la joie de la Visitation

la joie de la Visitation

Visitation Frère François Chapelle Saint Vincent de Paul Paris
Visitation Frère François Chapelle Saint Vincent de Paul Paris

Au lendemain de l’Annonciation, Marie se lève et en hâte, elle part chez sa cousine Élisabeth, elle a soif de visiter sa cousine, de partager sa joie avec elle.

Dieu vient de s’incarner en elle, immédiatement un mystérieux rayonnement se produit, la présence divine vient toucher Élisabeth, le petit Jean dans son sein se met à danser de joie et il transmet sa joie à sa mère et le souffle de l’Esprit les envahit. Marie, dès l’instant de l’incarnation, devient missionnaire.

Nous aussi, si nous laissons Dieu prendre chair dans nos vies, sa présence non seulement nous habitera, mais rayonnera pour se donner à tous ceux que nous visiterons ; l’Esprit Saint met en œuvre en nous son dynamisme d’amour, sa joie rayonnante.

Impossible d’accueillir Jésus sans devenir missionnaire, sans tambour ni trompette, tout simplement par le rayonnement de celui qui nous habite. Pendant ce carême, avec Marie, retrouvons cette joie de la Visitation sous le signe de la Médaille Miraculeuse.

Prions pour que nous soyons à notre tour des missionnaires à l’exemple de tous ceux et celles qui ont le souci de faire rayonner l’Évangile. Dans leur quotidien, ils ne cessent de proclamer la Bonne Nouvelle. Ils vont à la rencontre de ceux qu’on ne voit pas, de ceux que l’on rejette, pour leur dire à quel point ils sont aimés de Dieu.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Renouveler la consécration de l’Ukraine et de la Russie à Marie

Renouveler la consécration de l’Ukraine et de la Russie à Marie

Un an après l’acte de consécration de l’Ukraine et de la Russie au Cœur immaculé de Marie, le Pape, lors de la dernière audience générale, a exhorté les fidèles et les communautés de prière à renouveler cette prière adressée à la Reine de la paix, le 25 mars. Demandé à Fatima par Marie et réitéré en ces temps de danger, c’est un acte de confiance et d’espérance, invitant à mettre son espérance dans le  Sauveur et dans le Cœur immaculé de sa Mère :

Notre-Dame de Fatima
Notre-Dame de Fatima

« Mère de Dieu et notre Mère, nous confions et consacrons solennellement à ton Cœur immaculé nous-mêmes, l’Église et l’humanité tout entière, en particulier la Russie et l’Ukraine.

Accueille cet acte que nous accomplissons avec confiance et amour, fais que cesse la guerre, assure au monde la paix.

Le “oui” qui a jailli de ton Cœur a ouvert les portes de l’histoire au Prince de la paix ; nous espérons que la paix viendra encore par ton Cœur.

Nous te consacrons l’avenir de toute la famille humaine, les nécessités et les attentes des peuples, les angoisses et les espérances du monde.

Qu’à travers toi, la Miséricorde divine se déverse sur la terre et que la douce palpitation de la paix recommence à rythmer nos journées.

Femme du “oui”, sur qui l’Esprit Saint est descendu, ramène parmi nous l’harmonie de Dieu.

Désaltère l’aridité de nos cœurs, toi qui es “source vive d’espérance”.

Tu as tissé l’humanité de Jésus, fais de nous des artisans de communion.

Tu as marché sur nos routes, guide-nous sur les chemins de la paix. Amen. »

Pape François

La première voie d’évangélisation : le témoignage

La première voie d’évangélisation : le témoignage

L’Audience générale du mercredi matin 21 mars 2023 a eu lieu sur la place Saint-Pierre, où le Saint-Père a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles d’Italie et du monde entier. Le Pape, poursuivant le cycle de catéchèse « La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant », a centré sa méditation sur le thème « La première voie d’évangélisation : le témoignage (cf. Evangelii nuntiandi) » (Lecture : 1 Pt 3,8-9).

