l’intelligence, don de l’Esprit Saint

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 30 avril 2014
Condensé

Frères et sœurs, l’intelligence est l’un des sept dons du Saint Esprit. Il ne s’agit pas de la capacité intellectuelle dont chacun est plus ou moins pourvu. Il s’agit d’une grâce qui rend le chrétien capable de scruter les profondeurs de la pensée de Dieu et de son dessein de salut. Ce don nous fait comprendre le vrai sens de l’histoire. Le don d’intelligence est intimement lié à la foi. Le Saint Esprit vient illuminer notre cœur et notre esprit, nous permettant de comprendre de mieux en mieux ce que le Seigneur a dit et a fait, comme don de son amour pour notre salut. A l’image des disciples d’Emmaüs, lorsque le poids de la vie et de nos limites nous oppresse, nos esprits s’ouvrent et nos cœurs se réchauffent à l’espérance, en présence du Seigneur. Toute chose reçoit alors une lumière nouvelle, et nous parle de Dieu et de son amour.

Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les jeunes venus de France, et les pèlerins du Bénin.

Comme les disciples d’Emmaüs, laissons-nous enseigner par l’esprit d’intelligence pour que nous puissions reconnaître, dans les évènements de nos vies, le dessein de Dieu et de son amour.

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La communauté chrétienne doit être en paix, témoigner et assister les pauvres

29-04-2014 source : Radio Vatican

Chaque communauté chrétienne devrait confronter sa propre vie avec celle qui animait la première Église et vérifier sa propre capacité de vivre « en harmonie », de donner un témoignage de la Résurrection du Christ et d’assister les pauvres. C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de l’homélie célébrée ce matin à la chapelle de la maison Sainte-Marthe.

« Une icône » en trois « traits » : c’est ainsi qu’on pourrait caractériser la première communauté chrétienne, telle que décrite dans les actes des Apôtres. Le Pape François s’arrête sur les « trois traits » de ce groupe, capable d’un plein accord en son sein, de donner un témoignage du Christ au monde et d’empêcher qu’aucun de ses membres ne souffre de la misère : « les trois caractéristiques du peuple qui renaît ».

L’homélie du Pape s’articule autour de tout ce que l’Église a mis en lumière pendant cette semaine de Pâques : « renaître d’en haut », de l’Esprit qui donne la vie- affirme François- au premier noyau des « nouveaux chrétiens », lorsqu’ils « ne s’appelaient pas encore ainsi » :

« Il y avait un seul cœur et une seule âme. La paix. Une communauté de paix. Cela signifie que dans cette communauté, il n’y avait pas de place pour les bavardages, les jalousies, les calomnies, les diffamations. Paix. Le pardon : « L’amour couvrait tout ». Pour qualifier une communauté chrétienne sur ce point, nous devons nous demander quel est le comportement des chrétiens. Sont-ils bienveillants, humbles ? Dans cette communauté, y a-t-il des querelles pour le pouvoir ? Des querelles de jalousie ? Y a-t-il des bavardages ? Si oui, ils ne sont pas sur le chemin de Jésus Christ. Cette caractéristique est très importante parce que le démon cherche toujours à nous diviser. C’est le père de la division. »

Non que les problèmes n’étaient pas présents au sein de cette première communauté. « Les luttes internes, les luttes doctrinales, les luttes pour le pouvoir »  ont surgi par la suite. Par exemple, lorsque les veuves se plaignaient de ne pas être bien assistées et les Apôtres ont du faire les diacres. Cependant, ce « moment fort » du commencement fixe pour toujours l’essence de la communauté née de l’Esprit. Une communauté harmonieuse, une communauté de témoins de la foi, sur laquelle le Pape François invite à confronter chaque communauté d’aujourd’hui :

« Est-ce une communauté qui donne le témoignage de la résurrection de Jésus Christ ? Cette paroisse, cette communauté, ce diocèse croit-elle vraiment que Jésus est ressuscité ? Ou bien dit-elle : « Oui, il est ressuscité mais ici, pour ceux qui le croit. Donner le témoignage du Christ ressuscité, et vivant parmi nous. C’est ainsi qu’une communauté devrait être. »

Le troisième trait sur lequel nous pouvons mesurer la vie d’une communauté chrétienne est son rapport aux pauvres. Et ici, le Pape François distingue deux points :

« Premièrement : quel est ton comportement ou le comportement de cette communauté vis-à-vis des pauvres ? Deuxièmement : Cette communauté est-elle pauvre ? Pauvre de cœur, pauvre d’esprit ? Ou bien met-elle sa confiance dans les richesses ? Dans le pouvoir ? Harmonie, témoignage, pauvreté et prendre soin des pauvres. C’est ce que Jésus expliquait à Nicodème : naître d’en haut. Parce que le seul qui puisse le faire est l’Esprit. C’est l’œuvre de l’Esprit. L’Église est l’Esprit. L’Esprit fait l’unité. L’Esprit te pousse vers le témoignage. L’Esprit te fait pauvre parce qu’il est la richesse et fait en sorte que tu prennes soin des pauvres. »

« Que l’Esprit Saint – conclut le Pape François – nous aide à marcher sur ce chemin de renaissance par la force du Baptême.»

messe d’Action de grâce des Saints Papes

28-04-2014 source : Radio Vatican

Le Vatican était encore assiégé par les fidèles, ce lundi, au lendemain de la canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II qui a drainé des centaines de milliers de personnes à Rome, plus d’un million selon la préfecture de police.

Les membres de la communauté polonaise se sont retrouvés dans la matinée sur la place Saint-Pierre pour une messe d’action de grâce présidée par le cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique Saint-Pierre, avec la participation notamment de l’archevêque de Cracovie, le cardinal Dziwisz, qui a été pendant une quarantaine d’années secrétaire personnel de Karol Wojtyla. Le cardinal Dziwisz a qualifié Jean-Paul de Pape de la Divine Miséricorde qui a mis en pratique les décisions du Concile et accompagné l’Église dans le troisième millénaire. Ce fils de la Pologne aimait l’Italie qu’il considérait comme sa deuxième patrie.

Dans son homélie, le cardinal Comastri a affirmé que Jean-Paul II était un saint pour la famille, la paix et la défense de la vie. Sa canonisation est, selon lui, un don nécessaire à une époque où la famille est agressée et menacée. Il a par ailleurs évoqué l’appel vibrant que le Pape polonais avait lancé contre la mafia lors d’une visite en Sicile et ses efforts infatigables pour tenter d’éviter la guerre du Golfe. Dimanche, dans son homélie, le Pape François avait rendu hommage aux deux nouveaux saints qui ont aidé à restaurer et à actualiser l’Église selon sa physionomie d’origine.

Par ailleurs, de nombreux pèlerins et touristes ont prolongé leur séjour pour visiter la Ville éternelle encore patrouillée par les forces de sécurité. Plus de 1 600 personnes ont eu besoin de soins mais dans l’ensemble tout s’est bien passé et après la messe l’écoulement de la foule s’est déroulé dans l’ordre.

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