Saint Joseph éducateur

 

PAPE FRANÇOIS

 

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi
19 mars 2014
condensé

 

Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous célébrons la fête de saint Joseph. Regardons-le comme le modèle de l’éducateur qui garde et accompagne Jésus sur son chemin de croissance « en sagesse, en taille et en grâce » comme dit l’Évangile. Ce sont là trois dimensions de l’éducation de Jésus. La première, nous montre qu’avec Marie, Joseph a « élevé » Jésus de sorte que rien ne lui manque pour un sain développement. Une autre dimension est celle de la sagesse. Joseph a éduqué Jésus à écouter la Parole de Dieu. Enfin, la dimension de la grâce. L’action éducative de Joseph consistait ici à seconder l’action de l’Esprit dans le cœur et dans la vie de Jésus. Joseph a éduqué Jésus d’abord par l’exemple. Je souhaite une bonne fête à tous les papas, dont c’est la fête aujourd’hui. Vos enfants ont besoin de vous et de votre amour.

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Chers pèlerins francophones, je vous salue tous avec joie, en particulier les jeunes venant de France et de Suisse. Je confie à la protection de saint Joseph les parents, les prêtres et tous ceux qui ont un rôle éducatif dans l’Église et dans la société. À tous je souhaite un bon séjour à Rome. Que Dieu vous bénisse !

 


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Louange à Marie

Vierge de l'Annonciation d'Oustioug - Novgorod XIIe sièclePar essence, la parole de louange est une parole hospitalière : elle donne voix en elle à la polyphonie du monde. Loin de surplomber ce qu’elle chante, elle se laisse mouvoir, émouvoir par lui. La parole humaine seule forme le lieu où la louange de Dieu pour ses créatures et la louange de Dieu par ses créatures se fondent en un hymne unique. (Jean-Louis Chrétien, L’Arche de la parole, Paris, P.U.F., collection Epiméthée 1998)

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Nous te saluons, Marie, Mère de Dieu, trésor sacré de tout l’univers, astre sans déclin, couronne de la virginité, sceptre de la foi orthodoxe, temple indestructible, demeure de l’incommensurable, Mère et Vierge, à cause de qui est appelé béni dans les saints Évangiles, celui qui vient au nom du Seigneur.

Nous te saluons, toi qui as contenu dans ton sein virginal celui que les cieux ne peuvent contenir ; toi par qui la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la terre ; par qui le ciel exulte ; par qui les anges et les archanges sont dans la joie ; par qui les démons sont mis en déroute ; par qui le tentateur est tombé du ciel ; par qui la créature déchue est élevée au ciel ; par qui le monde entier, captif de l’idolâtrie, est parvenu à la connaissance de la vérité ; par qui le saint baptême est accordé à ceux qui croient, avec l’huile d’allégresse ; par qui, sur toute la terre, les Églises ont été fondées ; par qui les nations païennes sont amenées à la conversion.

Et que dirai-je encore ? C’est par toi que la lumière du Fils unique de Dieu a brillé pour ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ; c’est par toi que les prophètes ont annoncé l’avenir, que les Apôtres proclament le salut aux nations, que les morts ressuscitent, et que règnent les rois, au nom de la sainte Trinité.

Y a-t-il un seul homme qui puisse célébrer dignement les louanges de Marie ? Elle est mère et vierge à la fois. Quelle merveille ! Merveille qui m’accable ! Qui a jamais entendu dire que le constructeur serait empêché d’habiter le temple qu’il a lui-même édifié ? Osera-t-on critiquer celui qui donne à sa servante le titre de Mère ?

Voici donc que le monde entier est dans la joie. Qu’il nous soit donné de vénérer et d’adorer l’unité , de vénérer et d’honorer l’indivisible Trinité en chantant les louanges de Marie toujours Vierge, c’est-à-dire du saint temple, et celles de son Fils et de son Époux immaculé : car c’est à lui qu’appartient la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Saint Cyrille d’Alexandrie – Homélie au Concile d’Éphèse (431)

Le Carême peut transformer notre vie

18-03-2014 source : Radio Vatican

Le Carême est une période pour « ajuster notre vie », « pour nous rapprocher du Seigneur ». C’est ce qu’a souligné le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée ce mardi matin à la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Il a mis en garde contre le fait de se sentir « meilleur que les autres ». Les hypocrites « se déguisent en bonnes personnes » et ils ne comprennent pas que « personne n’est juste de par soi-même », tout le monde a besoin d’être justifié.

