humilité, charité et amour fraternel

25-04-2013 source : Radio Vatican

« Le style de la prédication évangélique doit se caler sur cette attitude: humilité, service, charité et amour fraternel ». Le Pape François, lors de la traditionnelle messe du matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, a voulu réfléchir dans son homélie sur l’expression : « Seigneur, nous devons conquérir le monde ». « Cette parole, conquérir, n’est pas acceptable – a tenu à souligner le Pape – nous devons prêcher dans le monde. Les chrétiens ne peuvent être comme les soldats qui, une fois qu’ils ont remporté la bataille, font place nette ». « Le style de l’annonce chrétienne est humble mais sans aucune peur d’accomplir de grandes choses ».

Au coeur de l’homélie du Pape, le passage de l’Évangile de Saint Marc qui raconte l’Ascension de Jésus. « Le Christ avant de monter au ciel envoie les apôtres annoncer l’Évangile « jusqu’aux confins du monde ». C’est cela la mission de l’Église, elle va de l’avant en prêchant pour le monde entier »

Comment accomplir cette mission ?

Un chrétien n’est jamais seul… Toujours, « le Seigneur travaille aux côtés de tous ceux qui annoncent l’Évangile ». En guise de préambule, le pape se veut rassurant avant de se montrer plus incisif : pour lui, « un chrétien pusillanime, ça ne se comprend pas ». « C’est cela la magnanimité que les chrétiens doivent avoir (…) pour aller toujours et encore de l’avant. »

Grandeur d’âme, audace mais humilité, car il ne s’agit pas de « conquérir » le monde. Pour le pape « l’humilité, le service, la charité et l’amour fraternel : voilà le style de prédication des chrétiens ». En outre, le chrétien annonce l’Évangile non pas avec des mots, mais avec son témoignage de vie.

La magnanimité, c’est la vocation chrétienne.

Comme le dit Saint Thomas d’Aquin, repris ce jeudi par le pape François : Le chrétien doit avoir une grande âme qui ne s’effraie pas des grandes choses et d’aller au-devant du monde, mais dans le même temps l’humilité de tenir compte des petites choses. E quand nous allons magnanime et humble, quand nous n’avons pas peur des grandes choses et du vaste horizon et que nous prenons aussi en compte les petites choses, le Seigneur confirme la Parole. Le triomphe de l’Église c’est la résurrection mais avant cela il y a la Croix, rappelle le pape qui conclue par cette prière : Demandons au Seigneur de devenir missionnaires, apôtres de l’Église dans cet état d’esprit : magnanime et humble. Que cela soit”

L’Eglise est une « histoire d’amour »

Radio Vatican

L’Église n’est ni une ONG ni une bureaucratie. Elle ne dépend pas du nombre ni de la force des hommes, elle est « une histoire d’amour » née « dans le cœur du Père », a dit le pape François lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.

Une histoire d’amour

Le pape a commenté les Actes de Apôtres 12, 24-13.  Pour lui, « La route que Jésus a voulue pour son Église est la route des difficultés, la route de la croix, la route des persécutions » et non pas celle d’une « entreprise humaine », où l’on signe « des accords pour s’agrandir ».

L’Église est en effet autre chose qu’une entreprise d’après l’Évangile : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé ». Même le Christ  a été « envoyé, il est l’envoyé d’un autre ! ». Et quand il enseigne ses apôtres, il ne le fait « pas de lui-même » mais « de Celui qui l’a envoyé ».

Ainsi, l’Église « commence là, dans le cœur du Père, qui a eu cette idée. Je ne sais pas s’il a eu ‘une idée’ : le Père a eu ‘l’amour’. Et il a commencé cette histoire d’amour, cette histoire d’amour si longue… et qui n’est pas encore terminée. Nous, hommes et femmes d’Église, sommes au milieu d’une histoire d’amour. Chacun de nous est un maillon de cette chaîne d’amour. Et si nous ne comprenons pas cela, nous ne comprenons rien de ce qu’est l’Eglise. C’est une histoire d’amour », selon le pape.

Et lorsque les chrétiens « se trompent », prennent des mauvaises voies, parfois même en dressant des armées pour des « guerres de religion », pour le pape François, « cela appartient à une autre histoire, ce n’est pas l’histoire d’amour ».

La force de l’Église

De par sa nature  « l’Église ne grandit pas par la force humaine », mais « Jésus l’a dit : comme le grain de moutarde, comme le levain dans la farine, sans bruit, et lentement ».

C’est pourquoi, lorsqu’on se préoccupe « de sa quantité », et qu’elle devient « un peu bureaucratique, l’Église perd sa principale substance et court le risque de se transformer en une ONG. Et l’Église n’est pas une ONG. Elle est une histoire d’amour ».

