BIENVEILLANTE VIERGE MARIE

Sainte Famille El Greco (1547-1614) huile sur toile - ClevelandComment obtenir le concours des autres, créer autour de soi le climat bienveillant qui fait le bonheur de la vie ? Pourquoi ne pas le demander à Marie ? N’est-elle pas à même de nous montrer les constantes qui permettent à chacun de s’engager dans la coopération et de trouver celle d’autrui ?

Dans cette rencontre, il n’est pas question de renoncer à soi-même en suivant aveuglément les pas d’un autre, mais bien au contraire de marcher chacun son chemin original en sa compagnie, se réalisant un peu plus à chaque pas de la rencontre.

Par expérience de la bienveillance, Marie nous éveille à la réalité d’autrui. C’est cet éveil qui peut motiver la structuration de l’amour par la responsabilité et son aboutissement dans le pardon. Elle nous rappelle que chaque homme, pour avoir droit à la bienveillance, à la pitié et à l’aide d’un autre, n’a besoin que de ce titre : qu’il est homme.

Avons-nous appris à bien communiquer, à établir un lien authentique avec autrui ? À une époque où la communication et ses médias sont devenus incontournables, que savons-nous de l’écoute ? Communiquer ne peut se faire que s’il y a écoute active : être écouté et savoir écouter pleinement, tel est ce vers quoi il faut tendre et Marie nous y invite, à la suite de son fils Jésus.

Attitudes bienveillantes, attention à l’autrui, accueil sans jugement, recherche d’une altérité sincère, voilà qui permet de tisser un lien de confiance indispensable et convie chacun à être véritablement soi. Cette confiance se construit sur la base de l’empathie qui permet, au-delà de ce qui se dit par les mots, de saisir la réalité d’autrui et de s’adresser au meilleur de ce qu’il est. Tel est l’exemple à suivre de la bienveillante Vierge Marie. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

ne pas condamner qui échoue en amour

28-02-2014 source : Radio Vatican

Derrière la casuistique, il y a toujours un piège dressé contre nous et contre Dieu. C’est ce qu’a affirmé ce vendredi matin le Pape François lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Le Pape, en commentant l’Évangile du jour, s’est arrêté sur la beauté du mariage et a prévenu qu’il faut accompagner et non pas condamner ceux qui connaissent l’échec de leur propre amour. Il a répété que le Christ est l’époux de l’Église et que donc, on ne peut pas comprendre l’un sans l’autre.

Les docteurs de la loi cherchent à piéger Jésus pour « lui enlever l’autorité morale. » Le Pape François a pris appui sur l’Évangile du jour pour offrir une catéchèse sur la beauté du mariage. Les pharisiens se présentent chez Jésus avec le problème du divorce. Leur style est toujours le même : « La casuistique. Est-ce licite ou pas ? »

Derrière la casuistique se trouve toujours un piège

« C’est toujours une petite affaire. Et c’est le piège : derrière la casuistique, derrière la pensée casuistique, il y a toujours un piège. Toujours ! Contre les gens, contre nous et contre Dieu, toujours ! Mais est-ce licite de faire ceci ? Répudier sa propre femme ? Et Jésus répondit, en leur demandant ce que disait la loi et en expliquant pourquoi Moise a établi cette loi ainsi. La référence au Seigneur est tellement belle : ‘depuis le début de la création, Dieu les fit homme et femme, pour cela, l’homme quittera son père et sa mère et s’unira à sa femme et ils deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne seront plus deux mais une seule chair.’ »

Le Seigneur « se réfère au chef d’œuvre de la Création » qui sont l’homme et la femme. Et Dieu « ne voulait pas seulement l’homme, il le voulait » avec sa « compagne de vie. » C’est un moment poétique lorsque Adam rencontre Ève : « C’est le début de l’amour : allez ensemble dans une seule chair. » Le Seigneur « prend toujours cette pensée casuistique et l’amène au début de la révélation. » D’un autre coté « ce chef d’œuvre du Seigneur ne s’est pas fini là, pendant les jours de la Création car le Seigneur a choisi cette icône pour expliquer l’amour qu’il porte envers son peuple ». Au point que « lorsque le peuple n’est pas fidèle, il lui parle avec des paroles d’amour. »

Nous devons écouter la douleur de l’échec, et accompagner
« Le Seigneur prend cet amour du chef d’œuvre de la Création pour expliquer l’amour qu’il porte à son peuple. Et un passage en plus : lorsque Paul a besoin d’expliquer le mystère du Christ, il le fait aussi en rapport, en référence à son épouse : car le Christ est marié, le Christ était marié, il s’était marié avec l’Église, avec son peuple. Comme le Père s’était marié avec le Peuple d’Israël, le Christ épousa son peuple. C’est l’histoire d’amour, c’est l’histoire du chef d’œuvre de la Création ! Et devant ce parcours d’amour, cette icône , la casuistique tombe et devient douleur. Mais quand on laisse son père et sa mère pour s’unir à une femme, ne faire qu’une seule chair et aller de l’avant et que cet amour échoue, nous devons écouter la douleur de l’échec, accompagner ces personnes qui ont subi cet échec de leur propre amour. Ne pas condamner ! Marcher de l’avant avec eux ! Et ne pas faire de casuistique avec leur situation. »

Le mariage est beau, la famille est belle

Lorsque quelqu’un lit ceci, « il pense à ce dessin d’amour, à ce chemin d’amour du mariage chrétien, que Dieu a bénit dans le chef d’œuvre de sa Création. » Une « bénédiction qui n’a jamais été enlevée. » Même le péché originel ne l’a pas détruite ! Donc, lorsque quelqu’un pense à cela, « il voit combien l’amour est beau, combien le mariage est beau, combien la famille est belle, combien ce chemin est beau et à quel point nous devons être proches des frères et des sœurs qui dans leur vie, ont subi la disgrâce d’un échec dans l’amour. » Reprenant ainsi Saint-Paul, le Pape François a souligné la beauté « de l’amour que le Christ porte à son épouse, l’Église ! »

« Ici aussi nous devons être attentifs à ce que l’amour ne soit pas un échec ! Parler d’un Christ trop célibataire : le Christ a épousé l’Église ! On ne peut pas comprendre le Christ sans l’Église et l’on ne peut pas comprendre l’Église sans le Christ. C’est le grand mystère du chef d’œuvre de la Création. Que le Seigneur nous donne à tous la grâce de le comprendre et la grâce de ne jamais tomber dans ces comportements casuistiques des pharisiens, des docteurs de la loi. »

Il y a un an, Benoît XVI faisait ses adieux

27-02-2014 source : Radio Vatican

Il y a un an, le 28 février 2013, un hélicoptère blanc, s’élevait dans le ciel romain un peu après 17h00. A son bord : Benoît XVI qui quittait le Vatican, derniers instants de ce pontificat. Vingt minutes plus tard, l’appareil de la République italienne rejoignait Castel Gandolfo. Sur la petite place, devant le palais pontifical, des milliers de fidèles attendaient le Pape. C’est depuis la loggia, qu’il s’est pour la dernière fois adressé à eux.

« Merci de tout cœur, je suis heureux d’être avec vous ». «Cette journée pour moi est différente des autres jours, je ne suis plus le souverain pontife, mais «simplement un pèlerin qui entame la dernière étape de son pèlerinage sur cette terre

Et c’est avec la simplicité qui le caractérise qu’il s’est retiré, après avoir souhaité une « bonne nuit » à tous ceux qui étaient venus le saluer.

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