devenir une traduction vivante de la Parole de Dieu

devenir «une traduction vivante» de la Parole de Dieu

Avant de  prier l’Angélus, place saint-Pierre de Rome, dimanche 31 octobre 2021, le Pape François a exhorté dans sa catéchèse à se familiariser sans relâche avec l’Évangile, la Parole de Dieu, afin d’en devenir «des traductions vivantes».

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 24 octobre 2021

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Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans la liturgie d’aujourd’hui, l’Évangile parle d’un scribe qui s’approche de Jésus et lui demande : « Quel est le premier de tous les commandements ? (Mc 12,28). Jésus répond en citant l’Écriture et affirme que le premier commandement est d’aimer Dieu ; de là donc, par conséquence naturelle, la seconde : aimer son prochain comme soi-même (cf. vv. 29-31).

En entendant cette réponse, le scribe non seulement la reconnaît comme juste mais ce faisant, en la reconnaissant comme juste, il répète à peu près les mêmes paroles dites par Jésus : « Tu as bien dit, Maître, et selon la vérité, que l’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force et aimer son prochain comme soi-même vaut plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices » (vv. 32-33).

On peut se demander : pourquoi, en donnant son assentiment, ce scribe ressent-il le besoin de répéter les mêmes paroles de Jésus ? Cette répétition semble d’autant plus surprenante si l’on pense que l’on est dans l’évangile de Marc, qui a un style très concis. Quel est alors le sens de cette répétition ? Cette répétition est un enseignement, pour nous tous qui écoutons.

Parce que la Parole du Seigneur ne peut pas être reçue comme n’importe quel fait divers. La Parole du Seigneur doit être répétée, s’approprier, préservée. La tradition monastique, des moines, utilise un terme audacieux mais très concret. Il dit ainsi : la Parole de Dieu doit être « ruminée ». « Ruminer » la Parole de Dieu.

On peut dire qu’elle est si nourrissante qu’elle doit atteindre tous les domaines de la vie : impliquer, comme le dit Jésus aujourd’hui, tout le cœur, toute l’âme, tout l’esprit, toute la force (cf. v. 30 ). La Parole de Dieu doit résonner, résonner et résonner en nous. Quand il y a cet écho intérieur qui se répète, cela signifie que le Seigneur vit dans le cœur. Et il nous dit, comme à ce bon scribe de l’Évangile : « Vous n’êtes pas loin du royaume de Dieu » (v. 34).

Chers frères et sœurs, le Seigneur ne cherche pas tant des commentateurs habiles des Écritures, il recherche des cœurs dociles qui, accueillant sa Parole, se laissent changer à l’intérieur. C’est pourquoi il est si important de se familiariser avec l’Évangile, de l’avoir toujours à portée de main – même un petit Évangile dans sa poche, dans son sac pour le lire et le relire, s’en passionner.

Quand nous faisons cela, Jésus, la Parole du Père, entre dans nos cœurs, devient intime avec nous et nous portons du fruit en lui. Prenons l’exemple de l’Evangile d’aujourd’hui : il ne suffit pas de le lire et de comprendre qu’il faut aimer Dieu et le prochain. Il faut que ce commandement, qui est le « grand commandement », résonne en nous, soit assimilé, devienne la voix de notre conscience.

Alors il n’y a plus de lettre morte dans le tiroir du cœur, parce que le Saint-Esprit fait germer en nous la semence de cette Parole. Et la Parole de Dieu travaille, elle est toujours en mouvement, elle est vivante et efficace (cf. Hé 4,12). Ainsi chacun de nous peut devenir une « traduction » vivante, différente et originale.

Pas une répétition, mais une « traduction » vivante, différente et originale de l’unique Parole d’amour que Dieu nous donne. On le voit dans la vie des Saints par exemple : aucun n’est pareil à l’autre, ils sont tous différents, mais tous avec la même Parole de Dieu.

Aujourd’hui, prenons donc un exemple de ce scribe. Répétons les paroles de Jésus, faisons-les résonner en nous : « Aimer Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toutes tes forces et ton prochain comme toi-même ».

