La crèche, lieu de miséricorde

Genova-Chiesa_di_San_Nicola_da_Tolentino-presepeLe Pape a salué les délégations qui ont offert le sapin de Noël et la crèche de la place Saint-Pierre, ce vendredi 18 décembre. Un arbre de 32 mètres installé le 19 novembre dernier et offert cette année par la Bavière, région natale du pape émérite Benoît XVI. La crèche a été offerte par l’archidiocèse et la province du Trentin-Haut-Adige, dans le nord de l’Italie. Elle est composée de 24 personnages et animaux de bois sculpté et peint.

« Ces dons vous les portez non seulement au pape et aux pèlerins, mais surtout au Seigneur Jésus car c’est Lui que nous fêtons! » Le Pape a remercié en particulier les enfants qui ont décoré le sapin, des enfants hospitalisés dans les services oncologiques de plusieurs hôpitaux de la péninsule italienne. « Ces décorations représentent vos rêves, ces vœux que vous portez dans le cœur sont au meilleur endroit, parce qu’ils sont proches de l’Enfant de Bethléem, ils sont confiés à Lui, qui est venu habiter au milieu de nous ».

La crèche, lieu de miséricorde

« La crèche nous rappelle que Dieu, dans sa grande miséricorde, est descendu vers nous pour rester toujours avec nous, cette crèche nous dit aussi qu’Il ne s’impose jamais par la force. Pour nous sauver, Jésus n’a pas changé l’histoire en accomplissant un miracle grandiose, il est venu au contraire dans toute sa simplicité, son humilité, sa douceur. Dieu n’aime pas les pouvoirs imposants dans l’histoire mais se fait petit, enfant, pour nous attirer avec amour, toucher nos cœurs de sa bonté humble.» 

Le Saint-Père a rappelé aussi que Saint François d’Assise, en inventant la crèche, souhaitait faire mémoire de l’Enfant né à Bethléem pour voir de nos yeux ce qui manquait de nécessaire à un nouveau-né. En contemplant le spectacle de la crèche, sont exaltés la simplicité, la pauvreté, l’humilité. C’est là que nous parlent la miséricorde et la tendresse divines. L’un des personnages de la crèche était un vieil homme à qui un autre homme donne à boire: « il saisit le mystère de Noël. » « Que cet arbre et cette crèche puissent attirer les regards et surtout raviver la lumière véritable de Noël. »

vivre la miséricorde en actes

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 16 décembre 2015
condensé


Frères et sœurs, dimanche dernier une Porte Sainte a été ouverte dans la cathédrale de chaque diocèse, afin que le Jubilé de la Miséricorde puisse être vécu par le plus grand nombre, et que l’Église soit, dans le monde, signe visible de l’amour et de la miséricorde du Père.

La miséricorde et le pardon ne doivent pas rester de vaines paroles mais se réaliser dans la vie quotidienne. Nous devons aimer et pardonner comme Dieu aime et pardonne, ouvrir tout grand les portes de notre cœur au Christ qui nous pousse à le porter aux autres.

La confession des péchés est un autre signe important du Jubilé, car, dans le sacrement par lequel nous sommes réconciliés avec le Père, chacun fait l’expérience directe de sa miséricorde. C’est seulement en recevant le pardon de Dieu que nous devenons capables de pardonner aux autres.

Alors que Noël se fait proche, je vous confie à l’intercession de la Mère de Jésus et je vous invite, en recevant le sacrement de réconciliation, à préparer votre cœur pour recevoir le Seigneur dans votre vie.

Que Dieu vous bénisse.


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Concert d’anniversaire

A la veille du 79ème anniversaire du Pape François, un petit concert a par ailleurs été donné place Saint-Pierre. Le Pape a salué chaque choriste, notamment une personne âgée accompagnée de jeunes qui chantaient en espagnol, la langue maternelle du souverain pontife argentin. L’an dernier, des fidèles amateurs de tango avaient envahi la place vaticane, et un gâteau d’anniversaire avait été offert au Pape.

les pauvres, et non l’argent,

sont la vraie richesse de l’Église

Saint aubin évêque d'angers et le peuple des pauvres15-12-2015 source : Radio Vatican

L’Église doit être humble, pauvre et confiante dans le Seigneur. C’est ce que le Pape a affirmé lors de la messe matinale à la Maison Sainte Marthe. La pauvreté est la première des Béatitudes et la vraie richesse de l’Église, ce sont les pauvres, et non pas l’argent ou le pouvoir mondain.

