richesses et souci du monde

22-06-2013 Radio Vatican

« Richesses et souci du monde étouffent la Parole de Dieu. »

C’est ce qu’a affirmé le pape François lors de la messe ce samedi matin à la Maison Sainte Marthe. Le pape a souligné que notre vie repose sur trois piliers: le choix, l’alliance et la promesse, ajoutant que nous devons faire confiance au Père pour vivre dans le présent, sans se soucier de ce qui se passera.

« Nul ne peut servir deux maîtres. » Le Pape a composé son homélie à partir des paroles de Jésus dans l’Évangile de ce jour qui se concentre sur le thème de la richesse et des préoccupations. Jésus, a dit le Pape, a « une idée claire sur cette question »: ce sont « les richesses et les soucis du monde » qui étouffent la Parole de Dieu, ce sont les épines qui étouffent la semence tombant à terre, dont il est question dans la parabole du semeur:

« Les richesses et le souci du monde – explique-t-il – étouffent la Parole de Dieu et ne la laisse pas grandir. Et le Verbe meurt, car il n’est pas protégé: il est étouffé. Dans ce cas, on est au service de la richesse ou des préoccupations, mais on est pas au service de la Parole de Dieu. Les richesses et les préoccupations nous ôtent du temps. »

Toute notre vie, a souligné le Pape, repose sur trois piliers: un dans le passé, un dans le présent et un autre dans l’avenir. Le pilier du passé, a-t-il expliqué, « est celui du choix du Seigneur. » Chacun de nous, en fait, peut dire que le Seigneur l’a choisi, et l’a aimé. « Il m’a dit Viens ! et par le baptême m’a choisi pour aller sur une voie, la voie chrétienne. » « L’avenir concerne la «marche vers une promesse », le Seigneur nous a fait une promesse. Le présent, enfin, est notre réponse à la bonté que Dieu m’a réservé en me choisissant. C’est là que réside notre alliance avec lui.

« Faire oublier le passé, ne pas accepter le présent, et défigurer l’avenir: voilà ce que font la richesse et les préoccupations. Le Seigneur nous dit: «Ne vous inquiétez pas! Cherchez le royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste ira ». Demandons au Seigneur la grâce de ne pas nous perdre dans les préoccupations, dans l’idolâtrie de la richesse et garder toujours en mémoire que nous avons un Père qui nous a choisis, qu’il nous promet une bonne chose : marcher vers sa promesse et avoir le courage de prendre le présent comme il vient. Voilà la grâce que nous demandons au Seigneur! »

des trésors qui sauvent notre cœur

21-06-2013 source : Radio Vatican

Demander à Dieu la grâce d’un cœur qui sache aimer et qui ne se laisse pas détourner par des trésors inutiles. Il s’agit en substance de l’homélie du pape François vendredi matin lors de la messe dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

La chasse à l’unique trésor qui peut s’emmener dans la vie après la mort, c’est la raison d’être d’un chrétien. C’est la raison d’être que Jésus explique aux disciples, dans l’extrait de l’Évangile selon Matthieu d’aujourd’hui : « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». Le problème, explique le pape François, réside dans le fait de confondre les richesses.

Des trésors dans des cœurs inquiets

Il y a des trésors « à risques » qui séduisent « mais qu’il nous faut laisser », ceux que nous avons accumulés durant notre vie et que la mort rend inutile. Le constat du pape est ironique : « Je n’ai jamais vu un camion de déménagement derrière un cortège funéraire. Jamais. » Mais il existe aussi un trésor que l’ont « peut prendre avec nous », un trésor que personne peut nous voler, qui n’est pas « celui que tu as mis de côté pour toi », mais « celui que tu as donné aux autres ».

Ces trésors, ce sont « l’amour, la charité, le service, la patience, la bonté, la tendresse », explique le pape. « Des trésors très beaux : ceux-là nous devons emmener. Pas les autres. » Jésus va plus loin. Il lie le trésor au « cœur », il crée un « rapport » entre les deux. Cela car notre cœur « est un cœur inquiet », que le Seigneur « a fait ainsi pour qu’on Le cherche ». Mais également pour « qu’on le trouve et qu’on grandisse ». Un cœur qui devient inquiet pour des trésor qui ne sont pas proches du Seigneur. Enfin notre cœur « se fatigue et se remplit ». « Il devient un cœur paresseux et sans amour. »

Arrive alors ce que le Christ appel « l’œil », poursuit le pape, le symbole de « l’intention du cœur », qui se reflète sur le corps : un « cœur qui aime » rend le corps « lumineux », un « cœur méchant » le rend obscur. De ce contraste entre la lumière et l’obscurité dépend « notre jugement  ». Car d’un « cœur de pierre, attaché à un trésor de la terre, viennent les guerres ». Au contraire conclut le pape, « demandons la grâce d’un cœur nouveau, d’un cœur de chair ».

La prière réconcilie, ce n’est pas de la magie

20-06-2013 source : Radio Vatican

“La prière n’est pas une chose magique, on ne fait pas de la magie avec la prière”. Une phrase parmi tant d’autres de l’homélie du Pape François jeudi matin durant la messe célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

Le Pape a tenu à parler de la prière du « Notre-Père ». « Jésus, a souligné le Pape, nous enseigne à prier et à dire « Père ». Il nous donne un conseil pour prier : ne pas gaspiller les paroles, ne pas faire de bruit, le bruit de la mondanité, les bruits de la vanité et il a fait comprendre que la prière n’est pas une chose magique, on ne fait pas de magie avec la prière ».

« Mais suis-je en train de prier ? le Dieu tout puissant ? trop lointain, a souligné le Pape. « Je ne le sens pas. Jésus non plus ne le sentait pas. Qui suis-je en train de prier? Le Dieu cosmique? Un peu habituel, à cette époque, non? Cette mode polythéiste qui arrive avec cette culture light… toi tu dois prier le Père! C’est une parole forte “Père”. Tu dois prier celui qui t’a généré, qui t’a donné la vie, à toi. Non pas à tous : à tous c’est trop anonyme ».

Le Pape a de nouveau souligné qu’on ne pouvait prier en ayant des ennemis dans le cœur. Et d’ajouter : « Père, moi je ne peux dire Père, cela m’est impossible ». « Je ne peux dire Notre, parce que un tel et un tel m’ont fait ceci ou cela. Et donc ce n’est pas possible » « Ils doivent finir en enfer non ? Ils ne sont pas mes amis ». « C’est vrai, ce n’est pas facile » a ajouté le Pape.

« Mais Jésus nous a promis l’Esprit Saint : c’est Lui qui nous enseigne, de l’intérieur, du cœur, comment dire « Père » et comment dire « Notre ». Demandons aujourd’hui à l’Esprit Saint qu’il nous enseigne à dire « Père » et à pouvoir dire « notre », en faisant la paix avec tous nos ennemis. »

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