la Porte de la Miséricorde

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 18 novembre 2015


 Voici le résumé en français de la catéchèse qu’a prononcée Sa Sainteté le Pape François :

Frères et sœurs, arrivés au seuil du Jubilé, devant nous se tient la grande porte de la Miséricorde de Dieu qui accueille notre repentir et nous offre la grâce de son pardon. Cette porte nous est généreusement ouverte, mais nous devons courageusement en franchir le seuil. En ces temps difficiles, l’Église est encouragée à ouvrir ses portes pour sortir avec le Seigneur à la rencontre de ses enfants. De même les familles chrétiennes doivent ouvrir leur porte au Seigneur qui attend d’entrer, avec sa bénédiction et son amitié. Il ne force pas la porte, il demande la permission d’entrer. En de nombreux endroits les portes blindées sont devenues normales. Une Eglise inhospitalière, ou une famille renfermée sur elle-même humilient l’Évangile et endurcissent le monde. La porte dit beaucoup de chose de la maison, comme de l’Église. Jésus est la vraie porte, qui nous fait entrer et sortir. Nous devons passer sans crainte par cette porte et écouter la voix de Jésus. L’Église doit être reconnue partout comme un signe de l’accueil d’un Dieu qui ne te ferme jamais la porte avec l’excuse que tu n’es pas de la maison !

Je souhaite que vos familles fassent toujours du seuil de leurs maisons un signe de la Porte de la Miséricorde que Jésus ouvre à tous. Que Dieu vous bénisse !


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cohérence chrétienne ou mondanité

Se préserver de la mondanité qui nous conduit à mener une «double vie». C’est l’avertissement du Pape François, lors de la messe matinale en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, au Vatican, mardi 17 novembre 2015. Pour protéger l’identité chrétienne, il faut être cohérent et éviter les tentation d’une vie mondaine.

Eléazar les sept frères et leur mèreÉléazar « ne se laissa pas affaiblir par un esprit de mondanité » et préféra mourir plutôt que de se rendre à l’apostasie de la « pensée unique. » Le Pape s’appuie sur la première lecture, tirée du deuxième livre des Martyrs d’Israël, pour mettre en garde les chrétiens contre les tentations de la vie mondaine. Éléazar, 90 ans, n’accepta pas de manger du porc, comme le lui demandèrent aussi ses «amis mondains» inquiets de lui sauver la vie. Il maintint sa dignité «avec cette noblesse d’une vie cohérente. Se rendant au martyr, il rendit témoignage. »

« La mondanité spirituelle nous éloigne de la cohérence de la vie. Elle nous rend incohérent. » La mondanité « est difficile à identifier au début, car elle est comme un ver rongeur qui détruit lentement, dégrade le tissu qui devient ensuite inutilisable. Et l’homme qui se laisser prendre par la mondanité perd son identité chrétienne. Le ver de la mondanité a ruiné cette identité, le rendant incapable de cohérence. Cela mène à une double vie. »

Pour cela, Jésus est «si fort» quand il demande au Père de sauver les disciples de l’esprit mondain « qui détruit l’identité chrétienne. » « Un exemple de rempart contre cet esprit, c’est justement Éléazar, qui pense aux jeunes lesquels, s’il avait cédé à l’esprit mondain, se seraient perdus par sa faute. »

« L’esprit chrétien, l’identité chrétienne, n’est jamais égoïste. Il cherche toujours à soigner sa propre cohérence, les autres, à éviter le scandale, à donner le bon exemple. Le Seigneur est le seul qui peut nous sauver. »

Homélie du cardinal André Vingt-Trois

lors de la messe à l’intention des victimes
des attentats du 13 novembre 2015,
de leurs proches et à l’intention de la France

Cathédrale Notre-Dame de Paris, dimanche 15 novembre 2015 – 33e dimanche du Temps ordinaire – Année B
Messe à l’intention des victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint Denis et de leurs proches ainsi qu’à l’intention de la France en la cathédrale Notre-Dame de Paris

Homélie du cardinal André Vingt-Trois

Dn 12, 1-3 ; Ps 15 ; He 10, 11-14.18 ; Mc 13, 24-32

Les événements tragiques qui ont frappé notre pays ces jours-ci, -et particulièrement Paris et Saint-Denis-, plongent nos concitoyens dans l’effroi et la stupeur. Ils nous posent deux redoutables questions : en quoi notre mode de vie peut-il provoquer une agression aussi barbare ? A cette première question, nous répondons volontiers par l’affirmation de notre attachement aux valeurs de la République, mais l’événement nous oblige à nous interroger sur le prix à payer pour cet attachement et à un examen de ces valeurs. La deuxième question est encore plus redoutable car elle instille un soupçon dans beaucoup de familles : comment des jeunes formés dans nos écoles et nos cités peuvent-ils connaître une détresse telle que le fantasme du califat et de sa violence morale et sociale puissent représenter un idéal mobilisateur ? Nous savons que la réponse évidente des difficultés de l’intégration sociale ne suffit pas à expliquer l’adhésion d’un certain nombre au djihadisme bien qu’ils échappent apparemment à l’exclusion sociale. Comment ce chemin de la barbarie peut-il devenir un idéal ? Que dit ce basculement sur les valeurs que nous défendons ?

La foi chrétienne peut-elle nous être de quelque secours dans le désarroi qui s’est abattu sur nous ? A la lumière des lectures bibliques que nous venons d’entendre, je voudrais vous proposer trois éléments de réflexion.

1. « Dieu, mon seul espoir. » (Psaume15)
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