Famille et maladie…

… héroïsme et école de vie

Sur ce site de l’Association de la Médaille Miraculeuse, nous aimons reprendre l’essentiel de l’Audience hebdomadaire de notre Saint Père pour notre méditation. Dans sa catéchèse ce mercredi, il aborde un aspect « très commun » de la vie de famille, celui de notre propre fragilité, celui de la maladie. « Dans tant de partie du monde, l’hôpital est un privilège réservé à quelques-uns » et dès lors la famille devient « l’hôpital le plus proche ». Et le Pape salue « les actes héroïques » et pourtant « cachés » de ces parents qui veillent un de leurs proches pendant la nuit. Des soins dispensés avec « plus de souffrance et d’angoisse » parce qu’ils aiment leurs petits malades ou leurs vieux malades.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 10 juin 2015

condensé


Chers frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais aborder un aspect de la vie familiale, qui est une expérience de notre fragilité, celui de la maladie. Dans bien des cas, la famille est en quelque sorte « l’hôpital » le plus proche, qui aide à se soigner et à guérir ! Cette proximité chrétienne, entre les familles, est un véritable trésor pour la paroisse, un trésor de sagesse (…) qui fait comprendre le Royaume de Dieu bien mieux que tant de discours ! Ce sont les caresses de Dieu. Les Évangiles nous narrent de nombreuses rencontres de Jésus avec les malades et leur volonté de guérir.Jésus lui aussi se présente publiquement comme quelqu’un qui lutte contre la maladie, et qui est venu guérir l’homme de tout mal : le mal spirituel comme le mal physique. À sa suite, la mission de l’Église est d’aider les malades, sans se perdre en bavardages. La prière pour les malades ne devrait jamais manquer, qu’elle soit personnelle ou communautaire ! Même quand surgissent des difficultés, à cause de la faiblesse humaine, le temps de la maladie peut renforcer les liens familiaux. Aussi est-il nécessaire d’éduquer les enfants à la solidarité avec les malades, afin qu’ils ne soient pas « anesthésiés » face à la souffrance des autres. Rendons grâce à Dieu pour les belles expériences de fraternité ecclésiale qui aident les familles à traverser les moments difficiles de la souffrance.

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Je vous invite à demeurer proches des malades de vos familles et à prier pour toutes les personnes qui souffrent. Que Dieu vous bénisse !


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contre une identité chrétienne délayée

09-06-2015 source : Radio Vatican

En regardant l’envers de notre médaille, nous y voyons la croix de Jésus qui s’est « fait homme et [est] mort par obéissance ». En « cela est l’identité chrétienne, et c’est là qu’est le témoignage ». Dans son homélie ce mardi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape a demandé à Dieu la grâce d’une identité qui ne cherche pas à s’adapter aux choses jusqu’à ce que le sel perde sa saveur. Ce faisant, il a mis en garde contre ceux qui veulent transformer le christianisme en une « belle idée » ; ceux qui cherchent Dieu dans une spiritualité un peu éthérée, « les agnostiques modernes » ; « ceux qui toujours ont besoin de nouveauté dans l’identité chrétienne. » « La dernière parole de Dieu s’appelle Jésus, rien de plus. » Le Pape a également réaffirmé qu’un autre risque pour le témoignage chrétien était la mondanité qui « élargit la conscience » à ce point que tout peut y être accepté.

Se laisser porter par l’Esprit Saint

Quelle est l’identité chrétienne ? Le Pape François a consacré son homélie à la parole de saint Paul aux Corinthiens, lorsqu’il parle justement de l’identité des disciples de Jésus. C’est vrai que pour « arriver à cette identité chrétienne », Dieu « nous a fait faire un long chemin d’histoire » jusqu’à ce qu’il envoie son Fils. « Nous aussi, nous devons parcourir un long chemin dans notre vie pour que cette identité chrétienne soit forte » afin de pouvoir en témoigner. « C’est un chemin qui part de l’ambiguïté pour parvenir à la véritable identité. »

« C’est vrai, il y a le péché, et le péché nous fait tomber, mais nous avons la force du Seigneur pour nous relever et avancer avec notre identité. Mais je dirais aussi que le péché fait partie de notre identité : nous sommes pécheurs, mais des pécheurs avec la foi en Jésus Christ. Ce n’est pas seulement une foi de connaissance, non. C’est une foi qui est un don de Dieu et que Dieu fait entrer en nous. C’est Dieu lui-même qui nous confirme en Christ. Il nous a conféré l’onction, il a gravé le sceau et il nous a donné des arrhes, le gage de l’Esprit dans nos cœurs. C’est Dieu qui nous donne ce don de l’identité ». Fondamentalement, être chrétien, c’est être fidèle à cette identité chrétienne et laisser l’Esprit Saint nous faire aller de l’avant dans la vie. Il est la garantie, le gage de notre cœur. « Nous ne sommes pas des personnes qui suivent une philosophie, nous sommes oints et nous avons la garantie de l’Esprit ».

