POUR LES OPÉRATEURS DE MISÉRICORDE

Hier dimanche, à la fin de l’Angélus, le Pape François a salué les volontaires et opérateurs de miséricordes, réunis durant le week-end à Rome pour leur Jubilé de la miséricorde, en ces termes : «Je vous confie à la protection de Mère Teresa: qu’elle vous apprenne à contempler et à adorer tous les jours Jésus Crucifié pour le reconnaître et le servir dans les frères nécessiteux. Demandons cette grâce aussi pour tous ceux qui sont unis à nous à travers les médias, dans chaque partie du monde». À ce propos, il est bon de rappeler la catéchèse qu’il leur a faite samedi matin :

JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE

CATÉCHÈSE DU PAPE FRANÇOIS
POUR LES OPÉRATEURS DE MISÉRICORDE

Place Saint-Pierre
Samedi, 3 septembre 2016


 

[Le début de la catéchèse est situé après]

Frères et sœurs, vous représentez ici le monde grand et varié des volontaires. Vous comptez parmi les réalités les plus précieuses de l’Église, vous qui chaque jour, souvent dans le silence et en secret, donnez forme et visibilité à la miséricorde. Vous êtes des artisans de miséricorde : avec vos mains, avec vos yeux, avec votre écoute, avec votre proximité, avec vos caresses… artisans ! Vous exprimez l’un des désirs les plus beaux du cœur de l’homme, celui de faire sentir à une personne qui souffre qu’elle est aimée. Dans les diverses situations de besoin et de nécessité de beaucoup de personnes, votre présence est la main tendue du Christ qui rejoint chacun. Vous êtes la main tendue du Christ : avez-vous pensé à cela ? La crédibilité de l’Église passe de manière convaincante aussi à travers votre service envers les enfants abandonnés, les malades, les pauvres sans nourriture ni travail, les personnes âgées, les sans toit, les prisonniers, les réfugiés et les émigrés, tous ceux qui sont touchés par les catastrophes naturelles… Bref, partout où il y a une demande d’aide, arrive votre témoignage actif et désintéressé. Vous rendez visible la loi du Christ, celle qui consiste à porter les fardeaux les uns des autres (cf. Ga 6, 2 ; Jn 13, 34). Chers frères et sœurs, vous touchez la chair du Christ avec vos mains : n’oubliez pas cela. Vous touchez la chair du Christ avec vos mains. Soyez toujours prêts dans la solidarité, forts dans la proximité, actifs pour susciter la joie et convaincants dans la consolation. Le monde a besoin de signes concrets de solidarité, surtout face à la tentation de l’indifférence, et il demande des personnes capables de contrer par leur vie l’individualisme, le fait de penser seulement à soi et de se désintéresser des frères dans le besoin. Soyez toujours contents et remplis de joie dans votre service ; mais n’en faites jamais un motif de présomption qui porterait à vous sentir meilleurs que les autres. En revanche, que votre œuvre de miséricorde soit l’humble et éloquent prolongement de Jésus-Christ qui continue à se pencher et à prendre soin de celui qui souffre. L’amour, en effet, « édifie » (1Co 8, 1) et permet jour après jour à nos communautés d’être signe de la communion fraternelle.

Et parler de cela au Seigneur. Appelez-le. Faites comme a fait Sœur Preyma, comme nous a raconté la sœur : elle frappé à la porte du tabernacle. Très courageuse ! Le Seigneur nous écoute : appelez-le ! Seigneur, vois cela… Vois tant de pauvreté, tant d’indifférence, tant de personnes qui regardent de l’autre côté : « ça ne me touche pas, ça ne me fait rien ». Parlez-en avec le Seigneur : « Seigneur, pourquoi ? Seigneur, pourquoi ? Pourquoi suis-je si faible et m’as-tu appelé à rendre ce service ? Aide-moi et donne-moi la force, et donne-moi l’humilité ». Le cœur de la miséricorde c’est ce dialogue avec le cœur miséricordieux de Jésus.

