Éloignons-nous de Dieu les autres ?

Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 28 MAI

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Il existe des chrétiens qui éloignent les gens de Jésus parce qu’ils ne pensent qu’à leur rapport avec Dieu, parce qu’ils sont affairistes, ou encore mondains, ou rigoristes, mais il existe également des chrétiens qui écoutent vraiment le cri de ceux qui ont besoin du Seigneur. Lors de la messe quotidienne célébrée dans la chapelle de la Maison Saint Marthe, le Pape a commenté le chapitre dix de l’Évangile selon Saint Marc, quand les disciples rabrouent l’aveugle Bartimée qui interpelle Jésus afin d’être guéri. Il distingue trois groupes de chrétiens.

Il y a d’abord ceux qui ne s’occupent que de leur rapport avec Jésus, un rapport « fermé et égoïste », et il n’entendent pas le cri des autres, de tous ceux qui ont besoin de Jésus, et de l’Église.  « C’est un groupe d’indifférents qui n’entendent pas, et croient que la vie se résume à leur petit groupe ; ils sont contents et sont sourds à la clameur de tant de personnes qui ont besoin de salut, de l’aide de Jésus, qui ont besoin de l’Église. Ces personnes sont égoïstes. Elles vivent pour elles-mêmes et  sont incapables d’entendre la voix de Jésus. »

Ne pas utiliser les gens, ni leur charger les épaules

Ensuite, il y a ceux qui entendent ce cri qui demande de l’aide, mais qui veulent le faire taire. Comme lorsque les disciples éloignent les enfants pour qu’ils n’importunent pas le Maître. « Le Maître est à eux, il est là pour eux et non pour tous. Ces gens-là éloignent de Jésus ceux qui crient, qui ont besoin de la foi et de salut. » Parmi ces gens, il y a les affairistes qui sont proches de Jésus, qui sont dans le temple, et qui ont ainsi l’air « religieux » mais Jésus les chassent parce qu’ils faisaient leurs affaires dans la maison de Dieu. « Il s’agit des gens qui ne veulent pas entendre la demande d’aide et préfèrent faire leurs affaires et ils utilisent le peuple de Dieu et l’Église pour faire leur propre business. » Ces hommes sont des affairistes qui éloignent les gens de Jésus.

Dans ce groupe, il y a des chrétiens « qui ne témoignent pas ». « Ce sont des chrétiens de nom, des chrétiens de salon, de réceptions, mais leur vie intérieure n’est pas chrétienne mais mondaine. Un homme qui se dit chrétien et qui vit comme un mondain éloigne ceux qui demandent de l’aide à Jésus. Ensuite, il y a les rigoristes ceux que Jésus gronde, parce qu’ils chargent de tant de poids les épaules des gens. Jésus leur dédie tout le chapitre 23 de l’Évangile selon Matthieu. « Hypocrite, vous tirez profit des gens. Au lieu de les aider, vous les éloignez. »

Enfin, il existe un troisième groupe de chrétiens qui aident à s’approcher de Jésus. Des hommes qui font preuve de cohérence entre ce auquel ils croient et ce qu’ils vivent. Ils aident ainsi ces gens qui crient « demandant salut, grâce et santé spirituelle pour leurs âmes » à s’approcher de Jésus.

Le Pape invite chacun à faire son propre examen de conscience pour comprendre « si nous sommes des chrétiens qui éloignent les gens de Jésus ou les rapprochent de Lui, parce qu’ils entendent le cri de ceux qui demandent de l’aide pour leur propre salut ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 10, 46b-52)

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fiançailles chrétiennes

Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré
LE SENS PROFOND DE NOTRE MÉDAILLE

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 27 mai 2015

Frères et sœurs, aujourd’hui, je parlerai des fiançailles. La liberté du lien du mariage demande que la décision soit prise de manière consciente, et ne repose pas seulement sur l’attraction et le sentiment. L’alliance d’amour entre un homme et une femme ne s’improvise pas : elles s’apprend, elle se perfectionne. Au temps des fiançailles, les deux personnes sont appelées à faire ensemble un travail d’approfondissement de leur amour. Faire de deux vies une seule vie est un miracle de la liberté et du cœur, confié à la foi. L’Église fait bien la distinction entre les fiançailles et le mariage, en vue, précisément, de permettre cette vérification. Les liens charnels ne peuvent pas être traités à la légère, sans ouvrir des blessures durables dans l’esprit. Les fiançailles doivent être revalorisées comme chemin de préparation au mariage, soutenu par le témoignage d’époux chrétiens, par la prière, la lecture de la Bible, la Confession et la Communion fréquentes, la fraternité avec les pauvres. C’est ainsi que se prépare un bon mariage chrétien.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les pèlerins de Beyrouth, accompagnés de Monseigneur Salim Bustros, les pèlerins du Cameroun, ainsi que les groupes venus de France.