«Jésus réprouve avec force les chefs des prêtres et les prévient que pour cela les prostituées le précèderont dans le Royaume des Cieux.» Le Pape François s’est appuyé sur l’Évangile du jour pour mettre en garde contre les tentations qui aussi aujourd’hui peuvent corrompre le témoignage de l’Église. Aussi dans la première lecture, tirée du livre de Sophonie, se voient les conséquences d’un peuple qui devient impur et rebelle pour ne pas avoir écouté le Seigneur.

Que l’Église soit humble, ne se pavane pas des pouvoirs

Comment doit donc se comporter une Église fidèle au Seigneur ? Une Église qui se confie à Dieu doit avoir ces trois signes : l’humilité, le pouvoir, avec la confiance dans le Seigneur. «Une Église humble, qui ne se pavane pas dans les pouvoirs, des grandeurs. L’humilité ne signifie pas une personne alanguie, molle… Non, cela n’est pas de l’humilité, c’est du théâtre ! Cela c’est faire semblant d’être humble. L’humilité a un premier pas : dire « je suis pécheur ». Si tu n’es pas capable de te dire à toi-même que tu es pécheur et que les autres sont meilleurs que toi, tu n’es pas humble (…). Si l’un de nous a l’habitude de regarder les défauts des autres et de diffuser des médisances, il se croit juge des autres.»

Que l’Église ne soit pas attachée à l’argent, les pauvres sont la vraie richesse

«Nous, nous devons demander cette grâce : que l’Église soit humble, que moi je sois humble, que chacun de nous soit humble.» Le deuxième pas, c’est la pauvreté, qui «est la première des Béatitudes». Pauvre dans l’esprit veut dire être «seulement attaché aux richesses de Dieu». Donc il faut dire non à une Église qui vivrait attachée à l’argent.

«Comme cela a été su, dans une église du diocèse, pour passer la Porte Sainte, il était dit ingénument aux gens qu’il fallait faire une offrande : cela n’est pas l’église de Jésus, cela, c’est l’Église des chefs des prêtres, attachée à l’argent.»

«Les pauvres sont les richesses de l’Église. Si tu as ta banque, que tu es le patron d’une banque mais que ton cœur est pauvre, que tu n’es pas attaché à l’argent, cela, c’est être au service, toujours. La pauvreté, c’est ce détachement. Pour servir ceux qui sont dans le besoin, pour servir les autres.»

Que l’Église se confie toujours au Seigneur, qui ne déçoit jamais

L’Église doit se confier dans le nom du Seigneur. «Où est ma confiance ? Dans le pouvoir, dans les amis, dans l’argent ? Non, dans le Seigneur! C’est cela, l’héritage que nous promet le Seigneur : Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit, il prendra pour abri le nom du Seigneur.»  (citation du Livre de Sophonie)

Le peuple de Dieu est «humble parce qu’il se sent pécheur, pauvre parce que son cœur est attaché aux richesses de Dieu, et s’il en a c’est pour les distribuer, confiant dans le Seigneur parce qu’il sait que seulement le Seigneur peut garantir une chose qui lui fasse du bien. C’est vraiment parce que ces chefs des prêtres auxquels s’adressait Jésus ne comprenait pas ces choses que Jésus a dû leur dire qu’une prostituée entrerait avant eux dans le Royaume des Cieux. »

«Dans cette attente du Seigneur, de Noël, demandons-Lui qu’il nous donne un cœur humble, qu’il nous donne un cœur pauvre, et surtout un cœur confiant dans le Seigneur, car le Seigneur ne déçoit jamais.»

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