annoncer Jésus sans crainte

Les chrétiens sont appelés à annoncer Jésus sans crainte, sans honte et sans triomphalisme. C’est le message transmis mardi matin par le pape François lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte Marthe, au Vatican. Le Saint-Père a mis l’accent sur le risque de devenir des chrétiens sans Résurrection et a rappelé que le Christ est toujours le centre et l’espérance de notre vie.

Dans son homélie le pape s’est attardé sur les paroles de Jésus dans la Lettre de saint Paul aux Colossiens. Saint-Paul « nous conseille à tous de cheminer avec Jésus, parce que c’est lui qui a vaincu. Cheminer sur ses traces, enracinés et édifiés en lui, sur cette victoire, affermit dans la foi ». C’est le point central : « Jésus est ressuscité ». Mais ce n’est pas toujours facile à comprendre.

Le pape rappelle par exemple que, lorsque saint Paul s’adresse aux Grecs à Athènes, il a été écouté avec intérêt jusqu’au moment où il a parlé de la Résurrection. Un épisode qui nous interroge également aujourd’hui : « Il y a tellement de chrétiens sans Résurrection, des chrétiens sans le Christ ressuscité ». Le Saint-Père cite trois exemples : les chrétiens timorés, les chrétiens honteux et les chrétiens triomphalistes. Ces trois types de chrétiens « n’ont pas rencontré le Christ ressuscité ! »

Le pape conclut son homélie en mettant en évidence le message qu’aujourd’hui Saint Paul nous transmet :«Le Christ est tout, il est l’espérance ».

L’Espérance est plus qu’un optimisme

09-09-2013 source : Radio Vatican

Dans son homélie ce lundi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le pape est revenu sur le sens de la vertu de l’Espérance. Il ne s’agit pas d’un simple optimisme, d’une manière de voir « le verre à moitié plein ». L’optimisme est une attente humaine qui dépend de tant de choses tandis que l’Espérance est au contraire un don de Jésus, elle est Jésus lui-même.

Reprenant les paroles de Saint Paul écrivant aux Colossiens, le pape a expliqué que « l’Espérance ne déçoit jamais » et insisté sur l’adhésion au Christ, figure vivante qui vient dans l’Eucharistie et est présent dans sa Parole.

Le Saint-Père a aussi commenté le passage de l’Évangile où Jésus guérit la main paralysée d’un homme, ce qui suscite la réprobation des scribes et des pharisiens. Jésus montre ainsi qu’en guérissant la main du malade, il montre « aux rigides » que la leur n’est pas le chemin de la liberté. « La liberté et l’Espérance vont ensemble, là où il n’y a pas d’Espérance ne peut s’exercer la liberté ».

L’Espérance et la liberté vont ensemble

Ainsi, Jésus, par le miracle de la guérison raconté dans l’Évangile, Jésus refait tout, refaçonne, c’est un miracle constant et ceci est le motif de notre espérance. Le pape a regretté aussi de voir que certains prêtres semblaient ne pas afficher l’espérance alors que d’autres affichent vraiment ce qui les font vivre.

« Le Seigneur qui est l’espérance de la gloire, qui est le centre, le tout, nous aide sur ce chemin, a-t-il conclu : donner l’espérance, être passionné de l’espérance, à l’image de la Vierge qui l’avait dans son cœur. »

partager l’amour miséricordieux de Jésus

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche, 8 septembre 2013

Appel

Je voudrais remercier tous ceux qui, de différentes manières, ont adhéré à la veillée de prière et de jeûne d’hier soir. Je remercie les nombreuses personnes qui ont uni l’offrande de leurs souffrances. Je remercie les autorités civiles, comme aussi les membres des autres communautés chrétiennes ou des autres religions, et les hommes et les femmes de bonne volonté qui ont vécu, en cette circonstance, des moments de prière, de jeûne, de réflexion.

Mais l’engagement continue. Avançons avec la prière et avec des œuvres de paix ! Je vous invite à continuer à prier pour que cesse tout de suite la violence et la dévastation en Syrie et qu’on travaille avec un engagement renouvelé pour une solution juste au conflit fratricide. Prions aussi pour les autres pays du Moyen-Orient, particulièrement pour le Liban, afin qu’il trouve la stabilité désirée et continue à être un modèle du vivre-ensemble ; pour l’Irak, pour que la violence sectaire cède le pas à la réconciliation ; et pour le processus de paix entre Israéliens et palestiniens, afin qu’il progresse avec résolution et courage. Prions pour l’Égypte, afin que tous les Égyptiens, musulmans et chrétiens, s’engagent à construire ensemble la société pour le bien de la population tout entière.

pardon universel

Jésus insiste sur les conditions pour être ses disciples : ne rien faire passer avant son amour pour lui, et porter sa propre croix et le suivre. Suivre Jésus ne signifie pas participer à un cortège triomphal [mais] signifie partager son amour miséricordieux, entrer dans sa grande œuvre de miséricorde pour chaque homme et pour tous les hommes.

Le disciple de Jésus renonce à tous les biens parce qu’il a trouvé en Lui le Bien le plus grand, dans lequel chaque autre bien reçoit sa pleine valeur et signification : les liens familiaux, les autres relations, le travail, les biens culturels et économiques. Le chrétien se détache de tout et retrouve tout dans la logique de l’Évangile, la logique de l’amour et du service.

deux paraboles

[Il faut] expliquer cette exigence : celle de la tour à construire et celle du roi qui va à la guerre. [Il faut une] décision forte et courageuse de renoncer au mal et à ses séductions et de choisir le bien, prêt à payer de notre personne. A quoi sert de faire la guerre, tant de guerres, si tu n’es pas capable de mener cette guerre profonde contre le mal : haine fratricide, mensonges, la violence sous toutes ses formes, la prolifération des armes et leur commerce illégal ?

Il reste toujours le doute que cette guerre soit vraiment menée pour résoudre des problèmes ; n’est-elle pas une guerre commerciale pour vendre ces armes via le commerce illégal ? C’est cela l’ennemi à combattre, unis et avec cohérence, en ne suivant pas les autres intérêts sinon ceux de la paix et du bien commun. La recherche de la paix est longue et demande patience et persévérance ! Avançons avec la prière !

Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous nous souvenons de la Nativité de la Vierge Marie aussi, la fête particulièrement chère aux Églises orientales. Et nous tous, maintenant, nous pouvons adresser une salutation agréable à tous nos frères et sœurs, les évêques, les moines, les religieuses des Églises orientales, orthodoxes et catholiques. Jésus est le soleil, Marie est l’aurore qui annonce son lever. La nuit dernière, nous avons confié à son intercession notre prière pour la paix dans le monde, en particulier en Syrie et au Moyen-Orient. Nous invoquons maintenant la Reine de la Paix :

Reine de la Paix, prie pour nous! Reine de la Paix, prie pour nous!

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