Le Saint-Père a adressé des expressions particulières de salutation aux fidèles présents. Il a ensuite lancé un appel à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau qui est célébrée aujourd’hui et pour la deuxième Conférence de l’Organisation des Nations Unies sur l’eau qui se tient ces jours-ci ; il a ensuite rappelé la célébration, samedi prochain, de la Solennité de l’Annonciation du Seigneur et de l’acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie de Russie et d’Ukraine qui a eu lieu le 25 mars de l’année dernière, adressant enfin une pensée au  » l’Ukraine tourmentée ».

L’Audience générale s’est terminée par la récitation du Pater Noster et la Bénédiction apostolique.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 22 mars 2023

Résumé

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Chers frères et sœurs,

aujourd’hui nous nous mettons à l’école de l’Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi de saint Paul VI, charte fondamentale de l’évangélisation dans le monde contemporain. Si l’évangélisation suppose la foi professée, c’est-à-dire l’adhésion manifeste à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, qui par amour nous a créés et rachetés, elle est avant tout un témoignage de la rencontre personnelle avec Jésus Christ, le Verbe incarné par lequel s’accomplit le salut.

Le témoignage est donc indissociable de la cohérence entre ce que l’on croit et ce que l’on proclame. Chacun de nous est appelé à répondre à trois questions fondamentales, formulées par saint Paul VI : «Croyez-vous à ce que vous annoncez ? Vivez-vous ce que vous croyez ? Prêchez-vous ce que vous vivez ?»; «il faut, disait-il, que notre zèle évangélisateur jaillisse d’une véritable sainteté de vie alimentée par la prière et surtout par l’amour de l’Eucharistie, et que […] la prédication, à son tour, fasse grandir en sainteté le prédicateur».

Nous devons réaliser que l’évangélisation ne concerne pas seulement les destinataires, mais aussi nous-mêmes et l’Église parce qu’une Église qui s’évangélise pour évangéliser est, guidée par l’Esprit Saint, appelée à parcourir un chemin exigeant de conversion et de renouvellement continu.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française présents à cette audience, notamment ceux qui sont venus de Suisse et de France.

Chers frères et sœurs, je renouvelle l’invitation à lire ou à relire Evangelii nuntiandi, chez vous et dans vos communautés. Prions Dieu de faire de nous des évangélisateurs, en témoignant vraiment ce que nous croyons.

Je vous souhaite un bon parcours de Carême et demande à Dieu de vous bénir tous !

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Catéchèse – La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant – 8. La première forme d’évangélisation : le témoignage (cf. Evangelii nuntiandi)

Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, nous nous mettons à l’écoute de la « Magna Carta » la Charte fondamentale de l’évangélisation dans le monde contemporain : l’Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi de saint Paul VI (EN, 8 décembre 1975). Ce texte est d’actualité, il a été écrit en 1975, mais c’est comme s’il avait été écrit hier.

L’évangélisation est plus qu’une simple transmission doctrinale et morale. Elle est avant tout témoignage : on ne peut pas évangéliser sans témoignage ; le témoignage de la rencontre personnelle avec Jésus-Christ, Verbe Incarné en qui le salut s’est accompli. Un témoignage indispensable parce que, avant tout, le monde a besoin « d’évangélisateurs qui lui parlent d’un Dieu qu’ils connaissent et qui leur est familier. » (EN, 76)

Ce n’est pas transmettre une idéologie ou une « doctrine » sur Dieu, non. C’est transmettre Dieu qui se fait vie en moi : c’est cela le témoignage ; et aussi parce que « l’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, […] ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » (ibid., 41).

Le témoignage du Christ est donc en même temps le premier moyen d’évangélisation (cf. ibid.) et la condition essentielle de son efficacité (cf. ibid., 76), pour que l’annonce de l’Évangile soit féconde. Être témoins.

*

Il est nécessaire de rappeler que le témoignage comprend aussi la foi professée, c’est-à-dire l’adhésion convaincue et manifeste à Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui par amour nous a créés, nous a rachetés. Une foi qui nous transforme, qui transforme nos relations, les critères et les valeurs qui déterminent nos choix.

