Jésus enseigne et guérit

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 1er février 2015


Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile d’aujourd’hui (cf. Mc 1,29-39) nous présente Jésus qui, après avoir prêché le samedi dans la synagogue, guérit de nombreux malades. Enseigner et guérir : c’est l’activité principale de Jésus durant sa vie publique. Par la prédication, Il annonce le Règne de Dieu et par les guérisons, Il montre qu’il est proche, que le Règne de Dieu est au milieu de nous.

Entré dans la maison, de Simon Pierre, Jésus voit que sa belle-mère est au lit avec de la fièvre; aussitôt il la saisit par la main, la guérit et la fait lever. Après le coucher du soleil, lorsque, une fois le sabbat terminé, les gens peuvent sortir et lui apporter les malades, il guérit une multitude de personnes affligées de maladies en tous genres : physiques, psychiques, spirituelles. Venu sur la terre pour annoncer et réaliser le salut de tout l’homme et de tous les hommes, Jésus montre une prédilection particulière pour ceux qui sont blessés dans leur corps et dans leur esprit : les pauvres, les pécheurs, les possédés, les malades, les marginalisés. Il se révèle médecin aussi bien des âmes que des corps, bon Samaritain de l’homme. Il est le vrai Sauveur : Jésus sauve, Jésus soigne, Jésus guérit.

Cette réalité de la guérison des malades par le Christ nous invite à réfléchir sur le sens et la valeur de la maladie. La Journée mondiale du malade, que nous célébrerons mercredi prochain 11 février, mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, nous invite aussi à cela. Je bénis les initiatives préparées pour cette Journée, en particulier la Veillée qui aura lieu à Rome au soir du 10 février. Pensons aussi au président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, Mgr Zygmunt Zimowski, qui est très malade en Pologne… Une prière pour lui, pour sa santé, car c’est lui qui a préparé cette Journée et il nous accompagne par sa souffrance en cette journée.  Une prière pour Mgr Zimowski.

L’œuvre salvifique du Christ ne se limite pas à sa personne et au temps de sa vie terrestre ; elle continue par l’intermédiaire de l’Église, sacrement de l’amour et de la tendresse de Dieu pour les hommes. Envoyant en mission ses disciples, Jésus leur confère un double mandat : annoncer l’Évangile du salut et guérir les infirmes (cf. Mt 10,7-8). Fidèle à cet enseignement, l’Église a toujours considéré l’assistance aux infirmes comme partie intégrante de sa mission.

« Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous », avertit Jésus (cf. Mt 26,11), et l’Église les trouve continuellement sur sa route, en considérant les personnes malades comme une voie privilégiée pour rencontrer le Christ, pour l’accueillir et le servir. Soigner un malade, l’accueillir, le servir, c’est servir le Christ : le malade est la chair du Christ.

Cela arrive aussi à notre époque, quand, malgré les nombreux acquis de la science, la souffrance intérieure et physique des personnes suscite de fortes interrogations sur le sens de la maladie et de la souffrance, et sur le pourquoi de la mort. Il s’agit de questions existentielles, auxquelles l’action pastorale de l’Église doit répondre à la lumière de la foi, en ayant sous les yeux le Crucifix, dans lequel apparaît tout le mystère salvifique de Dieu Père, qui par amour des hommes n’a pas épargné son propre Fils (cf. Rm 8,32). Par conséquent, chacun de nous est appelé à porter la lumière de l’Évangile et la force de la grâce à ceux qui souffrent et à ceux qui les assistent, membres des familles, médecins, infirmiers, pour que le service au malade soit accompli avec toujours plus d’humanité, avec un dévouement généreux, avec amour évangélique, avec tendresse. L’Église mère, par nos mains, caresse nos souffrances et soigne nos blessures, et elle le fait avec une tendresse de mère.

Prions Marie, Santé des malades, afin que toute personne puisse expérimenter, grâce à la sollicitude de ceux qui sont auprès d’elle, la puissance de l’amour de Dieu et le réconfort de sa tendresse paternelle.

