La prière est la clé qui ouvre le cœur miséricordieux de Dieu

« La prière est la clé qui ouvre le cœur miséricordieux de Dieu. » Pour illustrer cette expression du Pape François, voici les dernières ligne du Petit traité sur la Prière d’Alexis Carrel :

Le sens du sacré revêt, par rapport aux autres activités de l’esprit, une importance singulière. Car il nous met en communication avec l’immensité mystérieuse du monde spirituel. C’est par la prière que l’homme va à Dieu et que Dieu entre en lui. Prier apparaît comme indispensable à notre développement optimum.

Nous ne devons pas prendre la prière pour un acte auquel seuls se livrent les faibles d’esprit, les mendiants ou les lâches. « Il est honteux de prier » écrivait Nietzsche. En fait, il n’est pas plus honteux de prier que de boire ou de respirer. L’homme a besoin de Dieu comme il a besoin d’eau et d’oxygène.

Joint à l’intuition, au sens moral, au sens du beau et à la lumière de l’intelligence, le sens du sacré donne à la personnalité son plein épanouissement. Il n’est pas douteux que la réussite de la vie demande le développement intégral de chacune de nos activités physiologiques, intellectuelles, affectives et spirituelles.

L’esprit est à la fois raison et sentiment. Il nous faut donc aimer la beauté de la science et aussi la beauté de Dieu. Nous devons écouter Pascal avec autant de ferveur que nous écoutons Descartes.

Carême avec Marie : pour un temps de conversion

Carême avec Marie :
pour un temps de conversion

Il est venu le temps d’écouter la voix du Seigneur,
Il est venu le temps de convertir notre cœur!

En tant qu’Associés de la Médaille Miraculeuse, nous aimons nous tenir près de notre Sainte Mère le 27 du mois en référence au 27 novembre, date anniversaire de la révélation de la Médaille à sainte Catherine Labouré.

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Vierge en prière agenouillée - Martin Schöngauer XVe siècle - Musée du Louvre
Vierge en prière agenouillée – Martin Schöngauer XVe siècle – Musée du Louvre

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Tu es heureuse, Marié, bénie du Père,
toi qui as cru en l’accomplissement
de ce qui t’a été dit de la part du Seigneur.
Tu es heureuse, Marie, Mère du Sauveur,
toi qui as gardé fidèlement cette parole en ton cœur
et l’as mise en pratique.
Tu es heureuse, Marie, demeure de l’Esprit,
toi qui es devenue notre Mère
et fais jaillir en nous la source de la Vie.

Nous venons vers toi en ce jour,
avec nos hésitations et nos espoirs,
avec nos faiblesses et nos désirs,
pour te contempler et te louer,
pour te supplier et te confier notre vie.
Ouvre nos yeux aux merveilles que le Père
accomplit encore aujourd’hui

Ouvre nos oreilles à la Parole que ton Fils
prononce encore aujourd’hui.
Ouvre nos cœurs à la Vie que l’Esprit
répand encore aujourd’hui.
Comme il en fut hier,
comme il en sera demain et
jusque dans l’éternité. Amen.

L. Le Pan, s.m.m.

Désert et solitude

Désert et solitude

« Le désert n’est pas le grand vide, la négation de la présence, mais il est l’immense écoute des hymnes que  le vent apporte de la nuit des temps, de la profondeur des cœurs, qui unit les âmes, les corps, enfants du cheminement vers la Tente. » (Carlo Ossola – En pure perte – le renoncement et le gratuit, Rivages poche – Petite Bibliothèque, 2011, p. 59)

L’homme « doit apprendre à observer sa solitude intérieure, où qu’il se trouve et avec qui que ce soit, il doit apprendre à passer à travers les choses et à saisir Dieu en elles » (Dag Hammarskjöld, Jalons, Éditions du Félin, 2010, p. 73 – nouvelle édition)

Le dimanche 26 février 2012, premier dimanche de carême, Le défunt Pape Benoît XVI avait présidé pour la dernière fois la prière de l’angélus depuis la fenêtre de son bureau donnant sur la place Saint-Pierre, en présence de milliers de visiteurs, et expliqué le sens du Carême en commentant l’Évangile des tentations de Jésus au désert. En voici le condensé.

Le temps du Carême est le moment propice pour renouveler et rendre plus solide notre rapport avec Dieu, grâce à la prière quotidienne, à des gestes de pénitence, à  des actes de fraternité. Le temps du Carême est exigeant car il nous invite à revenir vers Dieu. Jésus après son baptême, au début de sa mission, est conduit au désert. Avec Lui, expérimentons ce temps de désert et de solitude.

Comme nous le lisons dans l’Imitation du Christ, «l’homme, tant qu’il vit, n’est jamais entièrement à l’abri des tentations (…) mais la patience et la véritable humilité nous rendent plus fort que tous nos ennemis» (Livre I, ch. XIII), la patience et l’humilité de suivre chaque jour le Seigneur en apprenant à construire notre vie non pas en dehors de lui, ou comme s’il n’existait pas, mais en lui et avec lui, parce qu’il est la source de la vie véritable.

La tentation de supprimer Dieu, de mettre tout seuls de l’ordre en nous-mêmes et dans le monde, en comptant sur nos seules capacités, est toujours présente dans l’histoire de l’homme.

Sachons rejeter tout ce qui peut nous conduire loin de Dieu et profitons de ce Carême pour revenir vers Lui. Prenons avec courage les chemins de la prière. Redécouvrons l’importance de notre relation à Dieu et « faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (He 10,24).

Supplions avec ferveur la Très sainte Vierge Marie afin qu’elle accompagne notre chemin de carême de sa protection et qu’elle nous aide à imprimer les paroles de Jésus Christ dans notre cœur et dans notre vie, pour nous convertir à lui. Que la Vierge Marie nous aide à faire totalement la volonté de notre Dieu ! Bon Carême à tous !

© Libreria Editrice Vaticana – 2012

Synthèse de la catéchèse de Benoît XVI le Mercredi des Cendres

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