Le témoignage est donc indissociable de la cohérence entre ce que l’on croit et ce que l’on annonce et ce que l’on vit. On n’est pas crédible seulement en énonçant une doctrine ou une idéologie, non. Une personne est crédible s’il y a harmonie entre ce qu’elle croit et ce qu’elle vit.

Tant de chrétiens disent seulement qu’ils croient, mais vivent autre chose, comme s’ils ne croyaient pas. C’est de l’hypocrisie. Le contraire du témoignage, c’est l’hypocrisie. Combien de fois avons-nous entendu  » ah, celui-là qui va à la messe tous les dimanches, et ensuite il vit ainsi, ainsi, ainsi, ainsi » : c’est vrai, c’est le contre-témoignage.

Chacun de nous est appelé à répondre à trois questions fondamentales, ainsi formulées par Paul VI : « Croyez-vous vraiment à ce que vous annoncez ? Vivez-vous ce que vous croyez ? Prêchez-vous vraiment ce que vous vivez ? » (cf. ibid.). Y a-t-il une harmonie : croyez-vous ce que vous annoncez ? Vivez-vous ce que vous croyez ? Annoncez-vous ce que vous vivez ?

Nous ne pouvons pas nous contenter de réponses faciles et toutes faites. Nous sommes appelés à prendre le risque, même déstabilisant, de chercher, en faisant pleinement confiance à l’action de l’Esprit Saint qui agit en chacun de nous, nous poussant toujours à aller au-delà : au-delà de nos frontières, au-delà de nos barrières, au-delà de nos limites, quelles qu’elles soient.

*

En ce sens, témoigner d’une vie chrétienne implique un chemin de sainteté, fondé sur le Baptême, qui nous rend « participants de la nature divine et donc vraiment saints » (Constitution dogmatique Lumen Gentium, 40). Une sainteté qui n’est pas réservée à quelques-uns, qui est un don de Dieu et qui demande à être accueillie et à porter du fruit pour nous et pour les autres.

Choisis et aimés par Dieu, nous devons porter cet amour aux autres. Paul VI enseigne que le zèle pour l’évangélisation jaillit de la sainteté de vie, jaillit du cœur qui est rempli de Dieu. Alimentée par la prière et surtout par l’amour de l’Eucharistie, l’évangélisation fait à son tour grandir en sainteté les gens qui la mettent en œuvre (cf. EN, 76).

En même temps, sans la sainteté, la parole de l’évangélisateur « fera difficilement son chemin dans le cœur de l’homme de notre temps. », mais « risque d’être vaine et inféconde » (ibid.).

Nous devons donc être conscients que les destinataires de l’évangélisation ne sont pas seulement les autres, ceux qui professent d’autres confessions ou qui n’en professent aucune, mais aussi nous-mêmes, croyants dans le Christ et membres actifs du Peuple de Dieu. Et nous devons nous convertir chaque jour, accepter la parole de Dieu et changer notre vie : chaque jour.

C’est ainsi que se fait l’évangélisation du cœur. Pour donner ce témoignage, l’Église comme telle doit aussi commencer par s’évangéliser elle-même. Si l’Église ne s’évangélise pas elle-même, elle reste une pièce de musée. En revanche, ce qui contribue à l’actualiser en permanence, c’est l’évangélisation d’elle-même. Elle a besoin d’écouter sans cesse ce qu’elle doit croire, ses raisons d’espérer, le commandement nouveau de l’amour.

L’Église, qui est un Peuple de Dieu immergé dans le monde, et souvent tenté par les idoles- beaucoup – elle a toujours besoin d’entendre proclamer les œuvres de Dieu. Cela signifie, en bref, qu’elle a toujours besoin d’être évangélisée, qu’elle a besoin de recevoir l’Évangile, de prier et de sentir la force de l’Esprit qui change les cœurs (EN, 15).