Conversion

Le Pape François a commencé son homélie en soulignant que c’est la parole clef du Carême, une période propice pour « se rapprocher » de Jésus. Et commentant la première lecture, tirée du Livre d’Isaïe, il a souligné que le Seigneur appelle à la conversion deux « villes pécheresses » comme Sodome et Gomorrhe. Ceci met en évidence le fait que nous avons tous besoin de « changer notre vie », de bien regarder « dans notre âme » où nous trouverons toujours quelque chose. Donc, le Carême est une période idéale pour « ajuster sa vie », se rapprocher du Seigneur. Il nous veut « proche » et nous rassure sur le fait qu’il « nous attendra pour nous pardonner. » Cependant le Seigneur veut « un rapprochement sincère » et nous met en garde sur le fait d’être hypocrite :

Ne soyons pas des chrétiens hypocrites

« Que font les hypocrites ? Ils se déguisent, ils se déguisent en bonnes personnes : ils font des têtes comme celles des images pieuses, ils prient en regardant le ciel en se faisant voir, ils se sentent plus justes que les autres, ils méprisent les autres.» « Mais- disent-ils, moi je suis très catholique car mon oncle était un grand bienfaiteur, ma famille est ainsi et moi, j’ai connu tel évêque, tel cardinal, tel père…Moi, je suis…Ils se sentent meilleurs que les autres. Ça, c’est l’hypocrisie. Le Seigneur dit « Non, pas celui-là. » « Personne n’est juste de soi-même. Nous avons tous besoin d’être justifiés. Et le seul qui nous justifie est Jésus Christ. »

Pour cela nous devons nous rapprocher du Seigneur : « Pour ne pas être des chrétiens déguisés qui, lorsque cette apparence est démasquée, nous voyons en réalité qu’ils ne sont pas des chrétiens. Quelle est alors « la pierre de touche pour laquelle nous ne sommes pas hypocrites et nous nous rapprochons du Seigneur ? » La réponse nous est donnée par le Seigneur lui-même dans la première lecture lorsqu’il dit : « lavez-vous, purifiez-vous, éloignez de mes yeux le mal de vos actions, cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien. » C’est l’invitation. Mais « Quel est le signe qui nous indique que nous sommes sur la bonne voie ? »

Soyons à l’écoute vraiment des plus pauvres

« Portez secours à l’opprimé, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve. Prendre soin du prochain : du malade, du pauvre, de celui qui en a besoin, de l’ignorant. C’est la pierre de touche. Les hypocrites ne savent pas faire ceci, ils ne peuvent pas car ils sont tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils sont aveugles lorsqu’il s’agit de regarder les autres. Lorsque quelqu’un marche un peu et se rapproche du Seigneur, la lumière du Seigneur lui fait voir ces choses et va aider les frères. C’est le signe, le signe de la conversion. »

Évidemment « ce n’est pas toute la conversion », c’est en effet « la rencontre avec Jésus Christ », mais le signe que nous sommes avec Jésus Christ est le suivant : « prendre soin des frères, des malades comme le Seigneur nous l’enseigne » et comme nous pouvons lire dans le chapitre 25 de l’Évangile selon Saint Matthieu.

« Le Carême sert à ajuster notre vie, à ordonner notre vie, à changer notre vie pour nous rapprocher du Seigneur. Le signe que nous sommes loin du Seigneur est l’hypocrisie. L’hypocrite n’a pas besoin du Seigneur, il se sauve de lui-même, il pense ainsi et se déguise en saint. Le signe que nous nous sommes rapprochés du Seigneur par la pénitence, en demandant pardon, c’est le fait que nous prenons soin de nos frères qui en ont besoin. Que le Seigneur nous donne à tous la lumière et le courage : la lumière pour savoir ce qui se passe en nous et le courage pour nous convertir, pour nous rapprocher du Seigneur. C’est beau d’être proche du Seigneur. »

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