MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS CINQUIÈME JOUR

Objet spirituel de la dévotion au Sacré-Cœur

 

crèche dans la croix
crèche dans la croix

Nous avons dit que l’objet sensible et matériel de notre dévotion est le propre Cœur de Jésus. Il y a un objet spirituel qui est la partie essentielle du culte rendu à ce Cœur divin : c’est l’amour de Jésus pour nous. Voilà, dit-il, ce Cœur qui a tant aimé les hommes !

Remarquez bien ces mots : tant aimé ! Sans doute, Jésus a aimé les hommes, tous les hommes, puisqu’il est mort pour tous et qu’il n’en est pas un qui ne puisse dire : « Il m’a aimé et il s’est livré pour moi ». Mais jusqu’à quel point nous a-t-il aimés ? Qui le comprendra ? Qui le dira ? Jésus-Christ lui-même semble ne pouvoir l’exprimer.

Retracez à votre souvenir quelques-uns de ses principaux bienfaits. Rappelez-vous la Crèche, la Croix, l’Autel, oui l’Autel, ce sacrement d’amour, au moyen duquel Jésus restera avec nous jusqu’à la fin des siècles, caché sous l’apparence d’un peu de pain, enfermé dans un tabernacle comme dans une étroite maison, méprisé par les uns, oublié et abandonné presque par tous. N’est-ce pas là un Dieu qui aime infiniment ?

Et, tout Dieu qu’il est, pouvait-il faire davantage ? Oui, vraiment, il nous a aimés jusqu’à la fin, jusqu’à l’excès, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la folie de l’amour. Toutes ces inventions de l’amour sont sorties du Cœur de Jésus-Christ. Oui, c’est son Cœur, dit Marguerite-Marie, qui a fait la Crèche, la Croix, l’Autel ; qui a bâti l’Église, institué les sacrements ; c’est de son Cœur adorable que coulent sur nous, la vie, le mouvement, l’intelligence, la grâce.

« O Cœur sacré de mon Sauveur ! s’écrie saint François de Sales, ô source du souverain amour ! qui peut assez te bénir ? Qui te rendra amour pour amour ! »  Répondons par un amour réciproque à l’amour de Jésus pour nous, et, selon l’expression de sainte Madeleine de Pazzi : « Aimons l’amour ». Quoi de plus juste, de plus raisonnable, de plus salutaire ?

« Que celui qui n’aime pas Notre-Seigneur soit anathème ! » C’est l’apôtre saint Paul qui prononce ces foudroyantes paroles. Pour nous, aimons de toutes nos forces Celui qui nous a aimés sans mesure.

Que l’amour pour Jésus soit en nous un feu consumant qui dévore tout lien d’affection aux créatures et nous permette de porter à toutes les puissances du monde et de l’enfer le défi du même apôtre : « Qui donc sera capable de me séparer de Jésus-Christ ? Ni la tribulation, ni l’angoisse, ni la faim, ni la nudité, ni les dangers, ni la persécution, ni le glaive, rien, non rien ne pourra me ravir son amour. »

O Jésus ! je t’aimerai toujours, toujours !

PRIÈRE

O Cœur de Jésus ! agrée les hommages de mon cœur saisi d’admiration et de reconnaissance à la pensée de ton immense amour pour nous. Fais par ta grâce que, t’aimant de l’amour le plus tendre, le plus généreux, j’obtienne de ton infinie bonté de te glorifier et de t’aimer à jamais dans le Ciel avec les Anges et les Saints. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

la Trinité bouscule notre imaginaire sur Dieu

la Trinité bouscule notre imaginaire sur Dieu

Avant la prière de l’angélus, le Pape François a proposé une méditation sur le mystère de la Sainte Trinité, célébré ce dimanche 4 juin. Celle-ci est l’expression d’un «Dieu de communion» dont les croyants sont appelés à témoigner.

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 4 juin 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, Solennité de la Très Sainte Trinité, l’Évangile est tiré du dialogue de Jésus avec Nicodème (cf. Jn 3, 16-18). Nicodème était membre du Sanhédrin, passionné par le mystère de Dieu : il reconnaît Jésus comme un maître divin et secrètement, la nuit, va lui parler.

Jésus l’écoute, comprend qu’il est un homme en recherche et donc premier il le surprend en lui répondant que pour entrer dans le Royaume de Dieu il faut naître de nouveau ; puis il lui révèle le cœur du mystère en disant que Dieu a tant aimé l’humanité qu’il a envoyé son Fils dans le monde. Jésus donc, le Fils, nous parle du Père et de son immense amour.

Père et fils. Maison. Oui, on peut penser ainsi à Dieu, à travers l’image d’une famille réunie autour de la table, où la vie se partage. Après tout, celui de la table, qui est en même temps un autel, est un symbole avec lequel certaines icônes représentent la Trinité. C’est une image qui nous parle d’un Dieu en communion. Père, Fils et Saint-Esprit : communion.

Mais ce n’est pas qu’une image, c’est la réalité ! C’est une réalité parce que l’Esprit Saint, l’Esprit que le Père a répandu dans nos cœurs par Jésus (voir Ga 4, 6), nous fait goûter, nous fait savourer la présence de Dieu : une présence toujours proche, compatissante et tendre .