Bien sûr, « tout est nécessaire, les bureaux sont nécessaires », mais « ils sont nécessaires jusqu’à un certain point », c’est-à-dire « comme soutien à cette histoire d’amour ». Si « l’organisation prend la première place, l’amour s’amoindrit et l’Église, appauvrie, devient une ONG. Et ce n’est pas sa route ».

Comment faire grandir l’Église ? « Non pas avec des armées, comme ce chef d’État qui a demandé combien de divisions avait le pape ». La force de l’Église « est l’Esprit-Saint, l’amour. Le Père envoie le Fils et le Fils nous donne la force de l’Esprit-Saint pour grandir, pour avancer ».

« Demandons à la Madone, qui est Mère, qu’elle nous donne la grâce de la joie, de la joie spirituelle pour cheminer dans cette histoire d’amour », a dit le pape pour terminer.

rêver en grand

Le Pape invite les jeunes à ne pas avoir peur de « rêver en grand »

24-04-2013 source : Radio Vatican

C’est sous un beau soleil printanier romain et devant une foule nombreuse et enthousiaste venue écouter sa catéchèse que le Pape François a présidé sa traditionnelle audience générale hebdomadaire. Ce mercredi, Le Pape a débuté sa catéchèse en revenant sur le Credo, au cours duquel les fidèles professent que « Jésus viendra de nouveau dans la gloire pour juger les vivants et les morts. » Le sens de l’existence de l’Homme est résumée dans cette phrase. La création de l’homme et de la femme à l’image de Dieu et le jugement éternel du Christ. Un évènement sur lequel Jésus est revenu régulièrement lors de sa vie terrestre. Le pape François s’est donc attardé sur trois passages de l’Évangile de Matthieu : la parabole des dix vierges, celle des talents et celle du Jugement dernier.

La parabole des dix vierges

La parabole des vierges qui attendent l’époux, nous renvoie au temps situé entre la première et la dernière venue de Jésus. Ces deux pôles sont les deux bornes des temps actuels, que nous vivons dans l’attente d’être accueilli par le Seigneur. Alors que dix vierges ont préparé de l’huile pour alimenter leurs lampes, d’autres moins prévoyantes voient les leurs s’éteindre. Avec miséricorde et patience, le Seigneur nous donne ce temps d’attente avant son retour pour que nous tenions allumées les lampes de la foi, de l’espérance et de la charité, et ayons le cœur ouvert au bien, à la beauté et à la vérité. Il nous enjoint donc d’être toujours prêt à sa venue dont nous ne connaissons ni le jour, ni l’heure en sachant décrypter les signes de sa présence parmi nous et maintenant vive notre Foi par la prière et les sacrements.

La parabole des talents, l’occasion d’inviter les jeunes à « rêver en grand »

C’est certainement l’une des paraboles les plus connues. Notre vie sur terre est décrite par Jésus comme une épreuve : le temps d’un voyage du maître. Avant de partir, le maître confie les talents, de façon inégale, en s’adaptant aux personnes. A la fin, Il en demandera compte. Elle dépeint un maitre qui gratifie des serviteurs méritants, et qui en punit un autre pour sa paresse. La parabole des talents nous fait réfléchir sur l’usage des dons que nous recevons de Dieu. L’attente du retour du Seigneur est le temps de la mise en valeur de ces dons pour Dieu, pour l’Église et pour les autres. Une parabole qui prend tout son sens en cette période de crise où la solidarité devient une nécessité, rappelle le Pape. Il s’est une nouvelle fois adressé aux jeunes qu’il a interpellé. « N’enterrez pas vos talents ! Pariez sur des idéaux de service de l’autre ! La vie ne nous est pas donnée pour la garder jalousement mais pour que nous la donnions ! N’ayez pas peur de rêver en grand»

La parabole du jugement éternel

La parabole sur le Jugement dernier décrit la seconde venue du Seigneur, en utilisant l’image du berger qui sépare les brebis des chèvres, les personnes qui ont aidé leur prochain de celles qui ne l’ont pas fait. Nous serons donc jugés sur notre amour pour Dieu sur notre attention et à notre service au prochain. Le fait de penser au Jugement dernier, a insisté le Pape François, devrait nous stimuler à mieux vivre notre quotidien, en apprenant chaque jour à reconnaître Dieu présent dans les pauvres et les petits, en travaillant pour le bien et en étant vigilants dans la prière et dans l’amour.

PAPE FRANÇOIS AUDIENCE DU 24-04-2013

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