loi de l’amour, que le Seigneur a inséré dans nos cœurs.

Le Pape  s’est appuyé sur l’exhortation apostolique de Saint Paul à Timothée, dans la première lecture : «souviens-toi de Jésus-Christ». C’est une façon d’aller en arrière avec la mémoire pour rencontrer le Christ, «pour trouver des forces et pouvoir cheminer en avant. La mémoire chrétienne est toujours une rencontre avec Jésus-Christ».

«La mémoire chrétienne est comme le sel de la vie. Sans mémoire, nous ne pouvons pas aller de l’avant. Quand nous trouvons des chrétiens dans mémoire, nous voyons tout de suite qu’ils ont perdu la saveur de la vie chrétienne et qu’ils ont fini par devenir des personnes qui accomplissent les commandements mais sans la mystique, sans rencontrer Jésus-Christ. Et Jésus-Christ, nous devons le rencontrer dans la vie.»

Trois chances de rencontre avec Jésus-Christ

Il y a trois situations «dans lesquelles nous pouvons rencontrer Jésus-Christ : dans la premiers moments, dans nos ancêtres, et dans la loi». La Lettre aux Hébreux nous indique comment faire : «Retournez à la mémoire de ces premiers temps, après votre conversion», vous qui étiez si fervents… «Chacun de nous a des temps de rencontre avec Jésus».

Dans notre vie il y a eu «un, deux, trois moments, dans lesquels Jésus s’est rapproché, s’est manifesté. Ne pas oublier ces moments : nous devons aller de l’avant et les reprendre parce que ce sont des moments d’inspiration, dans lesquels nous rencontrons Jésus-Christ.»

«Chacun de nous a des moments comme ça. Quand on a rencontré Jésus-Christ, quand on a changé de vie, quand le Seigneur fait voir la propre vocation, quand le Seigneur rend visite dans un moment difficile. Nous, dans le cœur, nous avons ces moments. Cherchons-les. Contemplons ces moments. La mémoire de ces moments dans lesquels moi j’ai rencontré Jésus-Christ. La mémoire de ces moments dans lesquels Jésus-Christ m’a rencontré. Ils sont la source qui me donnera les forces.»

«Est-ce que je rappelle de ces moments ?» «Des moments de rencontre avec Jésus quand il m’a changé la vie, quand il m’a promis quelque chose ? Si nous ne nous en rappelons pas, cherchons-les. Chacun de nous en a.»

Cultiver la mémoire des ancêtres

La deuxième occasion de rencontre avec Jésus peut venir à travers la mémoire des ancêtres, que la Lettre aux Hébreux appelle «vos chefs, ceux qui vous ont enseigné la foi».

Paul aussi, dans la deuxième lettre à Timothée, l’exhorte ainsi : «Rappelle-toi de ta maman et de ta grand-mère qui t’ont transmis la foi». «La foi, nous ne l’avons pas reçue par la poste, mais des hommes et des femmes nous ont transmis la foi», et la Lettre aux Hébreux le dit : «Regardez-les, eux qui sont une multitude de témoins, et prenez de la force d’eux, eux qui ont souffert le martyre».

Quand l’eau de la vie devient un peu trouble, «il est important d’aller à la source et de trouver dans la source la force pour aller de l’avant. Nous pouvons nous demander : est-ce que je garde la mémoire de mes ancêtres ? Est-ce que je suis un homme ou une femme avec des racines ? Ou est-ce que je suis devenu déraciné, éradiqué ? Est-ce que je vis seulement dans le présent ? Si c’est comme cela, il faut tout de suite demander la grâce de retourner aux racines», à ces personnes qui nous ont transmis la foi.

Enfin, la loi, que Jésus évoque dans l’Évangile de Marc. Le premier commandement est : «Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu».

«La mémoire de la loi. La loi est un geste d’amour que le Seigneur a fait avec nous parce qu’il nous a signalé la route, il nous a dit : par cette route tu ne te tromperas pas. Revenir à la mémoire de la loi. Non pas la loi froide, celle qui semble simplement juridique. Non. La loi d’amour, la loi que le Seigneur a inséré dans nos cœurs.»

«Est-ce je suis fidèle à la loi, est-ce que je me souviens de la loi, est-ce que je répète la loi ? Parfois, nous aussi les chrétiens, aussi les consacrés, nous avons des difficultés à répéter la mémoire des commandements : “Oui oui, je m’en souviens, mais ensuite à un certain point je me trompe, je ne me souviens pas.”»

Garder le regard tourné vers le Seigneur

Se rappeler de Jésus-Christ signifie avoir «le regard fixe vers le Seigneur» dans les moments de ma vie dans lesquels je l’ai rencontré, des moments d’épreuve, dans mes ancêtres et dans la loi. Et la mémoire, «ce n’est pas seulement un pas en arrière». C’est un pas en arrière pour aller de l’avant. La mémoire et l’espérance vont ensemble. Elles sont complémentaires, elles se complètent. «Souviens-toi de Jésus-Christ, le Seigneur qui est venu, a payé pour moi, et qui viendra. Le Seigneur de la mémoire, le Seigneur de l’espérance.»

Chacun de nous «peut prendre aujourd’hui quelques minutes pour se demander comment va la mémoire des moments dans lesquels j’ai rencontré le Seigneur, la mémoire de mes ancêtres, la mémoire de la loi». Et ensuite, «comment va mon espérance, en quoi j’espère. Que le Seigneur nous aide dans ce travail de mémoire et d’espérance.»