Et demandons-nous : ce commandement oriente-t-il vraiment ma vie ? Ce commandement se reflète-t-il dans mes jours ? Cela nous fera du bien ce soir, avant de nous endormir, de faire un examen de conscience sur cette Parole, pour voir si aujourd’hui nous avons aimé le Seigneur et donné un peu de bien à ceux que nous avons rencontrés.

Que chaque rencontre donne un peu de bien, un peu d’amour, qui vient de cette Parole. Que la Vierge Marie, en qui le Verbe de Dieu s’est fait chair, nous apprenne à accueillir dans notre cœur les paroles vivantes de l’Evangile.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

dans plusieurs régions du Vietnam, les fortes pluies prolongées de ces dernières semaines ont provoqué d’importantes inondations, avec des milliers d’évacués. Mes prières et mes pensées vont aux nombreuses familles qui souffrent, ainsi que mes encouragements pour celles, les autorités du pays et l’Église locale, qui travaillent dur pour répondre à l’urgence.

Et je suis aussi proche des populations de Sicile touchées par les intempéries.

Je pense aussi à la population d’Haïti, qui vit dans des conditions extrêmes. Je demande aux dirigeants des nations de soutenir ce pays, de ne pas le laisser seul. Et vous, de retour chez vous, cherchez des nouvelles d’Haïti, et priez, priez beaucoup. Je voyais dans l’émission « À son image », le témoignage de ce missionnaire camillien en Haïti, le Père Massimo Miraglio, les choses qu’il nous disait… beaucoup d’abandon. Ne les abandonnons pas !

Hier à Tortosa, en Espagne, Francesco Sojo López, Millán Garde Serrano, Manuel Galcerá Videllet et Aquilino Pastor Cambero, prêtres de la Fraternité des Prêtres-Ouvriers diocésains du Cœur de Jésus, ont été béatifiés, tous tués par haine de la foi. Pasteurs zélés et généreux, pendant la persécution religieuse des années trente ils sont restés fidèles au ministère même au péril de leur vie.

Que leur témoignage soit un modèle surtout pour les prêtres. Une salve d’applaudissements à ces nouveaux bienheureux !

Le Sommet des Nations Unies sur les changements climatiques, COP26, commence aujourd’hui à Glasgow, en Écosse. Prions pour que le cri de la Terre et le cri des pauvres soient entendus ; que cette rencontre puisse apporter des réponses efficaces en offrant une espérance concrète aux générations futures.

Dans ce cadre, l’exposition photographique Laudato si’, œuvre d’un jeune photographe originaire du Bangladesh, s’ouvre aujourd’hui place Saint-Pierre. Allez la voir!

Je vous salue tous, fidèles de Rome et pèlerins de divers pays, en particulier ceux qui sont venus du Costa Rica, je salue les groupes de Reggio Emilia et de Cosenza ; les garçons de la Profession de Foi de Bareggio, Canegrate et San Giorgio su Legnano ; ainsi que l’Association Serra International Italia, que je remercie pour leur engagement en faveur des vocations sacerdotales, et les enfants de l’Immaculée Conception.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

revenir à l’essentiel de la foi, le Christ crucifié

revenir à l’essentiel de la foi, le Christ crucifié

Le Pape a poursuivi sa catéchèses sur la Lettre aux Galates de saint Paul lors de l’audience générale, mercredi 27 octobre 2021 en salle Paul VI du Vatican,  développant une réflexion sur Paul annonciateur du Christ crucifié et insistant sur un retour à l’essentiel au milieu des mille problèmes et pensées qui nous assaillent, et font perdre le fil de la vie spirituelle.
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PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 27 octobre 2021

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Catéchèse sur la Lettre aux Galates – 13. Le fruit de l’Esprit

Résumé :

