bienheureuse honte

29-04-2013 source : L’Osservatore Romano

Le confessionnal n’est pas une teinturerie qui ôte les taches des péchés, ni une « séance de torture » où l’on inflige des coups de bâton. En effet, la confession est la rencontre avec Jésus au cours de laquelle l’on touche du doigt sa tendresse. Mais il faut s’approcher du sacrement sans tromperies ni demi-vérités, avec douceur et joie, confiants et armés de la « bienheureuse honte », la « vertu du humble » qui nous fait nous reconnaître pécheurs. C’est à la réconciliation que le Pape François a consacré l’homélie de la Messe célébrée dans la matinée du lundi 29 avril, dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe.

avec Marie, vivre dans l’Esprit Saint

Place Saint-Pierre, le 28 Avril, 2013
Cinquième dimanche de Pâques

Pape François

Je voudrais confier à Notre-Dame les confirmés et vous tous. La Vierge Marie nous enseigne ce que signifie vivre dans l’Esprit Saint et ce que cela signifie d’accepter la nouveauté de Dieu dans nos vies. Elle a conçu Jésus par la puissance de l’Esprit, chaque chrétien, chacun de nous est appelé à accepter la Parole de Dieu, à accepter Jésus en lui-même et ensuite à le porter à tous. Marie a invoqué l’Esprit avec Apôtres dans le Cénacle: nous, chaque fois que nous nous réunissons dans la prière, nous sommes soutenus par la présence spirituelle de la Mère de Jésus, pour recevoir le don de l’Esprit et la force de témoigner de Jésus ressuscité. Je dis cela en particulier à vous, aujourd’hui, à vous qui avez reçu la confirmation : Marie vous aide à être attentif à ce que le Seigneur demande de vous, à vivre toujours et marcher selon l’Esprit Saint !

Je tiens à adresser mes chaleureuses salutations à tous les pèlerins qui sont venus de nombreux pays. Je salue en particulier les jeunes qui se préparent à la confirmation, le grand groupe dirigé par les Sœurs de la Charité…

En ce moment, un moment privilégié, je tiens à offrir une prière pour les nombreuses victimes causées par l’effondrement tragique d’une usine au Bangladesh. J’exprime ma solidarité et ma profonde sympathie aux familles en deuil de leurs proches et je lance du fond de mon cœur un appel fort pour toujours protéger la dignité et la sécurité du travailleur.

Maintenant, à la lumière de Pâques, fruit de l’Esprit, nous nous tournons avec la Mère du Seigneur.

REGINA COELI LAETARE…

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communauté ouverte aux valeurs de l’Esprit

27-04-2013 source : L’Osservatore Romano

Certains affrontent la souffrance en gardant la joie vivante qui naît de l’Esprit – comme par exemple les chrétiens persécutés encore aujourd’hui dans de nombreuses régions du monde – et d’autre en revanche  « utilisent l’argent pour acheter des faveurs » et trouver des compromis, ou « la calomnie pour diffamer et chercher de l’aide auprès des puissants de la terre » et se moquent parfois de ceux qui essaient de vivre dans la joie chrétienne leur propre souffrance. C’est sur cette confrontation que s’est arrêté le Pape François samedi matin, 27 avril, dans l’homélie lors de la Messe célébrée dans la Maison Sainte Marthe.

Le Pape s’est en particulier arrêté sur la page des Actes des apôtres (13, 44-52)  qui raconte justement la confrontation entre deux communautés religieuses : celle des disciples et celle que le Pape a défini « des juifs fermés, parce que tous les juifs n’étaient pas comme cela ». Dans la communauté des disciples, a-t-il expliqué, était mis en œuvre le commandement de Jésus – “Allez et prêchez ” — et donc l’on prêchait et presque toute la ville se réunissait pour écouter la parole du Seigneur. Et, a noté le Pape François, s’était diffusée entre les gens un climat de bonheur qui « semblait ne jamais devoir être vaincu ». Lorsque les juifs virent un tel bonheur « ils furent emplis de jalousie et commencèrent à persécuter » ces gens qui « n’étaient pas mauvais ; c’était des personnes bonnes qui avaient un comportement religieux ».

« Pourquoi l’ont-ils fait ? », s’est demandé le Pape. Ils l’ont fait « simplement parce qu’ils avaient le cœur fermé, ils n’étaient pas ouverts à la nouveauté de l’Esprit Saint. Ils croyaient que tout avait été dit, que tout était comme ils pensaient que ce devait être et donc ils se sentaient comme des défenseurs de la foi. Ils commencèrent à parler contre les apôtres, à calomnier. La calomnie ». Ceci est un comportement qui l’on retrouve tout au long de l’histoire : c’est le propre  des « groupes fermés de faire des compromis avec le pouvoir ; de résoudre les questions “entre nous”.  Comme l’ont fait ceux qui, le matin de la résurrection, quand des soldats sont allés leur dire: “Nous avons vu cela ”,  leur ont ordonné “Taisez-vous ! Tenez…” et avec l’argent ils ont tout étouffé ».

«En revanche, la communauté libre – a fait remarquer le Pape – avec la liberté de Dieu et de l’Esprit Saint, allait de l’avant. Même dans les persécutions. Et la parole du Seigneur se répandait dans toute la région. Ces frères, ces communautés ouvertes, missionnaires, prient Jésus parce qu’ils savent que ce qu’il a dit et que nous avons entendu à présent est vrai: “Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai”. La prière est Jésus. Les communautés fermées prient les pouvoirs de la terre pour qu’ils les aident. Et cela n’est pas la bonne voie. Regardons Jésus qui nous envoie évangéliser, annoncer son nom avec joie, emplis de joie. N’ayons pas peur de la joie de l’Esprit. Et ne nous mêlons jamais, jamais, à ces choses qui, à la longue, nous conduisent à nous fermer en nous-mêmes. Dans cette fermeture, on ne trouve pas la fécondité et la liberté de l’Esprit ».

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