Place d’Espagne, le Pape François adresse sa prière à l’Immaculée

Pour la fête de l’Immaculée Conception, comme c’est la tradition chaque 8 décembre, le Pape François s’est rendu ce vendredi après-midi sur la Place d’Espagne, au centre de Rome, pour une prière à Marie au pied de la Colonne de l’Immaculée.

Le Saint-Père a prononcé une prière à Marie, lui demandant de présenter au Seigneur les intentions et préoccupations des habitants de la ville de Rome. Parmi les fidèles rassemblés figuraient de nombreuses personnes âgées ou handicapées en fauteuil roulant prises en charge par l’organisation italienne des pèlerinages. François a salué une à une toutes ces personnes en fauteuil, dans un climat de grande émotion.

Après cet acte de vénération, le Pape s’est déplacé à pieds vers l’église Sant’Andrea delle Fratte, lieu d’une apparition de la Vierge en 1842 à Alphonse Ratisbonne, semblable à celle de la Médaille Miraculeuse à la rue du Bac, d’où sa conversion.

Plus tôt dans l’après-midi, le Saint-Père s’est rendu à la basilique Sainte-Marie-Majeure, pour déposer un bouquet devant l’icône de Marie Salus Populi Romani.

Prière du Pape à Marie sur la place d’Espagne :

«Mère Immaculée,

Pour la cinquième fois je viens à tes pieds comme évêque de Rome, pour te rendre hommage au nom de tous les habitants de cette ville.

Nous voulons te remercier pour la constante attention avec laquelle tu accompagnes notre chemin, le chemin des familles, des paroisses, des communautés religieuses ; le chemin de tous ceux qui chaque jour, parfois avec fatigue, traversent Rome pour aller au travail ; des malades, des personnes âgées, de tous les pauvres, de tant de personnes immigrées ici, de leurs terres de guerre et de faim.

Merci parce que, dès que nous t’adressons une pensée ou un regard, ou un Ave Maria fugace, nous sentons toujours ta présence maternelle, tendre et forte.

Ô Mère, aide cette ville à développer les « anticorps » contre certains virus de nos temps : l’indifférence, qui dit « cela ne me regarde pas » ; le manque d’esprit civique qui méprise le bien commun ; la peur de celui qui est différent et étranger ; le conformisme travesti par la transgression ; l’hypocrisie d’accuser les autres, pendant qu’ils font les mêmes choses ; la résignation à la dégradation environnementale et éthique ; l’exploitation de tellement d’hommes et femmes.

Aide-nous à rejeter ces virus avec les anticorps qui viennent de l’Évangile. Fais que nous prenions la bonne habitude de lire chaque jour un passage de l’Évangile, et, sur ton exemple, de cultiver la Parole dans le cœur, afin que, comme une bonne semence, elle porte du fruit dans notre vie.

Vierge immaculée, il y a 175 ans, à peu de distance d’ici, dans l’église de Sant’Andrea delle Fratte, tu as touché le cœur d’Alphonse Ratisbonne, qui jusqu’alors athée et ennemi de l’Église, est devenu chrétienne. Tu t’es montrée à lui comme une Mère de grâce et de miséricorde. Accorde-nous aussi, spécialement dans l’épreuve et dans la tentation, de fixer le regard sur tes mains ouvertes, qui laissent descendre sur la terre les grâces du Seigneur, et de nous dépouiller de toute arrogance honteuse, pour nous reconnaître comme nous sommes vraiment : petits et pauvres pécheurs, mais toujours tes enfants.

Et ainsi de mettre la main dans la tienne pour nous laisser reconduire à Jésus, notre frère et sauveur, et au Père céleste, qui ne se fatigue jamais de nous attendre et de nous pardonner quand nous retournons à Lui.