L’Esprit Saint fait avec nous ce que Jésus a fait avec Nicodème : il nous introduit dans le mystère de la nouvelle naissance – la naissance de la foi, de la vie chrétienne -, il nous révèle le cœur du Père et nous fait participer à la même vie de Dieu.

L’invitation qu’il nous adresse, pourrait-on dire, est de nous mettre à table avec Dieu pour partager son amour. C’est l’image. C’est ce qui se passe à chaque messe, à l’autel de la table eucharistique, où Jésus s’offre au Père et s’offre pour nous. Et oui, c’est ainsi, frères et sœurs, notre Dieu est une communion d’amour : c’est ainsi que Jésus nous l’a révélé, et savez-vous comment nous pouvons nous en souvenir ?

Avec le geste le plus simple, que nous avons appris étant enfant : le signe de croix. En traçant la croix sur notre corps, nous nous rappelons combien Dieu nous a aimés, au point de donner sa vie pour nous ; et nous nous répétons que son amour nous enveloppe complètement, de haut en bas, de gauche à droite, comme une étreinte qui ne nous abandonne jamais.

Et en même temps nous nous engageons à témoigner de l’amour de Dieu, créant la communion en son nom. Peut-être que maintenant, chacun de nous, et tous ensemble, faisons le signe de croix sur nous [il fait le signe de croix].

Alors, aujourd’hui, nous pouvons nous demander : témoignons-nous de l’amour de Dieu ? Ou bien Dieu-amour est-il devenu à son tour un concept, quelque chose de déjà ressenti, qui n’émeut ni ne provoque plus la vie ? Si Dieu est amour, nos communautés en témoignent-elles ? Savent-ils aimer ?

Nos communautés savent-elles aimer ? Et notre famille, savons-nous aimer en famille ? Est-ce qu’on garde toujours la porte ouverte, est-ce qu’on sait accueillir tout le monde, j’insiste sur tout le monde, comme des frères et sœurs ? Offrons-nous à tous la nourriture du pardon de Dieu et de la joie évangélique ?

Respirons-nous l’air de la maison ou ressemblons-nous plutôt à un bureau ou à un lieu privé où seuls les élus entrent ? Dieu est amour, Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit et il a donné sa vie pour nous, c’est pourquoi nous faisons le signe de la croix.

Et Marie, aide-nous à vivre l’Église comme cette maison où nous aimons de façon familière, à la gloire de Dieu Père et Fils et Saint-Esprit.

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Après l’angélus

Chers frères et sœurs !

Je vous assure de mes prières pour les nombreuses victimes de l’accident ferroviaire survenu il y a deux jours en Inde. Je suis proche des blessés et de leurs familles. Notre Père céleste accueille les âmes des défunts dans son royaume.

Un salut particulier aux représentants des Carabinieri, que je remercie pour leur proximité quotidienne avec la population ; que la Virgo Fidelis, votre patronne, vous protège, vous et vos familles. A elle, Mère bienveillante, je confie les populations éprouvées par le fléau de la guerre, en particulier la chère et tourmentée Ukraine.

Je salue tout le monde, même les gars de l’Immaculée Conception qui sont bons, et je vous souhaite un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci, bon déjeuner et à bientôt !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Ô mère, ô toi unique

Ce dimanche 4 juin, c’est la Fête des Mères.

A ce propos, Rainer Maria Rilke – lui qui a écrit une « vie de Marie » – nous a dressé, dans « Les Cahiers de Malte Laurids Brigge », un beau portrait de mère, qui pourrait bien être aussi – comme en filigrane – celui de la Mère de Jésus, la Vierge Marie, notre Mère. Alors, bonne fête à toutes celles qui sont mamans !

Bonne fête des mères
Bonne fête des mères

Ô mère : ô toi unique, qui t’es mise devant tout ce silence, au temps que j’étais enfant. Qui le prends sur toi, qui dis : « Ne t’effraie pas, c’est moi ». Qui as le courage, en pleine nuit, d’être le silence pour ce qui a peur, pour ce qui périt de peur.

Tu allumes une lumière et le bruit déjà c’est toi. Tu la soulèves et tu dis : « C’est moi, ne t’effraie pas ». Et tu la déposes, lentement, et il n’y a pas de doute : c’est toi, tu es la lumière autour des objets familiers et intimes qui sont là, sans arrière-sens, bons, simples, certains.

Et lorsque quelque chose remue dans le mur ou fait un pas dans le plancher : tu souris seulement, tu souris, souris, transparente sur un fond clair, au visage angoissé qui te sonde comme si tu étais dans le secret de chaque son étouffé, d’accord avec lui et de concert. Un pouvoir égale-t-il ton pouvoir dans le royaume de la terre ? Vois, les rois eux-mêmes sont raidis sur leur couche et le conteur n’arrive pas à les distraire…

Mais toi, tu viens et tu tiens l’immensité derrière toi et tu es tout entière devant elle ; non pas comme un rideau qu’elle pourrait soulever ici et là. Non ! Comme si tu l’avais rattrapée à l’appel de celui qui avait besoin de toi. Comme si tu avais devancé de beaucoup tout ce qui peut encore arriver et que tu n’eusses dans le dos que ta course vers lui, ton chemin éternel, le vol de ton amour.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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