Frères et sœurs, la prédication de saint Paul est centrée sur Jésus et son Mystère pascal. L’Apôtre annonce le Christ, le Christ crucifié. Le centre du salut et de la foi est la mort et la résurrection du Seigneur. Pour Paul, il faut revenir à l’essentiel, à Dieu qui nous donne la vie dans le Christ crucifié. Lorsque nous rencontrons Jésus Crucifié dans la prière,

il nous donne sa vie. L’Esprit qui jaillit de la Pâques de Jésus est le principe de la vie spirituelle. C’est lui qui change nos cœurs et guide l’Eglise. La vie de la communauté est régénérée dans l’Esprit Saint, et c’est toujours grâce à lui que nous nourrissons notre vie chrétienne et poursuivons notre combat spirituel. Deux fronts s’y opposent : d’une part les « œuvres de la chair » et d’autre part, les « fruits de l’Esprit ».

L’amour, la paix et la joie sont les caractéristiques d’une personne habitée par l’Esprit de Dieu. Nous avons la grande responsabilité d’annoncer le Christ crucifié et ressuscité en étant animés par le souffle de l’Esprit d’amour. Seul l’amour possède la force d’attirer et de changer le cœur de l’homme.

Catéchèse :

Chers frères et sœurs, bonjour!

La prédication de saint Paul porte sur Jésus et son mystère pascal. En effet, l’Apôtre se présente comme héraut du Christ, et du Christ crucifié (cf. 1 Co 2, 2). Aux Galates, tentés de fonder leur religiosité sur l’observance des préceptes et des traditions, il rappelle le centre du salut et de la foi : la mort et la résurrection du Seigneur.

Il le fait en plaçant devant eux le réalisme de la croix de Jésus.Il écrit ainsi : «Qui vous a enchanté ? Juste vous, aux yeux de qui Jésus-Christ crucifié était représenté vivant ! » (Ga 3 : 1). Qui vous a enchanté pour vous éloigner du Christ crucifié ? C’est un mauvais moment pour les Galates…

Même aujourd’hui, beaucoup recherchent la sécurité religieuse plutôt que le Dieu vivant et vrai, se concentrant sur les rituels et les préceptes plutôt que d’embrasser le Dieu de l’amour avec tout eux-mêmes.

Et c’est la tentation des nouveaux fondamentalistes, de ceux à qui il semble que la voie à suivre fait peur et ils n’avancent pas mais reculent parce qu’ils se sentent plus en sécurité : ils recherchent la sécurité de Dieu et non le Dieu de la sécurité.

C’est pourquoi Paul demande aux Galates de revenir à l’essentiel, à Dieu qui nous donne la vie dans le Christ crucifié. Il en témoigne à la première personne : « J’ai été crucifié avec le Christ, et je ne vis plus, mais le Christ vit en moi » (Ga 2,20). Et vers la fin de la Lettre, il affirme : « Quant à moi, qu’il n’y ait d’autre gloire que dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ » (6, 14).

Si nous perdons le fil de la vie spirituelle, si mille problèmes et pensées nous hantent, faisons nôtre le conseil de Paul : mettons-nous devant le Christ Crucifié, repartons de Lui. serre-le bien dans nos coeurs. Ou nous nous arrêtons en adoration devant l’Eucharistie, où Jésus est le Pain rompu pour nous, le Crucifix ressuscité, la puissance de Dieu qui déverse son amour dans nos cœurs.

Et maintenant, toujours guidés par Saint Paul, nous faisons un pas de plus. Demandons-nous : que se passe-t-il lorsque nous rencontrons Jésus Crucifié dans la prière ? Ce qui s’est passé sous la croix arrive : Jésus remet l’Esprit (cf. Jn 19, 30), c’est-à-dire qu’il donne sa propre vie. Et l’Esprit, qui jaillit de la Pâque de Jésus, est le principe de la vie spirituelle.

C’est Lui qui change le cœur : pas nos œuvres. C’est Lui qui change le cœur, pas les choses que nous faisons, mais l’action du Saint-Esprit en nous change le cœur ! C’est lui qui guide l’Église, et nous sommes appelés à obéir à son action, qui balaie où et comme il veut.