Demain, nous aurons la joie de voir Mère Teresa proclamée sainte. Elle le mérite ! Ce témoignage de miséricorde de notre époque s’ajoute à l’innombrable foule des hommes et des femmes qui ont rendu visible par leur sainteté l’amour du Christ. Imitons, nous aussi, leur exemple, et demandons d’être d’humbles instruments dans les mains de Dieu, pour alléger la souffrance du monde et donner la joie et l’espérance de la résurrection. Merci.

Et avant de vous donner la bénédiction, je vous invite tous à prier en silence pour tant, tant de personnes qui souffrent, pour tant de souffrance, pour tant de personnes qui vivent rejetées par la société. Prier aussi pour tant de volontaires comme vous, qui vont trouver la chair du Christ pour la toucher, la soigner, la sentir proche. Et prier aussi pour tant, tant de personnes qui face à tant de misère regardent de l’autre côté et entendent dans leur cœur une voix qui leur dit : « ça ne me touche pas, ça ne me fait rien ». Prions en silence.

[silence]

Et nous le faisons aussi avec la Vierge : Je vous salue

[bénédiction]

Début de la catéchèse du Saint Père : Nous avons entendu l’hymne à l’amour que l’Apôtre Paul a écrit pour la communauté de Corinthe, et qui est l’une des pages les plus belles et les plus exigeantes pour le témoignage de notre foi (cf. 1Co 13,1-13).Lire la suite →

La joie du don selon Mère Teresa – prière

Mère Teresa

La joie est prière,
la joie est force,
la joie est amour.

Dieu aime celui qui donne avec joie.
La meilleure manière de montrer notre gratitude
envers Dieu et envers les gens,
c’est d’accepter tout avec joie.

Ne laissez jamais le chagrin vous noyer
au point d’en oublier la joie du Christ ressuscite
Nous aspirons tous au ciel où est Dieu,
mais nous avons le pouvoir de nous trouver
dès maintenant dans ce ciel :
il suffit d’être heureux avec lui,
en l’instant présent.

Mais être heureux avec lui, maintenant,
cela veut dire :
aimer comme il aime,
aider comme il aide,
servir comme il sert,
sauver comme il sauve,
être avec lui vingt-quatre heures par jour,
le toucher sous son déguisement de misère,
dans les pauvres et dans ceux qui souffrent.

Un cœur joyeux est le résultat normal
d’un cœur brûlant d’amour.
C’est le don de l’Esprit,
une participation à la joie de Jésus
vivant dans l’âme.

Gardons dans nos cœurs la joie de l’amour de Dieu
et partageons cette joie
de nous aimer les uns les autres,
comme il aime chacun de nous.

Que Dieu nous bénisse !
Amen.

Mère Teresa, La joie du don, Seuil, 1975

Mère Teresa, vie au service des plus pauvres

Mère Teresa

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02-09-2016 source : Radio Vatican

En Inde, dix-neuf ans après sa mort, des milliers de chrétiens, d’hindous et de musulmans continuent de venir sur sa tombe à la Mother House, la maison-mère des Missionnaires de la Charité à Calcutta. Celle que certains considéraient de son vivant déjà comme une sainte, Mère Teresa sera canonisée ce dimanche 4 septembre 2016 place Saint-Pierre à Rome, lors d’une messe présidée par le Pape François. Elle avait été béatifiée à Rome par Jean-Paul II, le 19 octobre 2003 à l’occasion de la Journée mondiale des Missions, Mère Teresa était la «Mère des pauvres».

L’hommage de Jean-Paul II

«Par le témoignage de sa vie, Mère Teresa rappelle à tous que la mission évangélisatrice de l’Église passe par la charité, nourrie par la prière et l’écoute de la Parole de Dieu.» Telle est la manière dont Jean-Paul II avait présenté dans son homélie l’action d’Anjezë Gonxhe Bojaxhiu, nom de baptême de celle qui deviendra Mère Teresa, celle qui «s’est rendue partout pour servir le Christ dans les plus pauvres des pauvres».

Quitter ses racines, vivre la radicalité évangélique auprès des plus démunis, répondre à ce «J’ai soif» du Christ en Croix, un chemin de vie et d’accomplissement. Un projet devenu famille religieuse grâce à l’union de forces humaines et de la Providence. Une vie rythmée par l’adoration et le service, mais également éprouvée par une «nuit de la Foi», une nuit vécue dans la fidélité.

Des débuts fondateurs
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