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Soigner un malade, c’est servir le Christ

08-02-2015 source : Radio Vatican

 « Prêcher et guérir, telles sont les principales activités de Jésus dans sa vie publique. Avec la prédication, il annonce le Règne de Dieu et avec les guérisons, il prouve que Dieu est nous est proche, qu’Il est parmi nous ». Lorsque Jésus annonce et accompli le Salut des hommes, il montre une attention particulière pour ceux qui sont blessés dans leurs corps et dans leurs âmes : les pauvres, les pécheurs, les possédés, les malades et les personnes mises au ban de la société. L’Évangile de Marc de ce dimanche narre quelques-unes de ces guérisons et le Pape François en profite pour proposer aux fidèles une réflexion sur le sens et la valeur de la maladie, à quelques jours de la Journée mondiale du Malade, le 11 février prochain.

« L’œuvre salvatrice du Christ ne s’arrête pas avec sa personne et sa vie terrestre. » Elle continue via l’Église, sacrement de l’amour et de la tendresse de Dieu pour les hommes. « En envoyant ses disciples en mission, le Christ leur donne un double mandat : annoncer l’Évangile du Salut et guérir les infirmes. Fidèle à cet enseignement, l’Église a toujours considéré l’assistance aux infirmes comme une partie intégrante de sa mission ». L’Église considère les personnes malades comme « une voie privilégiée » pour rencontrer le Christ, l’accueillir et le servir. « Soigner un malade, l’accueillir, c’est servir le Christ. Le malade est la chair du Christ. »

Pourquoi la mort ? L’Église doit répondre aux questions existentielles à la lumière de la foi

« Malgré les multiples avancées de la science, la souffrance intérieure et physique des personnes suscite de fortes interrogations sur le sens de la maladie et de la douleur, et sur le pourquoi de la mort ». Il s’agit de demandes existentielles auxquelles l’action pastorale de l’Église « doit répondre à la lumière de la foi, ayant le Crucifix sous les yeux où apparait tout le mystère salvifique de Dieu le Père qui par amour des hommes n’a pas épargné son unique Fils. » 

« Chacun de nous est appelé à porter la lumière de l’Évangile et la force de la grâce à ceux qui souffrent et à ceux qui les assistent », leurs proches, les médecins et infirmiers, afin que le service apporté aux malades soit accompli « avec toujours plus d’humanité, de dévotion chaleureuse, un amour évangélique et de la tendresse. »  « L’Église mère caresse nos souffrances. Elle le fait comme une mère ».

« Prions Marie pour que chaque personne puisse expérimenter la sollicitude de ceux qui les entourent, la puissance de l’amour de Dieu et le réconfort de sa tendresse paternelle ».

Sainte Bakhita…

… pour promouvoir la lutte contre l’esclavage

Journée internationale de prière et de réflexion contre le trafic de personnes
Journée internationale de prière et de réflexion contre le trafic de personnes

2015-02-08 Radio Vatican

Le Pape François, lors de l’Angélus de ce dimanche 08 février 2015, mémoire de Sainte Joséphine Bakhita, a notamment invité à prier un Ave Maria pour les victimes de la Traite humaine. La journée de dimanche a ainsi vu l’organisation de plusieurs activités de prières.

C’est la figure de Sainte Joséphine Bakhita, canossienne, née au Soudan en 1869, qui mourut à Schio en Italie en 1947, et qui a connu « les angoisses de l’enlèvement et de l’esclavage », qui a été prise en modèle.

Rappelons en ce qui concerne la sainte dont on célèbre la mémoire en ce jour, que Bakhita n’est pas le prénom qu’elle reçut de ses parents à sa naissance. La terrible expérience qu’elle vécut lui a fait oublier son prénom. Bakhita, qui signifie «fortunée», est le prénom qui lui fut donné par ses ravisseurs.

Au soir de sa vie, elle revécut les jours terribles de son esclavage, et ce fut la très Sainte Vierge Marie qui la libéra de toute souffrance. Ses dernières paroles furent: «Notre Dame!Notre Dame!», tandis que son ultime sourire témoignait de sa rencontre avec la Mère du Seigneur.

Une foule accourut rapidement à la maison de l’Institut pour voir une dernière fois leur «petite Mère noire» et lui demander la protection du ciel. Sa réputation de sainteté s’est désormais répandue sur tous les continents. Et nombreuses sont les grâces obtenues par son intercession.

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