D’autre part, c’est précisément le constat que l’Esprit Saint descendait sur tous et que sa grâce opérait sans exclusion qui convainquit même les plus réticents des Apôtres que l’Évangile de Jésus était destiné à tous et non à quelques privilégiés.

Et ceux qui cherchent la sécurité, le petit groupe, les choses claires comme alors, se détournent de l’Esprit, ils ne laissent pas entrer la liberté de l’Esprit. Ainsi, la vie de la communauté est régénérée dans l’Esprit Saint ; et c’est toujours grâce à lui que nous nourrissons notre vie chrétienne et poursuivons notre combat spirituel.

Le combat spirituel est un autre grand enseignement de la Lettre aux Galates. L’Apôtre présente deux faces opposées : d’une part les « œuvres de la chair », d’autre part les « fruits de l’Esprit ». Quelles sont les œuvres de la chair ? Ce sont des comportements contraires à l’Esprit de Dieu.

L’Apôtre les appelle œuvres de la chair non pas parce qu’il y a quelque chose de mal ou de mauvais dans notre chair humaine; en effet, nous avons vu comment il insiste sur le réalisme de la chair humaine portée par le Christ en croix !

Chair est un mot qui désigne l’homme dans sa seule dimension terrestre, fermé sur lui-même, dans une vie horizontale, où les instincts mondains sont suivis et la porte est fermée à l’Esprit, qui nous élève et nous ouvre à Dieu et aux autres. . Mais la chair se souvient aussi que tout cela vieillit, que tout cela passe, pourrit, tandis que l’Esprit donne la vie.

Paul énumère donc les œuvres de la chair, qui renvoient à l’usage égoïste de la sexualité, aux pratiques magiques qui sont de l’idolâtrie et à ce qui mine les relations interpersonnelles, telles que « la discorde, la jalousie, les dissensions, les divisions, les factions, l’envie… » ( cf Gal 5 , 19-21).

Tout cela est le fruit – pour ainsi dire – de la chair, d’un comportement qui n’est qu’humain, humain « maladif », car l’humain a ses valeurs, mais tout cela est humain « maladif » .

Le fruit de l’Esprit, d’autre part, est « l’amour, la joie, la paix, la magnanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi » (Ga 5, 22) : ainsi dit Paul. Les chrétiens qui, dans le Baptême, « se revêtent du Christ » (Ga 3,27), sont appelés à vivre de cette manière.

Ce peut être un bon exercice spirituel, par exemple, de lire la liste de saint Paul et de regarder sa propre conduite, pour voir si elle correspond, si notre vie est vraiment selon l’Esprit Saint, si elle porte ces fruits. Ma vie produit-elle ces fruits d’amour, de joie, de paix, de magnanimité, de bienveillance, de bonté, de fidélité, de douceur, de maîtrise de soi ?

Par exemple, les trois premiers énumérés sont l’amour, la paix et la joie : d’ici nous reconnaissons une personne habitée par le Saint-Esprit. Une personne qui est en paix, qui est joyeuse et qui aime : avec ces trois traces nous voyons l’action de l’Esprit.

Cet enseignement de l’Apôtre pose également un grand défi à nos communautés. Parfois, ceux qui s’approchent de l’Église ont l’impression d’être confrontés à une masse dense de commandements et de préceptes : mais non, ce n’est pas l’Église ! Cela peut être n’importe quelle association.

Mais, en réalité, on ne peut saisir la beauté de la foi en Jésus-Christ à partir de trop de commandements et d’une vision morale qui, se développant en de nombreux courants, peut faire oublier la fécondité originelle de l’amour, nourrie par la prière qui donne la paix. de témoignage joyeux.

De même, la vie de l’Esprit exprimée dans les sacrements ne peut être étouffée par une bureaucratie qui empêche l’accès à la grâce de l’Esprit, auteur de la conversion du cœur.

Et combien de fois nous-mêmes, prêtres ou évêques, faisons tant de bureaucratie pour donner un sacrement, pour accueillir des gens, qui par conséquent disent : « Non, je n’aime pas ça », et s’en vont, et ne voient pas en nous, maintes fois, la force de l’Esprit qui régénère, qui nous renouvelle.