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Une Église qui s’évangélise pour évangéliser est une Église qui, guidée par l’Esprit Saint, est appelée à parcourir un chemin exigeant, un chemin de conversion, de renouvellement. Cela implique aussi la capacité de changer les manières de comprendre et de vivre sa présence évangélisatrice dans l’histoire, en évitant de se réfugier dans les zones protégées par la logique du « on a toujours fait comme ça ».

Ce sont des refuges qui rendent l’Église malade. L’Église doit aller de l’avant, elle doit grandir continuellement, alors elle restera jeune. Cette Église est entièrement tournée vers Dieu, donc elle participe à son plan de salut pour l’humanité, et, en même temps, entièrement tournée vers l’humanité.

L’Église doit être une Église qui dialogue avec le monde contemporain, qui tisse des relations fraternelles, qui crée des espaces de rencontre, en mettant en œuvre de bonnes pratiques d’hospitalité, d’accueil, de reconnaissance et d’intégration de l’autre et de l’altérité, et qui prend soin de la maison commune qu’est la création.

C’est-à-dire une Église qui se met en dialogue avec le monde contemporain, dialogue avec le monde contemporain, mais qui rencontre tous les jours le Seigneur et dialogue avec le Seigneur, et laisse entrer l’Esprit Saint qui est le protagoniste de l’évangélisation. Sans l’Esprit Saint, nous ne pourrions que faire de la publicité pour l’Église, pas évangéliser. C’est l’Esprit Saint en nous qui nous pousse à l’évangélisation et c’est la vraie liberté des enfants de Dieu.

Chers frères et sœurs, je vous renouvelle mon invitation à lire et à relire Evangelii Nuntiandi : je vous dis la vérité, je le lis souvent, car c’est le chef-d’œuvre de saint Paul VI, c’est l’héritage qu’il nous a laissé pour évangéliser.


Je salue cordialement les pèlerins de langue française présents à cette audience, notamment ceux qui sont venus de Suisse et de France : le groupe du Club de France accompagné par l’évêque de Digne, les jeunes filles de Sainte Marie de Neuilly, le groupe des confirmands de l’école Albert de Mun et tous les jeunes des différentes écoles.

Chers frères et sœurs, je renouvelle l’invitation à lire ou à relire Evangelii Nuntiandi, chez vous et dans vos communautés. Prions Dieu de faire de nous des évangélisateurs, en témoignant vraiment ce que nous croyons.

Je vous souhaite un bon parcours de Carême et demande à Dieu de vous bénir tous !


APPELS

Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de l’eau. Les mots de Saint François d’Assise me viennent à l’esprit : « Loué sois-tu Seigneur pour sœur eau, qui est utile et humble et précieuse et chaste ». Ces simples mots nous font ressentir la beauté de la création et prendre conscience des défis à relever pour en prendre soin. La deuxième conférence des Nations unies sur l’eau se tient ces jours-ci à New York.

Je prie pour qu’elle soit couronnée de succès et je souhaite que cet événement important accélère les initiatives en faveur de ceux qui souffrent le manque d’eau, ce bien primordial. L’eau ne peut être ni gaspillée, ni utilisée à mauvais escient, ni être une cause de guerre, mais elle doit être préservée pour notre bien et celui des générations futures.

Samedi sera la solennité de l’Annonciation du Seigneur, et nos pensées se tournent vers le 25 mars de l’année dernière, lorsque, en union avec tous les évêques du monde, l’Église et l’humanité, en particulier la Russie et l’Ukraine, ont été consacrées au Cœur Immaculé de Marie.

Ne nous lassons pas de confier la cause de la paix à la Reine de la Paix. Je voudrais donc inviter chaque croyant et chaque communauté, en particulier les groupes de prière, à renouveler chaque 25 mars l’acte de consécration à Notre-Dame, afin qu’elle, qui est Mère, nous préserve tous dans l’unité et la paix.

Et n’oublions pas, en ces jours, l’Ukraine meurtrie, qui souffre tant.


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