Prières de la semaine pour l’unité des Chrétiens – huitième jour

8e jour : Réconciliés avec Dieu (2 Co 5, 20)

Mc 4, 1-5 Dans les derniers jours, la justice régnera
Ps 87 On fait sur Dieu des récits de gloire
Ap 21, 1-5a Dieu fera un ciel nouveau et une terre nouvelle
Jn 20, 11-18 Qui rencontre le Christ ressuscité devient missionnaire

Que se passerait-il… ?

Que se passerait-il si les prophéties bibliques se réalisaient vraiment ?

Si cessaient les guerres entre les peuples et si à partir des armes étaient fabriqués des instruments porteurs de vie ?

Si régnaient la justice et la paix de Dieu, une paix qui serait bien plus qu’une simple absence de guerre ?

Si toute l’humanité se rassemblait en une célébration où plus personne ne serait laissé de côté ?

Que se passerait-il si n’existaient vraiment plus la tristesse, les larmes et la mort ?

Ce serait l’aboutissement de la réconciliation offerte par Dieu en Jésus Christ. Ce serait le paradis !

Psaumes, cantiques et hymnes chantent le jour où toute la création aura atteint enfin la plénitude, le jour où Dieu sera « tout en tous ». Ils racontent l’espérance chrétienne en l’avènement du règne de Dieu, quand les souffrances seront transformées en joie.

Ce jour-là, l’Église se révélera dans toute sa beauté et toute sa grâce comme l’unique Corps du Christ.

Partout où nous nous réunissons dans l’Esprit pour chanter ensemble l’accomplissement des promesses de Dieu s’ouvrent les cieux et nous commençons ici et maintenant à danser sur la mélodie de l’éternité.

Alors que nous pouvons dès maintenant goûter l’existence du paradis, ensemble prions et réjouissons-nous.

Partager des images, des poèmes ou des chants de nos propres traditions pourrait insuffler une nouvelle ferveur à notre pratique.

Ces ressources peuvent nous ouvrir à de nouveaux espaces où vivre notre foi commune et notre espérance en l’avènement du Règne de Dieu.

Prière

Ô Dieu Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
nous te rendons grâce pour cette semaine de prière,
pour nous avoir rassemblés en frères et sœurs chrétiens,
et pour toutes les manières dont nous avons vécu ta présence.
Ensemble, louons éternellement ton saint nom
pour que nous continuions à croître
dans l’unité et la réconciliation. Amen.

Prières de la semaine pour l’unité des Chrétiens – septième jour

7e jour : Le ministère de réconciliation (2 Co 5, 18-19)

Gn 50, 15-21 Joseph se réconcilie avec ses frères
Ps 72 Le règne de Dieu apporte la justice et la paix
1 Jn 3, 16b-21 L’amour de Dieu nous presse de nous aimer les uns les autres
Jn 17, 20-26 Jésus prie pour l’unité de son Église

La réconciliation entre Dieu et l’humanité est le point central de notre foi chrétienne. Paul a la certitude que l’amour du Christ nous presse d’inscrire la réconciliation de Dieu dans toutes les dimensions de notre vie.

De ce fait, nous sommes portés aujourd’hui à examiner en conscience la question de nos divisions. Comme l’histoire de Joseph le montre, Dieu accorde toujours la grâce nécessaire à la guérison de relations brisées.

De grands réformateurs, tels que Martin Luther, Ulrich Zwingli et Jean Calvin, de même qu’Ignace de Loyola, François de Sales et Charles Borromée qui demeurèrent catholiques, ont tenté d’apporter un renouveau dans l’Église d’Occident.

Mais ce qui aurait dû être une expérience de la grâce divine a été corrompu par le péché humain, devenant ainsi l’histoire de la déchirure de l’unité du peuple de Dieu. Aggravées par le péché et la guerre, l’hostilité et la suspicion mutuelles ont augmenté au cours des siècles.

Devenir ministre de réconciliation signifie, entre autres, travailler pour que soient franchies les barrières séparant les chrétiens. De nos jours, de nombreuses Églises chrétiennes travaillent ensemble dans la confiance et le respect réciproques.

Prière

Dieu de bonté,
nous te rendons grâce
car en Christ, tu nous réconcilies
et tu réconcilies le monde entier avec toi.
Affermis-nous ainsi que nos communautés et nos Églises
dans notre ministère de réconciliation.
Guéris nos cœurs et aide-nous à répandre ta paix.
« Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie ».
Nous t’en prions au nom de Jésus Christ,
par la puissance du Saint-Esprit. Amen.

Le sacerdoce du Christ, merveille pour les hommes

Christ bénissant un disciple

Le sacerdoce du Christ était au cœur de l’homélie du Pape François ce lundi matin 23 janvier. En commentant la Lettre aux Hébreux, première lecture du jour, il a expliqué combien ce sacerdoce était une merveille, une merveille qui fait dire au psalmiste ‘chantez au Seigneur un chant nouveau‘.

Ce sacerdoce se déploie en trois étapes. La première est la rédemption : le Christ s’est offert lui-même, une fois pour toutes, pour le pardon des péchés. C’est ainsi qu’il nous a conduit au Père, qui a recréé l’harmonie de la création.

La deuxième merveille est que le Seigneur prie pour nous, il intercède pour nous. Troisième étape de ce sacerdoce, qui n’a plus de rapport avec le péché : le retour annoncé du Christ pour le Royaume, lorsqu’il nous portera tous avec le Père.

Ce sacerdoce du Christ en trois étapes est une merveille a insisté le pape, mais Jésus indique aussi le contraire lorsqu’il évoque « l’impardonnable blasphème », qui est celui contre l’Esprit Saint.

« Il est dur d’entendre Jésus prononcer ces paroles : ‘Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours’. Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : ‘Il est possédé par un esprit impur’. »

Savoir se laisser pardonner

La grande onction sacerdotale du Christ  se fait par l’Esprit dans le sein de Marie. Les prêtres, au cours de leur cérémonie d’ordination sont oints avec l’huile, symbole de cette union au Christ.

Jésus lui-même a reçu cette onction. Celui qui blasphème contre cette onction dans la chair de la Vierge alors blasphème contre le fondement de l’amour de Dieu a-t-il dit, contre la rédemption, contre le sacerdoce du Christ.

Le mal du blasphème contre l’Esprit Saint est le refus de se laisser pardonner. Le pape a donc invité à ne pas rester fermés à cette merveille du sacerdoce de Jésus et à demander la grâce que nos cœurs ne se ferment jamais à cette grande gratuité de l’amour du Christ qui nous sauve.

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