Nous avons donc la grande responsabilité d’annoncer le Christ crucifié et ressuscité animé par le souffle de l’Esprit d’amour. Car c’est seulement cet Amour qui a la force d’attirer et de changer le cœur de l’homme.

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Salutations

Je suis heureux de saluer les pèlerins venus des pays francophones, particulièrement les fidèles du diocèse de Pontoise avec leur évêque; la pastorale des jeunes des diocèses de Belley-Ars et de Rouen; les pèlerins des diocèses de Coutances et de Luçon ainsi que les paroissiens de Compiègne.

A la fin de ce mois missionnaire, par l’intercession de Notre-Dame du Rosaire, demandons la grâce d’être habités par l’Esprit d’amour, de paix et de joie, afin de faire nôtres les joies et les souffrances, les désirs et les angoisses de l’humanité. Sur vous tous, ma Bénédiction !

Je salue les pèlerins anglophones présents à l’Audience d’aujourd’hui, en particulier les jeunes de divers pays qui travaillent pour la COP26 à Glasgow et les groupes des États-Unis d’Amérique. Sur vous tous et vos familles, j’invoque la joie et la paix du Seigneur. Que Dieu vous bénisse!

Je salue les fidèles germanophones, en particulier les pèlerins du Burgenland qui sont venus à Rome avec leur évêque Ägidius à l’occasion du 60e anniversaire du diocèse d’Eisenstadt. De mon cœur, j’invoque sur vous tous le fruit abondant de l’Esprit qui nous conduit à la plénitude de vie dans le Christ ressuscité.

Je salue cordialement les fidèles de langue espagnole. Je vous encourage à faire ce petit exercice, relisez la liste des fruits du Saint-Esprit que l’on trouve dans Galates chapitre 5, versets 22 et 23.

Voyez s’ils correspondent à l’existence de chacun, c’est-à-dire si notre vie s’est permise être configurés avec le Christ, que nous contemplons mort et ressuscité, à l’image de la croix et dans le mystère de l’Eucharistie ; si notre vie s’est laissée transformer par l’Esprit pour être elle-même eucharistie, don et action de grâce, pour la gloire de Dieu et le salut des hommes. Que Dieu vous bénisse. Merci beaucoup.

Chers fidèles de langue portugaise, bienvenue ! Lorsque le Fils de Dieu est venu parmi nous, il a trouvé le cœur ouvert de la Vierge Immaculée. Elle vivait comme toutes les femmes de son temps mais, dans la vie simple de tous les jours, elle était disponible pour le Seigneur. Demandons à l’Esprit Saint le don de la docilité à la volonté de Dieu. Que la bénédiction du Seigneur descende sur tous !

Je salue les fidèles arabophones. Les chrétiens, qui dans le Baptême « se revêtent du Christ » (Ga 3,27), sont appelés à vivre « l’amour, la joie, la paix, la magnanimité, la bonté, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi » (Ga 5,22) à rester fidèles à leur vocation. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal !

Je salue cordialement les pèlerins polonais. A la demande de la fondation polonaise « Oui à la vie », j’ai béni aujourd’hui les cloches qui portent le nom : « La voix de l’enfant à naître ». Ils sont destinés à l’Équateur et à l’Ukraine. Pour ces nations et pour tous, ils sont un signe d’engagement en faveur de la défense de la vie humaine de la conception à la mort naturelle.

Que leur son annonce au monde « l’Évangile de la vie », réveille la conscience des hommes et la mémoire des enfants à naître. Je confie à votre prière tout enfant conçu dont la vie est sacrée et inviolable. Je vous bénis de tout cœur.

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Je souhaite une cordiale bienvenue aux pèlerins de langue italienne. Je salue la Fondation San Vito di Mazara del Vallo, l’Association Diversa-Mente et la communauté sri lankaise de Naples.