La mondanité fait perdre sa saveur à notre témoignage
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la solennité du Corps et du Sang du Christ

 

PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint Pierre
Dimanche, 7 juin 2015


Chers frères et soeurs, bonjour!

On a célébré aujourd’hui dans de nombreux pays la solennité du Corps et du Sang du Christ, ou, selon l’expression latine la plus connue, la solennité du ‘Corpus Christi’.

L’Évangile présente le récit de l’institution de l’Eucharistie, réalisée par Jésus lors de la Dernière Cène, au Cénacle de Jérusalem. A la veille de sa mort rédemptrice sur la croix, Il a réalisé ce qu’il avait prédit: « Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai est ma chair pour la vie du monde … Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui »(Jn 6,51.56). Jésus prit le pain dans ses mains et dit: «Prenez, ceci est mon corps» (Mc 14,22). Avec ce geste, et avec ces paroles, Il assigne au pain une fonction qui est plus que de la nourriture physique simple, mais qui doit rendre sa personne au milieu de la communauté des croyants.

La Cène est l’aboutissement de toute la vie du Christ. Non seulement l’anticipation de son sacrifice qui sera accompli sur la croix, mais aussi la synthèse de vie offerte pour le salut de toute l’humanité. Par conséquent, il ne suffit pas de dire que l’Eucharistie est Jésus présent, mais il faut voir en cela la présence d’une vie donnée et d’y prendre part. Quand nous prenons et mangeons ce pain et, nous sommes associés à la vie de Jésus, nous entrons en communion avec Lui, nous nous engageons à réaliser la communion entre nous, à transformer notre vie comme un don, en particulier pour les plus pauvres.

La fête d’aujourd’hui évoque ce message de solidarité et nous encourage à embrasser l’appel intime à la conversion et au service, à l’amour et au pardon. Il nous encourage à devenir, avec la vie, les imitateurs de ce que nous célébrons dans la liturgie. Le Christ, qui nous nourrit sous les espèces consacrées du pain et du vin, est le même que nous rencontrons dans les événements quotidiens; Ce sont les pauvres qui lui tendent la main, ce sont les souffrants qui implorent de l’aide, c’est le frère qui remet en question notre disponibilité et attend notre accueil. C’est l’enfant qui ne sait rien au sujet de Jésus, du salut, qui n’a pas la foi. Il est dans chaque être humain, même le plus petit et sans défense.

L’Eucharistie, source de l’amour pour la vie de l’Église, est une école de charité et de solidarité. Ceux qui mangent le pain du Christ ne peuvent rester indifférent devant ceux qui ne possèdent pas le pain quotidien. Et aujourd’hui, nous le savons, est un problème croissant.

La fête du ‘Corpus Christi’ inspire toujours plus de nourriture en chacun de nous le désir et l’engagement pour une société accueillante et de solidaire. Déposons ces souhaits dans le cœur de la Vierge Marie, Femme eucharistique. Elle suscite en tous la joie de participer à la Sainte Messe, en particulier la journée de dimanche, et le courage joyeux de témoigner de l’amour infini du Christ.

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À l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape François est revenu sur son voyage à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine. « Je suis allé à Sarajevo, comme un pèlerin de paix et d’espérance ». Sarajevo qui est « une ville-symbole ». Pendant des siècles, « elle a été un lieu de coexistence entre les peuples et les religions, au point d’être surnommée la « Jérusalem d’Occident”. Dans un passé récent, elle est devenue symbole de la destruction de la guerre ». Mais aujourd’hui, « un beau processus de réconciliation est en cours, c’est surtout pour cette raison que je m’y suis rendu : pour encourager dans cette voie de la coexistence pacifique entre les différentes populations; un cheminement pénible, difficile, mais possible ! et ils sont en train de bien le réaliser ».

Le Pape a ensuite renouvelé sa « gratitude aux autorités et à tous les citoyens pour leur accueil chaleureux ». Il a remercié « la chère communauté catholique », à laquelle il a souhaité apporter « l’amour de l’Église universelle » mais aussi « en particulier tous les fidèles, orthodoxes, musulmans, juifs et ceux des autres minorités religieuses ». Il a apprécié « l’effort de collaboration et de solidarité entre ces personnes qui appartiennent à différentes religions ». « Ils travaillent ensemble comme des véritables frères ». Le Pape invite chacun à « poursuivre l’œuvre de reconstruction spirituelle et morale de la société ». 


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