Merci, ô Mère, parce que tu nous écoutes toujours ! Béni l’Église qui est à Rome, bénis cette ville et le monde entier. Amen.»

méditer sur la jeunesse de Marie

Immaculée Conception - église de Bort-les-Orgues - vitrail de Jacques Dorchies 1973
Immaculée Conception – église de Bort-les-Orgues – vitrail de Jacques Dorchies 1973

En ce 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, le Pape François a donné une méditation sur la beauté de Marie et sur sa jeunesse, due au fait qu’elle n’a pas été corrompue par le péché, lors de sa traditionnelle bénédiction de l’Angélus, depuis la fenêtre du Palais apostolique.

«Que veut dire « pleine de grâce » ? Cela veut dire que Marie est pleine de la présence de Dieu. Et si elle est entièrement habitée par Dieu, il n’y a pas de place en elle pour le péché.» Chacun de nous a des «côtés obscurs», même les plus grands saints, Marie est l’unique «oasis toujours verte» de l’humanité, «créée immaculée pour accueillir pleinement, avec son « oui », Dieu qui venait dans le monde et commencer ainsi une histoire nouvelle.»

«Quand nous la reconnaissons « pleine de grâce », nous lui faisons le compliment le plus grand, le même que Dieu lui a fait». Quand nous qualifions Marie de «pleine de grâce», cela revient à la reconnaître jeune, «plus jeune que le péché», «la plus jeune du genre humain», expressions utilisées par l’écrivain français Georges Bernanos dans le Journal d’un curé de campagne.

Marie n’avait pourtant pas une vie spectaculaire, elle venait d’une humble famille, et d’un petit village presque inconnu. «Elle n’était pas célèbre : quand l’ange l’a visitée, personne ne l’a su, ce jour-là, il n’y avait aucun reporter sur place».

Et pourtant, sa vie fut belle, car Marie avait l’habitude de dialoguer avec Dieu. «La Parole de Dieu était son secret», elle avait «le cœur dirigé vers Dieu». Demandons-lui de nous aider à rester jeunes, en disant «non au péché, et à vivre une vie belle, en disant oui à Dieu».

Au terme de sa méditation, le Pape a rappelé qu’il se rendrait comme chaque année place d’Espagne cet après-midi pour «renouveler la traditionnel acte d’hommage et de prière au pied du monument de l’Immaculée».

compte-rendu du voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 6 décembre 2017
condensé


Voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh

Frères et sœurs, je remercie le Seigneur pour mon Voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh. Au Myanmar, j’ai voulu exprimer la proximité du Christ et de l’Église à un peuple qui a souffert et qui chemine vers la liberté et la paix. Un peuple majoritairement bouddhiste où les chrétiens sont un petit troupeau, levain du Royaume de Dieu.

A l’occasion de la Messe avec les jeunes, j’ai vu sur leurs visages l’avenir de l’Asie : celui des semeurs de fraternité. Au Conseil Supérieur des moines bouddhistes, j’ai exprimé ma confiance pour que chrétiens et bouddhistes puissent aider les personnes à aimer Dieu et leur prochain, en rejetant toute violence et en s’opposant au mal par le bien.

Au Bangladesh, j’ai fait un pas de plus en faveur du dialogue entre le christianisme et l’islam, en rappelant l’exigence du peuple bengali qui a voulu que la liberté religieuse soit toujours protégée. Et j’ai manifesté ma solidarité au Bangladesh dans son engagement à secourir les réfugiés Rohingya. Avec l’ordination de seize prêtres, j’ai rendu grâce à Dieu pour les vocations qui naissent dans des communautés vivantes.

Et, à Dacca, j’ai souligné l’importance de l’ouverture du cœur comme fondement d’une culture de la rencontre, de l’harmonie et de la paix. Comme un signe d’espérance pour le Bangladesh, pour l’Asie et pour le monde, la dernière rencontre avec les jeunes en a aussi témoigné.

En ce temps de l’Avent, que le Seigneur nous aide, ainsi que les peuples du Myanmar et du Bangladesh, à ouvrir nos cœurs pour l’aimer et aimer notre prochain. Que Dieu vous bénisse !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

site officiel en France