Enfin, mes pensées vont, comme d’habitude, aux personnes âgées, aux malades, aux jeunes et aux jeunes mariés – il y en a tellement ! Je vous encourage à témoigner du message de salut évangélique que les saints apôtres Simon et Jude, dont nous célébrerons la fête demain, ont témoigné par leur vie.

Ma bénédiction à tous.


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

La prière doit être courageuse et substantielle

La prière doit être courageuse et substantielle

Depuis la fenêtre des appartements pontificaux, le Pape François, revenant sur l’Évangile du jour, a invité les fidèles à une prière courageuse et substantielle, suivant l’exemple de Bartimée, le mendiant aveugle qui interpelle Jésus.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 24 octobre 2021

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Chers frères et sœurs, bonjour!

L’évangile de la liturgie d’aujourd’hui parle de Jésus qui, quittant Jéricho, rend la vue à Bartimée, un aveugle qui mendie le long du chemin (cf. Mc 10, 46-52). C’est une rencontre importante, la dernière avant l’entrée du Seigneur à Jérusalem pour Pâques. Bartimée avait perdu la vue, mais pas la voix ! En effet, lorsqu’il entend que Jésus est sur le point de passer, il se met à crier : « Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! (v. 47).

Et il le crie, il le crie. Les disciples et la foule s’agacent de ses cris et lui reprochent de se taire. Mais il crie encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! (v. 48). Jésus entend et s’arrête immédiatement.

Dieu écoute toujours le cri des pauvres et n’est pas du tout troublé par la voix de Bartimée, au contraire, il se rend compte qu’elle est pleine de foi, une foi qui n’a pas peur d’insister, de frapper au cœur de Dieu, malgré l’incompréhension et des reproches… Et c’est là que réside la racine du miracle. En effet, Jésus lui dit: « Ta foi t’a sauvé » (v. 52).

La foi de Bartimée transparaît dans sa prière. Ce n’est pas une prière timide et conventionnelle. Il appelle tout d’abord le Seigneur « Fils de David » : c’est-à-dire qu’il le reconnaît comme le Messie, le Roi qui vient dans le monde. Puis il l’appelle par son nom, avec assurance : « Jésus ». Elle n’a pas peur de lui, elle ne prend pas ses distances. Et alors, de tout son cœur, il crie à Dieu l’ami tout son drame : « Aie pitié de moi ! ».

Seulement cette prière : « Aie pitié de moi ! ». Il ne lui demande pas de monnaie comme il le fait avec les passants. Non. Celui qui peut tout demande tout. Il demande aux gens une petite monnaie, à Jésus qui peut tout, il demande tout : « Aie pitié de moi, aie pitié de tout ce que je suis ».

Il ne demande pas une grâce, mais se présente : il demande miséricorde pour sa personne, pour sa vie. Ce n’est pas une petite demande, mais c’est beau, car il invoque la miséricorde, c’est-à-dire la compassion, la miséricorde de Dieu, sa tendresse.

Bartimée n’utilise pas beaucoup de mots. Il dit l’essentiel et se confie à l’amour de Dieu, qui peut faire refleurir sa vie en faisant ce qui est impossible aux hommes. Pour cette raison, il ne demande pas l’aumône au Seigneur, mais manifeste tout, son aveuglement et sa souffrance, qui dépassaient,  de ne pas pouvoir voir.

La cécité n’était que la pointe de l’iceberg, mais dans son cœur il devait y avoir des blessures, des humiliations, des rêves brisés, des erreurs, des remords. Il a prié avec son cœur. Et nous? Quand nous demandons une grâce à Dieu, mettons-nous aussi dans la prière notre propre histoire, nos blessures, nos humiliations, nos rêves brisés, nos erreurs, nos remords ?

« Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! ». Faisons cette prière aujourd’hui. Et demandons-nous : « Comment va ma prière ? ». Que chacun de nous se demande : « Comment va ma prière ? ». Est-elle courageuse, a-t-elle la bonne insistance de Bartimée, sait-elle « saisir » le Seigneur qui passe, ou se contente-t-elle de le saluer formellement de temps en temps, quand je m’en souviens ? Ces prières tièdes qui n’aident pas du tout.

