Lettre à la famille vincentienne d’Ukraine et d’Europe de l’Est

Lettre à la famille vincentienne d’Ukraine et d’Europe de l’Est

24 février 2022

Famille Vincentienne
Famille Vincentienne

Chers sœurs et frères de notre Conseil national de la Famille Vincentienne en Ukraine et tous les membres de la Famille Vincentienne en Europe de l’Est,

Le monde observe avec horreur comment, une fois de plus, la violence et l’agression dominent la scène médiatique.

Nous ne pouvons pas nous empêcher de sentir les mots du pape François résonner en nous :
« L’humanité, qui se vante de progresser dans la science, dans la pensée, dans tant de belles choses, régresse dans la construction de la paix. Elle est championne pour faire la guerre. Et cela nous fait honte à tous…»

«Une fois de plus, la paix de tous est menacée par des intérêts particuliers. Je voudrais lancer un appel à ceux qui ont des responsabilités politiques, afin qu’ils fassent un sérieux examen de conscience devant Dieu, qui est le Dieu de la paix et non de la guerre, qui est le Père de tous et non de quelques-uns, qui veut que nous soyons des frères et non pas des ennemis. »

Nous sommes nombreux à ne pas pouvoir imaginer la destruction de la vie physique, émotionnelle, économique et spirituelle de notre Famille Vincentienne, des pauvres que vous servez et de vos compatriotes de bonne volonté.

Nous avons prié pour la paix et nous continuerons à prier pour vous et avec vous afin que la justice règne et que la paix revienne sur vos terres.

Si nous pouvons vous aider de quelque manière que ce soit, veuillez nous en informer afin que nous puissions être proches de vous comme l’amour du Christ nous appelle à le faire.

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls dans cette période d’épreuve. Nous ne vous abandonnerons pas et ne pouvons pas vous abandonner.

Unis dans la prière et dans notre espérance dans le Seigneur ressuscité qui a triomphé sur le péché et la mort.

Le Comité exécutif de la Famille Vincentienne et le Mouvement international de la Famille Vincentienne.

Immense inquiétude des évêques de France

«Immense inquiétude» des évêques de France

CEF
CEF

La Conférence des Évêques de France s’est exprimé ce jeudi dans un communiqué signé par Mgr Éric de Moulin-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF.

«La décision du Président de la Fédération de Russie d’intervenir militairement en Ukraine enclenche un processus de guerre qui suscite en nous une immense inquiétude», déclarent les évêques, au yeux desquels la Russie «brise unilatéralement un processus de paix engagé depuis des années et viole le droit international.»

«Les Ukrainiens défendent leur pays, avec ce qu’il représente d’histoire et culture, de marche dans la dignité vers la liberté. Les Européens savent que la guerre n’est jamais une solution. Ils savent aussi qu’il ne peut y avoir de paix sans justice ; de nos jours, la justice passe par le respect du droit international.»

Le président de la CEF appelle les catholiques de France à prier pour les Ukrainiens et pour le retour de la paix en Ukraine, pour toutes les victimes de la violence aveugle que porte la guerre.

«Prions aussi pour le peuple russe tout entier, dans sa diversité. Dans notre prière, n’oublions pas les soldats, les familles qui seront endeuillées, les personnes qui seront blessées. N’oublions pas non plus les populations civiles et, parmi elles, les plus fragiles et les pauvres qui sont trop souvent les premières victimes des conflits. La responsabilité des dirigeants qui décident la guerre est immense à leur égard.»

La Conférence des Évêques de France s’unit enfin à l’appel du Pape François à une journée spéciale de prière pour la paix, le 2 mars prochain, Mercredi des Cendres.

«Nous offrirons cela pour la paix et la justice, en communion avec tous ceux qui en Ukraine et en Russie aspirent à la paix, à la vérité et à la justice.» Les fidèles sont invités à suivre cette initiative.

Guerre en Ukraine

«Nous glissons vers l’abîme» 

«Nous avons entendu les bombes tomber ici près du séminaire où il y a une caserne militaire», raconte le père Roman Ostrovskyy, vice-recteur du séminaire gréco-catholique de Kiev, qui souligne comment la situation s’est soudainement précipitée. «Une mauvaise surprise», admet-il, soulignant que la situation affecte l’ensemble du pays et pas seulement le Donbass.

«Nous essayons de revenir à la normalité, même si c’est difficile parce que nous sommes maintenant en guerre». Beaucoup fuient, mais que d’autres restent parce qu’ils ne veulent pas quitter l’Ukraine.  «Les conflits peuvent être arrêtés avec la prière, avec la foi. Depuis huit ans, l’Ukraine vit cette tension, qui a explosé. Nous glissons dans l’abîme de la violence, mais la justice et la paix doivent gagner, nous ne pouvons pas vivre autrement».

Prières à genoux

«La première chose que nous avons faite a été de nous mettre à genoux et de prier Dieu de sauver l’Ukraine», a déclaré Taras Zheplinskyi, rédacteur en chef du service de communication de l’Église catholique grecque ukrainienne. La peur est grande, et beaucoup de gens à Kiev veulent quitter la capitale.

Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk (archevêque majeur de Kiev-Halyč de l’Église gréco-catholique d’Ukraine) a souligné aujourd’hui dans une lettre que «Les églises restent ouvertes. Nous demandons à tous de prier pour l’Ukraine, comme l’a également demandé le Pape. Ce qui se passe en Ukraine est une attaque contre les valeurs de la démocratie et de la dignité humaine. Mais malgré la situation actuelle, nous ne nous sentons pas abandonnés.»

Déclaration du Cardinal Parolin, Secrétaire d’État au Vatican

«Face aux développements actuels de la crise en Ukraine, les paroles du Saint-Père François à la fin de l’audience générale d’hier sont encore plus claires et plus sincères. Le Pape a évoqué une « grande douleur », « angoisse et inquiétude ». Et il a appelé toutes les parties concernées à « s’abstenir de toute action qui causerait encore plus de souffrance aux populations », « déstabiliserait la coexistence pacifique » et « discréditerait le droit international ».

Cet appel revêt une urgence dramatique suite au début des opérations militaires russes sur le territoire ukrainien. Les scénarios tragiques que tout le monde craignait deviennent malheureusement réalité.

Mais il est encore temps de faire preuve de bonne volonté, il est encore possible de négocier, il est encore possible d’exercer une sagesse qui empêche les intérêts partisans de prévaloir, qui protège les aspirations légitimes de chacun et épargne au monde la folie et les horreurs de la guerre.

Nous, les croyants, ne perdons pas l’espérance d’une lueur de conscience de la part de ceux qui tiennent les destinées du monde entre leurs mains. Et nous continuons à prier et à jeûner – nous le ferons le prochain mercredi des Cendres – pour la paix en Ukraine et dans le monde entier».


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Textes recueillis par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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