tendresse, douceur, empathie…

… face aux misères du monde

25-12-2014 source : Radio Vatican

Ce n’est désormais plus une messe de minuit, puisqu’elle débutait mercredi soir à 21 heures trente, mais c’est bien cette messe solennelle de Noël que le Pape François a célébrée dans la Basilique Sainte-Pierre dans un grand recueillement à l’unisson de splendides chants et notamment du « Et incarnatus est » (« Et il s’est fait chair ») de la Messe en Do Mineur de Wolfgang Amadeus Mozart, que le Pape François a écouté à genoux et grave.

Entré en procession dans la basilique accompagné par la  « Kalenda », le chant grégorien annonçant la nativité du Christ, le Pape a enlevé un voile qui couvrait une statuette de l’enfant Jésus qu’avait portée deux enfants syrien et libanais. La prière universelle devait être récitée en plusieurs langues, dont l’arabe mais aussi le chinois. Toute cette période de Noël, le Pape aura mis l’accent sur les souffrances des chrétiens du Moyen-Orient, leur exode. Il leur a adressé un long message il y a quelques jours, les exhortant à la persévérance et au dialogue interreligieux malgré tout. Mercredi après-midi, dans un appel téléphonique, il s’est adressé directement à des réfugiés d’un camp près d’Erbil, au Kurdistan irakien.

Dans son homélie, le Pape  a demandé au monde entier de faire preuve de «tendresse» et de «douceur» dans les situations «les plus dures», y compris les conflits, alors que les chrétiens d’Orient fêtent cette année la naissance du Christ au milieu des violences. Le Pape a encouragé les catholiques à ne pas céder à la colère dans leur vie, et à montrer de l’empathie pour les personnes en difficulté: « Comme le monde a besoin de tendresse aujourd’hui! Avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile? », a déclaré le Pape François, commentant dans son homélie l’Évangile de la Nativité.

Texte intégral de l’homélie du Pape François –>
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Marie modèle pour se préparer à la Nativité

21-12-2014 source : Radio Vatican

La foule était compacte place Saint-Pierre ce dimanche pour le dernier angélus de l’année présidé par le Pape. En ce quatrième et dernier dimanche de l’Avent, la liturgie nous prépare à la fête de Noël en revenant sur le récit de l’Annonciation. L’ange Gabriel révèle à la Vierge la volonté du Seigneur qu’elle devienne la mère de son fils engendré. Fixons le regard sur ce simple enfant de Nazareth, au moment où Marie se rend disponible au message de Dieu. L’attitude de la Vierge est un modèle pour se préparer à la Nativité. Il y a d’abord sa foi qui consiste à écouter la Parole de Dieu et à s’abandonner à elle. Dans son « me voici » plein de foi, Marie ne sait pas par quels chemins elle devra s’aventurer, quelles douleurs elle devra subir, quels risques affronter. Mais elle est consciente que c’est le Seigneur qui l’appelle et elle se fie totalement à Lui, s’abandonne à son amour.

Le Seigneur passe et frappe à la porte

Un autre aspect est la capacité de la Mère du Christ à reconnaître le temps de Dieu. Marie est celle qui rend possible l’incarnation du Fils de Dieu, grâce à son « oui » humble et courageux. Elle nous encourage à saisir le moment favorable où Jésus passe dans notre vie et demande une réponse disponible et généreuse. Le mystère de la naissance de Jésus à Bethléem, il y a plus de deux mille ans, s’acte comme un évènement spirituel dans « l’aujourd’hui » de la liturgie. A Noël, le Verbe, qui trouve sa demeure dans le sein de Marie, vient frapper de façon nouvelle au cœur de chaque chrétien. Quand on sent la volonté d’être meilleur et bon, c’est le Seigneur qui passe et frappe à la porte.

Ainsi, chacun de nous est appelé à répondre, comme Marie, avec un « oui » personnel et sincère, en se mettant pleinement à disposition de Dieu et de sa miséricorde. Le Pape a invité à se mettre à l’écoute de la Vierge mais aussi de Saint Joseph, présent à ses côtés. L’exemple de Marie et Joseph est pour nous une invitation à accueillir Jésus avec une totale ouverture d’âme, qui par amour, s’est fait notre frère. C’est Lui qui vient porter le don de la paix au monde comme le chanteront les anges aux bergers.

NB : ces jours-ci était célébrée en Espagne Notre-Dame de l’O ou de l’enfantement, en correspondance avec les Antiennes en O du Magnificat  aux Vêpres de chaque soir avant Noël.

La foi déplace les montagnes d’indifférence

20-12-2014 source : Radio Vatican

La foi peut déplacer les montagnes de l’indifférence, de l’apathie, du repli stérile sur soi. C’est ce que le Pape François a affirmé en recevant, ce samedi matin, dans la salle Paul VI au Vatican, des milliers de membres de la communauté Pape Jean XXIII, fondée par un prêtre mort en 2007, Oreste Benzi, apôtre de la charité, connu pour son engagement courageux contre la traite et les esclavages modernes. Ils étaient accompagnés de quelque 200 enfants et adultes en fauteuil roulant, de nombreuses personnes âgées et de 1800 mineurs.

Le Saint-Père s’est laissé envelopper par l’accueil chaleureux des participants, et écouté des récits de rédemption quotidienne : celui d’une prostituée qui a trouvé la force de fuir le trottoir et de recommencer à vivre après avoir été maltraitée ; celui d’un toxicomane qui avait fait le vide autour de lui pendant six ans, qui a retrouvé l’affection de ses parents qu’il avait abandonnés. La communauté fondée par Don Benzi est active auprès des nombreuses formes de pauvreté qui blessent le monde et qui révèlent la misère la plus dangereuse, a dit le Pape François : l’éloignement de Dieu, la prétention de pouvoir se passer de Lui. C’est une misère aveugle que d’avoir comme seul objectif la richesse matérielle et la recherche du pouvoir, quitte à asservir les autres pour y parvenir.

Pour lui c’est la présence du Seigneur qui fait la différence entre la liberté du bien et l’esclavage du mal. Elle élargit nos horizons, assainit nos pensées et nos émotions et nous donne la force nécessaire pour surmonter les difficultés et les épreuves. Le Pape a rendu un hommage appuyé à Don Oreste Benzi, à sa détermination courageuse, à sa foi inébranlable, à cet homme qui disait : « Pour se tenir debout, il faut être à genoux ».

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