Sainte Bernadette Soubirous

Sainte Bernadette - NeversEn tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse, nous pouvons dire que la figure de Bernadette — si populaire à cause de sa simplicité et des pèlerinages à Lourdes dont elle est inséparable — est bien un exemple susceptible de fortifier la foi des chrétiens, de réconforter ceux qui doutent ou d’attirer ceux qui ont pris leurs distances par rapport à la religion. Car sans rien perdre de ses qualités naturelles de bon sens, de fermeté, de délicatesse, elle a été l’un des instruments les plus transparents qui soient pour servir de messagère à l’Immaculée Conception et, par elle, à l’Évangile dans ce qu’il a de plus fondamental.

Elle nous ramène, par son message et par toute sa vie, aux attitudes décisives demandées par le Christ pour entrer dans le Royaume de Dieu : pauvreté, prière, pénitence, conversion. Sa vie religieuse chez les Sœurs de la Charité de Nevers, sous le nom de Sœur Marie-Bernard, lui a permis d’approfondir ces exigences jusqu’à l’extrême, dans l’obéissance, l’humilité et une charité à toute épreuve, sans jamais se départir de cette solide simplicité qui fait son charme et la rend si accessible a tous.

Aujourd’hui, comme hier et peut-être davantage encore, jeunes et adultes, laïcs et personnes consacrées ont besoin de son témoignage et de sa prière : ils pourront en tirer grand profit, au cours de pèlerinages à Nevers, de retraites paroissiales ou diocésaines. Tout d’abord notre époque se laisse séduire par l’authenticité d’une telle vie, soucieuse de vérité, axée fidèlement sur l’essentiel, capable de déjouer les pièges de ceux qui ont tendance à obscurcir la transparence du mystère, ou à le réduire au gré de leurs analyses sophistiquées ou de leurs remises en question épuisantes.

Notre époque est sensible aussi à l’épreuve de la foi : elle s’attachera d’autant plus au témoignage de Bernadette que celle-ci a connu, à sa façon, la nuit de la souffrance physique et morale, vivant, pendant ses dernières années notamment, à l’unisson du Crucifié. Enfin, et surtout peut-être, on appréciera la Bonne Nouvelle qui rayonne de toute son histoire et qui avait illuminé son visage durant les apparitions : la proximité mystérieuse de Dieu et de Marie, l’espérance promise aux pauvres, aux petits, aux malades, la purification offerte aux pécheurs, la lumière aux mal-croyants, en un mot, la joie du salut.

Voilà la source vivifiante et pure où peuvent s’abreuver aujourd’hui nos contemporains. Que sainte Bernadette, heureuse maintenant dans l’autre monde, intercède pour eux ! Qu’elle les tourne sans cesse vers Marie Immaculée, qui est le plus pur reflet de la transparence et de la charité de Dieu ! Et que la Vierge continue à les ouvrir à l’Évangile et à guider leurs pas vers l’assemblée du Peuple de Dieu, comme elle le fait toujours à Lourdes.

D’après le Cardinal Jean VILLOT pour le centenaire de la mort de sainte Bernadette en 1879

capable du bien comme de la destruction

17-02-2015 source : Radio Vatican

Le Pape a offert sa messe, mardi matin dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, pour les 21 « frères coptes, égorgés pour le seul motif d’être chrétien. » En tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse, nous nous unissons à sa prière.

« Tous sommes capables de faire le bien, mais aussi de détruire ce que Dieu a créé ». Ce sont les parole du Pape lors de cette messe. S’arrêtant sur la première lecture du jour qui raconte le déluge universel, il observe que l’Homme est même capable de détruire la fraternité, de faire naître guerres et divisions. Il condamne donc fermement les « entrepreneurs de morts » qui vendent des armes aux pays en conflit pour que la guerre puisse continuer.

« L’Homme semble être plus puissant que Dieu et capable de détruire les bonnes choses qu’Il a faites ». Et il y a « nombreux exemples dans les premiers chapitres de la Bible, de Sodome et Gomorrhe à la Tour de Babel, dans lesquels l’Homme démontre toute sa méchanceté ».

Un point de vue certes négatif, mais « réaliste », causé par les jalousies, les envies, beaucoup de cupidité, la volonté d’avoir plus de pouvoir. « Mais que se passe-t-il dans le cœur de l’Homme ? », questionne le Pape, et répond : « notre cœur faible est blessé ». Et il faut condamner cette « envie d’autonomie : “je fais ce que je veux. Si je veux faire une guerre, je la fais” ».

De la guerre aux commérages

Les jalousies et les envies mènent aussi aux commérages. Cela aussi « est de la méchanceté, cette capacité de détruire que nous avons tous », qui se tourne alors vers l’Évangile d’aujourd’hui, lorsque Jésus réprimande les disciples qui se disputent car ils ont oublié de prendre le pain. Le Seigneur leur demande de faire « attention », de prendre « garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ».

« Mais ils ne comprenaient, car leur cœur était endurcit par cette passion, par cette méchanceté de discuter entre eux et de chercher le coupable, celui qui avait oublié le pain ». Nous devons prendre « au sérieux » le message du Seigneur, « ce n’est pas une chose étrangère, ce n’est pas le discours d’un Martien, l’Homme est capable de faire de bonnes choses ». Citons l’exemple de mère Teresa, « une femme de notre temps ».

« Nous tous sommes capables de faire beaucoup de bien, mais aussi de détruire. Dans la famille même, détruire les enfants, ne les laissant pas grandir avec liberté, ne les aidant pas à bien grandir ». Pour cela, « sont nécessaires une médiation continue, la prière, la confrontation entre nous, pour ne pas tomber dans la méchanceté qui détruit ».

un témoignage qui crie

2015-02-16 Radio Vatican

Le Pape a fait part lundi matin d’un profond sentiment de tristesse, en évoquant les 21 Égyptiens coptes exécutés sauvagement par des milices djihadistes liées à l’État islamique, sur les rives de la mer Méditerranée, en Libye à Sirte. La diffusion dimanche soir des images de l’exécution, par l’État islamique, de 21 otages présentés comme des chrétiens coptes égyptiens suscite la stupeur et la réprobation en Égypte au point que le président Abdel Fattah Al-Sissi a décrété sept jours de deuil national.

« Le sang de nos frères est un témoignage qui crie »: c’est ce qu’a dit le Pape François en rappelant ce massacre barbare. Le Pape en a parlé en ajoutant des phrases en espagnol au discours adressé en italien au modérateur de l’Église en Écosse, reçu dans la matinée du lundi 16 février.

« Aujourd’hui j’ai lu la nouvelle de l’exécution de ces vingt-et-un ou vingt-deux chrétiens coptes. Ils disaient uniquement: « Jésus, aide-moi! ». Ils ont été assassinés pour le seul fait d’être chrétiens. Mon frère, dans votre discours, vous avez fait référence à ce qui a lieu sur la terre de Jésus. Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Peu importe qu’ils soient catholiques, orthodoxes, coptes ou luthériens: ils sont chrétiens! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ. En rappelant ces frères qui sont morts pour le seul fait de confesser le Christ, je demande de nous encourager réciproquement à aller de l’avant avec cet œcuménisme, qui nous donne force, l’œcuménisme du sang. Les martyrs sont de tous les chrétiens ».

 

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