Et puis : ma prière est-elle « substantielle », met-elle à nu mon cœur devant le Seigneur ? Est-ce que je lui apporte l’histoire et les visages de ma vie ? Ou est-elle anémique, superficielle, faite de rituels sans affection et sans cœur ? Quand la foi est vivante, la prière est sincère : elle ne demande pas de petits changements, elle ne se réduit pas aux besoins du moment.

A Jésus, qui peut tout, tout doit être demandé. N’oubliez pas cela. Tout doit être demandé à Jésus qui sait tout faire, avec mon insistance devant lui. Il a hâte de déverser sa grâce et sa joie dans nos cœurs, mais malheureusement nous gardons nos distances, peut-être par timidité ou par paresse. .

Beaucoup d’entre nous, lorsque nous prions, ne croient pas que le Seigneur puisse opérer le miracle. Je me souviens de cette histoire – que j’ai vue – de ce père à qui les médecins avaient dit que sa fille de neuf ans n’allait pas passer la nuit ; il était à l’hôpital. Et il a pris un bus et a parcouru soixante-dix kilomètres jusqu’au sanctuaire de la Madone.

Elle était fermée et lui, accroché au portail, a passé toute la nuit à prier : « Seigneur, sauve-la ! Seigneur, donne-lui la vie ! » Il a prié Notre-Dame toute la nuit, criant à Dieu, criant du fond du cœur. Puis le matin, alors qu’il retournait à l’hôpital, il trouva sa femme en train de pleurer.

Et il pensa : « Elle est morte. Et sa femme a dit : « tu ne comprends pas, tu ne comprends pas, les médecins disent que c’est une chose étrange, elle semble guérie. » Le cri de cet homme qui demandait tout fut entendu par le Seigneur qui lui a tout donné. Ce n’est pas une histoire : j’ai vu ça dans un autre diocèse.

Avons-nous ce courage dans la prière ? A Celui qui peut tout nous donner, nous demandons tout, comme Bartimée, qui estun grand maître, un grand maître de prière. Que lui, Bartimée, soit pour nous un exemple par sa foi concrète, insistante et courageuse. Et que Notre-Dame, la Vierge priante, nous apprenne à nous tourner vers Dieu de tout notre cœur, confiant qu’Il écoute attentivement chaque prière.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, Journée missionnaire mondiale, nous regardons les deux nouveaux bienheureux comme des témoins qui ont proclamé l’Évangile par leur vie. Et avec gratitude, j’adresse mes salutations aux nombreux missionnaires – prêtres, religieux et religieuses et fidèles laïcs – qui, en première ligne, consacrent leur énergie au service de l’Église, payant personnellement – parfois au prix fort – leur témoignage.

Et ils ne le font pas pour faire du prosélytisme, mais pour témoigner de l’Évangile dans leur vie sur des terres qui ne connaissent pas Jésus. Merci beaucoup aux missionnaires ! Un grand bravo à eux aussi, tout le monde ! Je salue également les séminaristes du Collège Urbain.

Et je vous salue tous, chers Romains et pèlerins de divers pays. En particulier, je salue la communauté péruvienne – autant de drapeaux du Pérou ! – qui célèbre la fête du Señor de los Milagros. La crèche de cette année appartiendra également à la communauté péruvienne.

Je salue également une communauté philippine à Rome ; Je salue le Centro Academico Romano Fundación (Espagne) ; les Filles du Sacré-Cœur de Jésus réunies en Chapitre et un groupe de la Communauté de l’Emmanuel.

Je salue également les participants au « marathon » de Trévise à Rome et ceux qui font le « Chemin » de la Sacra di San Michele à Monte Sant’Angelo; le pèlerinage à vélo à la mémoire de San Luigi Guanella ; Je salue les fidèles de Palmi, Asola et San Cataldo.

Et j’adresse un salut particulier aux participants à la Semaine sociale des catholiques italiens, réunis à Tarente sur le thème « La planète que nous espérons ».


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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