Je prie spécialement pour tous ceux qui se préparent au mariage, et j’invite les communautés chrétiennes à les encourager et à les aider dans l’accomplissement de leur généreux projet.

Que Dieu vous bénisse.


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suivre Jésus ou rester mondain

Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 26 MAI

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26-05-2015 source : Radio Vatican

« Il est triste de voir un chrétien qui veut suivre Jésus et la mondanité. » Lors de la messe de ce mardi célébrée en la maison Sainte-Marthe le Saint-Père a rappelé que le chrétien est amené dans la vie à faire un choix radical, il ne peut y avoir « un christianisme à moitié », il ne peut y avoir « le Ciel et la terre. » « Pierre demande à Jésus ce que les disciples auraient obtenu en retour pour l’avoir suivi. Une question posée après que le Seigneur ait dit au jeune homme riche de vendre tous ses biens et de les donner aux pauvres pour le suivre. » Le Pape François dans son homélie a développé une réflexion sur ce dialogue d’une grande actualité.

« Un chrétien ne peut pas avoir le Ciel et la terre, il ne peut pas s’attacher aux biens . Jésus propose une réponse différente que celle attendue par les disciples : il ne parle pas de richesse, il promet en revanche l’hérédité du Royaume des Cieux, mais avec les persécutions et la croix.  Par conséquent, quand un chrétien est attaché aux biens, il fait une mauvaise impression, celle d’un chrétien qui veut avoir deux choses : le Ciel et la terre.  Et précisément ce que Jésus dit : la croix, les persécutions. Cela signifie, s’oublier, subir chaque jour la croix …»

« Les disciples avaient cette tentation de suivre Jésus, mais alors quelle sera la fin de cette bonne affaire ? – Pensons à la mère de Jacques et de Jean, lorsqu’elle demanda à Jésus une place pour ses enfants: « Ah, celui-là vous lui donnez un poste de premier ministre, et l’autre de ministre de l’économie …»

Richesse, vanité et orgueil nous éloignent de Jésus

Mais ensuite, « le cœur des disciples fut purifié », jusqu’à la Pentecôte, quand « ils comprirent tout. La gratuité qui réside dans le fait de suivre Jésus est la réponse à la gratuité de l’amour et du Salut que Jésus nous donne ». Et quand « on veut suivre à la fois Jésus, à la fois le monde, à la fois la pauvreté et à la fois la richesse, il s’agit d’un christianisme à moitié, qui veut un gain matériel. C’est « l’esprit de la mondanité. »

Ce chrétien, en écho au prophète Élie, « boite sur deux jambes », car il « ne sait pas ce qu’il veut. » « Pour comprendre cela, nous devons nous rappeler que Jésus annonce que “les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers”, ce qui signifie que « celui qui croit ou qui est le plus « grand » doit se faire le serviteur le plus petit. »

« Suivre Jésus du point de vue humain n’est pas une bonne affaire : c’est servir. Lui l’a fait, et si le Seigneur vous donne la possibilité d’être le premier, vous devez agir comme le dernier, c’est-à-dire dans le service. Et si le Seigneur vous donne la possibilité d’avoir des biens, vous devez agir dans le service, pour les autres. Il y a trois choses, trois étapes qui nous éloignent de Jésus: la richesse, la vanité l’orgueil. C’est pour cette raison que les richesses sont si dangereuses, parce qu’elles conduisent immédiatement à la vanité et au fait de se croire important. Et quand tu penses que tu es important, cela te monte à la tête et tu t’égares. »

Apprendre la science de l’humilité

La voie indiquée par le Seigneur, est celle du « dépouillement » comme Lui l’a fait : “Que celui qui est le plus grand entre vous, soit votre serviteur”. « Ce travail avec les disciplines coûta beaucoup à Jésus, beaucoup de temps parce qu’ils ne comprenaient pas bien. » Alors, « nous aussi, nous devons Lui demander : Enseigne-nous ce chemin du service, cette science du service ? Cette science de l’humilité ? Cette science qui consiste à être le dernier à servir nos frères et sœurs dans l’Église. »

« Il est triste de voir un chrétien, qu’il soit laïc consacré, prêtre, évêque, qui veut les deux choses : suivre Jésus et la mondanité. C’est un contre-témoignage et ça éloigne les personnes de Jésus ». Le Pape François revient alors à la question de Pierre “nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi; qu’en sera-t-il pour nous ?” et il invite à réfléchir à la réponse de Jésus. « Le prix qu’il nous donnera est la ressemblance avec Lui. Ce sera ça le salaire, un grand salaire : Être à la ressemblance de Jésus ! »

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