Neuvaine à Notre Dame du mont Carmel : sixième jour

Jour 6 : Marie, Sœur des contemplatifs

La Visitation de Marie à Élisabeth
La Visitation de Marie à Élisabeth

 

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit

Avec de prévoyants soins attentionnés,
ô Mère aimable, vous nous avez couvert de votre Scapulaire comme d’un bouclier de défense contre le Malin.

Grâce à Votre aide, nous pouvons lutter courageusement contre les forces du mal, en étant toujours ouverts à votre Fils Jésus-Christ.

Notre-Dame du Mont Carmel, priez pour nous.

I. Dans la Bible

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. (…) Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Lc 1,39-42.45

II. Marie, Sœur des contemplatifs

Élisabeth de la Trinité, le ‘Ciel dans la Foi ‘n° 40 (écrit en août 1906) :

« Il me semble que l’attitude de la Vierge durant les mois qui s’écoulèrent entre l’Annonciation et la Nativité est le modèle des âmes intérieures, des êtres que Dieu a choisis pour vivre au-dedans, au fond de l’abîme sans fond. Dans quelle paix, dans quel recueillement Marie se rendait et se prêtait à toutes choses ! Comme les choses qui étaient les plus banales étaient divinisées par elle !

Car à travers tout la Vierge restait l’adorante du don de Dieu. Cela ne l’empêchait pas de se dépenser au dehors lorsqu’il s’agissait d’exercer la charité ; l’Évangile nous dit que ‘Marie parcourut en toute diligence les montagnes de Judée’ pour se rendre chez sa cousine Élisabeth (cf. Luc 1, 39-40). Jamais la vision ineffable qu’elle contemplait en elle-même ne diminua sa charité extérieure. »

III . Méditer avec Marie

Comme Élisabeth de la Trinité, Édith Stein souligne aussi combien Marie peut être le modèle de la femme attentive aux besoins des autres : « Ouvrir son cœur aux pressants besoins des autres, cela n’est possible que grâce à l’intimité quotidienne avec Notre Seigneur. » (Édith Stein)

Pourquoi ne pas demander à Marie de m’aider à trouver concrètement chaque jour un moment de cœur à cœur avec le Seigneur pour nourrir mon service des autres ?

IV . Prière de la neuvaine

Ô Marie, fleur et beauté du Carmel,
Vigne fructueuse, splendeur du ciel,
Vierge et Mère du Fils de Dieu,
Penchez-Vous vers nous dans nos nécessités !
(formuler ici votre demande)
Ô Étoile de la mer,
Venez à notre aide et montrez-Vous notre Mère !
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Nous Vous implorons humblement du fond de notre cœur :
Que rien ne résiste à votre intercession toute-puissante.
Notre Dame du Mont Carmel, priez pour nous.
Amen.

LITANIES DU MONT CARMEL

Saints Louis et Zélie Martin

Saints Louis et Zélie Martin

Louis et Zélie Martin
Zélie et Louis Martin

Aujourd’hui, 12 juillet, mémoire liturgique des deux époux Martin, béatifiés le 19 octobre 2008 et canonisés à Rome le par le pape François.

« Les saints époux Louis Martin et Marie Zélie Guérin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour ; et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus »

« Le témoignage lumineux de ces nouveaux Saints nous pousse à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie. Du ciel qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession ! » (Pape François, lors de la canonisation)

Elle était dentelière, lui horloger: les conjoints Zélie et Louis Martin, mieux connus pour être les parents de sainte Thérèse de Lisieux, appartenaient en somme à la petite bourgeoisie du XIXe siècle.

Qu’ont-ils à dire à tant de couples du monde d’aujourd’hui? Que la sainteté peut être vécue à l’intérieur du mariage, comme deux personnes dans une seule chair. C’est dans ce sens que leur vie d’éducateurs, de parents, de collaborateurs laïcs de Dieu est plus que jamais actuelle.

Zélie « conduisait presque la vie d’une femme d’aujourd’hui, partageant son temps entre la vie familiale et la vie professionnelle», étant mère de neuf enfants et à la tête d’une petite entreprise de dentelle du célèbre point d’Alençon. «Sans aucun doute, c’est elle l’inspiratrice de la belle maxime de sainte Thérèse : ‘Aimer, c’est tout donner, et se donner soi-même’. »

Connue dans son milieu « pour sa compétence professionnelle et son intégrité » morale, la mère de la petite sainte Thérèse avait un grand «sens de la justice et de l’attention aux autres ». On est surtout frappé chez elle par le “regard spirituel qu’elle posait sur tout ce qui l’entourait ».

En effet « sa capacité d’aimer ne se limitait pas, comme cela arrive trop souvent, au seul domaine familial, mais elle s’étendait comme une tâche d’huile à ses ouvrières et aux indigents» qu’elle rencontrait. »

source : L’Osservatore Romano 07-14-2016, extraits de l’homélie du cardinal Lorenzo Baldisseri lors de l’Eucharistie dans la cathédrale d’Alençon, le samedi 12 juillet 2014

La maison de la Vierge à Éphèse

La maison de la Vierge à Éphèse

Pendant des siècles, l’un des lieux les plus saints est resté caché et inconnu. Ce fut une sœur française, en 1891, qui trouva ce qui restait de la petite maison où avait vécu la Vierge Marie à Éphèse, en actuelle Turquie.

Depuis que Jésus sur la croix avait confié Marie à l’apôtre Jean, les deux selon une antique tradition se sont installés à Éphèse, où ils ont vécu pendant plusieurs années. Mais personne ne savait où se trouvait la maison.

Autel dans la maison de la Vierge à Éphèse. J’ai eu le bonheur d’y célébrer personnellement la messe à la mi-août 1972. (P. J.-Daniel Planchot)

Arriva à cet endroit la Sœur Marie de Mandat-Grancey (1837-1915), une religieuse profondément dévote envers la Vierge Marie. Élevée dans une famille noble, elle était entrée chez les Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul (comme Sainte Catherine Labouré, qui a eu la révélation de la Médaille Miraculeuse).

Pendant plusieurs années, jusqu’en 1886, elle se consacra aux petits orphelins (nombreux dans les années de pauvreté et de guerre), puis elle quitta l’Europe en réponse à un appel lancé par Pape Léon XIII, qui exhortait les missionnaires français à offrir de l’aide au Moyen-Orient. Elle fut affectée à un hôpital français de Smyrne (aujourd’hui Izmir, en Turquie).

Enthousiasmé par les écrits de la mystique allemande Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) sur la vie de Vierge Marie et de Saint-Jean à Éphèse, elle fut convaincue, sur la base de ses visions, de la nécessité d’identifier et d’honorer ce lieu sacré. Elle poussa deux prêtres amis à lire le même écrit de la bienheureuse Emmerich.

En Juillet 1891, se lança la première expédition de recherche pour trouver la « maison de Marie ». Sœur Marie, les deux prêtres et des guides locaux commencèrent à voyager à dos d’âne en se servant du livre des révélations privées de la mystique allemande comme d’une carte. Les résultats ne tardèrent pas à arriver.

Le 29 Juillet, les archéologues identifièrent les ruines d’une maison du premier siècle, avec une église du IVe siècle construite au-dessus. Ayant un sens très pratique, Sœur Marie assura l’achat de la maison et de ses propriétés (15 novembre 1892), en dépit de nombreux obstacles.

Puis elle travailla sans relâche pour restaurer la maison et en faire un lieu de pèlerinage. Sœur Marie vécut dans cette région, prenant soin des chrétiens et des musulmans en fin de vie.

Lors de la restauration, ont été retrouvées trois pierres du foyer, que l’on croyait construit par l’apôtre même. La pierre angulaire a été donnée à la chapelle de la famille de Mandat-Grancey en France en reconnaissance de la vie de sainteté de sœur Marie qui a mené une vie caractérisée par le détachement, les vertus d’obéissance et de charité.

Le 21 Janvier 2011 a été ouverte sa cause de béatification. Le Pape Léon XIII encouragea les visites sur le site de la Maison de Marie (Meryem Ana Evi en turc), en le déclarant lieu de pèlerinage (visité et honoré même par les musulmans locaux). Les Papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI y sont venus pour se recueillir. Moi-même j’y ai personnellement célébré la messe en août 1972.

P. J.-Daniel Planchot, cm

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

site officiel en France